Les deux faces de l’immonde
Catégorie : Global
Thèmes : Racisme
Certains ont le courage de leur ignominie.
Il faut reconnaitre cette qualité à Prasquier et consorts, ils ne cachent pas leur ignominie. Stéphane Hessel mort, ils continuent à cracher leur venin sur son cadavre. Hessel est un traître, ce Juif qui refuse de défendre son vrai pays, c’est-à-dire Israël, ce Juif qui défend les assassins de Juifs, mais peut-être ce faux-juif car les Juifs professionnels que sont les notables du CRIF remettent en question la judéité de cet homme qu’ils haïssent.
Tout cela n’est que normal. Ceux qui ont transformé une association née de la Résistance contre le nazisme en une officine sioniste ne peuvent accepter qu’un notable, juif de surcroît, refuse d’être un inconditionnel du sionisme. Ils en ont dit pis que pendre pendant sa vie et ne peuvent que continuer, une fois Stéphane Hessel mort.
Mais l’ignominie a une autre face, ceux qui, pour montrer leur belle image, vont faire assaut d’éloges pour mieux confisquer la cadavre. Rien n’est plus dangereux pour eux qu’un symbole mort, alors quoi de mieux, pour l’aseptiser, que d’honorer sa mort. Il est mort, donc il est à nous.
Qu’un notable de la diplomatie française soit honoré nationalement après sa mort, quoi de plus naturel. Mais ici honorer le défunt est une façon de le tuer une seconde fois. Honneurs militaires au Invalides, quoi de plus contradictoire au message de Stéphane Hessel. Mais l’oraison funèbre du Président de la République a pour objectif moins d’honorer le défunt que de montrer François Hollande honorant de défunt. On peut ainsi occulter la contradiction entre le refus de toute xénophobie de Stéphane Hessel et la chasse aux métèques organisée par le ministre de l’intérieur de ce même François Hollande.
On peut aussi oublier la contradiction entre le dénonciateur de la politique israélienne et le soutien apporté à cette politique par un gouvernement français qui reçoit dans quelques jours Shimon Peres, président de l’Etat d’Israël. On peut aussi espérer que, sous les hommages, on oublie la politique d’austérité imposée par l’Union Européenne et acceptée par le président de la République française. Mieux honorer la mémoire de Stéphane Hessel pour oublier ses idées.
Deux formes de l’immonde se rencontrent autour d’un cadavre pour mieux l’éliminer.
Ceux qui crachaient sur l’homme depuis longtemps et qui continuent à cracher, l’homme une fois mort.
Ceux qui jouent à honorer le défunt pour mieux le faire taire.
Rudolf Bkouche
Union Juive Française pour la Paix – Lille le 8 mars 2013
Ecoutes donc ça!
Faut bien remettre les pendueles à l’heure!
Merci polemix!
Au cours des obsèques de Stéphane Hessel organisées le 7 mars, le président de la République François Hollande a rendu hommage à l’homme. Il s’est pourtant permis, fait à ma connaissance sans précédent dans de telles circonstances, de prendre ses distances à l’égard de Hessel. Sur quel thème ? Les sans-papiers ? Les inégalités sociales ? L’injustice de l’ordre international ? Non, sur aucun de ces thèmes sur lesquels, pourtant, la politique actuelle du gouvernement est bien différente de celle préconisée par Hessel. Un seul sujet a suscité ses réserves, celui de la Palestine :
« Il pouvait aussi, porté par une cause légitime comme celle du peuple palestinien, susciter, par ses propos, l’incompréhension de ses propres amis. J’en fus. La sincérité n’est pas toujours la vérité. Il le savait. Mais nul ne pouvait lui disputer le courage. »
Une nouvelle fois, le président a cédé aux nombreuses pressions : il ne faut rien faire qui puisse susciter l’ire du gouvernement israélien. On savait déjà que la personne qui écrit les discours du président était un dirigeant du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). Une confusion des genres qui ne peut qu’alimenter les discours antisémites rampants : les juifs sont partout, ce sont eux qui dictent la politique de la France. On savait aussi que Richard Prasquier, président du CRIF, dans un éditorial daté du 27 février, avait fortement critiqué Hessel, l’accusant d’être « avant tout un maître à ne pas penser ».
Mais, au-delà de ces pressions, il y a le refus persistant de tous ceux, au gouvernement comme dans l’opposition, de prendre en compte une réalité simple : c’est le gouvernement israélien qui refuse toute négociation de paix sérieuse et qui poursuit une politique de colonisation et de répression contre les Palestiniens — une réalité que Stéphane Hessel avait plusieurs fois soulignée, notamment lors de son voyage à Gaza. A la fin de son mandat, le président Sarkozy avait fini par reconnaître que M. Benjamin Nétanyahou était un « menteur ». Le président Hollande se comporte encore comme si on pouvait « convaincre » ce premier ministre d’aller vers une paix véritable. Mais qui peut sincèrement croire un seul instant que le gouvernement israélien acceptera de se retirer de l’ensemble des territoires occupés en 1967, y compris Jérusalem ?
Par ailleurs, le gouvernement français ferme les yeux sur le fait que le parti même de M. Nétanyahou est composé d’hommes et de femmes que, dans tout autre pays, on qualifierait de « fascistes ». Comme il ignorera demain que le parti Maison juive, qui s’apprête à entrer dans la coalition gouvernementale en Israël, est un parti fasciste et raciste. Paris, qui n’a pas de mots assez durs pour critiquer le Hamas, cautionne ainsi les partis politiques israéliens d’extrême droite.
Quant à la politique de colonisation persistante du gouvernement israélien, Paris se borne à des condamnations purement verbales, sans jamais prendre aucune mesure de sanction. Au contraire, la coopération bilatérale (et européenne) avec Israël dans tous les domaines — économique, politique, militaire et même policier — nous ramène à l’année 1956, quand le gouvernement socialiste de Guy Mollet s’alliait à Israël contre l’Egypte de Gamal Abdel Nasser, « un Hitler au petit pied ».
Partout dans le monde, le gouvernement n’a qu’un mot à la bouche, celui des droits humains et de leur défense, partout sauf en Palestine. Il est ainsi resté bien silencieux sur le dernier rapport de l’Unicef consacré au traitement des enfants palestiniens. Voici comment Libération présentait ce rapport :
« Les “mauvais traitements” des mineurs palestiniens dans le système de détention militaire israélien sont “répandus, systématiques et institutionnalisés”, affirme dans un rapport rendu public mercredi le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).
“Dans aucun autre pays les enfants ne sont systématiquement jugés par des tribunaux militaires pour mineurs qui, par définition, ne fournissent pas les garanties nécessaires au respect de leurs droits”, souligne le rapport.
L’Unicef évalue à “environ 700 chaque année le nombre d’enfants palestiniens de 12 à 17 ans, en grande majorité des garçons, arrêtés, interrogés et détenus par l’armée, la police et les agents de sécurité israéliens”.
“Ces mauvais traitements comprennent l’arrestation d’enfants chez eux entre minuit et cinq heures par des soldat lourdement armés, le fait de bander les yeux des enfants et de leur lier les mains par des attaches en plastique”, selon le rapport, qui cite également “les aveux forcés, l’absence d’accès à un avocat ou à des membres de la famille pendant l’interrogatoire”. »
Comment expliquer ce silence ? Les enfants palestiniens ne seraient-ils pas des enfants comme les autres ? Stéphane Hessel avait simplement témoigné de ces mauvais traitements.
Lors de l’inhumation de Stéphane Hessel, Michel Rocard affirmait : « Ceux qui l’ont critiqué feraient mieux de faire leur examen de conscience. » Serait-ce un appel à M. Hollande ?
Alain Gresh
http://blog.mondediplo.net/2013-03-08-Stephane-Hessel-F…forum
faire sans arrêt passer des textes contre le CRIF, contre Israël en général (pas contre la politique de son gouvernement), on va finir par croire que les ennemis sont les juifs.
Ca commence un peu à bien faire, avec l’UJFP, Europalestine et autres.
Il n’y a aucune analyse un tant soit peu anti-capitaliste, pour la lutte des classes etc juste une critique soit disant idéologique.
Sacrés juifs ! ils n’ont pas fini de faire parler d’eux !
Personne n’oblige les obsédés à aller sur d’autres sites plus en accord avec leurs idées. Les sites sionistes ne manquent pas, et leurs commentaires y seront les bienvenus,et avec une plus large diffusion.
Leur obsession sur les juifs commence à être plus que suspecte, et de toute façon l’UJFP ou Europalestine ont parfaitement leur place dans un média antiraciste et antifasciste, ce qui n’est pas le cas des médias de la pensée unique où ils pourraient exercer leurs talents plus efficacement.
Pendant que certains s’indignent qu’on puisse critiquer le CRIF et l’Etat raciste, d’autres s’indignent contre les racistes et le CRIF.
Indignons-nous contre le CRIF !
La disparition de Stéphane Hessel a provoqué des propos particulièrement indignes et haineux de la part des dirigeants du CRIF.
Richard Prasquier va jusqu’à parler de l’indigence d’Hessel et à mettre en doute son passé de résistant. Shmuel Trigano prétend qu’Hessel n’est pas juif, ce qui invaliderait à ses yeux la pertinence de son engagement. Des techniques déjà utilisées contre le journaliste Charles Enderlin sont à nouveau à l’œuvre.
Pour le CRIF, toute critique de la politique israélienne ou toute allusion aux souffrances infligées au peuple palestinien sont antisémites. Inversement, le CRIF ne critique jamais les antisémites qui soutiennent Israël.
A-t-on jamais entendu le CRIF dénoncer les Chrétiens Sionistes qui sont des antisémites fondamentalistes et qui ont donnés des milliards de dollars pour la colonisation ? A-t-on entendu le CRIF critiquer la visite des dirigeants de l’extrême droite européenne (les néo-nazis autrichiens, les racistes flamands ou néérlandais …) en Israël ? Le CRIF partage-t-il l’islamophobie de ces partis antisémites ?
L’antisémitisme est un crime trop grave pour que la lutte contre celui-ci soit confiée à des faussaires
Il y a eu un tragique consensus antisémite en Europe quand le Juif était perçu comme un paria étranger inassimilable, obstacle au rêve fou d’Etats « ethniquement purs ». Il n’y a aucun rapport entre le Juif minoritaire, haï, persécuté et victime d’un génocide avec les colons israéliens et leur armée expulsant les Palestinien-ne-s de leur propre pays. L’Europe et l’Occident se sont débarrassés de leur responsabilité majeure dans l’antisémitisme sur le dos du peuple palestinien qui n’avait rien à voir avec cette histoire tragique.
Face au génocide, il y a deux attitudes antagoniques possibles.
Celle de Stéphane Hessel et de tou-te-s les antiracistes, c’est « que cela n’arrive plus jamais ». Donc plus de racisme, de discriminations, de militarisme et d’essentialisation des êtres humains en fonction de leurs origines, leur religion ou leur identité supposée.
Mais il y a la réponse du CRIF et des supporters inconditionnels de la politique israélienne. Ils disent : « que cela ne NOUS arrive plus jamais ». Cette conception communautariste et tribale aboutit à justifier les violations flagrantes du droit international, les crimes de guerre et l’apartheid.
Le CRIF va plus loin. Il s’en prend avec rage aux Juifs qui refusent sa dérive raciste et islamophobe. Il a injurié en son temps des grandes figures disparues : Pierre Vidal-Naquet, Stanislas Tomkiewicz, Raymond Aubrac et aujourd’hui Stéphane Hessel. Il continue d’insulter Michel Warschawski, Rony Brauman, Edgar Morin et bien d’autres. Il parle régulièrement de « Juifs traîtres » ou « ayant la haine de soi », voire de Juifs nazis. Une autre méthode consiste à nier la judéité de ces « traîtres ». Au nom de quoi le CRIF décréterait-il qui est juif ou pas ? Et quel rapport avec les propos tenus ?
Tout ceci serait simplement méprisable si les plus hautes autorités françaises n’accordaient pas au CRIF une importance usurpée.
Le Président de l’Assemblée Nationale, Claude Bartolone, vient de présider un colloque contre l’antisémitisme avec le CRIF, le BNVCA et la LDJ. Le BNVCA (Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme) est dirigé par un commissaire de police qui considère que toute critique d’Israël ou tout soutien au BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) est antisémite. La LDJ est une organisation terroriste coupable de nombreuses violences racistes.
Pour l’UJFP, la haine affichée contre Stéphane Hessel à l’occasion de son décès doit permettre d’ouvrir les yeux et de démasquer définitivement les faussaires. Le CRIF est infréquentable. La confusion entretenue volontairement entre antisémitisme et critique de la politique israélienne n’est pas seulement criminelle contre les Palestinien-ne-s. Elle met aussi en danger tous les Juifs.
Bureau national de l’UJFP le 8 mars 2013
http://www.ujfp.org/spip.php?article2633
Selon l’ONU, les enfants palestiniens arrêtés par Israël sont victimes de menaces, de maltraitance et d’abus
Les enfants palestiniens détenus par l’armée israélienne en Cisjordanie sont « systématiquement » maltraités, en violation du droit international, a affirmé l’UNICEF dans son dernier rapport.
Un jeune Palestinien arrêté par l’armée israélienne pour avoir jeté des pierres pendant une manifestation. (AFP Photo / Hazem Bader)
Chaque année environ 700 enfants palestiniens âgés de 12 à 17 ans – le plus souvent des garçons – sont arrêtés, interrogés et détenus par l’armée israélienne, la police et les forces de sécurité, a établi la Fondation des Enfants des Nations Unies (UNICEF) dans un document de 22 pages publié mercredi.
L’organisation des droits de l’homme a enquêté sur la manière dont les enfants étaient traités aux différentes étapes du processus d’incarcération militaire et ont mis en lumière des pratiques « cruelles et inhumaines ».
Selon le rapport, les mauvais traitements commencent souvent au moment même de l’arrestation, quand les enfants sont réveillés chez eux par des soldats lourdement armés et emmenés de force dans un centre d’interrogatoire « les mains ligotées, un bandeau sur les yeux, privés de sommeil et terrifiés ».
La police des frontières israélienne arrête un manifestant palestinien suite à des heurts au checkpoint de l’entrée de Jalama, près de la ville cisjordanienne de Jénine, le 22 février 2013. (AFP Photo / Saif Dahlah)
En interviewant les enfants, l’UNICEF a découvert que de nombreux mineurs subissaient des « abus verbaux et physiques », et que ” l’eau, la nourriture, l’accès aux toilettes et les soins leurs étaient rationnés.” De plus, en prison, les enfants n’ont pas le droit de voir leur famille et leurs avocats. La plupart ne sont pas informés du tout de leur droit à un avocat.
Le délit le plus courant pour lequel les enfants sont arrêtés est le jet de pierres à des soldats israéliens ou à des colons juifs. Dans la majorité des cas, selon le rapport, la principale preuve contre les enfants est leur confession « obtenue par la force ».
Pour obliger les enfants à avouer, les interrogateurs vont jusqu’à les menacer de violences physiques, de mort « et de les violer eux ou un membre de leur famille ».
La police des frontières israélienne arrête un enfant qui a jeté des pierres lors d’une manifestation le 5 octobre 2009 à Jérusalem Est. (AFP Photo / Ahmad Gharabli)
Peu d’enfants peuvent résister à ce genre de menaces et à la fin de l’interrogatoire ils signent le document comme on le leur ordonne, même s’ils ne savent pas vraiment ce qu’il contient. “Dans la plupart des cas, les documents sont en Hébreu, une langue que la plus grande partie des enfants ne connaît pas », selon l’UNICEF.
« Israël est le seul pays du monde où un enfant arrêté est automatiquement jugé par un tribunal militaire, » a dit à l’AFP le conseiller régional pour la protection des enfants des de l’UNICEF, Jean-Nicolas Beuze.
« Cela arrive dans d’autres pays, (mais seulement) exceptionnellement », a-t-il ajouté. « Un enfant est un civil. »
En réponse au rapport, Israël a promis d’étudier ses conclusions et de « travailler à les appliquer en coopération régulière avec l’UNICEF, dont nous saluons et respectons le travail ».
Le ministre des affaires étrangères dit qu’Israël a coopéré avec l’organisation des droits humains pendant qu’elle établissait son rapport avec l’objectif “d’améliorer les domaines qui faisaient l’objet du rapport..”
Des soldats israéliens arrêtent un jeune Palestinien lanceur de pierres dans la ville cisjordanienne de Hebron le 25 février 2010. (AFP Photo / Marco Longari)
Le rapport est basé sur l’étude 400 cas relevés depuis 2009, des documents légaux, des statistiques d’organisations gouvernementales comme non-gouvernementales, et des rapports d’organismes onusiens et d’ONG palestiniennes. L’UNICEF a aussi interviewé des hommes de loi israéliens et palestiniens, des officiels israéliens et des enfants palestiniens.
Les arrestations sur lesquelles le rapport a enquêté ont eu lieu dans la zone désignée par le droit international comme “les territoires occupés de Palestine qui comprennent la Cisjordanie, Jérusalem Est et la bande de Gaza.”
http://www.info-palestine.net/spip.php?article13297
Un commentaire à été caché, merci de considérer les « commentaires » comme des compléments d’information en rapport avec l’article
et pas de copié collé le premier article concernant Israel ou Palestine. Merci!