Israël et le non-droit
Catégorie : Global
Thèmes : Racisme
Car comment justifier, ou passer sous silence, le non respect d’innombrables résolutions de l’ONU, celles condamnant la colonisation, le blocus de Gaza, et sans oublier la résolution 194 pour le droit au retour et pour des dédommagements des réfugiés palestiniens ? Comment justifier les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, l’épuration ethnique, la poursuite de la construction du Mur déclaré illégal par la Cour Internationale de Justice, la politique d’apartheid constatée par le Tribunal Russell pour la Palestine ? Comment permettre aux gouvernements alliés de maintenir l’impunité qu’ils accordent à Israël ?
Il est vrai que beaucoup de nuages s’amoncellent sur la tête des dirigeants israéliens et de leurs thuriféraires français : le non respect des accords passés par l’Etat d’Israël avec les prisonniers politiques palestiniens à l’issue de leur courageuse grève de la faim pour leurs droits, les atteintes au droit de se rendre librement en Palestine, la Campagne internationale de Boycott, Désinvestissement, Sanctions, les conséquences positives possibles de l’admission de la Palestine à l’UNESCO.
Pour contrer ces mises en cause, le Ministère israélien des affaires étrangères et l’Ambassadeur d’Israël tentent donc le colloque juridique : « Israël face aux défis du droit ».
Citons quelques extraits de sa présentation : « La journée est organisée en partenariat avec l’Association France Israël, la section française de l’Association internationale des Juristes Juifs (l’AIJJ), le Rassemblement des Avocats Juifs de France (RAJF) – avouons humblement que nous ignorions l’existence d’une telle association ! – et l’Ambassade d’Israël à Paris.(…) « Déjeuner sous la Présidence de Mme Christiane Feral-Schuhl, Bâtonnier de Paris en présence exceptionnelle de Elyakim Rubinstein, Juge de la Cour suprême de l’Etat d’Israël (…) « Le colloque du 20 juin 2012 à Paris sera suivi d’autres rencontres destinées à consolider et développer le réseau d’experts dans une nouvelle approche de la défense de l’Etat d’Israël. »
Tous ces experts ne seront effectivement pas de trop pour tenter de défendre l’indéfendable, la négation du peuple palestinien et de ses droits, la violation des traités et des conventions signés, la violation de l’accord passé avec les détenus en grève de la faim. Notons la présence « exceptionnelle » d’un juge de la Cour Suprême, présentée comme la marque de l ’Etat de droit, alors que cette Cour ne reconnait ni l’autorité de la Cour Internationale de Justice, et ni celle du Comité des Droits de l’Homme de l’ONU, pas plus que la jurisprudence du TPI pour l’ex-Yougoslavie condamnant le recours à la torture en toutes circonstances !
Cette tentative grossière du gouvernement Netanyahou-Lieberman d’importer le conflit en France doit être dénoncée. Le gouvernement français ne peut rester indifférent devant l’organisation d’un tel colloque où un gouvernement étranger organise publiquement et directement un groupe de pression pour justifier des violations du droit condamnées par les instances internationales. La Présidence du déjeuner d’un tel colloque par le Bâtonnier de Paris devrait interpeller tout avocat des Droits humains. Gageons que le mouvement de solidarité à la lutte du peuple palestinien pour ses droits ne restera pas inerte devant cette provocation !
Le Bureau national de l’UJFP, le 11 juin 2012
Match de l’Euro féminin sous l’égide de l’UEFA, à Edinburgh, qui montre le niveau exceptionnel de mobilisation contre l’apartheid israélien.
Le 16 juin 2012, la partie de football féminin Ecosse-Israël a fini sur le résultat de 8 à 0.
Le public, pendant toute la partie, a exigé la libération de Mahmoud Sarsak et a scandé “Free Palestine!”
http://www.youtube.com/watch?v=UMnimP0o1NQ&feature=relmfu
En 24 H, les bombardements israéliens ont fait 7 morts dans la bande de Gaza dont un bébé d’1 an et demi, et deux jeunes de 17 ans. Pas un seul mort israélien, mais lsraël ne fait que se défendre bien entendu !
la barrière de sécurité » !
Et le bébé, sans doute parce qu’il avait lancé des roquettes ?
Quand lsraël avait évacué ses colons de Gaza en 2005, c’était en s’engageant à permettre la liaison entre Gaza et la Cisjordanie. Au lieu de cela Gaza a été transformé en un camp de concentration, dont on ne peut sortir et où les avions israéliens et autres drones achetés par la France peuvent bombarder à loisir une population totalement piégée.
lsraël fait des cartons sur tout ce qui bouge : les bateaux de pêche, les agriculteurs, et y compris sur ce qui ne bouge pas, comme les champs de blé et les terres agricoles qui sont incendiés.
Nous rappelons que le 3 juin dernier l’aviation israélienne a tiré 3 missiles sur un élevage de volailles de 470-mètres carrés dans une ferme, qui a été complètement détruite, ainsi qu’un puits d’eau de la municipalité de Beit Lahia. Dans la même localité, outre le groupe électrogène qui a été endommagé, 29 moutons et 5350 poussins ont été tués (tous des terroristes, cela va sans dire.)
Le 4 juin, deux missiles étaient tirés sur un atelier de menuiserie de 500 mètres carrés dans le sud de la ville de Deir al-Balah, un autre sur une parcelle agricole dans le village de Wadi al-Salqa.
Le même jour un avion de combat israélien a tiré un missile sur un terrain agricole dans le camp de réfugiés Nussairat, endommageant en même temps une maison voisine. Et dans la nuit, des drones israéliens ont tiré 4 missiles sur le même camp, blessant 10 civils palestiniens, dont 7 enfants.
Le lendemain c’est une usine de produits laitiers qui était la cible d’un missile dans le sud de la ville de Gaza. L’usine a été complètement détruite et les pertes sont estimées à plus de 100.000 dollars.
Puis un autre élevage de volailles (décidément, les actions contre les dangereux poulets gazaouis sont stratégiques pour la sécurité d’Israël) était visé dans le quartier Musabbeh de Rafah. La ferme à proximité, et une serre de 1000 mètres ont été détruits par la même occasion.
Faut-il continuer l’énumération pour les médias qui reprennent consciencieusement le même argumentaire de l’occupant israélien concernant des « attaques préventives » et autres « représailles » ?
Pourquoi n’essaient-ils pas d’exercer leur métier, ces journalistes, en allant vivre un peu dans la bande de Gaza pour voir quel effet ça fait d’être dans une telle souricière, avec des barbares qui larguent jour et nuit des bombes sur vos têtes ?
A PROPOS DE SÉMANTIQUE….
Et puisque certains journalistes à la botte du lobby israélien sont davantage choqués par les mots que par les faits eux-mêmes, s’ils ne veulent pas qualifier la Bande de Gaza de camp de concentration, comment proposent-ils d’appeler un endroit où vivent 1 million et demi-de personnes privées depuis plus de 6 ans du droit de sortir, de travailler, de se soigner, de reconstruire leurs maisons, de gaz et d’électricité, s’éclairant à la bougie pour étudier, et bombardées à volonté ?
Et l’Etat d’lsraël, préfèrent-ils le qualifier d’assassin, de criminel, de barabare ou de terroriste ?
http://www.europalestine.com/spip.php?article7353