Comportement de la police nantaise : lycéens en danger
Catégorie : Local
Thèmes : Luttes étudiantes/lycéennes
Arrivé place Mangin, surprise : ce que les lycéens en colère entendaient réaliser avait déjà été fait par les forces de l’ordre. Un cordon d’hommes et de véhicules de la compagnie départementale de sécurité publique (et non pas de CRS comme le pensaient les manifestants) barrait en effet le bas du pont côté nord. Mais peut-être s’agissait-t-il là d’une stratégie rationnelle de maintien de l’ordre ? Soit ! Rien là de bien problématique. Ce qui m’est en revanche apparu vraiment inquiétant a commencé au moment où le cortège a rejoint le barrage policier. Durant environ vingt minutes les piétons de passage (certains ayant des enfants à récupérer à l’école) ont tout d’abord été interdits de franchissement par les forces de police de même que des lycéens du Sud Loire qui souhaitaient quitter la manifestation. Résultat : on a énervé des nantais déjà contraints à la marche qui n’en demandaient pas tant et laissé des adolescents dans une manifestation qu’ils entendaient quitter. Bizarre…
La suite est encore plus troublante : après un ordre de dispersion donné aux derniers occupants de la place Mangin par un officier clairement identifié, la bonne centaine de manifestants restants a commencé à reculer. Il y a certes eu un coup de matraque sur la tête d’une jeune fille d’environ 1 m 55 bien propre sur elle et en rien menaçante… Mais bon, passons ; on était peut-être encore ici dans le cadre d’un usage légitime et proportionné de la force. Repoussé, « raccompagné » plutôt – il faut être juste – par quelques policiers en tenue anti-émeute, le dernier carré des lycéens en colère a alors commencé à se retirer doucement en direction du centre ville.
Là, après avoir longé discrètement la voie du tram, sont apparus des individus plutôt costauds, en civil, sans brassards permettant de les identifier comme policiers, certains portant capuche et même capuche et écharpe jusque sous les yeux pour l’un d’eux. A ce moment, en tant que parent d’adolescents qui auraient pu faire partie du lot, on n’en a pas cru ses yeux : l’un des policiers au look de « casseur » a bousculé sans grands ménagements un manifestant traînard, un autre, visage découvert celui-là, a asséné un coup de poing ganté dans le bas des côtes ou du dos d’un autre gamin. Je n’ai rien vu qui puisse justifier un tel comportement aussi gratuitement violent.
Sincèrement, est-ce là une manière légale d’user de la force légitime conférée par la loi aux policiers ? La brigade anti-criminalité, car c’est d’elle qu’il s’agit, est-elle bien adaptée et formée au maintien de l’ordre ? N’y a-t-il pas aussi manquement au devoir de réserve quand ces mêmes policiers, en se tapant ouvertement sur les cuisses, raillent publiquement l’Internationale que viennent d’entonner les derniers lycéens sur le boulevard ?
Ce que je rapporte là n’a rien d’une dénonciation gratuite et je répondrai très précisément à toute question qu’une justice au service des citoyens pourraient être amenée à me poser à propos de ce que j’ai vu ce vendredi. Et qu’on ne me dise pas que s’exprimerait ici un sentiment « anti-flic » ! L’argument vaut ce qu’il vaut, mais j’ai passé la soirée d’hier en la compagnie amicale d’un membre respectable des forces de l’ordre de l’agglomération nantaise qui a manifestement une toute autre conception de son métier que ceux que j’ai pu voir à l’œuvre cette après-midi.
En tout cas, tout cela est très inquiétant et il me semble important que les parents des lycéens-manifestants du moment sachent ce que l’on réserve à leurs enfants s’exprimant pacifiquement dans la rue comme il est autorisé. Et je n’oublie pas qu’il y a peu un autre jeune manifestant a eu un oeil gravement atteint par un tir de flash-ball de nouvelle génération. De mémoire, il me semble que la brigade anti-criminalité en était responsable ?
Un parent de lycéen offusqué
Je remercie cet adulte de relater les faits tels qu’ils se sont passés .
En tant qu’intermittent du spectacle, nous avons eu loisirs d’apprécier les méthodes de cette police
qui se manifeste d’une manière de voyou, ce qui donne à réfléchir . Tétaniser le bon peuple pour qu’il
réchigne à se battre pour ses droits . Quoi de plus drôle pour ces policiers de seconde zone que de railler la démocratie . Ils serait temps que les policiers qui font leur travail honnêtement se fassent entendre et remettent au pas ces pratiques dignes d’autre temps .
n’étant point naïf, un demi million de gard à vues en 2007 pour outrage à agent en France pose question .
Voilà ce qu’il faut dire à nos enfants lycéens, et même collégiens de se méfier de la police en France
parce qu’elle peut-être dangereuse .
Merci Mr Sarkozy
J’étais étudiante l’an dernier, et j’ai fait partie du mouvement qui s’opposait à la LRU. Je ne suis malheureusement pas étonnée de ce que vous racontez puisque les forces de l’ordre (la B.A.C. et les gendarmes mobiles), ont eu un comportement similaire avec nous. C’est terrifiant de voir que de telles dérives sont possible dans notre pays, mais plus terrifiant encore de constater que personne ne fait ni ne dit rien. C’est même limite si nous sommes crus quand nous en parlons, il y a un vrai déni de la société. Et pourtant, des agents de la B.A.C. nous lançant des cailloux au visage pour faire monter la pression, des matraquages, gazages, et menaces à chaque manifestation, tout cela existe, j’en ai été témoin. Un de mes amis, un garçon très respectueux, s’est fait tordre le poignet et casser deux côtes, un autre a eu le crâne ouvert, le jeune Pierre dont vous parlez a reçu un coup de flash ball tiré à bout portant dans la tempe, et je ne parle que des cas qui m’ont touchée de près. Et qui s’en est offusqué?
Les lycéens doivent faire très attention lorsqu’ils manifestent ou sont dans des actions, car, effectivement, il y a des personnes violentes et dangereuses au sein de la police et surtout de la B.A.C… A ce sujet, je joints un article assez intéressant sur le comportement à avoir dans les manifs.
Il date un peu, mais comme rien n’a changé depuis…
Comment l’auteur de l’article sait que ces’costauds” font partie de la police puisqu’ils n’ont aucun brassard ?
Par contre on peut imaginer des nervis fascistes au service du pouvoir comme en Grèce dernièrement.
Hé oui braves gens, la dictature se met tous les jours un peu plus en place .
Vous voyez ça ce passe en terre de goche . Vous devriez aller voir monsieur le maire car n’oubliez pas qu’il est premier officier de police sur la commune .
comment le sait il? simple:
A la toute fin de la manifestation, la40aine de manifestant restant decide de repartire vers commerce en tram.
nous montons donc dans un tram, et juste avant la fermeture des portes, 6 ” costaux ” attrapent un lyceen de 15 ans, et le sortent brutalement du tram.
immdiatement, les 40 manifestants font de meme
apres un controle d identité, celui ci est relaché.
il declarera avoir été insulté et intimidé ( “on t a filmé! ” ) alors qu aucune action illegale na eu lieu au cours de cette manifestation.
cela releve donc de la plus pure provocation, d autant plus que ces ” forces de l ordre ” ayant a peine relaché le lyceen, sont repartit vers leur voiture en rian bruillament apres nous avoir declaré: ” vous voyez on ne l a pas tabassé”
au dela de la volonté de provocation, c est aussi de l intimidation pure et simple, on notera a cette aucasion le courage de ces membres de la brigade anti criminalité qui on eu besoin d etre 6 pour controler un lyceen de 15ans.
parents, ne laissez pas vos enfants seuls face a cette attitude policiere menacante: soutenez les , dessendez dans la rue avec eux!