Imagine toi un étudiant britannique de deuxième année de sociologie tenant une pancarte du parti ouvrier-socialiste et criant « Touche pas à la RPDC [1] » à l’extérieur de ton foyer étudiant. Cette image dans ta tête : c’est un homme, portant un short large, n’est-ce pas ? Il va te demander si tu veux aller boire un chai-latte, t’emmener à Bookmarks, t’expliquer la section  »féminisme » et soudainement t’ignorer pendant six mois. C’est ma semaine d’intégration à la rencontre de la Socialist Society.

Septembre 2013, et trois personnes devant moi lisent Russia Today sur leurs macbook pros : « Un sondage officieux montre que la majorité de la Crimée préférerait un partenariat économique avec la Russie plutôt qu’avec l’Union Européenne. » Ça ne commence pas vraiment bien.

Un garçon de Cambridge portant un keffieh qu’il a acheté à Camden Lock tourne énergétiquement sa tête quand il entend ce qu’il pense être un nom russe dans la liste d’appel. Il me dit plus tard que s’il pouvait marier n’importe quelle nationalité, ce serait la russe. Je ne lui sourit pas, et lui dit que je n’ai pas de citoyenneté russe et qu’il me laisse tranquille.

La Société Marxiste de Londres distribue des tracts et leur en-tête est une image du Mont Rushmore avec les rochers aux visages de Lenine, Marx, Staline et Putin. Et si ce n’est pas déjà assez ahurissant, ces symboles sont suivi des mots « à bas l’impérialisme ».
Plus tard, nous allons tou.te.s au Lexington. Il y a la un pub quiz où l’équipe avec le nom le plus amusant gagne un paquet de chips Doritos. Quand les noms sont donnés, l’homme est stupéfait que 6 des 10 équipes s’appellent Crimea River. C’est bizarre et presque aussi décevant que les chips qui sont seulement des Cool original.

C’est 2017 et je suis à l’extérieur du bâtiment de l’école des études africaines et orientales (SOAS) avec une amie, et Jonty Leff, le candidat pour Hackney-Sud et Shoreditch du Parti révolutionnaire ouvrier s’approche de nous. Il commence mal « Salut les beautés. » Il nous tend un tract pour une rencontre célébrant le 100e anniversaire de la révolution février. Premier scandale : l’entrée coûte 48£. Il me dit qu’ils veulent plus de femmes impliquées dans leur mouvement parce qu’après tout, c’était en 1917 à Petrograd que le sexisme a périt. Il se tourne vers mon amie, une femme marocaine, et ajoute : « Tu sais, la révolution de 1917 était aussi la première défaite du racisme dans le monde moderne ! »

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