Déambulation en solidarité avec les évasions et révoltes contre le centre de rétention de Vincennes !
Catégorie : Global
Thèmes : anti-craImmigration/sans-papierEs/frontieresPrison
Lieux : Barbes Paris
Depuis novembre, pas moins de 19 retenus se sont évadés du CRA de Vincennes. Malheureusement, certaines personnes ont été rattrapées. Le 25 décembre, 11 personnes ont réussi à franchir les barbelés sous le nez des shtars. Bonne route à eux et force à celles et ceux qui sont encore dedans!Suite à ces évasions réussies, les patrouilles et la surveillance à l’intérieur du CRA et aux abords ont été renforcées. Dans la nuit du 31 décembre, 12 personnes ont été interpellées aux abords du CRA et accusées d’avoir voulu attaquer le CRA avec des feux d’artifice. Un emballement médiatique s’ensuit. Quelques semaines plus tard, 4 autres personnes on été interpelées lors d’une manifestation en solidarité avec les enfermé.es en grève de la faim à ce moment-là. Toustes passent en procès, respectivement les 29 et 30 octobre prochain et le 5 mars. La répression sert à mater toute révolte et elle montre à quel point l’Etat a besoin de l’enfermement pour que cette société se perpétue. Le seul point positif, c’est qu’ils ne sont pas prêts d’y arriver, parce qu’il y aura toujours des gens qui chercheront à attaquer et détruire ce qui nous empêche d’être libres.
Pas besoin de ces exemples pour savoir que les frontières c’est de la merde. Ces lignes imaginaires qui séparent des bouts de terre sont un prétexte au sentiment d’appartenance nationaliste, aux guerres, à la peur et au rejet des autres. L’existence des frontières légitime de créer des indésirables, trier, enfermer et tuer. Ceux qui en tirent réellement profit sont les puissants qui les tracent et les régulent, au gré de leurs avantages économiques et politiques. Les frontières sont aussi à chaque coin de rue, lors d’un controle de ticket ou de papier, pour trouver un boulot, et même pour un hébergement, on te demande tes papiers. Et pour celleux qui n’ont pas les bons, c’est la rafle et l’expulsion. Que ce soit ici à Barbès, à la Chapelle, dans le métro et les gares,au taff et partout dans la rue, les flics jouent parfaitement leur rôle de garde-frontières en contrôlant et arrêtant les personnes qui n’ont pas les bons papiers.La nouvelle loi raciste Darmanin renforce la stigmatisation des sans pap’, et au passage, les injonctions à l’ «intégration républicaine». Entre autres mesures xénophobes, cette loi facilite l’enfermement puis l’expulsion des personnes condamnées, prévoit la distribution encore plus large d’OQTF, le fichage des mineurs, etc.Il y a toujours plus d’aller-retours prison/CRA. Les détenu.es en fin de peine sont quasi systématiquement transféré.es en CRA, où il est alors courant qu’iels retournent en prison parce qu’iels se sont opposé.es à leur expulsion. C’est une boucle infernale, qui peut durer des années pour certain.es.Par ailleurs, cette loi restreint encore plus la régularisation par le travail. Elle organise l’exploitation des personnes qui n’ont pas les bons papiers, en leur atribuant moins de droits qu’aux réguliers et dans des secteurs prédéfinis, dits « en tension », comme la restauration ou le BTP PAR EXEMPLE AU HASARD.Et comme l’occasion fait le larron, l’arrivée des JO de Paris l’été prochain illustre merveilleusement tout ça. Précaires et personnes sans-papiers sont mis.es au service de la construction des infrastructures. On salue au passage les grévistes des différents chantiers qui ont réussi à créer un rapport de force face à l’État, qui a permis à certains d’obtenir des titres de séjour! C’est encore (si il en fallait) une belle preuve d’hypocrisie, de ceux qui prétendent montrer au monde entier la grandeur de la frânce, reposant sur le dos des exploités qui se font tej dès qu’on n’a plus besoin d’eux. Les JO constitueront bien un héritage : celui du colonialisme…
SOLIDARITÉ AVEC LES RÉVOLTÉ-ES, DANS ET HORS DES CRA !A BAS LES FRONTIERES, LES CRA ET LES FACHOS !FEU AUX PRISONS ET QUE VIVENTLA RÉVOLTE ET L’ANARCHIE !
DIMANCHE 10 MARS – 15H – BARBES A L’ANGLE DU BOULEVARD DE LA CHAPELLE ET DE LA RUE CAPLAT
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