Tribunal russell sur la palestine
Catégorie : Global
Thèmes : Racisme
Dans l’assistance, nombreuse et venue de toutes les régions du monde, on note en particulier la présence de Monseigneur Desmond TUTU, Archevêque émérite du Cap et Prix Nobel de la paix, de son successeur l’Archevêque du Cap, et du Secrétaire général du puissant syndicat des travailleurs sud-africains COSATU. Les travaux ont été introduits par Pierre GALAND, coordinateur du TRP, au District Six Museum, lieu symbolisant la destruction d’un quartier multiculturel à Cape Town sous le régime d’apartheid. Il a précisé que le TRP est un tribunal d’opinion sur le modèle du Tribunal Russell sur le Vietnam. L’ambassadeur de France, Stéphane HESSEL, Président d’honneur du TRP qui a accueilli Monseigneur Desmond TUTU, a rappelé les objectifs de cette session : analyser les violations du droit international et du droit international humanitaire commises par Israël dans les territoires palestiniens au regard des pratiques d’apartheid. Dans une vibrante intervention, Desmond TUTU a évoqué ses visites en Terre Sainte et décrit sa douleur de voir se répéter là bas ce qu’il a vécu autrefois en Afrique du sud et il a dit son souhait de voir la création d’un Etat palestinien, viable, indépendant et contigu à l’Etat d’Israël.
Devant un jury composé de personnalités internationales connues pour leur intégrité morale, plusieurs experts et témoins se sont succédés à la barre. Des experts juridiques ont défini le cadre légal relatif à l’interdiction du crime d’apartheid en droit international. Un juriste palestinien a rappelé le droit des Palestiniens à l’autodétermination.
Les travaux de la matinée ont porté sur la définition du crime d’apartheid et son intégration dans le droit international, notamment les travaux des Nations Unies concernant cette question. Les experts ont souligné le fait que l’apartheid a été érigé en crime international pouvant s’appliquer à diverses situations dans divers pays au delà du cas sud-africain. Ils ont énuméré différentes pratiques contenues dans le crime d’apartheid qui traduisent une volonté de domination d’un groupe racial sur un autre de manière institutionnalisée. D’autres experts ont poursuivi en analysant les notions de « race » et de « discrimination raciale » dans l’élaboration de la définition du crime d’apartheid.
Des témoins ont décrit des expériences poignantes vécues sous le régime d’apartheid en Afrique du Sud. D’autres ont évoqué la situation dramatique vécue par le peuple palestinien sous occupation israélienne. Des similitudes sont apparues: traitements inhumains et dégradants, privation des droits les plus élémentaires (droit à la liberté de mouvement, droit au logement, droit à la défense juridique, arrestations arbitraires, tortures, assassinats ciblés, droit au travail et du travail, …). Selon un témoin, toutes ces pratiques visent à détruire en tout ou en partie un groupe social, en l’occurence le peuple palestinien et il les qualifie de « sociocide ».
Dimanche 6 novembre, le Tribunal poursuivra ses travaux sur différentes pratiques d’apartheid.
Pour d’autres informations sur le Tribunal Russell sur la Palestine :
www.russelltribunalonpalestine.com/en
une vingtaine de militants sont intervenus au stand de Sodastream du Salon Marjolaine qui à lieu des 5 au 13 novembre au Parc Floral à Paris.
Cette action de protestation faisait suite à une lettre ouverte que la Campagne BDS France a adressé aux organisateurs du Salon, afin de les inviter à refuser d’accueillir l’entreprise Sodasteam qui participe à l’exploitation économique des territoires palestiniens par Israël.
En effet, cette société fabrique des gazéificateurs dans la colonie israélienne de Mishor Adumim en Cisjordanie, et participe ainsi à l’occupation et à la colonisation de la Palestine.
Ces pratiques sont condamnées par le droit international, et notamment par la IVème convention de Genève sur les Droits de l’Homme.
Jouissant d’une impunité constante sur la scène internationale, l’État d’Israël pratique continuellement sa politique d’apartheid et de colonisation et fait l’objet, à la demande de plus de 170 associations palestiniennes, d’une campagne internationale BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), qui se développe à l’image de la campagne de boycott qui avait contribué à mettre fin à l’apartheid en Afrique de Sud.
Dans ce cadre, une campagne contre Sodastream s’est propagée dans le monde entier.
Dans plusieurs pays, des vendeurs du gazéificateur ont été convaincus de retirer ce produit de leur étalage. En Suède la chaîne de supermarché Coop a annoncé qu’elle allait arrêter de le commercialiser.
A Paris en 2009, les organisateurs de la Fête des Vendanges à Montmartre se sont résolus suite aux protestations à renoncer à inviter la société Soda Club.
Par ailleurs, la Cour européenne de justice, saisie par le port de Hambourg concernant les produits Brita/Soda Club, a confirmé le 25 février 2010 que les sociétés localisées dans les colonies en Cisjordanie ne peuvent pas bénéficier des avantages fiscaux découlant, pour les produits israéliens, de l’Accord d’association Union européenne-Israël.
La Campagne BDS France continuera dans les prochains mois à informer sur Sodastream et à dénoncer ses violations du droit international.
SODASTREAM N’A RIEN D’ECOLO : SES BULLES VIENNENT DES COLONIES ! NE SOYONS PAS COMPLICES DE L’APARTHEID ISRAELIEN !
http://www.bdsfrance.org/index.php?option=com_content&v…rance
Voir la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=Sbp11irCcF8&feature=pla…edded
Sur le même sujet :
FRANCE 3 BOYCOTTE LE PRODUIT COLONIAL « SODASTREAM » : PAS TROP TÔT !
http://www.europalestine.com/spip.php?article5773
Au cours de deux jours d’intenses travaux où se sont succédés à la barre pas moins de 25 experts et témoins, le Tribunal Russell sur la Palestine (TRP) a examiné la question suivante : « Les pratiques d’Israël envers le Peuple palestinien violent-elles l’interdiction internationale de l’apartheid ? ».
Le crime d’apartheid
Le Jury, composé de personnalités internationales connues pour leur intégrité morale, appuyé par des experts juristes spécialisés en droit international, a conclu à l’existence d’un régime institutionnalisé de domination qualifié d’apartheid selon les critères définis par le droit international.
Ce régime discriminatoire prend des formes et des intensités différentes selon les lieux où vivent les Palestiniens. Les Palestiniens, soumis à la réglementation militaire coloniale dans les territoires, sont sujets à une forme aggravée d’apartheid. Les Palestiniens citoyens d’Israël, bien que disposant du droit de vote, ne font pas partie de la nation juive telle que définie par la loi israélienne, ils sont donc exclus des bénéfices de la nationalité juive et sont sujets à une discrimination systématique par la violation de leurs droits fondamentaux. Le Jury a conclu que les Palestiniens quel que soit l’endroit où ils résident sont soumis collectivement au même apartheid.
L’État d’Israël est tenu à respecter l’interdiction du crime d’apartheid tel que le prévoit le droit international. La définition légale du crime d’apartheid comporte trois éléments :
• deux groupes raciaux distincts peuvent être identifiés ;
• des « actes inhumains » sont commis à l’encontre du groupe dominé ;
• de tels actes sont commis systématiquement dans le cadre d’un régime institutionnalisé de domination d’un groupe sur l’autre.
La notion de « groupe racial » est davantage définie comme sociologique que comme biologique.
La notion d’actes inhumains comprend : les assassinats à large échelle ou ciblés lors des incursions militaires ; la torture et les traitements dégradants de prisonniers ; la privation systématique des droits humains empêchant les Palestiniens, y compris les réfugiés, d’exercer leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels. Il en résulte une fragmentation territoriale et la création de réserves et d’enclaves qui séparent Palestiniens et Israéliens. Une politique décrite par l’État d’Israël lui-même comme « Hafrada » ce qui signifie en hébreu séparation.
La notion de régime systématique et institutionnalisé renvoie à des législations différentes pour les Palestiniens et les Israéliens.
La persécution comme crime contre l’Humanité
La notion de persécution est définie comme une privation intentionnelle et grave des droits fondamentaux des membres d’un groupe identifiable dans le cadre d’attaques larges et systématiques contre des populations civiles. Notamment : le blocus de Gaza comme châtiment collectif, l’attaque de civils lors d’opérations militaires, la destruction de maisons non justifiée par des nécessités militaires et l’impact du Mur sur les populations et la démolition des villages bédouins.
Les conséquences juridiques
En commettant des actes d’apartheid et de persécution, Israël engage sa responsabilité internationale, doit mettre fin à ces agissements criminels et doit réparer complètement les dommages causés par ceux-ci. Les États et les organisations ont aussi la responsabilité d’agir afin de pousser Israël à arrêter ces actes d’apartheid et de persécution. Ils doivent aussi s’abstenir de porter aide et assistance à Israël et mettre en œuvre des poursuites judiciaires à l’encontre de cet État.
Recommandations
– Le TRP demande instamment à l’État d’Israël de démanteler immédiatement son système d’apartheid, de mettre fin aux lois et pratiques discriminatoires et d’arrêter la persécution des Palestiniens ;
– Tous les États doivent coopérer en vue de mettre fin à cette situation illégale ;
– Le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) doit accepter la plainte déposée par l’Autorité palestinienne et lancer une enquête sur les crimes internationaux susmentionnés ;
– La Palestine doit être acceptée comme Partie au Statut de Rome de la CPI ;
– La société civile doit recréer l’esprit de solidarité qui a contribué à la fin du fin du régime d’apartheid en Afrique du Sud notamment par le moyen de la campagne Boycott, désinvestissement, sanctions (BDS) ;
– L’Assemblée générale des Nations Unies doit recréer un comité spécial des Nations Unies contre l’apartheid concernant le peuple palestinien ;
– L’Assemblée générale des Nations Unies doit demander un avis consultatif à la Cour internationale de Justice afin d’étudier la nature de l’occupation prolongée des territoires palestiniens et la politique d’apartheid ;
– Le Comité des Nations Unies pour l’élimination des discriminations raciales doit inclure la question de l’apartheid dans sa prochaine analyse du cas israélien ;
– Le gouvernement sud-africain, comme hôte du TRP doit s’assurer qu’aucune forme de représailles ne soit exercée par l’État d’Israël contre les témoins présents lors des travaux du TRP.
Pour toute information complémentaire :
Pour d’autres informations sur le Tribunal Russell sur la Palestine :
www.russelltribunalonpalestine.com/en
http://www.facebook.com/russelltribunal
http://www.france-palestine.org/article18624.html
A l’université de Wayne, à Détroit (Michigan). Réception d’un porte-parole de l’armée israélienne et du correspondant du Jerusalem Post, Gil Hoffman
Vidéo :
http://www.europalestine.com/spip.php?article6629
Sur le front du boycott, Natacha Atlas, qui a remporté en 2007 le BBC Music award pour son mélange de styles arabe et occidental, a annulé un concert prévu en Israël : « J’avais pensé que me produire en Israël aurait été l’occasion unique d’encourager et de soutenir l’opposition de mes fans aux actions et aux politiques du gouvernement actuel, mais après de longues délibérations , je vois maintenant qu’il serait plus efficace d’annoncer que je n’irai pas en Israël jusqu’à ce que l’apartheid systémique est aboli une fois pour toutes. »
Atlas, qui a grandi en Belgique, a des origines égyptienne, marocaine et palestinienne et des racines juives. Elle a été nommée ambassadrice de bonne volonté pour la Conférence des Nations Unies contre le racisme en 2001, conférence qui a été boycottée par les USA et Israël, car elle soulevait des problèmes au sujet du traitement des Afro-Américains aux USA et du traitement des Palestiniens par Israël.
Le boycott culturel d’Israël a aussi pour but d’empêcher des personnalités culturelles israéliennes de présenter une fausse image d’Israël à l’étranger. Idan Raichel, « le muscien en dreadlocks le plus populaire d’Israël », selon le ministère israélien des Affaires étrangères, joue un rôle important dans les tournées de Masa (voyage) d’Israël pour inciter de jeunes juifs d’Amérique et l’Europe à aller en Israël ; il est plus que simplement un musicien, vu que les icônes culturelles israéliennes sont les « ambassadeurs d’Israël dans le monde, des ambassadeurs culturels, des ambassadeurs hasbara, également en ce qui concerne le conflit politique ».
Dans un message hasbara, Raichel invitait les juifs étasuniens à protester contre une récente Masa « voyage » à travers les USA, utilisant Internet pour coordonner la distribution de dépliants sur les lieux des concerts de la tournée . Son récent album « Open Door » a inspiré des panneaux lors des manifs disant « Est-ce que « porte ouverte »inclut les Palestiniens ? » Et « N’entretiens pas l’apartheid. » « Idan Raichel ne peut pas soutenir l’apartheid », a contré un spectateur », il couche avec une femme noire ! « Raichel fait partie de la campagne Brand Israel, qui vise à rapprocher les arts dans le monde afin de montrer, selon les mots d’un fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères israélien, « le plus beau visage d’ Israël, et qu’on ne nous voie pas uniquement dans le contexte de la guerre « .
Erkki Tuomioja,ministre des Affaires étrangères,
Une campagne finlandaise est en cours pour annuler un nouveau contrat pour l’achat de drones israéliens. Comme le Canada, les USA, la Turquie et la Russie, la Finlande a été attirée par le savoir-faire israélien en armes mortelles. Le ministère finlandais de la Défense a récemment signé un accord sur les achats de drones, au mépris des règlements de l’UE. Cela a incité le ministre des Affaires étrangères, Erkki Tuomioja, à rompre avec ses collègues et à déclarer, se référant à Israël, qu ’« aucun État d’apartheid n’est justifié ni durable. » Auparavant, alors qu’il était dans l’opposition, M. Tuomioja lui-même avait signé une pétition appelant à la fin du commerce des armes avec Israël. En tant que ministre des Affaires étrangères, M. Tuomioja pourrait exiger la suspension de l’ accord d’association entre l’Union européenne et Israël, en vertu duquel Israël a un accès commercial privilégié aux marchés de l’UE, mais à la condition qu’il respecte les droits humains.
La « politique étrangère commune » de l’UE a été une amère déception, surtout par rapport à Israël, car la règle du consensus empêche les nations de conscience au sein de l’UE d’agir, et les tentatives d’appliquer les règlements de l’UE sont facilement enterrées dans la bureaucratie.
Par exemple, le septième programme-cadre (FP7 ) fournit des fonds de recherche pour les universités et les entreprises israéliennes conformément à l’accord d’association. Malgré les violations systématiques par Israël des clauses sur les droits humains de l’Accord, les sociétés israéliennes telles que Ahava, des institutions « académiques » telles que le Technion, et pire, Elbit Systems et les industries aérospatiales israéliennes reçoivent des fonds européens par le biais du FP7 dans les mêmes proportions que les États membres de l’UE.
La commissaire scientifique de l’UE, Máire Geoghegan-Quinn, a insisté qu’il n’y avait aucune raison d’exclure la société israélienne Motorola des activités liées à l’UE car elle n’a eu « aucune information sur les systèmes radar Motorola qu’ Israël pourrait avoir installés ou non en Cisjordanie ». Geoghegan-Quinn ne lit pas son courrier car elle aurait trouvé des rapports adressés à la Commission européenne par la Campagne Palestinienne pour le Boycott Académique et Culturel d’Israël et des rapports de « Stop the Wall » documentant le travail de Motorola dans les colonies israéliennes en Cisjordanie.
Un ambitieux effort Boycott- Désinvestissement déployé par le récent KARAMA (Keep Alstom Rail And Metro Away – Eloignez Alstom Rail et métro) et l’action en cours « déraillez Veolia et Alstom », ont célébré une victoire importante. Alstom a perdu le marché pour la deuxième phase du projet saoudien de chemin de fer Haramain reliant La Mecque à Médine, d’une valeur de 10 milliards de dollars, en raison de son implication dans le projet de tramway (Light Rail (JLR)) de Jérusalem. Alstom a également souffert quand la Banque néerlandaise ASN et le fonds de pensions suédois AP7 l’ont exclu de leurs portefeuilles d’investissement. Veolia a perdu plus de 12 milliards de dollars en contrats à la suite du militantisme boycott en Suède, au Royaume-Uni, en Irlande et ailleurs.
Une conférence nationale des Étudiants pour la Justice en Palestine (SJP) a eu lieu du 14 au 16 octobre à l’Université Columbia de New York, réunissant 400 militants étudiants étasuniens d’une centaine de campus. Des militants SJP se sont rendus célèbres par leurs simulations de check-points, de murs, et des « Die-in » sur le campus, pour faire comprendre la réalité de la persécution israélienne des Palestiniens.
Les délégués ont porté leur réflexion sur les campagnes de désinvestissement et sur la manière de contrer le pouvoir de l’AIPAC. CODEPINK de Medea Benjamin, qui est devenu mondialement célèbre en interrompant le discours du Premier ministre israélien Netanyahu devant le Congrès au mois de mai, a expliqué la façon de déposer une plainte auprès du Bureau d’éthique du Congrès contre les voyages de membres du Congrès en Israël organisés par l’American Israel Education Foundation , qui violent les règles d’éthique du Congrès.
La diplômée de Columbia University, Dina Omar, a dit que la conférence a contribué à créer un « réseau et des dispositifs solides pour aider à protéger les élèves d’être systématiquement ciblés par le pouvoir institutionnel. » Une semaine avant la conférence, la Ligue anti-diffamation (ADL) a commenté la « montée en puissance » de SJP . Ironiquement, c’est en 2010 quand l’ ADL a caractérisé SJP d’un des 10 principaux groupes « anti-israéliens » aux USA que les 67 chapitres ont décidé de s’unir. Max Ajl dit : « Le timing a été la clé – partout il y avait le buzz disant que nous faisions partie d’une plus large mobilisation, le mouvement Occupy Wall Street. Connecter ces luttes est à présent possible et nous y sommes encouragés. »
Fait intéressant, il y a une division dans les rangs anti-BDS sur la façon dont on peut sévir contre les partisans du BDS en prétendant qu’ils mettent les étudiants juifs « mal à l’aise ». Alors que l’ADL a salué la décision de 2010 du Département US de l’Éducation d’étendre la loi sur les droits civils de 1964 (Civil Rights Act) pour y inclure « les sentiments anti-israéliens et anti-sionistes qui virent à l’antisémitisme », le Conseil juif des affaires publiques (JCPA) met en garde les groupes juifs contre la suppression de la liberté d’expression par l’utilisation des lois sur les droits civils. « Les poursuites et les menaces de poursuites judiciaires » ne doivent être utilisés « que dans les cas où on a la preuve d’un climat systématique de peur et d’intimidation associé à la passivité de l’administration de l’université hésitant à prendre des mesures rectificatives raisonnables. »
Ali Abunimah, co-fondateur d’Electronic Intifada et auteur de One Country : une proposition audacieuse pour mettre fin au conflit israélo-palestinien, affirme que la stratégie de l’ADL est « intrinsèquement antisémite parce qu’elle suppose à tort et de façon a-historique que toute critique d’Israël équivaut à une critique des juifs », et donc condamne tous les juifs pour le racisme pratiqué par Israël. « Il semble que certains membres au moins de la communauté pro-Israël craignent que cette campagne agressive de censure et d’intimidation n’aboutisse à représenter les défenseurs d’Israël comme des voyous, plutôt qu’à améliorer l’image d’Israël sur les campus. »
Lors d’une interview avec Time, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a demandé pourquoi les sanctions sont promues par les USA lorsqu’il s’agit de l’Iran et du Soudan, mais deviennent taboues quand il s’agit d’Israël. Les sanctions imposées par les Nations Unies à Israël auraient réglé la question de la paix au Proche-Orient depuis longtemps, dit-il. « Jusqu’à aujourd’hui, le Conseil de sécurité a adopté plus de 89 résolutions sur les sanctions potentielles à infliger à Israël, mais celles-ci n’ont jamais été mises en application. » La raison pour laquelle la communauté internationale a appuyé l’absence de sanctions contre Israël tient à ce que le Quartet – qui comprend la Russie, les USA , l’Union européenne et l’ONU – ne s’intéresse pas vraiment à la solution du conflit au Proche-Orient sans quoi « il aurait imposé certaines mesures à Israël. »
Eric Walberg écrit actuellement pour l’hebdomadaire Al-Ahram au Caire.
http://ericwalberg.com
Traduction : Anne-Marie Goossens
samedi 12 novembre 2011 – 06h:22
Source:
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=11413
http://www.bdsfrance.org/index.php?option=com_content&v…monde
Sept Palestiniens arrêtés après être montés dans un bus réservé aux Israéliens
RAMALLAH Les militants palestiniens sont montés à bord d’un autobus de colons israéliens mardi dans une action inspirée par le mouvement américain des droits civiques, action qui a abouti à plusieurs arrestations. Les activistes se sont dirigés vers l’arrêt de bus de la colonie Yakov Kohav et Psagot et ont pris l’autobus vers Jérusalem. Les forces israéliennes ont arrêté l’autobus au check-point Hizma et l’ont empêché d’entrer dans Jérusalem.
Les colons ont quitté l’autobus pendant qu’on le fouillait et les militants ont été arrêtés. Des militants ont dit que quatre des sept activistes palestiniens étaient encore en prison mardi soir.
Les détenus ont été identifiés par les organisateurs comme Nadeem Al-Sharbate, Badee Dwak, Huwaida Arraf, Bâle al-Araj, Fadi Coran, et Mazin Qumsiyeh. Fajr Harb a été arrêté près du checkpoint Hizma.
« Nous lançons cette campagne avec la conviction que nous n’atteindrons pas la liberté, la justice et l’autodétermination à moins de faire payer l’occupation israélienne, économiquement et politiquement, pour ses violations quotidiennes de nos droits et de notre dignité » dit la déclaration de cette campagne.
La campagne vise à « approfondir l’implication du peuple dans la résistance populaire, en tandem avec le mouvement pour le boycott, désinvestissement et sanctions contre Israël. »
Les militants ont dit qu’ils continueront de défier les forces israéliennes en embarquant dans des autobus d’Egged et Veolia, qui sont utilisées par les colons, dans une action inspirée par le mouvement américain des droits civiques.
« Nous continuerons à exprimer notre ferme opposition à l’entité coloniale illégitime sur la terre palestinienne, à toutes les pratiques d’apartheid, aux violations des droits humains, à la confiscation de la terre, au mur, et au refus de laisser les réfugiés revenir dans leur patrie. »
La campagne Solidarité-Palestine, de son côté, affirme que la campagne consistant à monter à bord des autobus de colons prouve que la Cisjordanie est aujourd’hui sous un régime de ségrégation, comme l’était autrefois le sud des États-Unis, si ce n’est plus.
Sarah Colborne, directrice de la campagne : « Les Freedom Riders (Voyageurs de la Liberté), qui sont montés à bord d’un autobus de colon, aujourd’hui 15 novembre, se sont inspirés de Rosa Parks et des autres du sud ségrégationniste des États-Unis. »
« Les militants pour les droits civiques aux USA protestaient contre la politique de ségrégation, où la population noire était forcée de s’asseoir à l’arrière de l’autobus… Les Palestiniens ne sont même pas autorisés à monter dans les autobus réservés aux seuls colons juifs, ou même à circuler sur les routes coloniales, construites sur des terres palestiniennes volées » indique-t-elle dans sa déclaration.
http://www.bdsfrance.org/index.php?option=com_content&v…monde
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