Nantes & saint-nazaire : lycées en lutte face à la crise sanitaire
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Catégorie : Local
Thèmes : CoronavirusLuttes étudiantes/lycéennesMouvement
A Nantes, le lycée Guist’hau était mobilisé, et les jeunes ont du faire face à une intervention des forces de l’ordre. Des lycéens témoignent : « il y a eu une intervention d’une patrouille de police qui a tout de suite poussé des élèves pour les intimider, un gars s’est fait balayer. Et sinon l’administration […] assume de continuer avec des mesures stériles et un protocole inapplicable. Ce sont les gardiens et l’administration qui ont viré les poubelles avec la police. » Des mobilisations ont aussi été signalées aux abords du lycées Michelet, à Nantes. Enfin, des enseignants se sont mis en grève au lycée Camus, quartier Bellevue à Nantes. Des grèves et des arrêts de travail spontanées se multiplient dans les établissements.
A Saint-Nazaire, c’est la Cité scolaire Aristide Briand, un des plus grands lycées de France, qui était bloqué ce matin. Plusieurs centaines d’élèves ont fermé les entrées et allumé un feu. Un lycéen explique : « être à 35 dans une classe sans distanciation et sans aérer ce n’est pas possible ». La police et les pompiers sont intervenus mais les cours ont été interrompus toute la matinée.
Ces événements s’inscrivent dans le cadre du mouvement national de protestation contre l’absence de protocole sanitaire dans les établissements scolaires, et la gestion absurde et autoritaire de la crise.
NANTES : BLOCUS LYCÉEN ET LACRYMOGÈNE
Ce jeudi matin, le lycée des Bourdonnières était bloqué par les lycéens au sud de Nantes. Les jeunes mobilisés ne comprennent pas pourquoi ils doivent s’entasser sans réelles protections, à 35 dans des salles de classes, alors que toutes les autres libertés sont suspendues par le gouvernement. Alors qu’un feu était allumé sur la route, les forces de l’ordre sont intervenues, et ont tiré des grenades lacrymogènes sur les lycéens présents.
Depuis trois jours, une mobilisation monte dans tout le pays, contre la gestion désastreuse de la crise sanitaire par le gouvernement.
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SAINT-NAZAIRE : LA POLICE GAZE ET ARRÊTE DES LYCÉENS
Comme à Nantes et dans d’autres villes, la jeunesse de Saint-Nazaire s’est mobilisée ce matin. La grande cité scolaire Aristide Briand de nouveau bloquée contre la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement. Comme à Nantes, la police a tiré des grenades sur les lycéens, et au moins un jeune mineur a été embarqué.
Solidarité avec la jeunesse en lutte !
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Les faits ont eu lieu vendredi 6 novembre, à Saint-Nazaire. Comme les jours précédents, les lycéens manifestaient pour réclamer de meilleures conditions sanitaires et protester contre la gestion gouvernementale.
Face au cortège de jeunes mineurs, les policiers ont envoyé de très nombreuses grenades lacrymogènes, et d’autres minutions. N., un lycéen de 17 ans, a été touché à la poitrine par un tir très douloureux.
Il raconte : « les force de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes et par la suite des Flash-Ball [Lanceurs de Balles de Défense]. Je me suis pris une des ces balles dans le thorax alors que je manifestais. La police a été très lâche, elle m’a clairement visé et tiré dessus à très courte distance [environ 5 mètres selon le jeune blessé]. J’ai un très gros hématome au niveau du cœur et je n’ai pas encore les diagnostics des médecins. » Il a été évacué par les pompiers à midi.
En plein confinement, non seulement le gouvernement ne protège pas la jeunesse, mais il la met en danger, et la réprime brutalement quand elle prend la parole. Aujourd’hui, la police de Loire-Atlantique a une nouvelle fois tiré sur des adolescents.
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Les vidéos des tirs de grenades : https://www.facebook.com/294803323889181/posts/3476695552366593/
Ce jeudi 05 Novembre les lycéen.n.e.s ont bloqué leur lycée dès 7h le matin. Ils/elles/iels revendiquaient le droit d’avoir des conditions d’apprentissage en toute sécurité, c’est à dire dans le respect des gestes barrières pour les élèves, comme pour leurs professeurs et non à 35 par classe avec distanciation sociale impossible.
Des discours ont été prononcés par des élèves.
Vers 10h un fourgon de CRS est arrivé près du lieu du blocage. Le fourgon a commencé à avancer doucement sur les lycéen.n.e.s afin de commencer à démanteler le blocage. Les lycéen.n.e.s se sont assis.e.s en signe de protestation. Le fourgon a commencer à reculer. Les lycéen.n.e.s se sont levé.e.s et ont commencé.e.s à charger les CRS afin de les faire reculer.
Suite à cela des gazs lacrymogènes ont été envoyés par les forces de l’ordre sur les lycéen.n.e.s. Un nuage de gaz lacrymogène embaumait le lycée, celui-ci s’est propagé jusque dans les salles de classes, ce que nous racontent certain.e.s élèves. S’en est suivit de longs affrontements entre lycéen.n.e.s et CRS.
Suite à ces affrontements, deux lycéen.n.e.s ont été arrêtés de façon violentes.
L’une d’entre elle s’est faite menotter puis tirer les cheveux tout en étant traînée par terre par les CRS. Elle a finalement été relâchée rapidement après son arrestation mais les policiers ont refusé de lui rendre son téléphone (plus d’informations sur le compte Guerrières De l’Ouest
).
L’autre lycéen arrêté, a été bousculé par les policiers, une fois à terre, il a reçu des coups de matraque, il a été traîné sur 5 mètres puis a été embarqué. Il est resté 6 heures en garde à vue sans possibilité de voir ces parents. Il passe devant le juge pour mineur en décembre.
Les affrontements ont pris fin vers 12h.
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