Mercredi 24 mai et dimanche 28 mai nous sommes quelques réfractaires aux meilleurs des mondes atomiques à organiser des projections/causeries sur le nucléaire :

À la faveur de la crise énergétique, climatique et de la menace nucléaire russe, nucléaristes et politicien-ne-s s’emparent opportunément de la situation pour relancer le programme nucléaire. Le gouvernement Macron s’apprête à relancer la construction de plusieurs centrales nucléaires et à accélérer l’enfouissement des déchets nucléaires. Si nous ne vivons plus aux temps héroïques qui ont présidé à la mise en place du programme nucléaire français, dans cette nouvelle ère des désastres, nous sommes appelé-e-s à accepter ce que la propagande nous présente comme un moindre mal et en cas « d’accident » ou de « contamination » à cogérer nos vies sous contraintes radiologiques. Comble de l’ironie, c’est même cette fois sous pavillon écologiste que l’on nous somme d’abdiquer. Nous ne pouvons nous résigner à vivre dans ce monde sous contraintes radiologiques et menaces atomiques. C’est dans cette optique que nous en défrichons l’envers à travers une série de projections/causeries, pour qui sait, tisser quelques complicités et en découdre avec les nucléaristes.

Mercredi 24 mai, 18 heures, local Apache (35 boulevard Poincaré), Caen – Projection/causerie autour de la lutte contre le centre d’enfouissement de Bure.

Si durant de nombreuses années, les déchets produits par l’industrie et la recherche nucléaires ont été parfois ensevelis à la va-vite, balancés à la mer ou stockés sur sites, depuis les années 80, les nucléocrates ont envisagé une nouvelle solution : les enfouir sous terre pour enterrer le problème . Les luttes qui ont émergé autour des sites visés ont permis de retarder l’échéance, mais en 1998, le gouvernement Jospin lance la construction d’un laboratoire destiné à devenir une structure pérenne à Bure, dans la Meuse. Nous reviendrons à travers une projection et une causerie sur les dernières années de lutte à Bure.

Dimanche 28 mai, 16 heures, Squat de La pouponnière, (138 rue d’Auge), Caen – Projection/causerie de « La colère dans le vent » documentaire d’Amina Weira sur l’extraction de l’uranium au Niger (2017).

À Arlit, au Niger, Orano géant du nucléaire français a extrait durant plusieurs décennies de l’uranium pour l’industrie nucléaire civile et militaire française. L’exploitation de ces gisements a donné lieu à de lourdes pollutions sur place et s’est accompagnée d’un interventionnisme néocolonial dans la région pour y stabiliser ses intérêts. Le nucléaire, loin de ce que la propagande de ces apôtres tente de véhiculer, n’est en rien garant d’une quelconque indépendance énergétique. Elle n’est pas davantage l’activité décarbonnée, que l’on nous vante, mais surtout cette industrie néocoloniale exploite et détruit les vies et les sols avant d’abandonner sur place les retombées mortelles de ses activités.

Sur place, il y aura également un infokiosk, et quelques victuailles à partager. N’hésitez pas à amener vous même des choses à partager…

Ci-joint l’affiche et le fly, si vous souhaitez les diffuser.

AfficheTract