La droite rapplique chez Charlie Hebdo



L’incendie criminel contre Charlie Hebdo est condamnable et condamné.

La liberté d’expression doit être garantie qu’elle concerne un dessin humoristique montrant un Musulman proposant 100 coups de fouets ou un colon juif dans une posture illarante



Charlie Hebdo avait néanmoins viré le dessinateur Siné qui avait parlé du fils de Sarkozy. Ca ne doit pas se reproduire et tout doit pouvoir être publié.



Matraquage médiatique hier



On est en droit de se demander quelle était la cause du matraquage médiatique toute la journée d’hier 1er novembre, notamment chez BFM TV où de manière répétée on a pu voir la Une de Charlie Hebdo et un reportage avec dessinateur Chaarb sur le numéro. Quel en était le but ?



La droite réactionnaire rapplique chez Charlie hebdo :

Bertrand Delanoë, socialiste défroqué, soutien indéfectble de la dictature coloniale sioniste a rappelé le combat pour la liberté d’expression



Le ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, soutien de la dictature Ben Ali a fait de même



Enfin le pire pour la fin, Claude Guéant a fait le déplacement sur le lieu de l’incendie et un discours très idéologique et amalgamant comme d’habitude.

Charlie-hebdo, soit disant irrévérencieux,

est un allié objectif de la droite la plus réactionnaire.



http://canard68.20minutes-blogs.fr/archive/2011/11/02/l….html

« Encore une fois ‘‘Charlie Hebdo’’ frappe un grand coup médiatique et commercial. La droite, qui avait jusque-là grise mine, peut remonter dans les sondages. Les musulmans font vendre… » 


Haykel Ezzeddine, Genève

Un numéro bientôt épuisé !

Quoi qu’il en soit, l’auteur de ces lignes a dû faire plusieurs kiosques à journaux, mercredi matin, à Genève, pour trouver un exemplaire. On devrait s’attendre à une rupture de stock après quelques heures, qui serait certainement suivie d’une réimpression. Un sacré coup médiatique (et commercial) pour ce journal qui a défrayé la chronique en 2006 suite à la reproduction des caricatures du prophète Mohamed parues dans un journal danois. Ce numéro imprimé à 160.000 exemplaires, soit 20.000 de plus que d’habitude, a nécessité deux réimpressions pour atteindre 400.000 exemplaires vendus ! Oui le prophète Mohamed fait vendre ! Et depuis mercredi matin, Charb, le directeur de la rédaction de ‘‘Charlie-Hebdo’’ n’arrête pas d’enchaîner les interviews avec les grands médias… de la publicité gratuite, c’est également bon pour les ventes. Et merci à Claude Guéant, ministre français de l’Intérieur, qui a cru pouvoir affirmer, avant même que l’enquête ne livre ses secrets : «C’est un attentat». De quoi alimenter la peur – qui, on le sait, fait monter la droite dans les sondages – et augmenter le prochain tirage du canard.

Le seul mystère qui reste à élucider est le suivant : l’actuelle édition de ‘‘Charlie Hebdo’’ réalisée par les journalistes maison avec Mohamed en tant que «rédacteur en chef» dépassera-t-elle en nombre d’exemplaires celle qui a reproduit les caricatures danoises du même Mohamed en 2006 ? » […]

Voir l’article : « Charia-Hebdo: beaucoup de bruit pour faire raisonner la caisse? »

http://planetephotos.blog.tdg.ch/archive/2011/11/02/cha….html

Pour tout savoir sur ce média du pouvoir déguisé en journal satirique :

Un article de CQFD publié par lmsi :

« L’affaire des dessinateurs de Charlie »
À propos de Philippe Val et de son rapport très changeant à la liberté d’expression

Parmi les surprises qu’a réservées « l’affaire des caricatures de Mahomet », il y a eu l’attitude de Charlie Hebdo. L’islamophobie de son directeur et de certains de ses collaborateurs n’est certes pas un scoop ; la surprise réside plutôt dans l’attachement viscéral à la liberté d’expression qui a servi de prétexte à la republication, dans cet hendomadaire satirique, de deux dessins racistes assimilant le prophète lui-même aux extrêmistes qui posent des bombes et manient le sabre au nom de l’Islam. Cet amour de la liberté d’expression surprend en effet de la part de Philippe Val, plutôt réputé jusqu’à présent pour faire régner la terreur dans sa rédaction et faire taire toute opposition à sa « ligne ». Un exemple parmi tant d’autres : il y a près de trois ans [1], le patron de Charlie Hebdo avait imposé à cinq de ses dessinateurs de cesser toute collaboration avec un (excellent) journal (CQFD) qui avait le malheur de lui déplaire. Nous reproduisons ici le récit [2] de cette « affaire des dessinateurs de Charlie », moins retentissante que celle des « caricatures du Prophète », mais tout aussi lamentable.

Dans un article aussi saugrenu que mal informé, Libération a cru bon de présenter le mensuel CQFD comme un « Charlie marseillais », fabriqué par des « déçus du « Charlie » de Philippe Val » [3]. C’est évidemment mensonger : il y a bien longtemps que Philippe Val ne déçoit plus personne. Et surtout pas l’équipe de CQFD, composée, entre autres, de chômeurs, de Rmistes, de réfractaires, de pigistes en rupture de ban, d’un cheminot tout le temps en grève, de postiers même pas trotskistes, d’un chanteur de rap poursuivi par le ministère de l’Intérieur, et même – droit d’asile oblige – d’un ancien rédacteur de Charlie. C’est dire si l’envie nous démange de ressembler au « journal de la France d’en haut », pour reprendre l’appellation dont se gargarise, avec une ironie de moins en moins perceptible, ce journal un peu exsangue, pro-Otan durant les guerres et pacifiste entre elles, et qui croit que les pauvres sont tous des cons qui aiment le foot et TF1. Non, le « Charlie marseillais » n’est pas pour nous un compliment. « Même maquette, même typographie », affirme encore Libération. C’est vrai, notre mensuel a seize pages, comme Charlie, du texte et des dessins, comme Charlie, un frigo avec des bières dedans, comme Charlie (pardon, eux n’ont plus droit qu’à de l’eau minérale).

Tout ça n’aurait aucune importance si la petite perfidie de Libé n’avait pas mis Philippe Val dans une rage folle. Non contre Libé, avec lequel Charlie est en partenariat pour un échange de pub hebdomadaire, mais contre nous, et surtout contre les cinq dessinateurs de sa boîte qui avaient eu l’audace de collaborer à notre premier numéro. Du coup, nos valeureux camarades ont pris la décision de ne plus envoyer de dessins à CQFD. Et pour bien avaler la couleuvre jusqu’au dernier viscère, ils ont fait publier dans Libé [4] un rectificatif jurant que leur participation à CQFD « n’a pas été motivée par une quelconque déception à l’égard de Charlie Hebdo ». Un serment d’allégeance renouvelé ensuite in extenso dans le Charlie du 4 juin [5]. Pour la sécurité immédiate de l’emploi. Parce que dans le monde de l’entreprise, même s’il est de gauche, surtout quand il se prétend de gauche, il vaut mieux s’humilier en place publique qu’être un caillou dans la chaussure de l’employeur.

Que le rédacteur-actionnaire-en-chef de Charlie se rassure pleinement : nous n’avons pas l’ambition de racheter son bien, encore moins de lui faire concurrence. Et nous lui exprimons notre sincère gratitude pour les centaines d’abonnés que ses représailles ont drainés vers nous. Peut-être bien qu’un jour, nous aurons un ou deux mots à dire sur ces tauliers de gauche qui font la leçon à la terre entière tout en agissant comme des cheffaillons paranoïaques. Pour l’heure, on se contentera de faire le journal qu’on aime. Sans fric, sans patron, sans déception. Et au soleil de Marseille, parce que là-dessus, au moins, Libé n’a pas menti.

Voir aussi, sur Les Mots Sont Importants :

L’obscurantisme beauf



À propos du tête-à-queue idéologique de Charlie Hebdo,

PAR MONA CHOLLET

« En décembre dernier, toujours pour essayer de faire parler du journal, les caricaturistes de Charlie Hebdo avaient postulé par dérision à la succession de Jacques Faizant. Qu’ils se rassurent, ils ont toutes leurs chances : en matière d’ethnocentrisme rance, ils n’ont déjà plus rien à envier au défunt dessinateur du Figaro. Ils ont seulement un peu modernisé le trait… »

http://lmsi.net/L-obscurantisme-beauf