Face à macron et la loi des patrons, ripostons !
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http://www.cnt-f.org/ulnantes/spip.php?article176
Face à Macron et la loi des patrons, ripostons !
Au pouvoir depuis deux ans à peine, ce gouvernement est un véritable char d’assaut au service du patronat. Aucun gouvernement, depuis des décennies, n’avait osé s’attaquer aussi massivement aux droits des travailleur·euse·s : destruction programmée de notre protection sociale (sécurité sociale, retraite, chômage), flicage des chômeur·euse·s, démantèlement de la fonction publique, attaques contre la représentativité syndicale… Tout ceci ajouté aux deux lois Travail qui ont rendu les employeur·euse·s tou·te·s puissant·e·s en termes de négociations d’entreprise. D’ici quelques années nous n’aurons plus que nos yeux pour pleurer.
Face à la colère et la détermination des gilets jaunes qui ne faiblissent pas après douze semaines de mobilisation, Macron n’a eu d’autre choix que de faire mine de céder. Cependant, si elle va faire du bien au portefeuille des travailleur·euse·s les plus démuni·e·s, la soi-disant augmentation du SMIC n’est en fait qu’une vaste arnaque. En effet, il s’agit d’une nouvelle baisse de nos cotisations sociales (qui financent sécurité sociale, assurances retraite et chômage), à laquelle s’ajoute une augmentation de la prime d’activité. Si notre pouvoir d’achat va augmenter à court terme, cela n’aura aucune incidence sur nos retraites (qui seront diminuées au contraire par l’augmentation de la CSG) ou nos indemnités chômage (fortement menacées par les négociations en cours). Seule une augmentation du salaire brut permettra une réelle revalorisation de nos revenus !
Face à la toute puissance patronale, imposons le rapport de force et la démocratie directe !
Afin de renverser la vapeur, il nous faut créer un rapport de force pour contraindre le gouvernement et le patronat à céder, et gagner de nouveaux droits.
La mise en place du Referendum d’Initiative Citoyenne ne nous paraît pas permettre d’instaurer un réel débat démocratique. En effet, quelles que soient nos revendications, nous ne doutons pas que les différents gouvernements sauront orienter les questions afin de gagner à tous les coups tout en laissant croire au mirage d’une société apaisée. Il n’y a rien non plus à attendre d’un Grand Débat organisé par des institutions obstinément « sourdes » aux revendications portées par les mobilisations sociales, débat par ailleurs orchestré par des élu·e·s aux ordres et qui a tout du grand spectacle. Ses lignes sont d’ores et déjà tracées, les options en sont verrouillées sur le dogme du démantèlement des services publics, ce débat n’autorisera que des propositions et des discussions inoffensives pour la politique libérale du gouvernement. Qui peut encore croire qu’il apportera plus de démocratie ?
Le seul moyen d’obtenir satisfaction c’est de construire dès maintenant la grève générale, d’attaquer les patrons au portefeuille en bloquant réellement l’économie, et ainsi d’obliger Macron à céder à nos revendications.
Pour ne pas laisser les bureaucraties syndicales décider ou négocier à notre place nos droits au rabais, organisons-nous et débattons en assemblées générales d’entreprises et de quartiers afin de définir nos propres exigences.
• Pour revenir à un réel système de protection sociale basé sur le salaire socialisé, pour l’arrêt des baisses des cotisations sociales qui sont une partie de notre salaire
• Pour une augmentation immédiate du SMIC, des minima sociaux (minimum vieillesse, retraites les plus faibles, allocation adulte handicapé) et de tous les salaires
• Pour un redéploiement et une extension des services publics et la fin de la gestion managériale qui les détruit
• Pour la réduction du temps de travail, pour travailler tou·te·s moins et autrement
• Pour la défense du droit de tou·te·s les travailleur·euse·s à l’indemnisation chômage, sans exigence
• Pour une retraite à taux plein plus tôt et une prise en compte réelle de la pénibilité au travail
• Pour l’abandon des réformes du lycée professionnel et général, pour l’abandon de la loi “école de la confiance”.
• Pour l’abandon de Parcoursup et la fin des pratiques discriminatoires de hausse des frais d’inscription à l’université pour les étudiant·e·s étranger·ère·s
• Pour l’abandon de la loi “anti-casseurs” attentatoire au droit de manifester
• Pour l’interdiction immédiate et définitive des lanceurs de balles de défense (LBD 40), des grenades à main de désencerclement et des grenades de gaz lacrymogène instantanées (GLI-F4) en manifestation
• Pour l’abandon de la loi “asile et immigration”, pour l’accueil digne des réfugié·e·s et leur régularisation
• Pour la réquisition des bâtiments inoccupés depuis 1 an et plus par les collectivités, et la mise à l’abri des personnes SDF
Luttons, unissons-nous, organisons-nous !
*”Pour un redéploiement et une extension des services publics et la fin de la gestion managériale qui les détruit”
donc une extension de l’Etat.
*”Pour la réquisition des bâtiments inoccupés depuis 1 an et plus par les collectivités, et la mise à l’abri des personnes SDF”
Faudra que vous m’expliquiez comment vous “mettez à l’abri” les personnes SDF comme vous les appelez. Est-ce qu’un militant de la CNT a déjà dormi dans un centre d’hébergement pour vouloir parquer des galériens dans des camps.
Et la propriété privée, vous n’y touchez pas?!
*”Pour revenir à un réel système de protection sociale basé sur le salaire socialisé, pour l’arrêt des baisses des cotisations sociales qui sont une partie de notre salaire”
çà c’est le projet de l’economiste étatiste, membre du PCF et nostalgique de l’URSS, Bernard Friot. C’est vrai que vous avez organisé avec lui toute une tournée de conférences pour vendre son projet. Pour lui, Il n’y a pas d’avenir sans l’Etat et une société hiérarchisée par les diplômes.
http://www.19h17.info/2016/04/14/a-propos-de-quelques-utopies-citoyennistes/
https://paris-luttes.info/bernard-friot-et-le-salaire-6563
votre “anarcho-syndicalisme” pue!
Rien de cette revendication ne choque mes idées anarchistes .
“”*”Pour revenir à un réel système de protection sociale basé sur le salaire socialisé, pour l’arrêt des baisses des cotisations sociales qui sont une partie de notre salaire” je ne connais pas les ideés de Friot sur l’état,mais la revendication citée est tout à fait juste.
Mais si ça pue comme un bon camembert, je dis miam,. Faut pas confondre un tract et un programme en 30 pages… Ça a le mérite d’exister et de pas se contenter danarchisme style de vie, à se regarder le nombril pour savoir si j’ai bien suivi ma deconstruction de blanc mâle hetero organisé et sorti de ladulescence… Pitié.
Le principal problème de ce texte de la CNT n’est pas que son réformisme bien syndical, comme le souligne le premier commentaire ; il est aussi la vision de la classe ouvrière qu’il y a derrière. Parce que « construire dès maintenant la grève générale » est une vision 1) complètement stalinienne, où l’on « organise » la classe et son combat, et 2) complètement antique, car depuis 1905 les révolutionnaires ont montré que la grève générale était une utopie pure et simple, et que dans la pratique la classe ouvrière s’exprimait dans la grève de masse, et ça n’a rien à voir.
La « grève générale », et c’est dit dans le texte, a l’utopique et simpliste espoir de « bloquer l’économie »; d’une part ça veut dire qu’il faut que tout le monde soit en grève pour que ça marche – bon courage ! – et d’autre part ça fait totalement l’impasse sur le caractère POLITIQUE de toute grève massive aujourd’hui, ce que Rosa Luxemburg expliquait déjà il y a un siècle ! Ce n’est pas économiquement – comme le pensent les Gilets jaunes, aussi – que le prolétariat vaincra la bourgeoisie, c’est d’abord et avant tout une question POLITIQUE : qui dirige la société ?
Mais ça, les syndicats ne peuvent pas le comprendre – ce que Rosa leur disait aussi – parce qu’ils sont des organes de défense ÉCONOMIQUE de la classe ouvrière. Or ce qui compte dans le rapport de force avec la bourgeoisie n’est aucunement le poids que représente le soi-disant « blocage » de l’économie, mais le poids POLITIQUE d’une classe ouvrière ayant conscience d’elle-même, de ce qu’elle représente dans la société, de sa capacité à s’ériger en ordre social concurrent du capitalisme pour détruire les fondements de l’économie marchande.
On n’a évidemment aucunement cette vision chez les défenseurs professionnels de la classe ouvrière que sont les syndicats, tous intégrés à l’État depuis longtemps ou pas – la CNT ne cherche-t-elle pas depuis des lustres à participer aux élections professionnelles de l’État capitaliste ? Ne veut-elle pas « construire la grève générale » en nous appelant à des grèves sauvages, ce qui est TOTALEMENT CONTRADICTOIRE ?…
« Mais toute lutte de classes est une lutte politique » (Karl Marx et Friedrich Engels, Manifeste du Parti communiste). Eh oui…
“”Or ce qui compte dans le rapport de force avec la bourgeoisie n’est aucunement le poids que représente le soi-disant « blocage » de l’économie, mais le poids POLITIQUE d’une classe ouvrière ayant conscience d’elle-même, de ce qu’elle représente dans la société, de sa capacité à s’ériger en ordre social concurrent du capitalisme pour détruire les fondements de l’économie marchande.”
tres vrai même essentiel,et c ‘est pour ça que le mot d’ordre 1% contre 99 % ou bien la scie du peuple classe n ‘a aucune cohérence et fondement ni economique ni sociologique . dans les 99 % il y a des centaines de milliers de “peuple classe” qui sont et seront toujours nos ennemis même à 1200 euros par mois ,on est tres tres loin du 1%