Paraphysique de l’hologramme
Catégorie : Global
Thèmes : Contrôle social
« Notre univers technologique en expansion nous emporte de plus en plus loin d’une existence simplement humaine, cependant que l’extension de la cité disperse des constructions fragmentaires détachées du centre, laissant les individus plus séparés sans doute et plus désespérément solitaires qu’ils ne furent à aucune autre époque de l’histoire. »
Lewis Mumford (1895 – 1990)
Les amitiés sont électroniques
Les relations sont informatiques
Les amours sont hypothétiques
C’est le royaume technologique
Les effets appliqués de la mécanique quantique
C’est l’isolement communicatif
C’est l’égoïsme participatif
Les thuriféraires de la technologie
Nous isolent, nous mettent au coin
Avec la technologie, nous nous croyons malins
Comme les guerres
Produisent de l’égalité
Les héritages sont les mères
De toutes les sociétés de l’inégalité
La relation humaine n’est plus
La relation humaine, cela pue!
C’est la communication aliénée, indirecte, catatonique
C’est le temps de l’échange informatique
Il suffit d’un petit clic
Plus besoin des autres
Du superficiel, nous sommes les nouveaux apôtres
L’être humain ressemble aux machines
Les machines ressemblent à l’être humain
Bientôt, tout cela, ne fera plus qu’un
Un accouplement, sans besoin de rien
Plus aucune solidarité
La technologie, comme seule amitié
Et un jour, l’aliénation sera téléportée
Tout ce qu’un gouvernement
Fait, à une période de l’histoire
Toujours se reprend
Et c’est la répétition habillée, de la même foire
Ainsi, cent mesures adoptées sous feu le maréchal Pétain
Sont encore, hier, aujourd’hui, comme demain
Comme en 1941, la fête des mères
Ou encore en octobre 1941, la médecine du travail
Ou aussi, en 1940, la retraite à 60 ans, pas épouvantail
Ainsi, toutes les époques se mélangent
Toutes les politiques les mangent
Comme le panneau de sens interdit
En vigueur dans l’Allemagne nazie
Tout est ancien, qui fait le beau
Avec de la technique, cela paraît nouveau!
La technologie nous isole
Les rapports humains se désolent
Pour communiquer, nous avons des prothèses
Qui mettent les tyrans à l’aise
Pour nous façonner dans leur glaise
Ceci, sans être aucunement cynique
Ainsi, que l’univers soit holographique
Avec des hologrammes quantiques
Dont nous serions l’épiphénomène informatique
Information circulante, information circulée, c’est la panique!
Gigantesque mélasse aux impulsions électroniques
Dans le niveau d’organisation
De la matière, comme des populations
Malgré cela, les pauvres ont froid l’hiver
Les riches, l’été, s’aèrent
Les belles femmes vont avec la richesse
Les autres vont à la messe
Les femmes fracassées vont avec la pauvreté
Les belles bourgeoises, bien habillées
Aux hommes riches ou célèbres, sont la chasse gardée
Pour qu’enfin, les hommes vivent
Il faut détruire les archives!
Pour qu’enfin, les femmes vivent
Il faut brûler les archives!
L’anabolisme et le catabolisme
Sont les deux mamelles
De l’équilibre du métabolisme
D’une société où tout est fiel
C’est un match de boxe
Les coups sont interdits, rosses
Il faut être un sportif
Et ne pas en sortir
Rester dans son compartiment, à sa place
Il faut être un artiste
Et toujours en convenir
Pour prendre sa classe
Il faut être quelque chose
Pour toujours se définir
Et ainsi, appartenir à une classe
C’est le train du réductionnisme
L’on ne peut s’évader de ce mimétisme
Ainsi tous nos jugements
Sont réducteurs
Ainsi tous nos avis
Sont menteurs
Et pourtant, nous ne nous prenons
Pas, pour de la gnognotte
A l’orgueil, nous nous parfumons
Comme des jolies cocottes
Cependant, tout être humain
Est tout à fait incunable
Même si tout autre, lui est commun
Et lui est tout à fait semblable
Ce ne sont pas des desiderata
Non, car le voici, le voilà
C’est de feu David Bohm, l’holomouvement
Tout ce que je suis
Les autres auraient pu l’être
Tout ce que les autres sont
J’aurais pu l’être
L’animal humain
Imagine des théories
L’animal humain
Fait ainsi son théâtre
L’animal humain
A l’envi, se mire bellâtre
C’est toujours la guerre mondiale
Par petits pays interposés
C’est toujours la boucherie, qui fait mal
Mais il ne faut pas y penser!
Tous les communautarismes forcément opposés
Sont des nationalismes déguisés qui veulent s’éliminer
Sa religion, ses moeurs, l’on veut nous imposer
Dans tous les pays
C’est pourtant un grand mélange
Nonobstant, il faudra bien que l’on s’arrange
Pour éviter des guerres civiles
D’un nouveau style
Dont tous les fils se mélangent
Se croire différent des autres
De toutes les guerres, font les apôtres
Sur Terre, entre les humains, c’est partout la guerre
Et l’on voudrait se répandre dans l’univers?
C’est le mauvais regard, d’un hologramme
C’est le trou noir, la singularité, qui irradie son programme
C’est le cerveau de Karl H.Pribram
A des éternités, nous sommes l’holomouvement
Ou le tout et le rien
Sont un seul et même moment
Où là, seulement, peut s’épanouir l’humain
Comme en physique, Alain Aspect, le grand physicien
Mais il ne faut plus aucune étiquette
Il ne faut plus aucune politique
Il ne faut plus aucune frontière
A tous et toutes, notre planète Terre, est notre mère
Pour qu’enfin, sur notre Terre, apparaisse la vie
Pour que la grande mutation globale, se fasse, dans nos esprits
Patrice Faubert (2012) pouète, peuète, puète, paraphysicien, Pat dit l’invité sur « hiway.fr »
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