Pour mesurer la santé du capitalisme et juger si ce mode de production peut disparaître de lui-même, on peut considérer soit ses effets sur la société, soit le taux et la quantité de profits qu’il génère. Loin de s’exclure ces deux visions sont liées fortement. Si le capitalisme repose avant tout sur le profit privé, ce mode de production a des effets de plus en plus néfastes pour le prolétariat. Le maintien et même la hausse des profits a pour conséquence un appauvrissement de la majorité. Le profit de la minorité capitaliste travaille contre le bien-être du prolétariat. En conséquence le capitalisme peut relever la tête c’est-à-dire que les capitalistes font des profits conséquents, que le capital continu à augmenter…tout en appauvrissant ou en opprimant sauvagement les travailleurs. C’est même en temps de crise une condition de sa « bonne » santé.

Si en Grèce le défaut de paiement de l’Etat faisait craindre une contagion à la zone euro les capitalistes et les économistes à leur solde ont fait deux choses : faire payer la crise aux travailleurs grecs (et aussi aux travailleurs européens) et fait une croix sur des prêts que la Grèce était incapable de rembourser, la « faillite » partielle de la Grèce. Mais les pertes ont été en grande partie prises en charge par les Etats de l’Union Européenne.

La régression sociale en cours dans le monde pour les travailleurs offre aux capitalistes d’amples profits et un possible redémarrage de l’accumulation à grande échelle. Les travailleurs ne peuvent accepter que les capitalistes prospèrent et qu’eux se serrent de plus en plus la ceinture.