Traduction complète de “Économie politique mutuelliste” de kevin carson
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : AnarchismeCarsonEconomieMutuellisme
Thanks to the hard work of Alexandre Sanches, we’re pleased to announce a complete French translation of Kevin Carson’s seminal book, Studies In Mutualist Political Economy.
Studies was first published in English eleven years ago, and is widely credited with bringing mutualism and anarchist economic theory back into modern respectability, adapting to and critiquing a century of economic theory since the first heyday of Mutualist writers on economics. A major landmark it has been debated and read widely, including as the subject of a symposium in the Journal of Libertarian Studies. While many libertarians and anarchists still disagree with his updated modern argument for the Labor Theory of Value, it has informed a more nuanced debate in libertarian and leftist circles.
Anarchists outside the anglosphere have been clamoring for translations of Mutualist Political Economy as well as Carson’s follow up works, and we’re proud to be able to offer this complete professional translation, free of charge.
Print copies are in the works, but we believe strongly in freedom of information and thought it was important to get this text out as widely as possible as soon as possible.
Translation is a major focus of C4SS’ work for the last decade and if you’d like to be involved in our other efforts please get in contact with us!
Pre?face
Au milieu du dix-neuvie?me sie?cle, une enthousiasmante e?cole anarchiste ame?ricaine, connue sous le nom d’anarchisme individualiste, fut active au co?te? des autres variantes. Comme la plupart des autres pense?es socialistes qui lui furent contemporaines, l’anarchisme individualiste e?tait base? sur une interpre?tation radicale des the?ories e?conomiques ricardiennes. L’anarchisme individualiste classique de Josiah Warren, Benjamin Tucker et Lysander Spooner e?tait a? la fois un mouvement socialiste et un courant du libe?ralisme classique. Il s’accordait avec le reste du mouvement socialiste sur le fait que le travail est la source de toute valeur d’e?change, et qu’il donne droit a? son produit complet. Contrairement au reste du mouvement socialiste, les anarchistes individualistes croyaient que le salaire naturel du travail dans un marche? libre est la totalite? de sa production, et que l’exploitation e?conomique ne pouvait avoir lieu que quand les capitalistes et les proprie?taires terriens utilisent le pouvoir e?tatique dans leur inte?re?t. De ce fait, l’anarchisme individualiste e?tait une alternative a? la fois a? l’e?tatisme croissant de la plus grande partie du mouvement socialiste, et a? la fois au mouvement libe?ral classique, en train de devenir un apologiste syste?matique du big business.
Shawn Wilbur a avance? l’ide?e que le le dix-neuvie?me sie?cle tardif, qui vit la se?paration entre individualistes et communistes dans le mouvement anarchiste ame?ricain (une se?paration que le conflit entre Benjamin Tucker et Johann Most aide a? comprendre), a laisse? les individualistes marginalise?s et affaiblis. En conse?quence de quoi, une large part du mouvement cre?e? par Benjamin Tucker a e?te? absorbe? ou colonise? par la Droite. Bien qu’il y ait beaucoup d’honorables exceptions, qui se revendiquent du socialisme, la plupart des gens qui se qualifient d’”anarchistes individualistes” aujourd’hui sont des disciples des the?ories e?conomiques de Murray Rothbard, issues de l’e?cole autrichienne, et ont abandonne? la the?orie de la Valeur-Travail. L’anarchisme de Tucker n’eu?t-il pas e?te? marginalise? et supplante? par celui de Goldman, il aurait pu e?tre au centre d’une version spe?cifiquement ame?ricaine du radicalisme populiste 1 . Il aurait pu enfanter d’une the?orie e?conomique plus e?labore?e, qui eu?t e?te? a? la fois de marche? libre et anti-capitaliste, pluto?t que d’abandonner l’e?tiquette socialiste et d’e?tre pre?empte? par la Droite.
Certains, se de?crivant comme anarchistes individualistes, revendiquent toujours l’aspect socialiste de la pense?e de Tucker – Joe Peacott, Jonathan Simcock et Shawn Wilbur par exemple. Le Voluntary Cooperation Movement promeut les pratiques mutuellistes pre?conise?es par Proudhon. Des e?le?ments de la tradition radicale du XIXe?me sie?cle survivent aussi sous d’autres noms, dans nombre de mouvements: georgisme, distributisme, mouvements de?fendant une technologie “a? l’e?chelle humaine”, etc. Malheureusement, la pense?e e?conomique anarchiste individualiste a, pour sa plus large part, e?te? conserve?e gele?e hors du temps pour plus d’une centaine d’anne?es. Si les marginalistes et les subjectivistes n’ont pas donne? a? la the?orie de la valeur-travail le coup fatal qu’ils revendiquent be?atement, ils ont cependant souleve? des questions auxquelles toute the?orie viable de valeur-travail se doit de re?pondre.
Ce livre est une tentative de raviver l’e?conomie politique anarchiste individualiste, d’y incorporer les de?veloppements utiles de ces cent dernie?res anne?es, et de la rendre applicable aux proble?mes du vingt-et-unie?me sie?cle. Nous espe?rons que ce travail franchira au moins la moitie? du chemin pour fournir un nouveau fondement the?orique et pratique a? l’e?conomie socialiste de marche?.
Dans la premie?re partie, qui concerne la the?orie de la valeur, nous construisons l’outillage
the?orique ne?cessaire a? l’analyse qui suivra. Dans cette section, nous essayons de ressusciter la the?orie classique de la valeur-travail, a? la fois pour re?pondre aux attaques de ses critiques marginalistes et subjectivistes, et pour reformuler la the?orie d’une manie?re qui tout a? la fois re?pond aux critiques valides et incorpore leurs innovations utiles. La premie?re partie commence par une e?valuation de la re?volution marginaliste et son affirmation re?pe?te?e d’avoir de?moli la the?orie de la valeur-travail, et proce?de ensuite a? la re?futation ou a? l’incorporation de ses critiques.
La deuxie?me partie analyse les origines du capitalisme a? la lumie?re de cet outillage the?orique ; c’est une tentative d’expliquer, le lecteur pardonnera l’expression, les lois du mouvement dans une socie?te? capitaliste d’E?tat – de ses origines dans l’e?tatisme, jusqu’a? son effondrement du fait des contradictions internes dues a? la coercition. Nous analysons le capitalisme a? la lumie?re du concept central de l’anarchisme individualiste : que le salaire naturel du travail dans une socie?te? de libre marche? est son produit, et que la coercition est le seul moyen de l’exploitation. C’est l’intervention de l’E?tat qui distingue le capitalisme du marche? libre.
La troisie?me partie, enfin, e?voque la pratique mutuelliste, a? la fois sur la base de notre analyse the?orique pre?ce?dente et sur celle de la riche histoire de la pense?e anarchiste.
S’il n’y a qu’un seul apport pratique de valeur dans ce livre tout entier, c’est la conscience que les politiques d’E?tat coercitives ne sont pas ne?cessaires pour re?soudre les maux du capitalisme actuel. Tous ces maux – l’exploitation du travail, les monopoles et concentrations de pouvoir, la crise de l’e?nergie, la pollution, le ga?chis – sont la conse?quence de l’intervention sur le marche? de l’E?tat a? la solde des capitalistes. La solution n’est pas plus d’intervention e?tatique, mais d’e?liminer l’intervention e?tatique actuelle, de laquelle de?coulent les proble?mes. Une authentique socie?te? de marche? libre, dans laquelle toutes les transactions sont volontaires et tous les cou?ts sont internalise?s dans le prix, serait une socie?te? de?centralise?e de production a? taille humaine, dans laquelle tout le produit du travail reviendrait au travail, pluto?t qu’aux capitalistes, aux proprie?taires terriens, et aux bureaucrates de l’E?tat.
Certains des e?le?ments pre?sente?s dans les parties II et III ont e?te? publie?s pre?ce?demment sous d’autres formes. Le Chapitre 4 est une version radicalement e?tendue et re?vise?e du chapitre “Le Subside de l’Histoire” de mon pamphlet “Le Poing de Fer derrie?re la Main Invisible”, publie? par Red Lion Press en 2001 (NdT : non-traduit en franc?ais). Le Chapitre 5 est, de me?me, une version plus de?veloppe?e d’autres parties du me?me pamphlet. Les chapitres 6 et 7 sont des versions e?tendues de mon article “Les The?ories Autrichienne et Marxiste du Capitalisme de Monopole : Une Synthe?se Mutuelliste”. Le Chapitre 8 incorpore des e?le?ments du me?me article, accompagne? du chapitre “Re?pression Politique” issu de mon “Poing de Fer”. Le Chapitre 9 inclut des e?le?ments de mon article “Un Programme ‘Politique’ pour les Anarchistes”.
Tous commentaires, critiques ou suggestions sont bienvenus. Je peux e?tre contacte? a? cette adresse postale :
Kevin Carson
P.O. Box 822
Fayetteville, AR 72702-0822
Traduction complète de “E?conomie Politique Mutuelliste”
(Préface française ci-dessous.)
Thanks to the hard work of Alexandre Sanches, we’re pleased to announce a complete French translation of Kevin Carson’s seminal book, Studies In Mutualist Political Economy.
Studies was first published in English eleven years ago, and is widely credited with bringing mutualism and anarchist economic theory back into modern respectability, adapting to and critiquing a century of economic theory since the first heyday of Mutualist writers on economics. A major landmark it has been debated and read widely, including as the subject of a symposium in the Journal of Libertarian Studies. While many libertarians and anarchists still disagree with his updated modern argument for the Labor Theory of Value, it has informed a more nuanced debate in libertarian and leftist circles.
Anarchists outside the anglosphere have been clamoring for translations of Mutualist Political Economy as well as Carson’s follow up works, and we’re proud to be able to offer this complete professional translation, free of charge.
Print copies are in the works, but we believe strongly in freedom of information and thought it was important to get this text out as widely as possible as soon as possible.
Translation is a major focus of C4SS’ work for the last decade and if you’d like to be involved in our other efforts please get in contact with us!
Pre?face
Au milieu du dix-neuvie?me sie?cle, une enthousiasmante e?cole anarchiste ame?ricaine, connue sous le nom d’anarchisme individualiste, fut active au co?te? des autres variantes. Comme la plupart des autres pense?es socialistes qui lui furent contemporaines, l’anarchisme individualiste e?tait base? sur une interpre?tation radicale des the?ories e?conomiques ricardiennes. L’anarchisme individualiste classique de Josiah Warren, Benjamin Tucker et Lysander Spooner e?tait a? la fois un mouvement socialiste et un courant du libe?ralisme classique. Il s’accordait avec le reste du mouvement socialiste sur le fait que le travail est la source de toute valeur d’e?change, et qu’il donne droit a? son produit complet. Contrairement au reste du mouvement socialiste, les anarchistes individualistes croyaient que le salaire naturel du travail dans un marche? libre est la totalite? de sa production, et que l’exploitation e?conomique ne pouvait avoir lieu que quand les capitalistes et les proprie?taires terriens utilisent le pouvoir e?tatique dans leur inte?re?t. De ce fait, l’anarchisme individualiste e?tait une alternative a? la fois a? l’e?tatisme croissant de la plus grande partie du mouvement socialiste, et a? la fois au mouvement libe?ral classique, en train de devenir un apologiste syste?matique du big business.
Shawn Wilbur a avance? l’ide?e que le le dix-neuvie?me sie?cle tardif, qui vit la se?paration entre individualistes et communistes dans le mouvement anarchiste ame?ricain (une se?paration que le conflit entre Benjamin Tucker et Johann Most aide a? comprendre), a laisse? les individualistes marginalise?s et affaiblis. En conse?quence de quoi, une large part du mouvement cre?e? par Benjamin Tucker a e?te? absorbe? ou colonise? par la Droite. Bien qu’il y ait beaucoup d’honorables exceptions, qui se revendiquent du socialisme, la plupart des gens qui se qualifient d’”anarchistes individualistes” aujourd’hui sont des disciples des the?ories e?conomiques de Murray Rothbard, issues de l’e?cole autrichienne, et ont abandonne? la the?orie de la Valeur-Travail. L’anarchisme de Tucker n’eu?t-il pas e?te? marginalise? et supplante? par celui de Goldman, il aurait pu e?tre au centre d’une version spe?cifiquement ame?ricaine du radicalisme populiste 1 . Il aurait pu enfanter d’une the?orie e?conomique plus e?labore?e, qui eu?t e?te? a? la fois de marche? libre et anti-capitaliste, pluto?t que d’abandonner l’e?tiquette socialiste et d’e?tre pre?empte? par la Droite.
Certains, se de?crivant comme anarchistes individualistes, revendiquent toujours l’aspect socialiste de la pense?e de Tucker – Joe Peacott, Jonathan Simcock et Shawn Wilbur par exemple. Le Voluntary Cooperation Movement promeut les pratiques mutuellistes pre?conise?es par Proudhon. Des e?le?ments de la tradition radicale du XIXe?me sie?cle survivent aussi sous d’autres noms, dans nombre de mouvements: georgisme, distributisme, mouvements de?fendant une technologie “a? l’e?chelle humaine”, etc. Malheureusement, la pense?e e?conomique anarchiste individualiste a, pour sa plus large part, e?te? conserve?e gele?e hors du temps pour plus d’une centaine d’anne?es. Si les marginalistes et les subjectivistes n’ont pas donne? a? la the?orie de la valeur-travail le coup fatal qu’ils revendiquent be?atement, ils ont cependant souleve? des questions auxquelles toute the?orie viable de valeur-travail se doit de re?pondre.
Ce livre est une tentative de raviver l’e?conomie politique anarchiste individualiste, d’y incorporer les de?veloppements utiles de ces cent dernie?res anne?es, et de la rendre applicable aux proble?mes du vingt-et-unie?me sie?cle. Nous espe?rons que ce travail franchira au moins la moitie? du chemin pour fournir un nouveau fondement the?orique et pratique a? l’e?conomie socialiste de marche?.
Dans la premie?re partie, qui concerne la the?orie de la valeur, nous construisons l’outillage the?orique ne?cessaire a? l’analyse qui suivra. Dans cette section, nous essayons de ressusciter la the?orie classique de la valeur-travail, a? la fois pour re?pondre aux attaques de ses critiques marginalistes et subjectivistes, et pour reformuler la the?orie d’une manie?re qui tout a? la fois re?pond aux critiques valides et incorpore leurs innovations utiles. La premie?re partie commence par une e?valuation de la re?volution marginaliste et son affirmation re?pe?te?e d’avoir de?moli la the?orie de la valeur-travail, et proce?de ensuite a? la re?futation ou a? l’incorporation de ses critiques.
La deuxie?me partie analyse les origines du capitalisme a? la lumie?re de cet outillage the?orique ; c’est une tentative d’expliquer, le lecteur pardonnera l’expression, les lois du mouvement dans une socie?te? capitaliste d’E?tat – de ses origines dans l’e?tatisme, jusqu’a? son effondrement du fait des contradictions internes dues a? la coercition. Nous analysons le capitalisme a? la lumie?re du concept central de l’anarchisme individualiste : que le salaire naturel du travail dans une socie?te? de libre marche? est son produit, et que la coercition est le seul moyen de l’exploitation. C’est l’intervention de l’E?tat qui distingue le capitalisme du marche? libre.
La troisie?me partie, enfin, e?voque la pratique mutuelliste, a? la fois sur la base de notre analyse the?orique pre?ce?dente et sur celle de la riche histoire de la pense?e anarchiste.
S’il n’y a qu’un seul apport pratique de valeur dans ce livre tout entier, c’est la conscience que les politiques d’E?tat coercitives ne sont pas ne?cessaires pour re?soudre les maux du capitalisme actuel. Tous ces maux – l’exploitation du travail, les monopoles et concentrations de pouvoir, la crise de l’e?nergie, la pollution, le ga?chis – sont la conse?quence de l’intervention sur le marche? de l’E?tat a? la solde des capitalistes. La solution n’est pas plus d’intervention e?tatique, mais d’e?liminer l’intervention e?tatique actuelle, de laquelle de?coulent les proble?mes. Une authentique socie?te? de marche? libre, dans laquelle toutes les transactions sont volontaires et tous les cou?ts sont internalise?s dans le prix, serait une socie?te? de?centralise?e de production a? taille humaine, dans laquelle tout le produit du travail reviendrait au travail, pluto?t qu’aux capitalistes, aux proprie?taires terriens, et aux bureaucrates de l’E?tat.
Certains des e?le?ments pre?sente?s dans les parties II et III ont e?te? publie?s pre?ce?demment sous d’autres formes. Le Chapitre 4 est une version radicalement e?tendue et re?vise?e du chapitre “Le Subside de l’Histoire” de mon pamphlet “Le Poing de Fer derrie?re la Main Invisible”, publie? par Red Lion Press en 2001 (NdT : non-traduit en franc?ais). Le Chapitre 5 est, de me?me, une version plus de?veloppe?e d’autres parties du me?me pamphlet. Les chapitres 6 et 7 sont des versions e?tendues de mon article “Les The?ories Autrichienne et Marxiste du Capitalisme de Monopole : Une Synthe?se Mutuelliste”. Le Chapitre 8 incorpore des e?le?ments du me?me article, accompagne? du chapitre “Re?pression Politique” issu de mon “Poing de Fer”. Le Chapitre 9 inclut des e?le?ments de mon article “Un Programme ‘Politique’ pour les Anarchistes”.
Tous commentaires, critiques ou suggestions sont bienvenus. Je peux e?tre contacte? a? cette adresse postale :
Kevin Carson
P.O. Box 822
Fayetteville, AR 72702-0822
Intéressant ce rappel à propos des premiers anarchistes individualistes étatsuniens et leur rapport à l’économie. Un rapport souvent enfoui par ou inconnu de pas mal de militants du vieux continent.
Dommage cependant pour tous les points d’interrogation, un problème que les modos vont sûrment corriger.
C’est inconnu pour les personnes qui ne s’y intéressent pas, mais en effet, l’individualisme américain des débuts est axé sur la notion de liberté de propriété et autres trucs économiques inntéressants et qui tendent très souvent à simplement du libéralisme … ce qui fait que des libertariens d’aujourd’hui citent ces auteurs, à raison.
C’est plutôt chez des poètes du XIX° qu’on trouverait des propos individualistes intéressants, si on s’intéresse à ce courant de pensée à cette époque aux États-Unis, et qu’on est capable de mettre de côté le fait que ces poètes n’étaient pas anarchistes.
« Bien qu’il y ait beaucoup d’honorables exceptions, qui se revendiquent du socialisme, la plupart des gens qui se qualifient d’”anarchistes individualistes” aujourd’hui sont des disciples des the?ories e?conomiques de Murray Rothbard, issues de l’e?cole autrichienne, et ont abandonne? la the?orie de la Valeur-Travail. »
C’est quoi cette connerie ? À part Spooner et ses copains, j’ai jamais lu de textes « anarchistes » individualistes qui parlent d’économie, parce que justement c’est le domaine des marxistes ou des libéraux (que sont Spooner et ses copains) …
Je pense à Novatore, à Mynona, à Pallante, à Devaldès, à Stirner, à Arrigoni et j’en passe .. je vois pas ce que ce type Rothbard a à voir avec tout ça, et même, j’ai jamais entendu parler de ce type !
Ça serait possible d’étayer ce truc archi-faux ? Parce que je me demande bien ce que j’ai pu lire toutes ces années, sur tous les textes individualistes lus, si j’ai jamais entendu parler de ce grand théoricien qui serait la base de la pensée anarchiste individualiste aujourd’hui … je suis censé être un disciple de Rothbard, si je comprends bien ? Si je pique du nez dès qu’on me cause d’économie ça ne fait pas de moi un individualiste ?
Je pensais que l’individualisme avait plus à voir avec une sensibilité individuelle, mais sans doute suis-je un disciple de Pallante alors !
Est-ce que l’économie c’est pas justement un pan de la société, du collectif, contre lesquels s’oppose tout individualiste ?