Bulletin palestine, 17 juin 2013
Catégorie : Global
Thèmes : Resistances
L’essentiel de la Palestine en chiffres
La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine a compilé plus de 200 chiffres, issus de dizaines de rapports d’ONG ou organisations internationales, couvrant l’essentiel de la situation en Palestine.
Chaque année, des centaines de rapports d’ONG ou organisations internationales sont publiés sur la situation en Palestine. La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine les a lus et compilés. L’agriculture, l’enfance, l’économie, Jérusalem, la liberté de circulation, la bande de Gaza…16 catégories sont répertoriées permettant de comprendre l’évolution de l’occupation.
La compilation effectuée ne porte que sur la fraction de la Palestine militairement occupée après 1967
Inculpé en France pour tromperie aggravée et homicides involontaires,
Teva fait aussi son beurre avec l’occupation
L’usine Teva de Sens, dans l’Yonne, a été perquisitionnée dans le cadre de l’enquête sur le mauvais conditionnement de boîtes du médicament diurétique Furosémide, qui pourrait être à l’origine de plusieurs décès. La société pharmaceutique TEVA, qui fait du profit sur le dos des Palestiniens grâce à l’occupation israélienne, a été soumise à une enquête pour tromperie aggravée et homicides involontaires.
L’association israélienne Who Profits (qui profite) explique comment TEVA profite de l’ensemble des obstacles créés par Israël – dont certains résultent des accords d’Oslo – pour faire de la Palestine occupée un marché captif, qui n’a pas accès aux fournitures des pays avoisinants. Le rapport de Who Profits est à lire ici : http://www.info-palestine.net/spip.php?article13649
Israël, le nouvel apartheid
« S’il est un terme que les Israéliens et la communauté juive mondiale réfutent avec violence pour caractériser la situation des Palestiniens en Cisjordanie, c’est bien celui d’apartheid. Bien sûr, il ne s’agit pas du modèle qui a eu cours en Afrique du Sud jusqu’à la libération de Nelson Mandela en février 1990. Nous ne sommes plus à la même époque et les situations politiques sont différentes.
Pourtant, dans les principes et leur mise en application, les méthodes sont souvent similaires et la ségrégation des Palestiniens en Cisjordanie et en Israël est une réalité que personne ne peut nier. Comme en témoigne l’utilisation de plus en plus fréquente du terme d’apartheid dans les conversations de nombreux responsables politiques et rapports d’organisations internationales……. »
C’est en ces termes que les éditions « Les liens qui libèrent » introduisent la présentation du livre de Michel Bôle-Richard, grand reporter, qui a été correspondant de Le Monde en Afrique du Sud et à Jérusalem/al-Qods.
Un livre (200 pages, 18 euros) à lire parce qu’il montre l’unité de traitement des Palestiniens des deux côtés de l’ancienne « ligne verte » de 1967 aujourd’hui disparue.
http://www.editionslesliensquiliberent.fr/f/index.php?s…id=68
A VOIR aussi l’émission « Israël, la fin d’un tabou » de TV5-MONDE du 14 mai 2013, avec la participation de Michel Bôle-Richard, de Tal Dor, israélienne ex-dirigeante de l’asso mixte Mahapach-Taghir, et de Michel Warschawski. http://www.youtube.com/watch?v=Zav61ij9aok
Pluie de cartons rouges sur Israël !
Mardi dernier devant le Bloomfield Stadium de Tel Aviv, des Israéliens anticolonialistes dressent des cartons rouges aux soldats…
Et vendredi dernier, lors des manifestations hebdomadaires dans les villages palestiniens de Cisjordanie à Nabi Saleh…
A voir sur le site de Carton rouge apartheid Israël http://cartonrougeapartheidisrael.weebly.com/1/post/201….html
MEHADRIN DEGAGE : Tous à Chateaurenard le samedi 29 juin !
Après Agrexco, voici le tour de MEHADRIN !
La société israélienne MEHADRIN est devenue la première société israélienne d’export agroalimentaire israélien vers l’Europe depuis la chute d’AGREXCO il y a deux ans. Mais alors qu’AGREXCO utilisait deux bateaux d’exportation via Sète (mis à sa disposition au frais des contribuables de Languedoc-Roussillon), MEHADRIN n’utilise plus qu’un bateau et débarque à Fos.
MEHADRIN est une société coloniale qui exploite les terres volées aux Palestiniens en 1948 et après 1967 dans la vallée du Jourdain.
MEHADRIN doit dégager d’Europe !
La campagne Boycott-Désinvestissement-Sanctions organise un concert à Avignon le vendredi 28 juin en soirée, et une marche de 7 km le samedi 29 mars de la gare d’Avignon (départ : 12h 30) aux entrepôts de Chateaurenard (distance : 7 km), suivie du montage d’un village de tentes, à l’image des montages de tentes par les Palestiniens sur les lieux d’où ils sont chassés par le nettoyage ethnique.
POUR VOUS INSCRIRE (départ le 28 pour assister au concert, hébergement prévu, ou départ le 29 en matinée : envoyer un mail à boycottisrael.mp@gmail.com
DERNIERES NOUVELLES :
La ville d’Avignon, après avoir donné son accord pour le concert à la salle de 100 places de la Maison pour Tous de Champfleury, vient de l’interdire. La mairie aurait-elle quelque chose à craindre d’un concert de 3h dans une salle de MPT de moins de 100 places avec un groupe Rap d’Avignon et un chanteur Kabyle de Marseille ? Ou aurait-elle subi les pressions de l’entreprise agroalimentaire Mehadrin-Jaffa ? Celle-ci, aux dernières nouvelles, emploie à Chateaurenard 30 CDI et 100 intérimaires, en majorité Marocains…
Israël : comment Netanyahou annexe la Palestine
Même Le Point, qui n’a jamais montré la moindre hostilité au colonialisme israélien, doit l’admettre : Israël annexe la Palestine. Le Point parle pour 2012 de 8000 dounams, soit 800 ha, « deux fois la superficie de Central Park » annexés. En réalité, c’est près d’1% de la superficie fertile de la Cisjordanie occupée depuis 1967. Ce ne sont pas des « parcs Taksim » pour le loisir des habitants, mais les terres agricoles indispensables à la vie des Palestiniens.
http://www.lepoint.fr/monde/israel-comment-netanyahou-a…4.php
Salaam Palestine, carnet de voyage en terre d’humanité
Fin 2009, Véronique Massenot, Bruno Pilorget (dessinateur) et Marc Abel (photographe) ont fait un voyage en Palestine d’où ils ont voulu tirer un gros BD-livre (29€) qui vient de paraître aux éditions La Boîte à Bulles
Préfacé par Alain Gresh, il raconte le périple des co-auteurs et donne surtout beaucoup la parole aux Palestiniens rencontrés – à Hébron, Ramallah, Jérusalem ou Naplouse.
Découvrez le livre ici : http://www.dailymotion.com/video/x10cxi8_salaam-palesti…AgN3L
Quand BHL balbutie…
Depuis quelques jours, Bernard Henry Lévy n’ayant pas d’arguments sérieux, insulte la campagne BDS sur les médias. Avec sa finesse habituelle : « Connards… débiles… crétins ». Comme nous n’avons hélas pas ses entrées dans les médias (mais une demande de réponse a été faite en direction de Laurent Ruquier), nous nous devions de répondre intelligemment comme à notre habitude à ces propos insultants par cette vidéo.
La voici : http://www.youtube.com/watch?v=4vNv39uc3ec
VIDEOS
A écouter : le débat de Toulouse avec Michel Warschawski le 15 avril 2013, publié par audiosofia : http://audiosofia.free.fr/spip.php?article54&lang=fr
Vidéo réalisée par Claude Smith le 26 avril 2013 avec Mahmoud Zawahre lors d’une manifestation non-violente contre l’occupation à Al’Masarah (sous-titré, 11 min.) http://www.youtube.com/watch?&v=oLegN3OHQIw
Vidéo réalisée par l’asso des droits de l’homme B’Tselem: Israël interdit aux enfants de Gaza de voir leurs pères http://youtu.be/W4z8GvtmrCI (VO en anglais)
D’al-Araqib (en Israël) à Susiya (en Cisjordanie occupée) : Déplacement forcé des deux côtés de la ligne verte. Adalah recueille les histoires des deux villages palestiniens – qui partagent une même histoire de lutte contre l’expulsion : http://www.youtube.com/watch?v=HtF3rOdSbr4 (15 min).
Le secrétaire d’Etat US John Kerry visite Ramallah et fait fermer des rues entières pour manger un Shawarma et se dire proche du peuple qui n’a pas le droit de l’approcher (qu’il essaie un falafel dans un camp de réfugiés la prochaine fois) : http://youtu.be/5RPcD2Av6Lg
Manifestations contre sa visite : http://www.youtube.com/watch?v=USt9xKAAImE
Pour les millions de Palestiniens interdits de retour, pour tous ceux auxquels il est interdit de se poser en Palestine.Israël, la Palestine Lands Association organise des survols des terres palestiniennes volées en 1948/49. http://www.plands.org/maps/flightpaths.html
A propos…
Campagnes civiles pour la protection du peuple palestinien http://www.protection-palestine.org/
Pour s’inscrire : bulletin-palestine-abonnement@yahoogroupes.fr
Pour tout contact Jean-Pierre Bouché – Bulletin-Palestine-proprietaire@yahoogroupes.fr
La Knesset israélienne vient de voter la loi Prawer-Begin qui prévoit l’expulsion (« déplacement » dans la parlance sioniste) de 30.000 à 70.000 Bédouins du Naqab/Neguev au cours des trois prochaines années.
La Nakba continue ? Boycott d’Israël, plus que jamais !
Cette loi, connue sous le nom de Plan Prawer-Begin, vise à contraindre plusieurs dizaines de milliers de bédouins du Néguev (Palestiniens d’Israël) à quitter leurs terres et leurs villages pour les regrouper dans des villes et quartiers qui leur seraient assignés.
> > Elle s’inscrit dans l’objectif stratégique des autorités israéliennes : préserver à tout prix la « majorité juive », au prix d’une véritable épuration ethnique à l’intérieur même d’Israël. Pour cela, l’installation de populations juives est encouragée dans le Néguev comme en Galilée où les populations palestiniennes sont importantes. Mais il leur faut aussi casser le tissu social et déstructurer les communautés palestiniennes dont les droits ancestraux sur la terre sont niés.
> > C’est l’objet de ce plan. Déplacer les populations des « villages non reconnus » dans des zones de regroupement, autrement dit les couper de leurs racines, de leurs maisons, de leur mode de vie, c’est les réduire à l’inactivité et les clochardiser.
> > Le débat à la Knesset a été particulièrement houleux et les députés arabes violemment pris à partie. Le vote a été acquis à 3 voix de majorité. La loi doit revenir à deux reprises devant la Knesset pour être applicable.
> > Il est encore temps d’actionner tous les leviers possibles pour faire échec à cette loi scélérate. Nous appelons nos groupes locaux à prendre toutes initiatives pour demander une intervention d’urgence du gouvernement français et appelons à signer, faire signer et partager la pétition d’Adalah (organisation de défense juridique des Palestiniens d’Israël).
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> > Texte de la pétition en français
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> > http://www.france-palestine.org/Arretez-le-Plan-Prawer
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Arrêtez le Plan Prawer !
> > Nous appelons le gouvernement israélien à retirer le Plan Prawer qui envisage le déplacement forcé de plus de 70.000 Bédouins arabes originaires de la région, citoyens d’Israël, hors de leurs terres ancestrales dans le désert du Naqab (Néguev) au Sud d’Israël. Le gouvernement d’Israël doit reconnaître les villages “non reconnus” des Bédouins arabes et leurs droits ancestraux sur les terres, cesser les démolitions de maisons, fournir les services fondamentaux et engager un dialogue significatif avec la communauté bédouine arabe et les dirigeants politiques arabes. Il est temps de réparer un tort historique, de mettre en pratique une véritable égalité et de garantir le respect des droits de l’homme.
Pourquoi c’est important
> > Dernière mise à jour : La proposition de loi Prawer-Begin sera présentée en première lecture demain, lundi 24 juin 2013. Signez et diffusez cette pétition pour arrêter cette législation dévastatrice ! Demain Adalah et le Forum de Coexistence du Neguev transmettront vos signatures aux principaux décideurs.
> > Le 6 mai 2013, la Commission des lois ministérielle a approuvé la proposition de la “Loi de réglementation de l’établissement des Bédouins dans le Néguev – 2013” (Proposition de loi Prawer-Begin). La proposition de loi Prawer Begin a été déposée sur le bureau de la Knesset le lundi 27 mai 2013 ; cependant, la proposition n’est pas allée en première lecture. La loi servira d’arme de mise en oeuvre du Plan Prawer-Begin, cadre politique global du gouvernement pour la communauté bédouine arabe. S’il est promulgué en tant que loi, le plan entraînerait le déplacement de force de dizaines de milliers de Bédouins arabes, citoyens d’Israël, vivant dans les villages non reconnus du désert du Naqab (Néguev) au Sud d’Israël. Le Plan Prawer-Begin dépossèdera les Bédouins de leurs propriétés et de leurs droits historiques sur cette terre, détruira la structure sociale de leur communauté et condamnera des milliers de familles à des vies de pauvreté et à un chômage chronique.
> > Les représentants des villages bédouins ont à plusieurs reprises essayé d’engager un dialogue sur le plan avec le gouvernement, mais ont été éconduits. Ils affirment que la loi et la politique qu’elle contient sont fondées sur des visions fausses et discriminatoires des Bédouins présentés comme des intrus sur leur terre. Le Plan Prawer-Begin ignore le fait que la plupart des villages bédouins existent dans leur emplacement actuel depuis avant la création de l’Etat d’Israël ou ont été créés quand le Gouvernement Militaire Israélien a déplacé de force les Bédouins arabes vers le Siyag, région du Naqab, dans les années 1950.
> > Une solution juste et faisable demande d’abord et avant tout la reconnaissance du fait que les habitants bédouins des villages non-reconnus sont des citoyens égaux aux droits égaux. Les villages interdits doivent être reconnus et organisés selon des normes d’aménagement équitables et les droits de propriété des Bédouins sur la terre doivent être formellement reconnus.
> > Pour plus d’information, consultez les sites de :
> > Adalah – Centre Juridique pour les Droits de la Minorité Arabe d’Israël – www.adalah.org
> > Forum de Coexistence du Neguev pour une Egalité Civique – www.dukium.org
> > Pour signer la pétition, cliquez sur le lien suivant http://www.avaaz.org/en/petition/Stop_Prawer/?tPqFXbb
Encore une fois pour le blog, Amir Hassan prête ses yeux et sa voix afin de faire un point sur la situation dans la Bande de Gaza. Entre les restrictions israéliennes et les bombardements de l’état hébreu, entre la fermeture du terminal de Rafah, des tunnels et les pénuries… Par téléphone, Amir aborde la vie des Gazaouis qui « fêtent » sept ans de blocus. « Qui aurait pensé, il y a sept ans, que nous en serions là aujourd’hui ? ».
Crise des carburants, crise de l’électricité…
> « Tous les Palestiniens suivent la situation en Egypte avec beaucoup d’attention. Il y a des manifestations pro et anti-Morsi partout dans le pays. »
Les Palestiniens vivant sur le sol égyptien ont préféré rentrer, ne sachant pas comment les choses tourneraient. « Certains ont aussi besoin de quitter la Palestine pour des projets. Il y a les étudiants, les personnes malades… qui doivent passer par le terminal de Rafah. Ils ne sont pas sûrs de pouvoir rejoindre Rafah côté égyptien puis Le Caire. Et surtout, il y a des Palestiniens qui sont bloqués dans le centre de rétention de l’aéroport du Caire. Il se trouve en sous-sol et c’est là qu’attendent les Palestiniens en arrivant par avion, à chaque fois, jusqu’à ce que le car pour Rafah soit rempli. Ils veulent rentrer à Gaza tout simplement. » (source : http://www.alwatanvoice.com/arabic/news/2013/06/30/4100….html ).
> Sur le site : « Des Palestiniens bloqués dans l’aéroport du Caire lancent un appel urgent pour leur venir en aide »
» La crise égyptienne est partagée avec les Palestiniens qui sont encore un peu plus cantonnés dans cette Bande, condamnés à rester là, à ne pas bouger, à ne pas sortir. « La situation en Egypte est très préoccupante et a des impacts sur la vie à Gaza. Une crise du carburant a lieu et nous en souffrons ici car tout fonctionne avec le carburant ! » Les quantités livrées par Israël ne sont pas suffisantes et les tunnels sur la frontière égypto-palestinienne étant fermés, lorsqu’ils ne sont pas détruits, il n’y a pas d’acheminement. « Les queues aux pompes à essence en Egypte sont longues et nous en avons aussi dans la Bande de Gaza. Les taxis, les usagers avec leurs voitures tentent de s’approvisionner mais cela est très difficile. » Le manque de carburant affecte également le fonctionnement de la centrale électrique puisqu’elle ne tourne pas régulièrement et les coupures d’électricité sont fréquentes. Les gens pourraient utiliser leurs générateurs mais eux aussi fonctionnent au carburant.
Dans tous les cas, les Palestiniens sont menacés d’une crise d’électricité ! Sans oublier l’eau, toujours polluée. La fermeture des tunnels empêche l’acheminement de nombreux produits et surtout de denrées alimentaires. « Depuis le mois de mars, les tunnels fonctionnent difficilement. Et à l’approche du Ramadan, une période au cours de laquelle les gens consomment un peu plus que d’habitude, on se pose des questions. Certains produits manqueront. »
Les bombardements, le taux de chômage et plus d’eau dans trois ans !
« Il y a eu des bombardements il y a quelques jours. Le sud et l’est ont été touchés sans faire de victime. Israël a dit répondre à des tirs de roquette. Un membre du gouvernement israélien a menacé d’occuper la Bande de Gaza et les analystes politiques disent que c’est le calme avant la tempête. » Une tempête qui se fait toujours menaçante jusqu’à souffler de manière horrible comme durant la dernière opération meurtrière Pilier de Défense. « Si le blocus se durcit encore à cause de toutes les pénuries alors la résistance se fera plus intense, forcément ! Tout le monde le sait. Les privations sont dures. Un exemple, en été il fait chaud, 36 voire 40°. Il faut des ventilateurs, des climatiseurs. Et sans électricité ce sera très problématique. » A Gaza, les gens ont peur d’être oubliés, lassés de ce blocus, fatigués par sa dureté. Un rapport des Nations Unies indiquait que dans trois ans, l’eau potable n’existerait plus. « A tout cela, vient s’ajouter le taux de chômage élevé… D’où viendra l’amélioration des conditions de vie ? Les Palestiniens ne savent pas et n’attendent rien car Israël ne veut pas la paix en continuant ce blocus, en continuant la colonisation en Cisjordanie… C’est comme si on était condamné à ne plus exister. Et les trois ans concernant l’eau pose comme une date limite, une date de fin ».
Mohammed Assaf, un talent du blocus !
Cela n’a échappé à personne. Mohammed Assaf, palestinien de la ville de Khan Younes, participait à l’émission Arab Idol. Victorieux du télécrochet à Beyrouth, il s’est transformé en symbole pour tous les Palestiniens à travers le monde.
« Beaucoup de personnes l’ont acclamé à son retour en Palestine. Il était connu depuis des années et des années. Il chante des textes patriotiques, qui rappellent le combat palestinien. Cette expérience avec Arab Idol était une chance de partir de la Bande de Gaza et c’est en partant d’ici que les gens du reste du monde l’ont découvert. Il a dû attendre ses 23 ans alors qu’il chante depuis longtemps déjà. » Un destin qui prouve que de nombreux talents sont présents dans ce territoire sous blocus mais que l’étau resserré sans cesse empêche les carrières et la reconnaissance mondiale. « Aujourd’hui il n’y a pas de boite de production ici, la scène musicale est limitée ou quasi inexistante alors Mohammed doit retourner à l’étranger afin de réaliser un album et continuer dans le domaine. » Sur toutes les lèvres reviennent les mêmes mots : partir de Khan Younes, traverser le passage de Rafah pour Le Caire puis Beyrouth a permis au chanteur de représenter la cause palestinienne en plus de se révèler. « Pour nous c’est une fierté de le voir ainsi mais il y a la déception de se dire que les poètes, les scientifiques, les footballeurs, les écrivains, les chanteurs… doivent quitter les villes de la Bande de Gaza pour réussir. Ils pourraient tous avoir un avenir meilleur… mais à l’étranger. Les hommes et femmes devenus les voix de la Palestine ont pu parler de notre combat en dehors de nos frontières car ils sont partis, comme Mahmoud Darwich par exemple. Ces Palestiniens de la diaspora doivent parler pour nous, les Palestiniens du blocus et de l’occupation. »