La manifestation des organisations officielles s’est vite disloquée, se cantonnant uniquement à un rôle protestataire. Toutefois, de nombreuses personnes présentes en centre-ville ne voulant pas en rester là, ont décidé de se réapproprier l’espace. La police a agit très vite tentant de disperser la foule à coup de gaz lacrymo et de charges. A de nombreuses reprises, les forces de l’ordre ont fait usage de leurs canons à eau, ce qui n’a eu pour effet que de disperser et de provoquer la population par petits groupes dans la ville. L’agitation s’est propagée même après la tombée de la nuit. Plusieurs barricades enflammées ont fleuris sur divers carrefours.
Le F-N n’est que l’une des multiples faces de cet Etat autoritaire, répressif et fasciste. Sous prétexte démocratique la police se militarise, multiplie ses armes et développe ses techniques « contre insurrectionnelles ». Ces événements s’inscrivent dans une continuité de lutte qui se radicalise et traverse l’Europe et le reste du monde.
De leur incapacité à rétablir l’ordre dans la ville, la police a enchaîné les arrestations. Environ une vingtaine d’interpellés, un blessé , deux camions de CRS endommagés. Pour l’instant l’info se fait rare, les chefs d’inculpation vont de « jets de pavés » à « outrages et rébellions » en passant par « incitation à l’émeute ». Par ailleurs des convocations auront lieu dans la semaine au commissariat.
En attendant la création d’une commission anti-répression, une legal-team se charge de coordonner et de récolter les informations. Une adresse mail : legalteamtours@gmail.com est disponible afin de recevoir les premiers témoignages et de nous contacter. Une synthèse sur les techniques de lutte et de répression est en préparation. Une réunion publique aura lieu mardi à Tours, (l’adresse sera communiquée ultérieurement) afin de décider des perspectives que l’on souhaite donner à ces événements…
Tout continu , rien ne s’arrêtera…