Lorsque la liberté d’expression sert d’alibi à la haine
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Un fort bien vu communiqué du Mouvement des Indigènes de la République à propos de la motivation de ces caricatures de mahomet, daté du 12 février 2006
D’aucuns trouveraient bien moins drôles certaines caricatures des années trente : mais on est en 2007, n’est ce pas ?
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; ce qui est encore plus lamentable, c’est de voir de ceux dont la famille en a été victime s’en faire les complices actifs, au nom d’une idéologie mortifère et communautariste : le sionisme
P. Bardet
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La célèbre réplique de Brecht sur la fécondité intacte de la bête immonde qui engendra le nazisme a été, à juste titre, souvent évoquée dès l’origine de l’affaire des caricatures. Certes, si les comparaisons sont nombreuses, il ne saurait être question d’identifier des situations historiques fondamentalement différentes. Pourtant, le parallèle avec les années trente du vingtième siècle saute aux yeux dès qu’il est question de caricatures raciales.
On se souvient avec répulsion des abominables dessins de rabbins aux doigts crochus comptant des liasses de billets (pendant que les populations criaient famine) et du Juif Süss concentrant toutes les soi-disant « caractéristiques » physiques et raciales d’une religion elle aussi représentée comme une menace contre la civilisation. Les publications antisémites et racistes de l’époque ont pu se livrer, sans grande opposition, à la démonisation de toute la population juive jusqu’à parvenir aux rivages effroyables que l’on sait.
Comme dans les années trente à propos de ce que l’extrême droite décomplexée appelait la « juiverie internationale » et ses prétendus complots, une véritable marée éditoriale submerge les rayons des librairies depuis quelques années ; des livres couvrant tous le spectre littéraire, de l’essai au roman, présentent l’islam et les musulmans comme le nouvel ennemi de l’Occident et de l’humanité.
Le discours est lui aussi diversifié, le public a droit à des analyses très élaborées sur la dangerosité de cette religion réputée obscurantiste et misogyne (et en particulier sur le thème des conspirations de « l’internationale islamiste », de « l’islamo-gauchisme » et autres fantasmes) ainsi qu’à des injures directes en bonne et due forme (« la religion la plus con » selon un des prosateur starisé par des médias au garde-à-vous). De la même manière, des quotidiens et des hebdomadaires paraphrasent certaines des feuilles antisémites les plus notoires en titrant, par exemple sur « l’argent de l’islam ».
Il suffit à l’évidence de remplacer le mot « islam » par le mot « juif » pour que les relents nauséabonds de telles expressions deviennent aisément identifiables. La question est alors : qu’est-ce qui fait que l’odorat soit à ce point endurci pour qu’une telle opération soit nécessaire à lui rendre sa sensibilité ? Depuis de longues années, bien avant l’affaire des caricatures danoises, la stigmatisation des musulmans ou supposés tels s’est progressivement imposée en tant qu’idéologie commune, idée reçue, l’ordinaire d’un discours sans cesse plus offensif. L’idéologie dominante désigne, recense et met à l’index les catégories dangereuses qui se seraient introduites dans le tissu social, subrepticement, par effraction, sans lien avec une histoire que l’on voudrait oublier, quand on n’en vient pas à magnifier ses aspects les plus sinistres : ce sont donc les Arabes, les musulmans, ou, mieux : les arabo-musulmans. Et qui plus est quand ils sont noirs de peau… Dans cette perspective fallacieuse, nous, Français ou non basanés de toute origine, tacitement renvoyés à un statut inégalitaire qui nous rappelle celui de nos parents sous les colonies, serions – cela est dit ou suggéré – la cinquième colonne, l’élément précurseur d’une invasion programmée.
Dans cette islamophobie ambiante, des caricatures publiées par un journal danois de droite portent à leur paroxysme les amalgames racistes : le prophète de l’islam est un terroriste. Les musulmans se reconnaissant en Mohammad, il en découle immédiatement que tous les musulmans sont des terroristes. Il apparaît ainsi que tout est permis quand il s’agit de s’en prendre au « spectre » de l’islam.
La polémique qui s’enracine à propos de ces caricatures danoises, complaisamment reproduites au nom de la solidarité démocratique pour la liberté d’expression a une vertu cardinale : elle est un révélateur imparable des tensions politiques dans la société française…Au premier rang de ces tensions, l’écran de fumée des « valeurs républicaines » mal définies mais indiscutées, opposables à tous et censées raboter en les dépassant tous les particularismes.
Pour l’affaire danoise en elle même et en ce qui concerne la forme, les faiseurs d’opinion ont tôt fait d’évacuer le racisme violent de deux dessins au moins, tout en proclamant le haut principe de la liberté d’expression, laquelle, par essence, quintessence et définition ne peut être que « totale et absolue ». Sur le fond, tout est fait, à l’évidence, pour focaliser le débat autour des dimensions strictement religieuses de l’affaire : ce serait par bigoterie, par arriération et même par pulsion hégémonique que l’Islam « totalitaire », après ses foulards, tente d’imposer ses corsets à l’Europe.
Et désormais, c’est avec une évidente délectation que l’on fustige les débordements de la « rue arabe ». Depuis quelques jours, un certain nombre d’experts (parmi eux, maints de ces « consultants » omniprésents au cours des guerres du Golfe) plus ou moins auto-proclamés, ont repris du service pour asséner leur prétendue connaissance intime de l’islam et de ses supposées prescriptions en matière d’image et de reproduction des figures sacrées coraniques voire de toute représentation humaine. L’opinion a ainsi eu droit, à satiété, à des analyses sophistiquées, prétendument savantes, réduisant l’islam à l’une de ses interprétations, elle-même caricaturée, pour mieux dénoncer comme archaïque et barbare l’ensemble des populations musulmanes.
Le contexte international n’étant pratiquement jamais évoqué, les facteurs politiques encore moins, on voudrait faire croire que seule la posture religieuse explique la colère des « arabo-musulmans », manipulés, en outre, par les inévitables intégristes et rétifs, comme par nature, à la liberté d’expression.
L’unanimité médiatique s’est spontanément constituée autour d’un traitement biaisé de la crise provoquée par la publication répétée de ces caricatures. Poser le problème en termes de querelles théologiques, de liberté d’expression ou de « droit au blasphème », relève de la supercherie. La liberté d’expression sert de prétexte pour reproduire – en véritable campagne de matraquage publicitaire – le discours de la haine par le biais de dessins ouvertement racistes. Le problème réel, celui de la liberté d’être raciste et de l’exprimer dans les médias, est ainsi éludé.
La question est de savoir pourquoi, aujourd’hui, le thème de l’Arabe, du musulman, de l’islam, assimilés à l’obscurantisme, au terrorisme, à la barbarie, est devenu la source d’inspiration et le sujet de prédilection de tant de journalistes, d’intellectuels, d’hommes et de femmes politiques, en Europe et aux Etats-Unis ; elle est de savoir pourquoi les stéréotypes racistes et colonialistes les plus éculés refont surface avec une telle vigueur, repris, en toute bonne conscience, par ceux-là mêmes qui dénoncent l’extrême-droite raciste et se réclament des « valeurs de la république ».
Car à l’avant-garde de la mondialisation libérale, ceux qui décident des guerres, des partages politiques et des slogans médiatiques, ont choisi d’identifier des catégories de la population par une religion en qualifiant celle-ci de danger vital. Ils ont inventé la notion de « guerre des civilisations » et s’acharnent à en faire une réalité. Et dans cette guerre, tous les artifices sont bons. La nouvelle « mission civilisatrice » prend pour noms la défense de la liberté, des droits de l’homme, de l’universalisme, de la république, de la laïcité, de l’émancipation des femmes, et, désormais, de la liberté d’expression, du droit au blasphème et à la caricature. Autant d’alibis qui masquent la trahison des valeurs mêmes dont ils se réclament.
Les Indigènes de la république n’ont aucun avis à donner sur la foi et la spiritualité des uns et des autres, ils ne critiquent ni ne défendent telle ou telle religion ou les interprétations qui peuvent en être faites ; fervents défenseurs de l’égalité de toutes et tous, ils luttent non pas pour la réduction des droits civiques et politiques des uns ou des autres mais pour l’extension et l’élargissement de ces droits à tous les êtres humains indépendamment de leurs origines, de leurs cultures et de leurs croyances.
Par conséquent, ils n’hésitent pas un seul instant à dénoncer avec la plus extrême vigueur la stigmatisation raciste et de la liberté de l’exprimer que recouvre, aujourd’hui, la levée de boucliers en défense des caricatures islamophobes et des médias qui les ont publiés.
Procès contre “Charlie-Hebdo” intenté par la Mosquée de Paris, l’UOIF et la Ligue islamique mondiale (7-8 février 2007)
Notre décision d’écrire un texte pour accompagner la publication, par « Charlie-Hebdo » (8 février 2006), des caricatures danoises a inscrit notre refus déterminé de la censure et des menaces faites au nom de l’islam, quelle que soit l’appréciation que chacun d’entre nous porte sur la valeur de ces dessins.
Que la Mosquée de Paris et l’Union des organisations islamiques de France – institutions auxquelles est octroyée la gestion du culte, mais qui ne représentent ni culturellement ni politiquement les « musulmans de France » – intentent aujourd’hui un procès à « Charlie-Hebdo », c’est dans l’ordre démocratique : le recours à la justice est autre chose que la terreur et la menace.
Dans cet affrontement juridique, nous choisissons résolument le parti de « Charlie-Hebdo » et de la liberté d’expression, et préférons soutenir la publication de dessins, même douteux pour certains, que de faire chorus avec une autre caricature : celle de groupes, instrumentalisés et mis en scène, qui appellent au meurtre pour des dessins qu’ils n’ont pas vus.
Manifeste des libertés
Paris, 25 janvier 2007
Et je suppose, monsieur patrick Bardet, que vous n’avez pas lu ou entendu parler de la tentation obscurantiste, le livre de caroline Fourest! Je ne sais réellement quel est votre point de vue sur la religion musulmane? Avez vous déjà effectué un ramadan, vécu au milieu d’une population musulmane? C’est mon cas et je pense que c’est la seule façon d’avoir un point de vue et une opinion honnête sur cette religion/culture.
Faites cet effort et vous comprendrez le danger qu’il y a à considérer des personnes comme tARIK rAMADAN comme l’avenir de l’Islam.
Alors evidemment ça peut plaire à certains, cette façon de parler cru, cette façon d’être (à sa façon) altermondialiste. Mais la peste brune se satisfait de n’importe quelle enveloppe. En ce moment elle essait de refaire un retour à la surface à travers des idéologues comme mr ramadan!
Ce dernier fait ami-ami avec les rabbins sionistes les plus intégristes et même le chef du KuKluxKlan!!!
Il y a autant de points communs entre un musulman laïc et un juif laïc qu’entre les intégristes de ces deux religions!
C’est faux, archi faux . La haine t’aveugle mon frère. Pourquoi mentir ? Donne ton opinion sans mentir comme le fait justement sans arrêt Caroline Fourrest. Je te mets au défi public de prouver ce que tu dis ! Tarek Ramadan allié au kuklux klan . Le livre de Fourrest lui par contre est truffé d’erreurs sociologiques et historiques , elle confond les périodes, les gens , les noms (arabes )et truffe son livre de mensonges et de calomnies surtout quand elle dit que feu Arafat est terroriste . ET ça je peux te le prouver trés facilement.Logique que J.Louis Debré l’est récompensée du prix de l’assemblée nationale.
De quel côté est l’inclination totalitaire ?
Dans le fond, Philippe Val est un idéaliste. Il vit dans un monde où le dirlo du Nouvel Obs est une grande conscience de gauche, où le directeur d’antenne de France Inter est un rempart à la barbarie, où avoir son anneau de serviette à la Brasserie Lipp est un raffinement digne des Lumières. Dans le monde enchanté de Philippe Val, il n’y a pas de rapports de forces, d’espaces de liberté chèrement acquis, de dominants et de dominés. Il n’y a que des protectorats et des faits du prince. Aussi, lorsqu’on s’avise de démonter le formatage médiatique, le sang du rédacteur en chef de Charlie Hebdo se met-il à bouillir instantanément. Quitte à se cramer lui-même.
Jusqu’à présent, ses ébullitions nerveuses se manifestaient par des attaques répétitives et indistinctes contre les « gauchistes », assimilés en vrac à l’antisémitisme, au rejet de la démocratie et au fascisme rouge. C’était consternant, ou tristement risible, mais néanmoins inoffensif : Val prenant garde à ne citer aucun nom, ses coups de chaud se diluaient dans le vent à l’instant même où ils débordaient de la casserole. Mais à force de vaporiser le néant, il a fini par comprendre qu’il devait affiner, si l’on ose dire, le tir. D’où l’extravagant édito publié dans le Charlie du 24 décembre dernier. Oubliant pour une fois d’invoquer Spinoza, il y mène une charge hargneuse et criarde contre Serge Halimi, journaliste au Monde diplomatique, accusé entre autres de « se vautrer dans la dénonciation » et de prendre pour modèles les « feuilles d’extrême droite des années trente ». Il faut dire que Halimi a commis un péché abominable : il participe à un journal de critique des médias, PLPL (www.plpl.org), qui a l’insigne muflerie d’appeler Laurent Joffrin par son vrai nom, Laurent Mouchard (consigné dans le Who’s Who, ouvrage à coup sûr crypto-nazi, lui aussi). Ce manque de respect est une « dégueulasserie », s’étrangle Val, prêt à tout pour être réinvité à dîner par le dirlo du Nouvel Obs : « j’ai de l’estime pour l’homme et pour son talent de journaliste », argue-t-il. Et comment ne pas partager cette estime ? Joffrin-Mouchard, ce visionnaire du socialisme en stock-options (« On a été les instruments de la victoire du capitalisme dans la gauche », se réjouissait-il en juin 1993), fait assurément partie, comme dit Val, de « ceux qui se font la plus haute idée de leur métier ». Tout le contraire de Halimi, ce « dégueulasse »…
La place et le courage nous manquent d’énumérer ici la ribambelle de flagorneries et de gags involontaires accumulés par Val, dont la soif de reconnaissance (ah, tenir table égale avec les « grands » éditorialistes !…) trouvera bien un jour de quoi s’étancher : lorsqu’il aura fini de carboniser Charlie, il pourra toujours, lui, se recycler au Nouvel Obs ou à France Inter. Pour ceux que ça intéresse, le site de l’Acrimed (http://acrimed.samizdat.net) apporte de bonnes pièces au dossier. Juste une remarque, tout de même : dans son édito, Val appelle Halimi à démissionner du Diplo, ce qui revient – et ça, ce n’est pas du tout « dégueulasse » – à exhorter le Diplo à virer Halimi. Motif ? Halimi critique Le Monde, or Le Monde est actionnaire du Diplo, donc Halimi critique son employeur. Et ça, pour Val, c’est impardonnable. A Charlie, ils sont quelques-uns à en savoir quelque chose.
Publié dans CQFD n°8, janvier 2004.
http://www.cequilfautdetruire.org/article.php3?id_article=10
Je ne vois pas en quoi la haine m’aveugle??
Tu es au courant des sommets de durban et téhéran… Et bien c’est là bas, bien à l’abri de la “dictature du monde libre” que la crème de l’altermondialisme religieux s’est donnée rendez vous!
Je ne connais pas le nom de ce cher révérend du Klan qui s’est accoquiné avec les imams intégristes ou autres rabins ultraorthodoxes… Mais à ton avis qu’est ce qui rassemble tous ces mecs???
J’ai été élevé dans l’athéisme et le respect des religons car je les considère comme relevant de la culture de chacun. Ce que raconte Ramadan est un tissu d’intégrisme! Tu as l’air d’apprécier Arafat (qui était terroriste, au même titre que l’IRA, malcolm X, jean moulin…) moi aussi j’aibeaucoup de respect pour lui… Il n’empêche que son plus farouche adversaire était le Hamas (regarde la situation aujourd’hui! fatah/hamas). Et qui a tout fait pour que le fatah et les organisations laïques de résistance Palestiniennes soient submergées par la vague islamiste: Le mosssad! Il a été jusqu’à leur fournir une aide militaire dans les 80’s!
Je crois que c’est toi qui te voile la face, peutêtre inconsciemment, peutêtre à cause de ta situation personnelle???
Quand je vois que tu affirmes que le bouquin est un tissu d’erreurs, ça sent à plein nez l’excuse foireuse (“tout ce qu’elle dit c’est faux et en plus elle n’aime pas arafat!”)
Quand à faire du pauvre bêta de jl debré un chantre de l’inclination TOTALITAIRE? LAISSE MOI RIRE!!!
Je sens que tu vas m’attaquer sur mon opinion politique… Sache qu’en mai prochain je vote blanc… et toi gnous??????
Cette crainte maladive de l’islamophobie alors que l’on ne parle que d’islamisme, je pense que çacache quelquechose!!!!
mio j’pense qu’il ne faut pas se voiler la face… le monde entier avec ses pouvoirs ses religions et leurs affaires …petites ou grosses est foncierement sexiste machiste et place le femme en 2nde …mineure soumise agenouillee tete baissee dans votre numero de secul’ sans que personne n’y trouve matiere a plilosopher sur l’unik’ qui nous caracterise tout’e aouie toute forme et nuance de la noire a la claire dans un monde multiformes et pour des cerveaux multi couches… 2×5…mains 10 doitg’*au bout’ des poin’g*
Tariq Ramadan me sort par les yeux… Penser qu’il est l’avenir de l’Islam, ça fait froid dans le dos ! Tant qu’on y est, on peut dire que benoît XVI représente une vision libérale et moderne du christianisme…
Putain de religieux, on e déjà fort à faire avec les financiers…