Les conseils généraux socialistes suppriment le rsa
Catégorie : Global
Thèmes : Exclusion/précarité/chômage
Le changement à une drôle d’allure… Celle d’une gauche rose pâle qui n’augmente guère le SMIC, n’a concédé aux salariés qu’une hausse de l’allocation de rentrée scolaire, la création d’emploi aidés et des embauches dans l’éducation, celle d’une gauche bleu marine qui persécute les Roms ; l’allure d’une entreprise France désormais dirigée par un ancien de la haute école de commerce et qui ne voudrait revenir ni sur l’interdiction du revenu minimum aux moins de 25 ans, ni sur la diminution du « pouvoir d’achat » de qui dépend d’allocs chômage, de minima sociaux ou de pensions de retraite toujours plus difficiles à obtenir en raison des durées d’emploi exigées.
On nous annonce 30 milliards d’économies et, on le verra ci-dessous, alors que cette modalité de la gestion punitive des pauvres était jusqu’alors occultée par les conseils généraux majoritairement dirigés par la gauche qui en sont chargés, pour la première fois, un conseil général PS revendique haut et fort de supprimer le RSA à des centaines de personnes.
La suite : Ariège, le conseil général socialiste supprime le RSA à des centaines de personnes, et le revendique
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6332]
On peut considérer ça comme une affaire « locale ». Comme avec le RMA, ou les heures obligatoires de Wauquiez, il s’agit pas tant de ce qui est proclamé (faire travailler ces pauvres), mais aussi de dissuader tout un chacun de prendre ce à quoi il a droit, de prétendre rester au RSA, etc. Il s’agit de tabler sur un comportement déjà massif (le non recours au doit, par exemple, 1 650 000 personnes qui demandent pas le RSA, voir : http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5935)
En 1998, sou Jospin, une manifestation fut organisée à Perpignan, lorsque le pdt socialiste du Conseil Général des Pyrénées orientales, Christian Bourquin, avait annoncé vouloir imposer aux allocataires du RMI des heures de travail non rémunérées (voir à ce propos un tract d’époque : « Notre insertion contre la leur !. http://www.ac.eu.org/spip.php?article496).
Ils tablent sur la passivité et le retrait, défensif ou/et honteux). Peut-être est-ce le moment d’interpeller les autres CG de gauche quant au nombre de coupures de RSA qu’ils décident, à leurs motifs et modalités.
Trop pressé, je ne voulais plutôt dire que cette attaque en règle ne peut être considérée comme un affaire locale (et pas l’inverse).
C’est pas l’effet paillon, c’est plutôt le seau de merde des féodalités locales ajouté aux politiques d’austérité, et qui a toute chance de faire l’objet d’une reprise.
Depuis la « décentralisation de l’action sociale » qui a confié aux départements le RSA et des dépenses qui lui sont liées, ces états patrons locaux veulent « maitriser les dépenses ».
Leur logique est transparente -et ils vont essayer de convaincre les autres segments de l’état d’en faire quelque chose (Bonrepaux a présidé un temps la commission des finances à l’assemblée nationale, il est actif à l’Assemblée des départements de France)- y a pas d’emploi mais avec plus de contrôle, de suivi, plus de peur, plus de menaces, plus de culpabilité, il pourrait y avoir encore moins de nécessiteux et autres demandeurs de revenu officiellement recensés. Ils tablent sur la tendance « spontanée » à ne pas entrer ou à se retirer sans bruit de leurs dispositifs.
Un article utile :
Ubu contre CAFCA : la pensée sociale «normale» au temps de la dictature austéritaire
http://blog.europa-museum.org/post/2012/09/23/Ubu-contr…iale-«normale»-au-temps-de-la-dictature-austéritaire