Lundi (19 aout) à Blois (Loir et Cher), une soixantaine de prisonniers ont réussi à saccager tout un secteur de la maison d’arrêt. Ils ont pu forcer des serrures pour faire sortir des gens de cellule et ont réussi à atteindre le secteur administratif (moins sécurisé) avant que les ERIS (flics spécialisés dans les interventions musclées en taule) ne les arrêtent. Il y a eu le jour-même 35 à 40 transferts, mais la taule serait à ce point saccagée qu’un syndicat de maton.nes demande le transfert de l’ensemble des prisonniers pour « raisons de sécurité » (celles des maton.nes…).

Mardi c’est à Châteaudun (Eure et Loire) qu’une vingtaine de prisonniers se sont rebellés. Ils ont tenté d’incendier le centre de contrôle informatique avant de monter sur les toits d’où ils ont balancé des dalles et casser des vitres. 5 personnes seraient parties en garde à vue (GAV).

Rebelote mercredi dans le même centre de détention où 36 prisonniers ont pris d’assaut le chemin de ronde. Malgré la présence des ERIS restés sur place du fait de la mutinerie de la veille, il faudra 3 heures et des renforts de Paris et Dijon pour « ramener le calme » dans la taule. Une vingtaine de personnes ont été transférées pour essayer d’éviter que le mouvement reprenne.

Jeudi, au CRA du Mesnil Amelot (Seine et Marne) une intervention musclée des flics provoque la colère de l’ensemble des personnes enfermées qui se mettent à crier et à taper contre les grilles, jusqu’à ce qu’un grillage du CRA 2 cède. Les flics se déploient en nombre, armés de lacrymos et de matraques. Dans l’après-midi, des départs de feux dans deux cellules simultanément mettront encore plus la panique dans les rangs des flics. Une personne envoyée en GAV devrait passer au tribunal correctionnel mardi.

Le même jour à la taule de Bois d’Arcy (Yvelines), ce sont 22 prisonniers qui se révoltent et refusent de remonter de promenade.

Pour rappel, le 1er août au centre de détention de Bourg en Bresse (Ain) avait déjà eu lieu une mutinerie d’une trentaine de prisonniers. Ils avaient réussi à détruire lumières, canalisations d’eau et caméras de surveillance de tout un secteur de la taule.

On se prend à rêver… Et si, comme à Blois, quelques taules et CRA étaient suffisamment mises à sac pour que cela nécessite le transfert de l’ensemble des prisonnier.es… ???

En attendant, on espère fort que les transferts auront été l’occasion de transmettre ces nouvelles de taule en taule, que ce n’est que le début d’une longue série de rébellions, et que dehors elles trouveront un écho au travers d’actions de solidarité et la diffusion large des informations.

Un grand salut, force et courage aux personnes qui ont participé à ces mutineries.

Feu à toutes les prisons !