Au moment de l’anniversaire de la guerre de gaza, nous nous souvenons…
Catégorie : Global
Thèmes : Resistances
En ce troisième anniversaire du massacre de Cast Lead, il faut se rappeler les soldats anonymes qui ont tiré sur une voiture rouge dans laquelle un père de famille, Mohammed Shurrab, et ses deux fils revenaient de leurs champs. Il n’est pas juste que l’officier qui occupait alors le poste de Commandant de l’armée de terre du sud israélienne, le major général Yoav Galant, soit le seul dont le nom soit mentionné à l’occasion de cet anniversaire. En fait, la liste de tous les combattants qui devraient être mentionnés est longue.
Il ne faut pas oublier le pilote qui a lâché la bombe qui a tué Mahmoud al-Ghoul, élève au collège, et son oncle Akram, avocat, dans leur maison au nord de Gaza. Il ne faut pas oublier les soldats qui ont analysé les photos prises par les drones et qui ont décidé que les bouteilles chalumeau oxy acetilene pour la soudure que transportait Ahmad Samur, dans sa camionnette étaient des roquettes Grad, une décision qui a été suivie d’une ordre de bombarder le véhicule faisant ainsi 8 morts dont 4 mineurs.
Il faut se souvenir des soldats qui ont fait de la maison de la famille Abu Eida une base d’où tirer alentour, en entassant dans uns seule pièce un vieil invalide, une femme aveugle et deux vieilles femmes. On se rappellera que ces soldats ont empêché ces 4 personnes d’aller aux toilettes pendant 9 jours. On n’oubliera pas non plus les soldats qui ont regroupé les membres de la famille Samouni dans une maison et qui se sont éloignés de 80 mètres quand elle a été bombardée avec tous ses habitants à l’intérieur sur les ordres du commandant de brigade Ilan Malka – une personne qui mérite aussi qu’on se souvienne d’elle.
La liste n’en finit pas et nous nous excusons auprès de ceux que nous n’avons pas pu nommer à cause du manque de place. Mais en cette occasion nous devons une mention spéciale aux soldats qui occupaient un certain poste à l’est de Khan Yunis.
Le samedi 17 janvier 2009 à 8H46 (la veille de la fin de l’attaque) j’ai reçu la lettre suivante des Etats-Unis dans ma boite mail : « Mon père et deux de mes frères ont été attaqués hier [vendredi 16 janvier] en rentrant en voiture de leurs champs. Un de mes frères |[Kassab, 27 ans] est mort mais mon père [Mohammed Shurrab, 64 ans] et mon autre frère [Ibrahim, 17 ans] sont blessés et se trouvent dans un endroit contrôlé par l’armée israélienne. Ils ont été attaqués entre 13H et 13H30, heure locale, pendant le cessez le feu et les services de secours ne peuvent pas aller les chercher. »
L’armée israélienne n’a pas permis à l’ambulance d’entrer dans cet endroit ; celui qui avait écrit la lettre, Amer Shurrab, pensait que sous la pression des médias, l’armée laisserait passer l’ambulance. « Nous sommes au désespoir, et nous frappons à toutes les portes pour qu’on nous aide à les sauver. Si vous connaissez un soldat de l’armée de terre qui pourrait nous aider en appelant un commandant local, nous vous serions infiniment reconnaissants, » écrivait-il.
Shurrab ne savait pas que pendant qu’il rédigeait son appel au secours à quelqu’un qu’il ne connaissait pas, son second frère était déjà mort après avoir perdu tout son sang dans les bras de son père durant 10 heures. Ce frère anxieux ne savait pas non plus que depuis 6 H du matin ce même samedi, Tom, un militant de l’ONG, les Physiciens pour les Droits Humains, était en contact avec moi.
Dans ce cas précis, un homme est mort en direct : jusqu’à ce que la batterie de son portable soit épuisée, Shurrab a téléphoné à sa famille à Gaza et aux Etats-Unis et il a appelé aussi le Croissant Rouge et la Croix Rouge, Tom de PDH et des journalistes locaux.
Le cessez le feu humanitaire, comme l’a intitulé l’armée israélienne avait duré ce vendredi de 10H du matin à 14H. Le père qui conduisait la voiture et ses deux fils sont passés à un check point de l’armée et on les a laissés continuer leur route. Vers 13H ils sont arrivés au supermarché de Abu Zeidan dans le quartier de Al Fukhary dans la partie orientale de Khan Yunis que les habitants avaient fuie au début de l’attaque terrestre. La maison voisine, le plus grand bâtiment de la rue, avait été réquisitionnée par l’armée 2 semaines plus tôt. Des coups de feu ont été tirés de ce bâtiment sur la voiture de Shurrab. Blessé à la poitrine Kassab est sorti de la voiture, et s’est effondré, mort. Ibrahim a sauté hors de la voiture et a été blessé à la jambe par les tirs incessants.
Le père, blessé au bras a réussi à tirer son fils survivant à l’abri d’un mur proche. Il voyait un tank et des soldats qui allaient et venaient. Les soldats le voyaient aussi. A 11H du soir, 10 heures après la fusillade, toujours contre le mur, le père s’est rendu compte que son fils qui avait perdu beaucoup de sang devenait froid et qu’il avait du mal à respirer. Il a réussi à le transporter dans la voiture criblée de balles, en espérant qu’il aurait plus chaud. Mais une demi-heure après minuit, dans la nuit de vendredi à samedi, le fils a rendu l’âme dans les bras de son père.
Tout cela s’est produit à 50 ou 100 mètres des soldats. De temps en temps le père angoissé parlait au téléphone avec Tom, qui de son appartement de Tel Aviv, a joint toute la nuit ses efforts à ceux de la Croix Rouge pour tenter de convaincre l’armée de laisser une ambulance aller les chercher. L’hôpital européen de Gaza est à environ deux kilomètres, une ou deux minutes de voiture, de là où ils se trouvaient.
Vers 9H30 le samedi matin, Tom a été informé que l’armée avait donné l’autorisation à l’ambulance de passer à midi.
Au même moment, le porte parole de l’armée israélienne disait dans un communiqué que « En général, pendant le cessez le feu, l’armée israélienne n’ouvrait le feu que si des roquettes étaient tirées sur Israël ou si des soldats essuyaient des tirs. Nous somme incapables d’enquêter sur tous les incidents ni d’en connaître le déroulement précis, ni de vérifier ou réfuter toutes les informations qui nous parviennent. L’entrée de l’ambulance a été autorisée seulement après que nous ayons pu évaluer la situation sur le terrain et qu’il ait eté décidé que les conditions permettaient son passage. Les personnes blessées [! !] ont été évacuées par le ministère palestinien de la santé et conduites à l’hôpital de Rafah. »
Je me souviendrai toujours de ces soldats anonymes qui ont décimé la famille Shurrab. Quand je suis allée sur les lieux le 24 janvier, j’ai découvert qu’ils n’avaient pas seulement laissé la maison de laquelle ils avaient tiré sur cette famille dans l’état de saleté et de destruction habituelle : ils avaient aussi laissé cette inscription, « Kahane* avait raison ».
Amira Hass (Haaretz)
Pour consulter l’original : http://www.haaretz.com/print-edition/features/on-annive…05012
Traduction : Dominique Muselet
Note :
* Meir David Kahane (né à Brooklyn, New York en 1932 – assassiné à Manhattan, New York en 1990) était un rabbin et un homme politique israélo-américain, prônant une ligne nationaliste favorable au Grand Israël et au transfert de tous les Palestiniens des territoires occupés, et incluant les Arabes vivant en Israël, hors de ce pays. Fondateur de la controversée ligue de défense juive (JDL) aux États-Unis puis de Kach, un parti politique israélien d’extrême-droite, il devint député à la Knesset lors des élections de 1984. Il est exclu du parlement après que Kach a été déclaré comme un parti raciste par le gouvernement israélien.
Kahane fut assassiné à Manhattan en 1990 par un groupe d’extrémistes islamistes liés à Al Zawahiri, au Cheikh Omar Abdel Rahman et à d’autres participants à l’assassinat du président égyptien Sadate en octobre 1981, après un discours dans lequel il appela tous les juifs américains à émigrer en Israël. Wikipédia.
Voir en ligne : http://www.legrandsoir.info/au-moment-de-l-anniversaire….html
« A l’aéroport de Tel-Aviv, il est désormais obligatoire de remplir un formulaire… »
Quand un colon souffre parce qu’il a un caillou dans sa chaussure, le monde s’émeut, proteste contre la violence des Palestiniens.
Cette semaine, voilà ce que les Palestiniens ont enduré, dans le silence général :
60 incursions en Cisjordanie, avec vandalisme dans les maisons, arrestations, harcèlement…
des blessés dans les manifestations contre le mur et la zone-tampon
des arrestations sur les barrages, à la Croix-Rouge, de députés et d’un ancien ministre palestiniens
des maisons, des boutiques démolies
des expulsions
des missiles qui tuent, démolissent, harcèlent…
mais ils ont droit à quelques cartons de chaussures et de vêtements…
Rapport sur les violations israéliennes des droits humains
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=11716
Telle est la conclusion d’un rapport du Parlement français.
Le chapitre consacré au Proche-Orient démontre, sur une vingtaine de
pages que, depuis les origines, l’Etat d’Israël n’a eu de cesse de s’emparer
des ressources en eau de la région et d’en priver les populations non juives.
Tandis que les habitants de la bande de Gaza sont aujourd’hui ceux du
monde qui ont le moins d’eau propre disponible par habitant, leurs frères
et soeurs de Cisjordanie en ont pour leur part 10 fois moins que les colons
juifs qui volent leurs terres.
Comment nommer un tel crime, une telle situation ?
« APARTHEID ! »
répondent les auteurs du rapport, dont voici les conclusions, concernant
Israël.
La ségrégation y est raciale mais comme on n’ose pas le dire, on dira
pudiquement « religieuse ». Pourtant, la revendication d’un état «Juif» ne
serait-elle que religieuse ? La ségrégation est spatiale également :
le mur élevé pour séparer les deux communautés en est le meilleur
symbole. La ségrégation est aussi hautaine et méprisante (« ces
gens-là ne sont pas responsables » répètent à l’envi certains
responsables israéliens), vexatrice et humiliante (les passages aux check
points sont restreints ou relâchés sans prévenir) voire violente (la
répression des manifestations fait régulièrement des morts).
C’est donc bien d’un « nouvel apartheid » qu’il s’agit.
Or, l’eau est devenue au Moyen-Orient bien plus qu’une ressource :
c’est une arme.
Pour comprendre la nature de cette « arme » au service de ce
”nouvel apartheid”, il faut savoir, par exemple, que les 450 000 colons
israéliens en Cisjordanie utilisent plus d’eau que 2,3 millions de
Palestiniens.
Sachons aussi entre autres multiples exemples que :
– la priorité est donnée aux colons en cas de sécheresse en
infraction au droit international ;
– le mur construit permet le contrôle de l’accès aux eaux
souterraines et empêche les prélèvements palestiniens dans la «
zone tampon » ;
– les « puits » forés spontanément
par les Palestiniens en Cisjordanie
sont systématiquement détruits par
l’armée israélienne ;
– à Gaza les réserves d’eau ont été
prises pour cible en 2008-2009 par
les bombardements.
– et comme les zones palestiniennes
ne sont pas d’un seul tenant, mais
fragmentées en enclaves entourées
par des colonies israéliennes et par
des routes réservées aux colons, cette
configuration entrave le développement
d’infrastructures performantes
pour l’approvi-sionnement en eau et
l’évacuation des eaux usées. On peut
citer plusieurs exemples de stations d’épuration programmées par le
ministère palestinien de l’Eau et qui sont « bloquées » par
l’administration israélienne.
(extrait du rapport « Géopolitique de l’eau », Assemblée Nationale, décembre 2011)
La mission parlementaire d’information, qui a remis son rapport le mois dernier, était
composée de 11 députés de tous partis : Lionnel Luca (UMP, Alpes-Maritimes, Président
de la mission) ; Jean Glavany (PS, Hautes-Pyrénées, rapporteur) ; Nicole Ameline (UMP,
Calvados) ; Jacques Bascou (PS, Aude) ; Claude Birraux (UMP, Haute-Savoie) ; Alain
Bocquet (PC, Nord) ; Gilles Cocquempot (PS, Pas-de-Calais) ; Jean-Claude Guibal
(UMP, Alpes-Maritimes) ; Jean-Pierre Kucheida (PS, Pas-de-Calais) ; Renaud Muselier
(UMP, Bouches-du-Rhône), et Jean-Marc Nesme (UMP, Saône-et-Loire).
Association Couserans-Palestine – 16 Avenue d’Aulot – 09200 SAINT-GIRONS
Par José Luis Moraguès
Le 26 novembre 2011, plus de 60 actions de boycott ont eu lieu dans 13 pays européens contre le N°1 de la production et de l’exportation des agrumes (Jaffa) et des avocats (TOP), l’entreprise israélienne : Mehadrin, sur le thème « pas d’apartheid au menu ! », « Mehadrin hors d’Europe ! ». Dans le mois qui a suivi, le géant israélien accuse réception du lancement de cette campagne par un remaniement complet de son site web dont certaines pages sont encore en construction (1). Il ne fait aucun doute que la liquidation d’Agrexco déclenchée par la campagne BDS européenne a poussé Mehadrin à enlever toute trace concernant l’origine des produits, et des phrases du genre « les dates Medjoul sont cultivées en Israël dans la vallée du Jourdain » ont disparu.
Mais en supprimant certaines informations concernant l’origine des produits, et donc la colonisation, et en renouvelant les illustrations, la nouvelle version du site réaffirme ostensiblement l’imaginaire d’un « Mehadrin nouveau », pionnier blanc de la modernité occidentale. Ce faisant, Mehadrin reprend et illustre la métaphore raciste d’Ehud Barak : « Israël est une villa encerclée par la jungle ». Espérant neutraliser le boycott de ses produits, Mehadrin offre au BDS de nouvelles armes pour combattre, pas seulement les produits, l’entreprise, mais le sionisme !
En voulant éradiquer toute trace de Palestinien et même d’arabité de l’imagerie de son site, Mehadrin efface tout élément humain et même contextuel pouvant évoquer la Palestine. La rupture est consommée avec la nostalgie des « paysages bibliques » comme référence « historique » aux origines d’un prétendu « peuple juif ». C’est un ciment trop contesté qui se délite et dont l’avenir est compromis. L’acier des gratte-ciel (et des chars) est plus sûr.
L’espace du nouvel imaginaire sioniste en construction dans le très néo-libéral XXIème siècle est donc un espace nettoyé de tout contenu historique, culturel ou religieux moyen-oriental. C’est un espace quasiment virtuel, sans frontière et en apparence illimité. Mais ici l’infini de l’horizon est ramené à la limite du champ, à un simple bornage. C’est donc un faux horizon, il est plat, sans perspective ni sans à-venir puisque limité. Nous entrons dans un espace artificiel, déshumanisé, dénaturalisé et clos. C’est l’espace de la serre ou mieux de la bulle géante, à l’image de ces espaces dits de loisirs où, sous une cloche de verre géante, on recrée un climat et une végétation tropicaux où on consomme du « loisir ».
Ici pas de « nouvelle alliance » possible avec la nature, la terre n’est plus que le substrat bio-chimique dont la composition est totalement fabriquée et contrôlée par la science qui saura en tirer le maximum. Le rapport humain, charnel et culturel à la terre est remplacé par un rapport au substrat qui trouve dans la « culture hors sol », c’est-à-dire en milieu totalement artificiel, son modèle idéal d’accomplissement.
Le nouvel imaginaire qui émerge du nouveau site de Mehadrin est intéressant à deux titres au moins :
– Il révèle l’horizon borné et indépassable du sionisme en tant que modèle de « culture hors sol » artificiel et exporté en Palestine. Du coup, la métaphore raciste d’Ehud Barak : « Israël est une villa encerclée par la jungle » ne serait pas seulement à lire comme métaphore d’Israël entité victime d’un encerclement hostile, mais plutôt comme accomplissement du sionisme en tant que projet d’enfermement…
– Il montre que malgré les changements de contenus, l’essence des idées sionistes est préservée : « une terre sans peuple », « des espaces vierges et illimités à développer », « une terre où des pionniers européens blancs feront fleurir le désert grâce à la technologie occidentale ». On notera que la conquête de nouveaux territoires (colonisation) est évacuée, pas de nouvelles terres à conquérir, mais des substrats disponibles, ni sauvages ni hostiles, dont il faut juste organiser et gérer le rendement.
Une constante cependant : l’existence des Palestiniens et la résistance du peuple palestinien sont totalement niées.
Voici les 4 images clés du « sionisme nouveau » selon Mehadrin.
– L’agriculture industrielle et la technologie au service de l’environnement et de « la bio » (!)
Et partout l’horizon comme limite et bornage d’un espace maîtrisé.
– Nouvelle version du : « Nous ferons fleurir le désert »
Il n’y a plus de désert à conquérir mais des espaces conquis à exploiter.
– De grands espaces disponibles vides prêts à rentabiliser
J’ai beau chercher, je ne vois rien, c’est vraiment une terre sans peuple !
– Jeunes cadres dynamiques à la pointe de la modernité occidentale faite de verre et d’acier !
Nous sommes blancs et occidentaux !
José Luis Moraguès
24/01/2012
CCIPPP – BDSFrance
(1) « Mehadrin, growers at heart »
http://www.ism-france.org/analyses/Comment-Mehadrin-inc…=true
tu arriveras un jour à commenter et pas à toujours faire des copiés collés ?
Lui propose pas ça. On va avoir droit à la logorrhée (diarrée verbale) habituelle (sionistes, néocons, anracholapins en peau de je sais pas quoi, j’en passe et des meilleurs…)
Copiés-collés ou n’importe quoi d’autre, de toute façon, ça donne des boutons à ceux qui ne supportent pas qu’on dénonce l’Etat raciste. Par contre, pour dénoncer le fascisme, il n’y a plus personne :
Concert pour l’apartheid au Zénith de Paris le 5 février 2012 ?
A l’attention de Monsieur Daniel Colling,
Directeur du Zénith de Paris
Paris, le 16 janvier 2012
Objet : Propagande au Zénith de Paris
Nous avons appris avec consternation la programmation d’un concert organisé par Keren Kayemeth Leisrael (KKL) au Zénith de Paris le 5 février prochain.
Le Zénith de Paris est un lieu prestigieux et respectable dont on n’attend pas que ses responsables puissent accepter sciemment d’inviter une association telle que le KKL (appellation française : Fonds National Juif).
A moins que conformément à la volonté du KKL de masquer sa réelle vocation, vous ayez été victime de sa propagande mensongère : cette organisation se présente en effet comme une organisation environnementale et la première organisation verte d’Israël.
En réalité, ses prétentions prétendument écologiques ne sont qu’un prétexte pour masquer sa volonté de pratiquer activement depuis sa création la colonisation des terres palestiniennes et l’expropriation des habitants palestiniens de leurs terres à travers notamment des confiscations de terrains.
Dans la longue liste des violations flagrantes du droit international dont le KKL est responsable, il faut souligner outre l’appropriation des terres des palestiniens expulsés, le fait que les milliers d’arbres que l’organisation se vante d’avoir plantés l’ont été sur les ruines des villages palestiniens de Galilée et du Néguev dynamités en 1948, et sur les territoires occupés depuis 1967.
Par exemple: nous vous rappelons que le KKL a planté grâce à des fonds canadiens, le «Canada Park » sur les ruines des villages cisjordaniens de Yalu, Beit-Nuba et d’Emmaus, rasés par Ariel Sharon en 1967.
Enfin aujourd’hui, le KKL réunit des fonds pour financer la «judaïsation du Néguev» en expulsant et regroupant dans des villes-réserves les Bédouins qui le peuplent, comme il en a récolté pour financer des «aires de repos» pour le bien-être des soldats rentrant de Gaza. Ce processus de colonisation, dans ces divers aspects est considéré comme autant de crimes de guerre par la Quatrième Convention de Genève.
En outre, les terres gérées par le KKL sont gérées selon des critères explicitement racistes.
Pour tous ces motifs, la présence de cette organisation au Zénith de Paris, dont l’activité principale est le spectacle, ne pourrait qu’apparaître indécente et insupportable à tout défenseur des droits de l’Homme informé sur les objectifs et les réalisations véritables du KKL.
Nous vous appelons donc à ne pas accepter d’être complices du vol des terres palestiniennes, des violations des droits humains et du droit international.
Enfin, sachez que le KKL fait l’objet d’une campagne internationale (USA, Canada, Grande-Bretagne, France, Israël, Palestine, etc.) massive pour informer le public, les élus politiques et tout professionnel de la réalité de cette organisation, qui est un véritable pilier de la politique de colonisation, de discrimination, et d’apartheid.
L’antenne du KKL en Grande-Bretagne a fêté ses 110 ans à Londres le 11 novembre 2011 dans un lieu tenu secret, et sous grande protection policière, par peur des protestations des militants, symbole du « recul » du KKL et de la désapprobation unanime de cette organisation par les citoyens anglais.
Nous vous sollicitons donc pour un entretien le plus rapidement possible.
Nous restons à votre entière disposition pour toute information complémentaire sur le KKL.
Cordialement,
Campagne BDS France
Mail : Campagnebdsfrance@yahoo.fr
Site web : www.bdsfrance.org
Fut un temps c’était « USraël » son gimmick préféré, mais ça sentait trop son pierre Guillaume. Depuis c’est « L’Etat raciste » (le seul, l’unique, l’élu…) qu’a pris le relais. Demain dieu sait ce que ce sera. En même temps ça n’a pas l’air de chiffonner grand monde ici. Alors…
L’Etat d’Israël, au programme de l’Université de Toulouse !
http://www.fsju.org/doc/index/sud-ouest/enseignement/et….html
Mercredi 1er février, Ephraïm Teitelbaum, délégué régional du FSJU, participe au séminaire « l’Etat d’Israël : géopolitique, identité, sécurité », organisé par l’université de Toulouse I – Capitole. Il intervient sur le thème : « Lecture des guerres judéo-israéliennes à la lumière des textes bibliques anciens et des pratiques actuelles des combats. »
Ce séminaire se poursuivra le 8 et 9 février avec le Professeur Ilan Greilsammer, de l’Université de Bar-Ilan (Israël) et des projections de film.
Ce séminaire universitaire sera retransmis sur akadem.org
NB : Ilan Greilsamer se présente volontiers comme un homme de gauche. Voici ce qu’a écrit sur lui Jean Baumgarten dans son livre « En finir avec le sionisme » :
(…) Nous avons montré dans cette étude qu’il n’y avait pas de différences quantitatives entre l’attitude « modérée » sioniste et celle brutale du Likoud et de l’extrême droite.
Par exemple nous avons vu que déjà en 1967, les Travaillistes promettaient la paix aux Palestiniens … alors qu’en occupant la Cisjordanie et la bande de Gaza conquises sur les armées arabes ils allaient encore et encore se créer de nouveaux problèmes. Mais il semble bien que les désirs profonds des plus radicaux soient qu’apparaissent sans cesse de nouvelles difficultés à surmonter, à vaincre. Ainsi même « l’homme de la paix » que fut Ytzhac Rabin, n’hésita pas, tout en entamant les pourparlers de paix avec les Palestiniens, à poursuivre l’œuvre de construction des colonies en Cisjordanie ! Toujours l’attitude des israéliens a été dans les négociations, de tenter d’imposer par la politique du fait accompli, leur volonté.
Il faut rejeter, s’opposer aux « propositions conciliatrices » apparentes qui visent en réalité à endormir et à créer des obstacles au peuple palestinien. Ainsi il convient de refuser de prendre pour argent comptant les affirmations de l’aile modérée du « gauchisme » israélien dont Ilan Greilsamer (correspondant du Monde Diplomatique en Israël) nous donne un exemple (1) : « L’impossibilité à trouver chez l’autre partie des interlocuteurs capables de percer une brèche dans le refus arabe, les revendications sionistes même les plus modestes étant irrecevables, même aux yeux des Arabes les plus modérés… Nombreux ont été les intellectuels sionistes-socialistes, qui ont très tôt voulu multiplier les tentatives d’apaisement et de conciliation, tout en ne cédant rien sur l’édification de l’Etat Juif… » ainsi ce « tout en ne cédant rien sur l’édification de l’Etat juif », c’est-à-dire sans aucun doute le maintien des colonies en Cisjordanie, l’absence du droit au retour des réfugiés palestiniens, et le maintien des inégalités scandaleuses pour les citoyens arabes-israéliens, constituent la base intangible de la domination israélienne …
Le droit au retour est inaliénable, et constitue pourtant la pierre d’achoppement principale de toutes négociations ( à condition qu’elles aient lieu…).
Nous avons vu les propositions avancées dès 1967 par Maxime Rodinson et par Uri Avnery : on peut certes discuter des modalités du droit au retour, prévoir différentes étapes, accepter le dédommagement des victimes, mais on ne peut pas, il est impossible de dire « non » ! Et Ilan Greilsamer affirme que « D’un point de vue purement démographique, accepter le droit au retour c’est accepter la fin de l’Etat juif. » Cette simple phrase (qui prise en elle même est correcte) justifie toutes les mesures militaires prises en avril et mai 1948 pour chasser la population arabe de la Palestine ! Il est clair qu’Ilan Greilsamer justifie ainsi (sans doute involontairement) tous les massacres et toutes les mesures prises à l’époque pour chasser un maximum de Palestiniens de l’Etat d’Israël en création ! Et pourtant, dans la mesure où le problème demeure le même aujourd’hui il aurait mieux valu pour les Sionistes, d’un point de vue démographique, éviter de chasser une partie des populations arabes en 1948 (et aussi en 1967). Les Arabes qui ont quitté la Palestine ne représentaient que quelques centaines de milliers de personnes, ils sont aujourd’hui plus de 4.000.000 dont environ 1/3 croupissent dans les camps de réfugiés ( à Gaza, en Syrie , au Liban en Jordanie et en Cisjordanie ). De toute manière comme on dit vulgairement « les carottes sont cuites » : dans quelques dizaines d’années il y aura un basculement de la population au sein de l’Etat Juif.(…)