
[Nantes] Assemblée générale anticra



B17, 17 rue Paul Bellamy à Nantes. Au fond de la cour, au dessus du garage "l'atelier"
Dans le contexte de la fascisation de l’État et de la société et de la montée d’un discours haineux de plus en plus décomplexé envers les étranger·es, le projet de construction d’un centre de rétention administrative (CRA) à Nantes nous paraît une problématique centrale. Un centre de rétention, c’est un lieu prévu par l’État pour enfermer les personnes à qui il refuse de donner des papiers. L’enfermement est censé faciliter les expulsions du territoire français. C’est un lieu où les conditions de vie sont très difficiles et où les résistances sont durement réprimées. Loin des yeux, loin des lieux de rassemblements et loin de la scène médiatique, le projet de CRA continue à avancer. Le terrain est tout trouvé : c’est un petit bois collé à la maison d’arrêt de Nantes, et qui appartient déjà à l’État. L’entreprise Egis a été choisie pour faire l’assistance à la maîtrise d’ouvrage. Dans ses bureaux, à Rennes, des salarié·es bossent sur les premiers plans et ont rédigé le cahier des charges nécessaire à lancer l’appel d’offre. Ce dernier a été lancé fin janvier et les entreprises qui souhaitent faire du profit sur la persécution des étranger·es ont jusqu’au 31 mars pour se porter candidates. Le début des travaux était prévu pour cet été, mais il y a déjà pris plusieurs mois de retard. L’ouverture du CRA quant à elle, est prévue pour début…