De nddl à calais: appel à lutter contre la politique violente et destructrice menée par l ’état envers ceux qu’il considère indésirables
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Catégorie : Local
Thèmes : Immigration/sans-papierEs/frontieresLogement/squatResistances
Lieux : CalaisNotre-Dame-des-Landes
De la grève de la faim de Notre-dame-des-Landes à celle de la jungle de Calais. Le mercredi 23 mars prochain, des personnes ayant participé à la grève de la faim de 2012 contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes viendront rencontrer les 9 réfugiés prêts à mourir pour faire valoir les droits de chaque être humain à vivre dans de bonnes conditions.2 Une chose les relie, pour les paysans de Notre-dame des landes la destruction de ce qui faisait leur vie équivalait à remettre en cause leur vie-même. Dans la jungle, les maisons, restaurants, épiceries qui sont construites sont des passages où une vie, malgré tout est possible en attendant « de pouvoir commencer à vivre vraiment ». Plus largement, comme la ZAD, la jungle est un lieu qui rend possible des formes d’organisations, d’autonomie, des rencontres et des solidarités. Et comme à Notre-dame-des-Landes, l’état n’a que peu de considérations pour des individus prêts à mettre leur vie en jeu. Le mouvement contre l’aéroport a pris de l’ampleur grâce a tous les soutiens qui se sont engagés, la mise en place de comités locaux, et toutes les présences aux différents moments clés comme l’a été la grève de la faim de 2012. L’appui d’autres luttes est également une des pierres indispensables à la lutte contre l’aéroport et son monde. La soi-disante « crise des migrants » est une des manifestations de ce monde. Un soutien large et fort est nécessaire aujourd’hui pour que la voix des grévistes de la Jungle soit entendu.
Le 26 et 27 mars : Un week-end d’action et de présence contre la politique du gouvernement Le week-end du 26 et 27 mars, un appel à actions décentralisées contre le PS a été lancés par le mouvement anti-aéroport. Venir à Calais, c’est la possibilité de lier ces luttes. C’est pourquoi nous invitons à rejoindre Calais à partir du vendredi 25 mars. Il n’y a pas d’infrastructure d’accueil, venez avec votre propre moyen de couchage, duvets, tentes, alimentation etc… Soyez le plus autonome possible. Il y a des restaurants pas cher dans la jungle mis en place par les réfugiés. L’eau du camp n’est pas potable. Prévoyez ce qu’il faut. Il est possible de rejoindre le centre-ville par bus. Si besoin téléphone sur place : 07.51.02.17.33 et numéro de la légal 07.51.55.72.54
Le gouvernement est partout : appel à actions décentralisées et à participer à la campagne de recueil d’information sur les CAO (centre d’accueil et d’orientation) Nous appelons aussi toutes les personnes ailleurs, à organiser des actions décentralisées et à marquer leur soutien avec les réfugiés par des banderoles ou tout autres moyens de communication lors des actions décentralisées contre la construction de l’aéroport de Notre-dame-des-Landes et à d’autres moments. Un appel à également été lancé pour créer un réseau sur la centaine de CAO disséminés sur le territoire français devant « permettre 1) de mutualiser les compétences des un.e.s et des autres et 2) d’opposer une résistance commune dans les cas de situation inadmissibles ou de remise à la rue des personnes actuellement accueillies. » L’appel peut être lu ici : https://nantes.indymedia.org/articles/33733
Ce mercredi 23 mars, 4 grévistes de la faim de Nantes en 2012, accompagné-e-s de quatres militant-e-s ont rencontré les grévistes de la faim de Calais. Voici leur témoignage :
« Nous nous sommes présentés en soutien, en sympathie, en apportant notre expérience, mais surtout pas en apporteur de conseils.
Comparée à la leur, notre expérience fût très légère : ils sont en grève de la faim depuis le 2 mars, isolés dans la partie Sud de la jungle qui a été détruite, avec en bruit de fond des bulldozers qui aplanissent les décombres, et autour d’eux la police qui circule. Les 9 grévistes ont de 17 à 46 ans, et commencent à être marqués, fatigués. Ils doutent de l’efficacité de l’ interlocuteur que leur envoie la préfecture.
Nous imaginons volontiers qu’ils pouront continuer à souffrir dans l’indifférence la plus totale, leur détermination est impressionnante et nous craignons qu’elle soit sans effet. Ils demandent à ce que la jungle Nord ne soit pas détruite et la venue d’un bureau britannique à Calais étudiant les demandes des migrants.
Nous demandons à chacun-e de faire connaître cette grève de la faim. Il y a urgence !
Nous comprenons mal qu’ils soient balottés entre deux pays, ce sont des êtres humains qui veulent être traités avec dignité. »
https://zad.nadir.org/spip.php?article3702