Des figures de l’ennemi. les proches de macron
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : EconomieElections
A noter, la présence de M.Muscle pendant la lutte de printemps 2016 comme directeur de cabinet du président. C’est donc que les grenades de désencerclement seront bien au programme. Une certaine continuité aussi avec le courant strauss-kahnien, beaucoup en étant issu-es. C’est le cas notamment de l’économiste de propagande Jean Pisani-Ferry, conseiller de Macron. On retrouve aussi cette raclure de Jacques Attali, qui a participé à propulser Macron et organise depuis 2012 le Forum de l’économie positive avec Edouard Philippe, qui vante l’économie collaborative à la Uber et Airbnb, le développement des nouvelles technologies, la finance participative et l’entreprenariat. Sous des airs de nouveauté, on propose l’approfondissement de l’exploitation capitaliste et de l’administration étatique.
Edouard Philippe : premier ministre. Il a été rocardien et est issu d’une famille communiste. Enarque, il fait quelques années au Conseil d’Etat avant d’embrasser une carrière politique à droite. Membre du cabinet de Juppé au ministère de l’écologie, il devient ensuite directeur des affaires publiques à Areva. Il devient ensuite maire du Havre.
Jean Pisani-Ferry : conseiller. Ingénieur supélec, il a dirigé le centre d’études prospectives du premier ministre, été conseiller de Strauss-Kahn, expert pour la Commission européenne et pour le FMI. Professeur à Polytechnique, il est aussi directeur du think tank Bruegel, financé notamment par des Etats membres de l’UE comme la France, l’Allemagne ou l’Italie, mais aussi Areva, la Deutsch Bank, EDF, Google, Goldmann Sachs, Renault etc.
Alexis Kohler : secrétaire général de l’Elysée. Enarque, il est haut-fonctionnaire au Trésor, avant de faire un passage au FMI. Il devient directeur de cabinet de Moscovici, puis de Macron, au ministère de l’Economie. Il passe en 2014 dans la privé, en étant directeur financier de Mediterranean Shiping Company, numéro deux mondial du fret maritime.
Philippe Etienne : conseiller diplomatique. Enarque, il devient diplomate. Il occupe des postes de conseiller, ambassadeur. Il rejoint plusieurs cabinets ministériels (Bosson, de Charrette, Kouchner).
Patrick Strozda : directeur de cabinet. Enarque, il rejoint la préfectorale. Secrétaire général du comité d’organisation des JO d’Albertville, il a été préfet de Corse et de Paris. Il devient directeur de cabinet de Cazeneuve à l’Intérieur lors de la lutte contre la loi Travail, après avoir réprimé le mouvement en Bretagne. Puis il suit Cazeneuve quand il devient premier ministre.
Ismaël Emelien : conseiller spécial. Strausskahnien convaincu, il rejoint la fondation Jean Jaurès, proche du PS. Il se dirige ensuite vers la communication et le marketing, et se charge de la communication de la campagne présidentielle du vénézuélien Maduro. Il devait monter une start-up avec Macron et Denormandie.
Julien Denormandie : secrétaire général adjoint d’En Marche. Ingénieur des Eaux et forêts, il est devenu directeur adjoint de cabinet au ministère de l’économie de Macron. Il devait monter une start-up avec Macron et Emelien.
Sylvain Fort : conseiller en communication. Normalien, il s’est dirigé vers la communication. Il est passé par BNP-Paribas et a créé son cabinet Steele and Holt, ayant pour client AXA, Rotschild, Caisse d’Epargne, US Carlyle etc. Le cabinet est notamment spécialisé en « conduite du changement » et restructurations.
Sibeth NDiaye : chef du service de presse. Fille du numéro deux du principal parti sénégalais, elle milita à l’UNEF puis au PS. Strausskahnienne, elle se charge de la communication de Bartolone puis de Montebourg, avant de rejoindre Macron.
Jacques Attali : conseiller. Polytechnicien et énarque, il enseigne les sciences économiques. En parallèle, il collabore étroitement avec François Mitterrand, dirige ses campagnes électorales avant d’en devenir conseiller spécial à l’Elysée. Il participe à la formation de Laurent Fabius, François Hollande, Ségolène Royal, Jean-Louis Bianco, et plaide dès 1982 pour la rigueur économique. En même temps, il fonde le programme de développement des nouvelles technologies Eureka. Par la suite, il proposera la réforme de l’enseignement supérieur LMD, ouvrant la voie du libéralisme de l’enseignement et de la recherche en Europe, préside la Commission pour la libération de la croissance en 2008, dont s’inspirent les réformes renforçant l’exploitation (loi Macron, loi Travail etc.). Il choisit Emmanuel Macron comme rapporteur. En même temps, il lance un forum sur l’économie avec Edouard Philippe. Il a aussi créé son propre cabinet de conseil international, spécialisé notamment dans les fusions-acquisitions, ainsi que l’ONG Positive Planet qui répand l’économie capitaliste de marché dans les pays les plus pauvres (microfinance, entreprenariat).
Ce qui est amusant, c’est qu’une fois de plus les articles qui sont parus, séparément, sur ces personnages, dans la méchante presse bourgeoise (genre le Monde) sont généralement nettement plus précis, notamment quant à leur passé et à quelles structures ils ont participé, bref en disent beaucoup plus sur ce qu’on peut craindre de ces zigues, que ceux de la presse libre qui font finalement plus dans la rhétorique et l’évocation. Des fois y faudrait vraiment qu’on se pose des questions sur nos approches, la moral-politique, ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas ainsi, etc.