Centre d’hébèrgement et ré-insertion ou espace subversif marginal?
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Category: Local
Themes: Logement/squatZad
Salut tout le monde,
Pour faire la petite blague et informer la communauté nantaise qui apprécie tellement ces compositions entre chapelles, mais surtout pour faire reflèchir sur ces individus qui n’apprècient guére ces coups concertés à l’intérieur de la préfecture et que parfois les opposent même,
– Les Eaux Vives étaient les proprietaires du CHRS le Val, lieu-dit La Nöe, Fay-de Bretagne, un ancien centre de ré-insertion pour des gens qui étaient enfermées au HP, qui est devenu en 2016 un lieu occupé par des meufs et des queers émanant de la zad, en suite nommé Fayradise, et suite à la passage de de clefs, fin 2017, l’Ancre Noire – lieu s’opposant à sa normalisation, et soutenant des efforts similaires de tous ceux et celles dans les parages.
– Les signataires du bail précaire du lieu-dit Saint Antoine (ce qu’il serait la Wardine dans le mort et enterré système zadiste de notre dame des landes), quand ils nous juraient de s’opposer à la domestication de leur zone, ont mis en contact les occupants avec les dirigeants d’une assos intermediaire, Gazprom, très très proches de certains dirigeants de l’ACIPA, et aux Eaux Vives.
– Au début de cette discussion, le but annoncé était tout simplement de loger des migrants avant l’expulsion de lieux occupés à Nantes; la possibilité de que Gazprom communique avec les proprietaires pour freiner les commandements de quitter les lieux etait mise sur la table, les occupants n’ayant pas l’interêt de se légaliser et/ou dissocier de celles et ceux qui se battaient pour une vie plutôt libre et moins pucée aux alentours.
– Fin février 2018, une proposition de 20.000 euros est évoquée par un certain agent immobilier de la ferme de St. Antoine, provoquant, en conjugaison avec les faits survenus sur la Republique Sociale Autonome de la ZAD le même mois, des fous rires et plusieurs douzaines de projets avortés de braquages aux caisses de la zad et/ou enlèvements d’animaux de ferme/domestiques, enfants de ferme/domestiques et/ou personalités politiques de la gauche post moderne, en échange de contre parties pécuniaires/immobiliaires; – Les occupants, qui entretemps etaient partis en vacances autrepart, ont retrouvé leur démeure grillagée en rentrant fin Avril 2018, et la suspiction est tombée sur un groupe de festivaliers très nombreux, 2500 les premiers jours de festivité, et qui ont fait des teufs tout ce mois la d’Avril, jusqu’en fin Mai, sur la commune de fay de bretagne, vigneux de bretagne, notre dame des landes, et alentours.
Pourvu que les occupants cherchaient de la tranquilité et que beaucoup de gens, entre lesquels les agents immobiliers, semblaient bien s’habituer a prendre le thé avec ces teufeurs punks à chien explosant des cannettes et émmanant des fummées irrespirables, jour et nuit, ils ont donc decidé de démènager. Outrageantes nuisances, surtout quand quelqu’un cherche une maison en campagne, enfin.
– L’automne, suite à l’expulsion manu militarii de Nietzche de la ferme de saint Antoine par des milices affiliées aux agents immobiliers vennant re-etablir l’ordre sur ce quartier instable, lui et ses potes re-occupent la démeure grillagée, l’ancien CHRS. Isolés, sans moyens et en conflit, après quelques mois le groupe implose, se sépare, la maison est abbandonnée et Nietzche est répéré la nuit sous la neige en faisant de l’auto-stop à Temple de Bretagne. Il sera retrouvé pendu quelques jours aprés, dans une autre ZAD au sud est.
Il etait un gars plein de rêves et idées, avec qui on pouvait avoir des longs et intéressants débats. Notre dernier etait sur rester ou partir, et si rester, quoi faire sur place, en Juillet 2018, à la ferme saint Antoine. On est partis, il est resté.
– bon, ceci n’etant pas la fin de l’histoire, celle ce l’est pour le moment, de ma connaissance: la démeure a était vendue par les Eaux Vives pendant le printemps 2018, aux prix d’une somme encore plus modèste que celle proposée par l’agent immobilier de st Antoine, et achetée par une mamie qui est maraîchère Bio en Gironde, soutien du mouvement. La maison a été probablement grillagée par la mairie de Fay de Bretagne en accord avec certaines composantes immobilières du mouvement contre l’aeroport. La maison reste pour le moment inchangée, accessible, et ouverte. Les occupants, depuis l’exile, souhaitent à mamie Bio une vie paisible dans cette baraque hantée. Mais pas aux agents immobiliaires de la ferme de saint Antoine. Ni a leurs voisins. Ni aux teufeurs en bleu qui les ont rangé la salle de fêtes. Ah, et bien sûr, je veux féliciter le peuple de la maison, bon bail hivernal, ou à bien dire, trève précaire!
“La démence est rare chez les individus, elle est la règle en revanche dans un groupe, un parti, un peuple, une époque.”
Par-delà le bien et le mal (1886) de Friedrich W. Nietzsche
Pas compris ce que le gasprom (gazprom ?) fait là-dedans, il s’agit d’une asso qui fait des permanences juridiques, des ateliers de français, et lutte pour la liberté de circulation et d’installation (en aucun cas une asso intermédiaire de travail social). Peut-être des militant.e.s du gasprom sont intervenu.e.s dans la situation décrite ? Pas compris, si tu/vous peux expliquer…
Pardon, Gazprom etant effectivement une multinationale russe du gaz et autres dérivés de pétrole et Gasprom une association nantaise dédiée surtout au soutien à l’hébèrgement des sans abris et pour l’institutionnalisation des personnes sans papiers;
Effectivement, plusieurs individus entre lesquels des associés à Gasprom sont venus sur les lieu fin 2017 et début 2018 en s’offrant comme des intermediaires avec les Eaux Vives pour, dans un premier abordage, faire tomber les recours juridiques de ces derniers voulant vider le lieu.
Plus tard, déjà après un autre passage d’huissier pour re-affirmer les intentions du proprietaire, fin mars si je ne me trompe pas, sans la prèsence directe de ces associés, une offre d’achat a eté énoncée, sans doute intégrée dans la stratégie des instances para-gouvernamentales zadistes ayant entrainé à la présente situation.
Pour faire simple, à Nantes la stratégie des occupations-negotiations avec la mairie et pref ne marchait pas, du coup des bénèvoles (sic), entre lesquels des individus s’affirmant de Gasprom, voudraient un lieu pour hébèrger des exilés pris en charge (sic), jusqu’à ce que ça aboutisse à quelque chose (je présume ce qui est arrivé après, plus au moins ce qui doit être la realité maintenant, horizon de france, cantine de l’autre, touça). Du coup rammener des gens dans un contexte d’occupation en vue d’une negotiation pour un achat d’un lieu de lutte, etait une idée innovante, à refaire même.
En extra, vu que ça t’intéresse, l’évidence est celle que toutes les prefectures de france ont appris la leçon et l’appliquent partout, peut être qu’un jour les instances associatives, et militantes, l’apprenderont aussi à leur manière.
A rivederci!
Un moment c’est le gasprom, puis des associés du gasprom. Franchement connaissant la stucture et le taf qu’elle fait depuis des dizaines d’années en soutien aux exilé.e.s et en résistance aux politiques des institutions, ça parait pas très crédible. Que le gasprom ait cherché des solutions d’hébergement et ait proposé de faire pression sur les eaux vives, peut-être plus. Mais ptet c’est aussi juste un double jeu de cette personne de St Antoine plus qu’autre chose.
Troisième paragraphe, “…ont mis en contact les occupants avec les dirigeants d’une assos intermediaire, Gazprom [sic]…”
Des dirigeants, des associés, des individus.
Et oui, les Eaux Vives ont des relations avec ces personnes, sinon il n’y aurait pas de raison de servir comme intermediaires.
Après, ceci ce n’est rien particulièrement contre Gasprom, l’objectif étant surtout de rappeler des faits d’une legalisation d’un squat avec les Eaux Vives (car le lieu dit La Nöe, a mal ou à bien, est tombé dans les mains d’une association, d’unetelle mamie Bio girondine soutien du mouvement, car c’etait la seule condition presentée pour l’achat), pour que les gens sachent avec qui ils traitent dans ces situations, car en plus il semble que les eaux vives ont pas mal de propriétés.
Mais effectivement, rien n’est très claire dans ces histoires, j’imagine que encore moins à la (ex?) maison du peuple.
Parce que pour faire pression sur une institution il faut y connaitre des gens? Ca me parait un raccourci un peu rapide. Si c’est le cas on est bien emmerdé alors pour lutter contre la police par exemple, ou toutes autres institutions.
Franchement à force de mettre tout le monde dans le même panier du coup ton coup de gueule perd en crédibilité.
Que les chefs respectifs de l’ACIPA et de St Antoine aient utilisé le nom du gasprom pour justement gagner en crédibilité, à la limite pourquoi pas, mais ce que tu décris ça m’étonnerait franchement que le gasprom y ait participé activement, autrement qu’en se disant un moment que ça pouvait faire un lieu d’hébergement potentiel pour les exilé.e.s en galère. Mais pour ce qui est d’un processus de légalisation à coup de milliers d’euros, ça me parait vraiment très très loin de leurs pratiques.
– Parce que pour faire pression sur une institution il faut y connaitre des gens?
Non, mais pour une transaction immobilière, ça aide pas mal.
– Si c’est le cas on est bien emmerdé alors pour lutter contre la police par exemple, ou toutes autres institutions.
C’est exactement pourquoi on voudrait bien lutte Contre et pas Avec. La police, est l’Etat, gérèe à travers les prefectures. Les Eaux Vives, le Secours Catholique, juste des relais du bras social de l’Etat, ou de l’Eglise, des assos qui font le travail de champs de ces derniers, a travers de l’idée de la charité, principe chrétien, opposé à la solidarité par la passivité d’une des parties.
– Franchement à force de mettre tout le monde dans le même panier du coup ton coup de gueule perd en crédibilité.
Je ne mets pas tout le monde dans le même panier, j’explique une situation à travers ma perspective, sincèrement. Mon but n’est pas de convaincre ni d’avoir raison, ni la majorité ni même la minorité des gens ici, mais de poser cette perspective avec le(s) but(s) que j’envisage, notament que les gens qui peuvent la partager puissent faire un paralléle avec la prèsente situation nantaise. Il n’y a pas de mensonge la dedans, par contre oui, c’est ma perspective, assez particulière, mienne.
– Que les chefs respectifs de l’ACIPA et de St Antoine aient utilisé le nom du gasprom pour justement gagner en crédibilité, à la limite pourquoi pas, mais ce que tu décris ça m’étonnerait franchement que le gasprom y ait participé activement, autrement qu’en se disant un moment que ça pouvait faire un lieu d’hébergement potentiel pour les exilé.e.s en galère.
Je crois que toutes les gens de Gasprom venues voyaient en premier lieu le but de faire un lieu d’hébèrgement sure, paisible et avec l’opportunité de develloper des activités d’auto production pour les personnes qui y seraient.
Mais pour des raisons et des liens que je ne veux poser ici, par méthode de ma critique, je suis assez convaincu que oui, il y en a qui ont servi de relais à certaines intentions de dirigeants et l’ACIPA, et st. Antoine.
Ce que je peux te dire, c’est qu’il y a une de ces personnes de Gasprom (sans se le revendiquer, evidement) qui est venue médier/éxiger l’enlévement des chicanes devant les Domaines Re-Libérés, voir l’abbandon du lieu (la dernière semaine d’expulsions, 17 mai et >). Qui jouxtait la propriété d’un dirigeant de l’ACIPA.
– Mais pour ce qui est d’un processus de légalisation à coup de milliers d’euros, ça me parait vraiment très très loin de leurs pratiques.
Et ça paraissait tellement loin des pratiques de quelques autres fils de dotations, ou fonds de…lutte. Desolé, j’ai encore la rage. C’est ma perspective, le plus franc que je peux, ici.