S’il est bien quelque chose dont le covid- 19 aurait dû nous débarrasser, c’est bien du SNU. Pour rappel, le SNU, Service National Universel, est un programme du gouvernement Macron visant à imposer aux jeunes de 15 à 17 ans une formation de 12 jours pour transmettre les « valeurs de la République » (c’est-à-dire l’ordre et l’obéissance).

Le SNU marque un retour en arrière inquiétant avec l’utilisation de symboles plus que détestables (uniformes, salut du drapeau, marseillaise, discipline, soumission…etc), bref tous ce qui fait la fierté des militaristes et nationalistes français.

Pour nous il s’agit d’une opération d’embrigadement pur et simple.Particulièrement en Bretagne, le SNU est un moyen de mettre plus de bleu blanc rouge dans la tête de la jeunesse qui pourrait être tentée par la voie de l’indépendance, et qui s’implique de plus en plus jour après jour dans les luttes sociales et écologiques !

Si le programme avait été mis en pause lors de la pandémie, il a depuis été relancé. Après l’attaque prévue contre les allocataires du RSA en Ille et Vilaine et en Loire Atlantique, la Bretagne est denouveau touchée. Le Finistère, parmi les 6 départements pilotes, pourraient avoir à organiser l’envoi d’élèves de seconde en « séjours de cohésion » dès janvier 2024.

Dans un contexte post-covid avec une crise économique, une inflation galopante, des pénuries, le gouvernement n’a rien trouvé de mieux que de dépenser de l’argent publique (5 milliards d’euros, la « fin de l’abondance » ne touche donc pas tous les ministères !) dans une formation qui ne fera qu’au mieux perdre 12 jours de leur jeunesse à des lycéen-ne-s, au pire leur faire subir des violences : souvenons-nous des incidents survenus lors du lancement dece dispositif – entre autre exemple des dizaines de cas d’évanouissements d’adolescent-es sommé-es de rester immobiles en plein soleil – et nous pouvons imaginer rapidement des bizutages et autres formes de harcèlements habituellement associés aux milieux virilistes comme celui-ci.

On peut aussi donc se questionner sur l’accessibilité de ce dispositif, et dans le cas où il ne serait pas adapté aux différents handicaps, sur comment seront traités les « réformé-e-s », et quelle discrimination sociale pourront subir celleux « qui n’auront pas fait leur SNU ».

Enfin, cette formation pourrait être suivie d’une « mission d’intérêt général » (dont le nom rappelle les TIG, travaux d’intérêts généraux, habituellement imposés par condamnation) ainsi que d’un « engagement volontaire » (tellement volontaire qu’il est imposé par l’état).

Le SNU se promet donc d’être une catastrophe psychologique pour des générations entières de jeunes, le tout pour une tentative coûteuse et inutile par l’état français de redorer son blason à coup de roman national, quand celui-ci voit tout son modèle social s’écrouler sous les coups du capitalisme libéral mené par Macron.

Entre la carotte et le bâton, le gouvernement a choisi le bâton !

A nous de riposter ! L’information concernant le début de la généralisation du SNU devait à l’origine restée secrète car le pouvoir craint qu’une irruption massive de la jeunesse dans le mouvement contre la réforme des retraites rende celui-ci incontrôlable.

Donnons lui raison ! Comme nos aînés par le passé face au service militaire, nous appelons la jeunesse bretonne a l’insoumission !

Nique la France et vive l’indépendance !