Appel de loire-atlantique : ensemble, défendons nos retraites !
Published on , Edited on
Category: Local
Themes: Retraites
Places: Loire-atlantique
Refusons les régressions sociales
« On vit plus vieux, il faut donc travailler plus longtemps », tel est l’argument qu’on nous rabâche. Mais on oublie de préciser qu’augmenter la durée de cotisation, c’est en réalité programmer la baisse des pensions.
Baisse immédiate pour tous ceux – chaque année plus de la moitié des nouveaux retraités – qui passent directement du chômage, ou de l’inactivité, à la retraite, et qui ne pourront jamais atteindre cette durée.
Baisse à venir pour les nouvelles générations entrées plus tard dans la vie professionnelle du fait de l’allongement des études et qui connaissent déjà un chômage massif, aggravé par l’incitation faite aux seniors qui le peuvent de prolonger leur activité. On oublie aussi de rappeler que l’allongement de la durée de cotisation et la décote pénalisent plus fortement les personnes aux carrières courtes, en majorité des femmes. L’espérance de vie augmente, mais l’espérance de vie en bonne santé, elle, diminue depuis plusieurs années. La souffrance au travail se développe, de nouvelles pathologies apparaissent. Les plus dures années au travail sont entre 60 et 65 ans. Les meilleures années de la retraite sont entre 60 et 65 ans. L’allongement de la durée de cotisation, c’est la double
L’austérité sans fin est suicidaire
Le gouvernement justifie cette nouvelle réforme par l’allongement de la durée de vie. Mais le déficit actuel ne doit rien au vieillissement de la population. Il s’explique par la récession qui se creuse en Europe, détruit des millions d’emplois et diminue les cotisations sociales induites par l’emploi. Cette récession provient essentiellement des politiques de réduction des dépenses publiques et de baisse du « coût du travail » menées partout en Europe par les gouvernements en accord avec la Commission. Si, comme cela semble être le cas, le gouvernement inscrit la réforme dans le cadre de ces politiques, il ne pourra que retenir des pistes entraînant une nouvelle baisse du niveau des pensions. Ce qui diminuerait encore le pouvoir d’achat des retraités, aggraverait la récession et entraînerait une nouvelle hausse du chômage. Sans qu’au bout du compte les déficits ne soient réduits !
Il est possible de faire autrement
L’augmentation de l’espérance de vie ne date pas d’aujourd’hui. Par le passé, elle s’est accompagnée d’une diminution du temps passé au travail et d’une amélioration du niveau de vie, grâce à un partage de la richesse produite. C’est à nouveau la voie à suivre. Pour augmenter le volume des cotisations sociales, il faut en finir avec l’austérité, relancer l’emploi par une réduction du temps de travail, une sécurisation de l’emploi, de la formation et du revenu, une augmentation des minima sociaux, une politique audacieuse d’investissement en matière sociale et écologique. Une voie supplémentaire, toujours négligée, pour répondre au besoin de financement des retraites, est la réalisation de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, à la fois par l’accroissement du taux d’activité des femmes, la suppression des inégalités salariales et la lutte contre le temps partiel subi. Il s’agit là de choix politiques de justice et de solidarité.
Il y a plus de retraité-es ? A moins de décréter leur paupérisation, il est normal de financer leurs retraites en augmentant leur part dans la richesse produite. Selon le Conseil d’orientation des retraites, il faudrait, à législation inchangée, un point de PIB supplémentaire en 2020 pour équilibrer le système de retraite alors que la part des salaires a chuté d’environ 6 points au cours des dernières décennies en faveur des dividendes.
L’augmentation de l’espérance de vie ne date pas d’aujourd’hui. Par le passé, elle s’est accompagnée d’une diminution du temps passé au travail et d’une amélioration du niveau de vie, grâce à un partage de la richesse produite. C’est à nouveau la voie à suivre. Pour augmenter le volume des cotisations sociales, il faut en finir avec l’austérité, relancer l’emploi par une réduction du temps de travail, une sécurisation de l’emploi, de la formation et du revenu, une augmentation des minima sociaux, une politique audacieuse d’investissement en matière sociale et écologique. Une voie supplémentaire, toujours négligée, pour répondre au besoin de financement des retraites, est la réalisation de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, à la fois par l’accroissement du taux d’activité des femmes, la suppression des inégalités salariales et la lutte contre le temps partiel subi. Il s’agit là de choix politiques de justice et de solidarité.
Il y a plus de retraité-es ? A moins de décréter leur paupérisation, il est normal de financer leurs retraites en augmentant leur part dans la richesse produite. Selon le Conseil d’orientation des retraites, il faudrait, à
législation inchangée, un point de PIB supplémentaire en 2020 pour équilibrer le système de retraite alors que la part des salaires a chuté d’environ 6 points au cours des dernières décennies en faveur des dividendes.
Pour une large mobilisation citoyenne
La question des retraites pose celle de la société dans laquelle nous voulons vivre. La retraite à 60 ans par répartition n’est pas un fardeau, elle est une transmission continue et solidaire de la prise en charge d’une génération par la suivante. C’est pourquoi elle dépend aussi de l’avenir que la société sera capable d’offrir aux jeunes générations. Nous ne pouvons accepter la paupérisation programmée des futurs retraité-es, la destruction des solidarités sociales, l’idéologie absurde du « travailler toujours plus » dans une société productiviste et inégalitaire.
Cet engrenage favorise l’extrême droite et menace à terme la démocratie.
Comme en Europe du Sud et dans bien d’autres pays du monde, la société doit se mettre en mouvement.
Pour y contribuer nous organiserons partout des réunions, des initiatives de rue, des ateliers d’éducation populaire et nous soutiendrons les initiatives prises par le mouvement syndical.
Premier rendez-vous le 17 octobre à la Manu à Nantes à 20h
Nous voulons un système de retraites solidaire.
Pas un trimestre de plus, pas un euro de moins !
Les 44 premiers signataires de l’appel départemental : Claire AJEJAS – co-secrétaire PG44 ; Katell ANDROMAQUE- GA44 ; Marie Annick BENATRE– Adjointe au maire de Nantes, PCF44 ; Gilles BONTEMPS-Vice-président PCF au conseil régional des Pays de la Loire ; Pierrick BORDAIS – Solidaires 44 ; Mylène BOUCHENTER– GA44 ; Pascale BRIANTAIS– ATTAC 44 ; Jean BRUNACCI – Solidaires 44 ; Pierre CAMUS-LUTH -Coordinateur UEC44 ; Bruno CASSARD- Solidaires 44 ; Laurette CHESNAIS-GU44 ; Aline CHITELMAN, CM Nantes, Les Alternatifs ; Sandra CORMIER– NPA44 ; Laurence DANET– Airbus CGT 44 ; Roger DAVID, conseiller général PCF44 ;Sophie DE SAINT-AMOUR – CM Pornic Socialistes 44 ; Sabine DUPUY – Solidaires 44 ; Brice GIRAUDET -Pt UNEF Nantes ; Augustin GROSDOY- PG44 ; Gérard GUENIFFEY– NPA 44 ; Louisette GUIBERT, CM Nantes ; Marcel GUILLE– Retraités CGT44 ; Claudine HECKER – Solidaires 44 ; Sophie HERVE – PG44 ; Didier HUDE– Secrétaire général FSU 44 ; Claudine JEGOUREL – NPA 44 ; Samuel LANDIER -Adjoint au maire Rezé Socialistes 44 ; Jean-Luc LANDAS-Praticien hospitalier VHU Nantes– militant associatif ; Christine LANDREAU – CM déléguée socialiste Bouguenais ; Jean Yves LEGOFF –GU44 ; Anthony LEMAIRE– CGT44 ; Erick LERMUSIAUX– secrétaire UL St-Nazaire, FSU 44 ; Sabine MAHE– Maire PCF de Trignac ; Véronique MAHE- Conseillère régionale des Pays de la Loire, PCF44 ; Sylvain MARANGE– Bureau fédéral FSU 44 ; Martine METAYER-Adjointe au maire Rezé Socialiste 44 ; Jeanine MOREAU– CPAM CGT 44 ; Patrick NICOLON-Adjoint au maire Bouguenais Socialiste 44 ; Céline PELLA– secrétaire départementale SNES, FSU 44 ; Sylvie POUYON– secrétaire départementale SNUIPP, FSU 44 ; Marie-Claude ROBIN- Secrétaire générale CGT 44 ; Robin SALECROIX – Responsable départemental MJCF44 ; Aymeric SEASSAU– Secrétaire départemental PCF– Conseiller régional Pays de la Loire ; Bertrand VRAIN-CM Nantes Les Alternatifs
Je signe : Raymond LANNUZEL adjoint au maire de Nantes PCF ; Dominique POIROUT CM Rezé Socialiste ; Christine MOISELET GA44 ; Jean GASNIER-Les Alternatifs ; Frédéric YERMIA GA44 ; Philippe CHAMPIGNY-Les Alternatifs ; Françoise LASTENET, adjointe au maire de Montoir ; Dominique CAILLON-Les Alternatifs ; Estelle BROUSSE, Coordinatrice départementale MJCF44 ; Michel LUCAS, PCF, conseiller municipal Couëron ; Jean Jacques MOREAU conseiller municipal Nantes PCF ; Mireille PERNOT, PCF, adjointe au maire de Rezé ; Michel RICA conseiller municipal Nantes PCF ; Jérôme TURMEAU, rédacteur en chef des Nouvelles de Loire Atlantique ; Serge ADRY, secrétaire CGT de Châteaubriant ; Dominique LUCAS, secrétaire CGT mairie Rezé
Merci pour la publication de cet article.
Lorsque vous annoncez en même temps un rendez-vous, n’hésitez pas à mettre celui-ci en détail dans l’agenda comme ceci : https://nantes.indymedia.org/events/28279
Encore une réforme des retraites, la 5ème en 20 ans. Quand aura-t-on la retraite ? Est-ce-qu’on en aura une ? Mais pourquoi est-ce que les patrons et les gouvernants nous détestent tant ? L’objet de cet article n’est pas de détailler la nouvelle réforme des retraites mais plutôt de voir au delà. Une chose est claire : cette réforme n’est qu’un jalon sur le chemin qui mène a la destruction du régime des retraites, et plus globalement à l’aggravation de nos conditions de vie. En avant pour les réjouissances…
Commençons par un bref historique de ces réformes. Elles commencent en 1991 avec l’écriture d’un « livre blanc » sur les retraites, commandé par la gauche (Michel Rocard)… Et suivent une trajectoire bien précise, qu’on peut résumer par la formule de « tactique du salami » : au lieu de s’attaquer de manière frontale à une situation, on va plutôt la découper en tranches. Avec les retraites, ça donne : http://www.tantquil.net/2013/10/05/retraites-quest-ce-quil-y-a-au-bout-des-reformes