A propos de la marche de la dignité
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Catégorie : Global
Thèmes : Contrôle socialQuartiers populaires
Lettre ouverte à ceux qui pensent que participer à la Marche-de-la-dignité-contre-le-racisme-avec-le-soutien-d’Angela-Davis n’est pas un problème
Vous avez peut être prévu d’aller marcher avec dignité contre le racisme le 31 octobre prochain en répondant à l’appel porté par Amal Bentoussi. Vous n’avez peut être pas prêté particulièrement attention au fait que cette initiative a été lancée par le Parti des Indigènes de la République ou vous avez renoncé à prendre en compte ce que cela signifie. L’appel lui-même se donne d’ailleurs l’air assez normal et évite les formules choc dont le P.I.R. s’est pourtant fait une spécialité. On pourra tout de même y relever l’énumération significative des « Noirs, Arabes, Rroms et Blancs des quartiers » (fausses évidences et vraies assignations identitaires, dont la dernière est une nouvelle née des sept familles de la racialisation) et tant pis pour les prolétaires, « des quartiers » ou pas, qui ne rentrent pas dans ces catégories, les débordent ou tout simplement les refusent. L’appel du meeting de préparation à Saint Denis nous replace clairement sur les terres du P.I.R., qui ne laissent comme terrible horizon que la religion et la race, puisqu’on y dénonce les « discriminations systémiques », avec la mise en avant de 3 catégories prioritairement discriminées : les « musulmans », les « Noirs », les « Rroms ».
On ne marchera donc pas ce jour là pour la « dignité » de tout un chacun.
De l’habituel racisme au singulier contre lequel on propose de marcher dans le titre, on passe, à la fin du texte d’appel, aux racismes au pluriel, déclinés ainsi: « l’islamophobie, la négrophobie, la rromophobie galopantes », il ne manque que l’évocation du « philosémitisme d’état » pour retrouver à l’identique les déclarations plus que contestables de la porte parole du P.I.R., à Oslo par exemple. D’ailleurs, dans la présentation des signatures de l’appel on sépare et on hiérarchise les « femmes racisées », puis les stars et « personnalités », puis les « associations de racisées », enfin les « soutiens » qui sont les personnalités et groupes non racisés ou qui ne sont pas cités à ce titre.
On marchera donc ce jour-là pour la promotion d’un anti-racisme repeint aux couleurs de la race.
Effectivement, cette marche n’est pas une promenade de santé, c’est
une étape dans l’avancée d’un projet politique en cours.
• Il s’agit pour les initiateurs de se poser en médiateurs universels détenant le monopole des réalités des banlieues et des quartiers populaires, mais aussi de la question des migrants, pour polariser la conflictualité qui peut y prendre place à travers un filtre racial et judiciariste.
• Il s’agit aussi d’une tentative de récupération à la portée bien plus large que celle que SOS Racisme a opéré dans les années 80, et s’en inspirant sans doute : on s’approprie ici ouvertement la marche de 83 bien sûr, mais aussi les émeutes de 2005, et au-delà, l’ensemble de l’héritage des luttes immigrées, que ce soit sur les questions des papiers, du travail, du logement, ou sur d’autres terrains, qui court sur plusieurs décennies.
• Il s’agit donc de la construction d’enjeux politique autour de la question raciale avec l’approbation de la présence de personnalités plus qu’infréquentables, officiellement signataires de l’appel : par exemple Tariq Ramadan, ambassadeur des frères musulmans (dont le Hamas est une des branches), Médine, connu pour ses quenelles de soutien à Dieudonné et sa proximité avec le fasciste et antisémite panafricain Kémi Séba, Ismahane Chouder de Participation et Spiritualité Musulmanes, groupe qui a appelé à la « Manif pour tous » et qui a partie liée avec l’assassinat de militants d’extrême gauche au Maroc dans les années 90, et bien sûr Saïd Bouamama, collaborateur régulier du pro-négationniste Michel Collon, et Houria Bouteldja, porte parole du P.I.R., coutumière des plateaux télé, de l’éloge de la famille, de l’ordre et de l’obéissance aux structures communautaires et à la religion, ainsi que des invectives antisémites, contre le métissage, homophobes et sexistes.
On ne marchera donc pas ce jour là seulement avec la dignité, mais aussi avec ses nouveaux amis. Dieudonnistes, panislamistes, protofascistes religieux : la dignité a de bien mauvaises fréquentations en ce moment, sans même parler de ceux qu’elle ne présente pas le premier soir.
Nous sommes de plus en plus nombreux aujourd’hui d’horizons relativement variés, révolutionnaires, anarchistes, communistes anti-autoritaires, militants, entre autres, des luttes de l’immigration, épris sans doute davantage d’émancipation que de dignité et de justice, à s’opposer à la récupération en cours et à refuser la proposition politique portée par cette initiative.
Le 31 octobre, même du pied gauche, ne marchons pas dans cette combine !
Si vous avez encore envie de marcher ce jour-là, regardez ce qu’est la dignité, d’après Sadri Khiari, l’un des fondateurs du P.I.R. dans son dessin en forme d’autoportrait publié sur leur compte twitter (et ce n’est pas un fake). [visible dans le pdf].
Octobre 2015
A la croisée des chemins…
Le souci, ce serait plutôt que la dignité, qui que ce soit qui s’en réclame et avec quelques arrières pensées que ce soit, c’est toujours la monnaie de substitution très dévaluée de l’économie politique quand celle ci est en déroute, et qu’il s’agit de (se) distribuer de la « reconnaissance », de la « citoyenneté », de la « fierté » et autres babioles qui ne coûtent pas cher, pasque pour l’accès aux biens, zébi, déjà qu’il faut les séquestrer et les détruire en masse quand ils ne se vendent plus assez cher, tout en activant l’extermination autogérée (pareil, il n’y a pas de petites économies) des non-rentables dont la seule existence fait encore chuter plus vite le taux de valorisation. Mais grâce à la dignité et à la « réappropriation » des vieilles ou nouvelles daubes sociales de tout acabit, on se donne du champ. Bref, on a bien tort de ne s’en prendre à ce sujet qu’aux anti-impé et autres intersectionnalistes. L’imprimerie à assignats existentiels tourne pour toute la planète, reproduit tous les idéaux, à volonté.
christine boutin, frigide barjot, fascistes religieux, ordre moral …
on ne marche pas avec des homophobes qui ont marché contre nous avec les réacs de la « manif pour tous »
Marche de la dignité
10 ans après les émeutes de 2005 et 32 ans après la Marche pour l’égalité de 1983 qui, partie de Marseille, avait vu défiler plus de 100 00 personnes à Paris, un collectif de femmes, le MAFED, appelle à une nouvelle marche. Cette nouvelle mouture, sous le haut patronage d’Angela Davis appelle à marcher au nom de la dignité. Les principales associations de l’immigration, des chercheurs, des artistes ont apporté leur soutien. La dignité est le dénominateur commun qui lie le sort des noirs et des arabes, des roms, des migrants et des femmes voilées. Vendredi 9 octobre aura lieu à la Bourse du travail de Saint-Denis un meeting, de 19 h à 22 h, qui présentera la marche et ses organisateurs. La Marche pour la Dignité partira de Barbés le samedi 31 octobre à 14 h 00 et se terminera à Bastille.
Voir la vidéo : http://www.alterjt.tv/marche-de-la-dignite/
La meute des islamophobes et des nervis de l’ordre moral est de sortie. Ça tombe bien, on va leur dire ce qu’on en pense. Tout d’abord, dans la liste des ennemis de l’humanité qui occupe tout leur temps et alimente leurs fantasmes, ils ont tout simplement oublié les racistes (incroyable mais vrai !) : on ne voit dans cette liste ni Finkielkraut, ni Fourest, ni Cukierman, ni Val, ni Sarkozy, ni Valls, ni Coleman, etc.
En réalité, ils ne les ont pas oubliés, ils sont simplement du même côté et ils disent la même chose. C’est pour ça que tout leur baratin est un pur exercice de propagande qui veut faire passer les racistes pour des révolutionnaires, ça ne marchera jamais ! Même en projetant vos tares sur les autres. Par exemple l’homophobie :
Contre l’anti-homophobie sélective
« C’est à la lumière de cette histoire des » Ni putes ni soumises » [1] qu’il faut envisager la médiatisation des violences homophobes. Comme dans le cas des violences sexistes, on ne peut que se réjouir de voir sortir ces violences de l’invisibilité. Mais comme dans le cas précédent, il existe des logiques médiatiques et politiques (ou plutôt politiciennes) qu’il vaut mieux ne pas méconnaître car elles risquent de faire jouer à cette médiatisation un rôle très pervers.
En effet, plutôt que de voir dans la médiatisation des pires violences physiques à caractère homophobe l’occasion d’engager une réflexion et une action d’ampleur sur le continuum de regards, de propos et d’attitudes discriminatoires et violentes qui aboutissent à ces formes extrêmes de brutalité, il est à craindre que la classe politique choisisse de couper ces violences de leur contexte d’ensemble homophobe, et divise à nouveau la France en deux :
– d’un côté, ou plutôt au centre, une France vertueuse, » tolérante » et » ouverte à l’autre » (le discours dominant parle rarement d’égalité !), à laquelle appartient bien entendu toute la classe dirigeante, qu’elle soit UMP ou PS, ainsi que tous les » faiseurs d’opinion « , de TF1 à Arte ;
– de l’autre côté, à la marge, une poignée de » déséquilibrés « , d’ » extrêmistes » ou d’ » intégristes « , auxquels on peut déjà redouter que viendra s’ajouter, à la première occasion, ce bouc émissaire qui a décidément bon dos : » la jeunesse issue de l’immigration « , ainsi bien sûr que son alter ego » la communauté musulmane « .
Voleurs, violeurs, voileurs, mais aussi antisémites, sexistes, et bientôt homophobes !
[…] Comme l’a récemment écrit Christine Delphy, il existe en France un sexisme profond et structurel , qui traverse toutes les milieux sociaux, de même qu’il existe une homophobie profonde et structurelle, de même qu’il existe des racismes anti-juifs, anti-arabes, anti-noirs, anti-roms, profonds et structurels. Ce n’est donc pas en se focalisant sur quelques cas » extrêmes « , et encore moins en construisant des boucs émissaires ( » l’intégriste « , » le mâle arabo-musulman « , mais aussi le » beauf lepéniste « , abusivement assimilé à la classe ouvrière » blanche « ), qu’on affrontera efficacement ces formes de stigmatisation, d’exclusion ou de domination.
C’est pour toutes ces raisons que nous avons décidé de lancer le manifeste intitulé » Homophobie, judéophobie, islamophobie, mêmes combats, pour l’égalité de traitement, contre la concurrence des victimes et pour la convergence des luttes minoritaires » [2] : contre la logique du bouc émissaire, les récupérations politiques, les blocages idéologiques et les replis sur soi, nous prenons le parti de miser sur l’expérience vécue, les rencontres et les luttes communes. »
http://lmsi.net/Sexisme-et-homophobie-le,263
L’apologétique positiviste et identitaire n’y fait rien. Les concurrents en présence pour la réalisation de l’hégémonie sont tous aussi masculinistes et misogynes par la structure même des formes sociales revendiquées et idéalisées, que ce soit l’économie, la religion, la communauté, l’individu propriétaire de soi et on en passe. Avec les bon sens populaires, base du politique prétendument autonome, l’heure est au nettoyage et à l’extermination. Les femmes et l’assigné féminin en premier, comme anti-valeur consensuelle et absolue.
Quant à la satiété de répétition des textes vus relus et estampillés, le dit Manifeste pour une convergence des luttes, outre que cette notion magique et gigogne mériterait une approche critique, vu le vautrage entredévoratoire depuis des siècles des « alliances entre opprimés »… pour la réalisation du sujet social dominant, ce dit Manifeste donc a dix ans. C’est pas sûr que toutes les signataires seraient encore au bas, enfin beaucoup de choses ont été dites et écrites depuis qui le rendent caduc. Non, nous ne sommes pas alliés – et de toute façon, on sait depuis longtemps que les « alliances objectives » se font toujours sur le dos des utilisés les plus faibles.
La pensée (enfin euh, le catéchisme)- vieux communiqué. On dirait la cgt. Il est vrai que ça vient des mêmes racines staliniennes. Incapables de sortir quelque chose de nouveau qui n’ait pas été passé au comité politique, et qui analyse quoi que ce soit. On risquerait de se faire taper sur les doigts si un mot dévie. C’est classe, parce que ça trie d’emblée assez fort les zombies qui peuvent encore mordre à ce genre de logique manichéenne et sans contenu.
Que vous continuiez votre querelle de clocher à l’infini passe encore que essayez au moins d’être de bonne foi et constructif-ve-s.
Voir des propos copiés-collés c’est relou.
Voir pour la énième fois l’argument de la censure sur un site comme indymedia et alors qu’aucun commentaire n’a été refusé ici, c’est relou.
Que vous limitiez les dominations racistes, sexistes, etc. à la droite, c’est PIR que relou, c’est dangereux et stupide.
Affligeant.
La rhétorique intersectionnaliste réac’libérale mène une surenchère dans l’investissement pour le sujet de l’économie politique constitué par les formes assignées masculines (valeur, droit, appropriation, territorialisme, identité…). Comme c’est peut-être bien la « lutte finale » pour tenter de s’arracher les derniers feux de sa prospérité, matérielle et relationniste, ou au moins venger sa faillite, son complémentarisme misogyne et viriliste (« Les féministes blanches et l’empire ») se prend au collet avec l’intégrationnisme conservateur, citoyen et propriétaire à bout de souffle, qui lui-même visait une supposée convergence dans ces mêmes formes masculines. Dans tous les cas, la condition des femmes et des autres assignés à des aspects du féminin est passée au lit de procuste des exigences de l’économie, de la nation, du peuple ou de dieu. Ça se situe entre l’inféodation et l’extermination. Tout ça est à la fois mort et meurtrier, directement comme indirectement. Il n’y a d’issue ni dans le présent, ni a fortiori dans le passé, dans aucune version supposée rédemptrice ou « libératrice » de ce sujet idéal autodestructeur, qui ne cherche aucune échappée, juste au mieux une confirmation in extremis. Pas question qu’on vous suive de bon gré dans ce désastre.
Les dernières sorties « pro-classe – anti-race » butent exactement dans le même subjectivisme social, quand elles ne versent pas dans le bon vieux individualisme cher aux libertaires pour lesquels le rapport social ne serait qu’illusion ou superstructure sur une espèce de naturalité immuable toujours à retrouver singulièrement appropriatrice et masculine, bref l’idéal des débuts du capitalisme (un Orwell ou un Michéa en étant des porte parole assez exemplaires). Toutes ces thèses s’arrachent le même gigot. Là dessus, par exemple, http://www.palim-psao.fr/article-lubies-metaphysiques-de-la-lutte-des-classes-par-norbert-trenkle-102870907.html.
La prétention au magistère moral-politique, à l’hégémonie et à la vérité objectivante, l’appel au jugement dernier pour séparer les bons des méchants et entrer dans le paradis millénariste, apparaissent de plus en plus comme le final de toute les contestations fascinées par les régressions, que ce soit l’individu libéré, la terre ou la religion. Le droitisme, qu’il soit réac’libéral ou conservateur, intersectionnel ou universaliste, « subversif » ou « libérateur », est la maladie sénile de l’économie politique, dont nous sommes massivement atteints. Le sujet, c’est nous. Pas « eux » (quels que soient ces eux). On n’y échappe pas en se croyant hors par la vertu de sa position dans la distribution de ce sujet. Et en ramenant de vieilles drouilles sociales traditionnalistes autant que des « nouvelles » subjectivités marchandes ou gratuitaires comme « alternatives radicales ». La performativité comme la croyance, c’est le surplace radical, avant la chute dans la fosse qui grignote et approche.
tout est dans le titre !
c’est quoi le fond de l’affaire ?
les querelles d’universitaires c’est super chiant, je comprend rien à votre magma théorique.
mais bon, j’espère que l’énergie mise à être incompréhensibles vous empêche pas de faire autre chose de votre vie, genre militer :)
Vu que indymedia est un site où l’on déconstruit et lutte contre les dominations, quid de la domination intellectuelle ? Parce que là franchement même pas sur qu’un-e prof de fac comprenne l’avant dernier commentaire !
« le refus de la mixité, l’homophobie, le sexisme, la religiosité, l’antisémitisme, le racisme .. ce sont depuis toujours des thèmes de l’extrême droite »
Exactement, et c’est bien pourquoi les Souchiens de garde ont rejoint l’extrême droite alors même qu’ils essaient de projeter leurs tares sur les autres.
http://lmsi.net/Le-sexisme-Pas-de-ca-chez-nous
http://lmsi.net/JeSuisMisogyne
http://lmsi.net/Sexisme-chez-les-anti-pubs
http://lmsi.net/Geographie-du-sexisme
http://lmsi.net/Le-sexisme-est-partout-FEMINISTES
Votre sexisme et votre homophobie suintent de tous vos commentaires, c’est pourquoi certains ont même été supprimés. Quant à votre racisme, c’est celui de la suprématie blanche, qui ne supporte pas qu’on sorte des sentiers battus de la morale judéo-chrétienne assaisonnée à la sauce gauchiste. Ne parlons même pas de l’antisémitisme, qui est l’argument de l’extrême droite et de votre pote Coleman pour calomnier les antisionistes. Voir :
http://bxl.indymedia.org/spip.php?article8207
vous pourriez arrêter avec vos copier-coller de commentaires et de liens renvoyant sans cesse aux mêmes articles ? vous pourriez cesser de faire du monologue aussi ? merci.
Il me semble que s’il n’y avait pas des attaques systématiques contre certaines luttes et certaines personnes tournant à l’obsession pathologique, avec les insultes qui vont avec (homophobes, sexistes, antisémites, racialistes, anti-mixité, etc.), on ne serait pas obligé de répondre.
Les liens et les copiés-collés ont au moins l’avantage de dépasser les simples borborygmes et insultes, certaines sexistes, pour traiter du fond du sujet. Et s’ils se répètent, c’est aussi à cause de l’accumulation de ce genre de spams, une demi-douzaine en peu de temps sur le même sujet obsessionnel, validés ou en débat.
Quand on répond aux insultes répétitives, ce n’est plus un monologue, sinon on laisse la parole aux seuls spammeurs.
Pour la définition de racisme, le dico dit ça :
-Idéologie fondée sur la croyance qu’il existe une hiérarchie entre les groupes humains, les « races » ; comportement inspiré par cette idéologie.
-Attitude d’hostilité systématique à l’égard d’une catégorie déterminée de personnes
Selon les zones géographiques, les époques, etc, le racisme change … à une certaine époque t’avais un accent un peu trop germanique on te lynchait, à d’autres moments on traitait les immigrés italiens de macaronis et on les tabassait quand ils sortaient avec les filles du coin. Aujourd’hui encore on entend toujours des blagues racistes sur les portugais, ou les polonais, etc. Donc c’est bon, l’essentialisation du « blanc dominant raciste » ça va deux secondes.
Y a toute sorte de personnes qui souffrent du racisme, pour des raisons multiples, et c’est minable de penser que vous avez le pouvoir de décider qui souffre de racisme et qui n’en souffre pas, et c’est la même chose pour le sexisme … ce sont des notions larges, qui ne sont pas enfermées sur des catégories en particulier.
C’est vraiment une grossière erreur de faire ça, et ça ne peut qu’amener à des dérives malheureuses …
Au nom de l’anti-racisme vous portez un discours raciste.
« Y a toute sorte de personnes qui souffrent du racisme, pour des raisons multiples, et c’est minable de penser que vous avez le pouvoir de décider qui souffre de racisme et qui n’en souffre pas, et c’est la même chose pour le sexisme … »
Merci pour la leçon, alors appliquez-la à vous mêmes. Les premiers concernés sont ceux qui souffrent du racisme et de la racialisation, tâchez de ne pas vous substituer à eux pour leur apprendre comment ils doivent lutter selon votre morale judéo-chrétienne…
« Angela Davis, marraine de la marche de la dignité et contre le racisme, bat le rappel pour l’événement du 31 octobre, à Paris. La marche, lancée par un collectif de femmes, est coanimée par des organisations de l’immigration et des quartiers populaires et également soutenue par de nombreuses organisations du mouvement social à l’échelle nationale et internationale. […]
Cette réalité est un secret de polichinelle. En faire le récit relève du lieu commun, mais il faut des milliers de personnes dans les rues pour l’imposer dans le débat public. Et c’est ce qui s’est produit : en deux ans, la question des violences policières est devenue incontournable dans le paysage médiatique et politique étatsunien. Ce tournant est le fruit d’initiatives multiples, des marches contre les violences policières jusqu’aux interpellations de candidats électoraux, en passant par une occupation résolue des réseaux sociaux, blogs et plate-formes numériques. Cette vague contestataire est l’un des mouvements les plus prometteurs depuis Occupy Wall Street pour ceux qui luttent en faveur de la justice sociale et de l’égalité.
En France, une initiative des plus prometteuses rassemble une pluralité de militantes, issues des horizons sociaux et politiques les plus divers, pour lutter contre le racisme d’État, l’islamophobie, la rromophobie, la négrophobie, et leur point de cristallisation principal : les violences policières. Ces femmes, toutes issues de l’immigration et des quartiers populaires, ont appelé à une « marche de la dignité » le 31 octobre, pour réclamer la fin de l’arbitraire policier et raciste. […]
http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/191015/angela-davis-de-ferguson-paris-marchons-pour-la-dignite
« Cet appel a d’ores et déjà reçu un soutien impressionnant. Elle est absolument unitaire au sein des luttes de l’immigration et des quartiers populaires. De nombreuses associations de terrain, qui luttent au quotidien contre l’islamophobie, la négrophobie ou encore la rromophobie, en sont partie prenante. À l’initiative de militants associatifs, des cars seront affrétés depuis la province vers Paris. Du côté de la gauche radicale française, il faut noter que la plupart de ses organisations ont appelé à cette manifestation. À l’international, de nombreux groupes autour de Black Lives Matter ont apporté leur soutien. C’est le cas aussi de Podemos ou encore de la coalition turque HDK auquel est affilié le principal parti d’opposition de gauche pro-kurde, le HDP. » […]
« Il n’est à cet égard pas anodin que cette mobilisation ait lieu en pleine offensive israélienne à Jérusalem et dans les colonies. Israël est aujourd’hui un pilier de ce système néocolonial, par son rôle de gendarme du Moyen-Orient, son régime d’apartheid à l’égard des Palestiniens et son rôle d’avant-garde dans le complexe militaro-carcéral et la promotion des technologies de maintien de l’ordre. Pour les marcheurs français, cette conjoncture est à la fois riches d’analogies, tant la France a une position pro-active dans les technologies sécuritaires (drones, surveillance, armes prétendument non léthales), et tant son gouvernement appuie systématiquement les initiatives israéliennes. » […]
Angela Davis
Visiblement aucun-e modérateurice n’arrive ni à valider ni a refuser cet article, je le mets donc en débat pendant qu’une réflexion de fond a lieu chez les modo. il y aura très bientôt un positionnement qu’on espère plus clair de la part de l’équipe… ou pas : nous refusons aussi l’opression du temps et la culture de l’efficacité.
« cette initiative a été lancée par le Parti des Indigènes de la République » : il est curieux que personne ne demande la source d’une telle assertion ? Car à ce qu’on peut voir partout, y compris sur le site du PIR, il semble au contraire que ce parti n’a fait que cosigner, entre bien d’autres, une initiative lancée par d’autres que lui. Quant à Amal Bentounsi, il ne semble pas qu’elle soit encartée où que ce soit. Bref, les auteurs de cette « critique » paraissent soit des des gens étrangement bien informés, soit des calomniateurs. Ou bien ?
Ce n’est que le énième torchon rien que sur indymedia par des gens qui semblent avoir été tellement traumatisés par le PIR qu’ils le voient partout et qu’il occupe toutes leurs pensées. Comme ils n’interviennent à propos du racisme que pour dénigrer les antiracistes et jamais les racistes d’Etat, on comprend vite pour qui ils travaillent.
Ils ont concentré plus particulièrement leurs attaques contre Houria Bouteldja, qui a le double handicap d’abord d’être une femme, et de ne pas être une souchienne, ce qui pour eux est impardonnable.
Mais le grand chef d’orchestre de cette paranoïa collective est sans conteste le fabuleux Yves Coleman, qui a consacré pas moins d’une dizaine d’articles sur Houria Bouteldja et le PIR sur son site…
http://mondialisme.org/spip.php?article2322
http://mondialisme.org/spip.php?article1822
http://mondialisme.org/spip.php?article2089
etc…
Il s’est particulièrement distingué dans un article resté célèbre par sa haine pathologique des antiracistes :
Edouard Drumont, maître à penser de Mme Houria Bouteldja : les Indigènes de la République réussissent leur examen d’entrée dans l’extrême droite gauloise
http://www.mondialisme.org/spip.php?article2263
Qui, avec tous les autres, lui ont valu une réponse bien méritée :
Benjamin Netanyahu, maître à penser de Monsieur Yves Coleman : Mondialisme.org réussit son examen d’entrée dans l’extrême-droite sioniste
http://www.ujfp.org/spip.php?article4304
« Médine, connu pour ses quenelles de soutien à Dieudonné et sa proximité avec le fasciste et antisémite panafricain Kémi Séba »
Médine qui participera a cette marche et qui sur le site national chauvin Micheaiste Ballast s’en prenait aux gars de Quartiers Libre pourtant très proches de ses potes du P.I.R
http://www.revue-ballast.fr/medine-faire-cause-commune/
Ballast: Et, vous le savez, vous semez parfois la discorde au sein des mouvements « critiques » (socialistes, communistes, libertaires, etc.). Ça ne vous déstabilise pas ?
Medine: Mais c’est une forme de colonialisme. Certains « anticolonialistes » de la gauche radicale ont des relents néocoloniaux ! Comme Quartiers libres, par exemple. On devrait être des alliés ! Mais on ne l’est pas. À cause du symbolisme. Il y a condescendance, il y a violence symbolique, et ça nous empêche de nous parler. C’est le même débat que j’ai eu avec Pascal Boniface, malheureusement. J’ai des codes – des dogmes, sans doute, pour certains – qui font ce que je suis. Qui font mon intégrité et, surtout, ma crédibilité dans les quartiers : je ne me balade pas avec des gardes du corps. Je peux dire ce que j’ai à dire. Ce paternalisme ferme toutes les portes. En se désolidarisant de moi publiquement comme Pascal Boniface l’a fait, lorsque j’ai assisté à une conférence de Kémi Séba, il insulte mes capacités à penser par moi-même. Je n’y Je n’y allais pas pour adhérer à son discours.
Coucou la cohérence de cette « Gauche » Racialiste qui espère quoi en divisant les gens
Cette nouvelle « Gauche » Tu parle qui a oublié une chose essentielle QUE LA LUTTE DES CLASSES COMBAT TOUTES LES FORMES DE DOMINATIONS LE RACISME ET LE FASCISME INCLUS!!!!
Cette nouvelle « Gauche » du type du P.I.R Une dizaine d’intellos et de « chercheurs » purs produits de l’école « républicaine » bourgeoise qui prétendent représenter la jeunesse des quartiers populaires. C’EST PAS DU PATERNALISME ET DE LA CONDESCENDANCES PEUT ETRE?????
« Une dizaine d’intellos et de « chercheurs » purs produits de l’école « républicaine » bourgeoise qui prétendent représenter la jeunesse des quartiers populaires. »
La « jeunesse des quartiers populaires » participe à la marche, à l’inverse de la douzaine d’intellos racistes qui spamment Indymedia avec leur obsession du PIR, qu’ils rendraient sympathique à n’importe qui par opposition à ceux qui les attaquent.
Relisez donc le lien qui vous a été donné ci-dessus, vous y apprendrez quelque chose sur vos tares :
http://lmsi.net/Les-nouveaux-souchiens-de-garde
« C’est de cette chose insensée et monstrueuse que l’on veut nous convaincre : que toutes les haines se valent, celle des Indigènes de la République contre un système raciste (voire contre ses agents) et celle des blancs, petits et grands, contre lesdits Indigènes : une haine fondée sur un vécu réel et une haine fondée sur des fantasmes et des phobies ; une haine fondée sur une analyse rationnelle et une haine fondée sur un délire idéologique ; une haine fondée sur des principes éthiques (en premier lieu le besoin d’égalité) et une haine fondée sur la peur panique de perdre ses privilèges. »
« C’est là me semble-t-il que réside l’intérêt spécifique du procès d’Houria Bouteldja et, au-delà, de l’offensive actuelle sur le « racisme antiblanc » : ils nous invitent à comprendre le sérieux et la légitimité de la colère des opprimé-e-s. Ils constituent en cela une leçon, non seulement pour les fascistes qui envoient des menaces ou saisissent les tribunaux, non seulement pour leurs penseurs organiques ou leurs supplétifs « progressistes », mais aussi pour nous-mêmes. Je pourrais en effet multiplier les exemples de ce vice de pensée et de comportement qui consiste à s’aveugler sur un rapport de domination et à renvoyer dos à dos dominants et dominés, et cela bien au-delà de l’AGRIF, de Finkielkraut ou de Mouloud Akkouche, chez des gens a priori plus respectables… »
Faudra vous y faire, on préfère Houria Bouteldja à la Police de la Pensée des souchiens de garde :
http://indigenes-republique.fr/femmes-de-limmigration-quel-genre-de-militantes-sommes-nous/
Tout comme on préfère Angela Davis à Yves Coleman ou Eric Zemmour.
https://nantes.indymedia.org/articles/31497
Après une petite séance de nettoyage j’ai viré des commentaires : insultants, racistes, sexistes, qui n’apportaient rien au débat en copiant/collant des évènements qui se déroulent a Paris (ce qui n’a aucune pertinence pour alimenter le débat ou quoi), ou des règlements de comptes habituels.
Pour rappel : la fonction commentaire vient faire du complément d’information, les commentaires de spam qui copient/collent les mêmes liens sous 6 textes différents, ça va deux minutes! Alors on se calme et on arrête de troller. Et si on pouvait aller se renseigner avant de venir déblatérer sur le prétendu « racialisme » ce serai cool, on aurait moins de relou-e-s.
La police de la Pensée ne sait pas lire :
Pour la lutte par delà les récupérations, par Ndella Paye
« Vous conviendrez avec moi qu’une certaine Histoire préférerait retenir et mettre en avant l’aboutissement des luttes qui sont menées et non les processus qui ont mené à la station finale. Je vous accorderai que c’est plus pratique de retenir une figure, un événement, mais j’ajouterai que cela arrange énormément ceux qui écrivent cette même Histoire…
Concernant les abolitions de l’esclavage par exemple, on parlera plus de la lutte menée par les abolitionnistes blancs en Europe et aux États Unis, et on omettra de mentionner les différentes révoltes initiées par les esclaves eux-mêmes pour se libérer de leurs chaînes.
Pour faire reconnaître l’esclavage comme crime contre l’humanité en France en 2001, c’est Christiane Taubira qui a donné son nom à la loi que l’Histoire retiendra – et oui, elle a été à l’initiative de la loi, mais on ne mentionne que rarement les différentes luttes menées par les associations de descendants d’esclaves qui ont permis d’aboutir à la nécessité de légiférer. Car les parlementaires qui ont voté cette reconnaissance ne l’ont pas fait par considération de la souffrance des afro-descendants : ils l’ont votée parce qu’il ne pouvait plus en être autrement.
Tout le monde de même se souvient de Simone Veil, puisque la loi dépénalisant l’IVG (interruption volontaire de grossesse) porte son nom, mais on s’est évertué à oublier que ce sont les luttes menées par des femmes qui ont permis d’arriver au vote de la loi Veil de 1975. Et là encore la majorité écrasante d’hommes qui composait les deux assemblées du Parlement n’a pas voté cette loi par considération pour les femmes : ils l’ont votée parce que c’était inéluctable.
Il en sera de même pour la fin de l’apartheid en Afrique du Sud en 1991. C’est la figure de Nelson Mandela qui symbolisera, à juste titre, la lutte pour arriver à bout de cette énième domination de populations noires. Mais le nom de Frédéric De Klerk, Président blanc de l’Afrique du Sud au moment de l’abolition de l’Apartheid, sera plus cité et retenu que celui de tou-te-s les noi-r-es qui, avec Mandela, ont mené la lutte, souvent au prix de leur vie, pour que cesse cette discrimination basée sur la couleur de la peau. Mandela recevra d’ailleurs en 1993 le prix Nobel de la paix conjointement avec De Klerk. Or, si l’Apartheid a pris fin, c’est que la lutte menée par les Noir-e-s en Afrique du Sud faisait qu’il ne pouvait plus en être autrement.
Pour ce qui est de la Marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983, c’est la honteuse récupération politique qu’en a fait le PS avec la création de SOS racisme qui marquera jusqu’aujourd’hui les esprits. On tente d’oublier que cette marche était, avant tout, une forte mobilisation d’habitants des quartiers populaires pour que cessent le racisme et les crimes policiers. Et au lieu de retenir que des voix se sont levées pour que cessent ces violences, c’est SOS qui hante les esprits.
La liste est longue d’exemples de luttes qu’on tente d’étouffer par la narration qui en est faite. « Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse continueront de glorifier le chasseur » dit le proverbe africain : tant que les dominé-e-s, racisé-e-s ne décideront pas de s’approprier la narration leur propre Histoire, celle qui nous est racontée sera toujours biaisée, avec une grande probabilité qu’elle ne reflète pas la manière dont nos luttes ont été menées. » […]
la suite : http://lmsi.net/Pour-la-lutte-par-dela-les
Ça va pas plaire aux judéo-chrétiens apologistes de la suprématie blanche qui ne supportent pas que les racisés se révoltent eux-mêmes contre ce qu’ils subissent sans passer par les idéologues de gauche ou prétendus libertaires…
Une manif couverte par les médias Soraliens fascisants de l’agence info libre et LDC News.
//// agenceinfolibre.fr/marche-de-la-dignite-le-nouveau-visage-de-lantiracisme/
Agence « LDC News »
« Marche de la dignité et contre le Racisme. Paris/France – 31 Octobre 2015 »
////youtube.com/watch?v=5XNDd9sgCOc
Ca n’a pourtant pas semblé beaucoup gêner les organisateurs de la manif, on n’a pas vu non plus les SO bouger ne serait-ce que le moindre petit doigt pour virer ces parasites fascisants pourtant largement décrits par des camarades antifacistes comme la Horde.
Les seuls qui ont bougé sont des camarades antifas qui ont lourdé un de ces propagandiste repéré à mi-parcours.
Une chose est sure avec le P.I.R le pire est vraiment à venir.
Ces « parasites fachisants » sont sur toutes les manifs. T’as pas remarqué qu’ils ont plein de sujets aussi sur Notre-Dame-des-Landes, pendant les manifs ? Ha bah non t’as pas pu, t’es trop omnubilié par ta vie / ton combat / ton monde.
pour le cas où tu ne l’aies pas remarqué non plus, on a fait le CHOIX de mettre en avant la marche en colonne centrale. Du coup pas la peine de tenter de la salir encore et encore…
Article refusé. Critiquer c’est bien, mais se baser sur des amalgammes et des propos mensonger pour les mélanger avec des faits réels et ainsi faire du confusionisme, c’est non.