Israël a violé l’accord signé avec les prisonniers grévistes de la faim
Catégorie : Global
Thèmes : Racisme
Quelques jours à peine, après la signature de l’accord le 14 mai 2012 entre le service pénitentiaire israélien (IPS) et les représentants des 2000 prisonniers palestiniens, engagés dans la plus grande bataille des estomacs vides qu’a connu le mouvement, les autorités israéliennes sont revenues sur leur engagement et ont violé cet accord.
> Les habitants de Gaza sont toujours interdits de visite depuis plus de six ans. Les autorités israéliennes jouent les prolongations et essayent de se soustraire à leur obligation.
> Deux prisonniers, Dharar Abou-Sisi et Awad Zaki Assaïdi de la bande de Gaza, sont toujours maintenus en isolement contrairement aux termes de l’accord qui stipule leur transfert dans les 72 heures avec les autres détenus vers des cellules normales.
> Thaer Halahleh a été transféré de la prison Hôpital de Ramleh à la prison d’Ofer pour interrogatoire après 78 jours de grève de la faim, sans se soucier de la fragilité de son état de santé, ce qui constitue là aussi une violation d’un des termes de l’accord.
> Selon Mona Nadaf, avocate d’Addameer qui a pu les visiter, Thaer Halahleh, Bilal Diab, Hassan Safadi, Omar Abou Shalal, Akram Al-Rikhawi, Mohamad Al-Taj et Mahmoud Sarsak sont toujours détenus à la prison hôpital de Ramleh, amaigris et souffrant de plusieurs maladies, ils sont victime de négligences médicales malgré l’urgence de leurs cas.
> Addameer a insisté sur la nécessité et l’urgence de transférer Mahmoud Sarsak et Akram Al-Rikhawi en grève de la faim hors de la prison de Ramleh pour un hôpital civil afin de leur prodiguer des soins adaptés.
> Concernant la détention administrative Addameer a précisé que des personnes nouvellement arrêtées ont aussi reçu des ordres de détention administrative.
> De son côté, Riad Al-Ashkar chercheur, spécialiste dans les affaires des prisonniers, a déclaré que les procureurs militaires israéliens ont prétendu ne rien savoir sur l’existence d’un accord signé entre l’administration pénitentiaire et la direction des prisonniers qui englobe les détenus administratifs.
> Al-Ashkar a précisé que l’accord signé limite à une seule fois la détention administrative d’un prisonnier, non reconductible sauf avec décision, en se basant sur des éléments de preuves concluantes, et après présentation devant le procureur général du gouvernement israélien qui accepte cette extension.
> Le respect de cet accord permettrait de réduire significativement les opérations de reconduction de la détention administrative des prisonniers palestiniens, faute de preuves ou justifications légales condamnant ces prisonniers devant les tribunaux et, par conséquent, conformément à l’accord, ils doivent être libérés après la fin de la période de détention.
> Ajoutant que la non reconnaissance de cet accord ou son refus ouvre la porte à une nouvelle escalade dans l’utilisation arbitraire de la détention administrative contre les citoyens palestiniens.
> Au cours de ce mois de mai, les procureurs militaires israéliens ont renouvelé la détention administrative de quatre députés du Conseil législatif Palestinien.
> Hassan Yousef, de Ramallah, détenu depuis 11/01/ 2011, a été reconduit le 1 mai 2012, pour la deuxième fois d’affilée, pour une période de six mois.
> Khaled Tafesh, détenu depuis 20/01/2012, a été reconduit le 10/05/2012, pour la deuxième fois pour une période de 3 mois.
> Avant la signature de l’accord de seulement quelques heures, les procureurs militaires israéliens ont renouvelé le 14/05/2012, la détention administrative du député Nayef Mahmoud Rajoub, détenu depuis le 1/12/ 2010, pour une période de six mois pour la quatrième fois d’affilée.
> Depuis la signature de l’accord, le député Mohammed Jamal Natshe de la ville d’Hébron, détenu depuis le 31/01/ 2011, a été reconduit pour quatre mois, pour la quatrième fois.
> La cour israélienne, dans la prison du Néguev a renouvelé la détention administrative du député Mohamed Maher Badr de la ville de Hébron pour la quatrième fois d’affilée pour une période 3 mois.
> De son côté, le ministre chargé des affaires des prisonniers Issa Qaraqe a déclaré que parmi les violations enregistrées après la fin de la grève on constate de façon nette, le renouvellement de la détention administratives pour 30 prisonniers et le maintien de deux prisonniers en isolement.
> Selon l’avocat du club des prisonniers en visite aujourd’hui à la prison hôpital de Ramleh, l’état de santé de Mahmoud Sarsak et Akram Rikhawi, s’est nettement détérioré et nécessite une prise en charge rapide.
> Mahmoud Sarsak, en grève de la faim depuis 76 jours, souffre d’une faiblesse grave et d’évanouissements fréquents, depuis hier il souffre de douleurs dans la région du cœur, de la tête et des articulations.
> Akram Rikhawi, en grève de la faim depuis 49 jours, diabétique, semble très affaibli, avec des difficultés respiratoires.
> L’association France Palestine solidarité appelle les hommes politiques français à intervenir fermement auprès des autorités israéliennes afin que soit mis fin à la politique arbitraire et illégale de la détention administrative et aux violations israéliennes répétées des accords signés, de même et pour la énième fois, le respect des lois internationales et des conventions de Genève.
Moncef Chahed, Groupe de travail Prisonniers de l’AFPS, mardi 29 mai 2012
http://france-palestine.org/Israel-a-viole-l-accord-sig…-avec
Il est entré aujourd’hui dans son 76ème jour de grève de la faim. Il est dans un état très critique, mais Israël refuse de le laisser aller dans un hôpital civil pour recevoir des soins médicaux adéquats, ni recevoir la visite de médecins indépendants, indiquent les associations palestiniennes, israéliennes et internationales de défense des droits de l’Homme. Nous vous demandons d’agir !
Mahmoud Sarsak a 25 ans, il est footballeur professionnel, il est de Gaza, et c’est en voulant se rendre, il y a 3 ans, à Naplouse pour participer à un match avec son équipe nationale palestinienne de football qu’il s’est fait arrêter au check-point d’Erez par l’armée israélienne.
Et depuis ce temps, depuis le 22 juillet 2009 il pourrit en prison en Israël.Il a subi 30 jours d’interrogatoire lors de son arrestation, mais n’a toujours pas eu pas de procès ni d’accusation. On lui a juste dit qu’il était répertorié en tant que « combattant illégal ».
Il n’a pas vu sa famille depuis 3 ans, et lors de l’arrêt de la grève de la faim des prisonniers palestiniens, le 14 mai dernier, il a demandé un engagement écrit de la part des autorités israéliennes concernant ses conditions de détention. Ce que les autorités israéliennes lui ont refusé.
Et pour cause, on voit aujourd’hui qu’en l’absence d’engagements écrits précis, les prisonniers palestiniens se sont fait rouler dans la farine puisqu’Israël na pas tenu ses promesses et a renouvelé la détention « administrative » de plusieurs prisonniers, en a kidnappé d’autres pour les réincarcérer juste après les avoir libérés.
Mahmoud Sarsak est en grève de la faim depuis le 19 mars dernier, après qu’on lui ait signifié que sa détention était prolongée pour la 6ème fois !!
Il est hospitalisé au centre médical de la prison de Ramleh. Il peut à peine parler avec son avocat, vu la détérioration de son état de santé.
Les associations Addameer et Al Haq (palestiniennes), Physicians for Human Rights (israélienne), ainsi qu’Amnesty international, lancent un appel au monde et aux milieux sportifs pour venir à son secours.
Ces associations signalent également qu’un autre prisonnier palestinien, Akram Rikhawi, également de Gaza, est en grève de la faim depuis maintenant 52 jours.
Il a été arrêté le 7 juin 2004 et condamné à 9 ans d’emprisonnement. Mais se trouve au service médical de la prison de Santé depuis son arrestation en raison de graves maladies chroniques comme le diabète, l’asthme et l’ostéoporose.
Les associations demandent qu’il soit libéré comme tout prisonnier ayant effectué plus des deux tiers de sa peine et se trouvant dans un grave état de santé.
Source : http://www.addameer.org
http://www.europalestine.com/spip.php?article7318
Coïncidant avec la journée internationale de l’enfant le 1er juin, les chiffres publiés par le ministère de l’information palestinien montrent que 1 456 enfants palestiniens ont été tués par balle par les Israéliens depuis la seconde intifada d’Al Aqsa, commencée à la fin de l’an 2000. Le ministère a souligné que tous les enfants palestiniens, à travers les territoires palestiniens occupés, sont toujours soumis à des abus et attaques constants de la part des forces d’occupation israéliennes et des colons juifs illégaux. Des dizaines ont été arrêtés par Israël dans le cadre d’une campagne de harcèlement en Cisjordanie occupée.
Les enfants en Palestine représentent 52 % de la population. De la même façon que presque 1500 ont été tués depuis 2000, environ 5000 enfants ont été blessés et 215 sont détenus dans des prisons israéliennes ; 175 ayant été arrêtés depuis le début de l’année 2012.
En 2010, environ 1000 enfants Palestiniens âgés de 15 à 17 ans ont été arrêtés par les forces d’occupation israéliennes, parmi lesquels 500 le furent dans Jérusalem occupée. La plupart des charges retenues concernent des accusations de « jet de pierres » sur des véhicules de colons illégaux.
Les statistiques du ministère révèlent aussi que 65 000 enfants palestiniens âgés de 5 à 14 ans travaillent sous différentes formes, de façon rémunéré ou non, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Traduit en français par l’Agence Média Palestine
http://www.protection-palestine.org/spip.php?article11828