Sos racisme antiblancs, par sébastien fontenelle
Catégorie : Global
Thèmes : Racisme
SOS Racisme antiblancs
Un courageux coup de gueule contre la dictature du politiquement correct
PAR SEBASTIEN FONTENELLE, 11 OCTOBRE
A l’occasion du procès AGRIF versus Bouteldja, et de la très digne intervention de Mouloud Akkouche sur le site Rue 89, Sebastien Fontenelle a décidé de (courageusement) sortir de sa réserve et de (courageusement) participer, lui aussi, à la brisure (courageuse) du plus tyrannique des tabous : le racisme antiblanc !
Observons, si tu veux bien, la (triste) réalité de la France raciste d’aujourd’hui, dans laquelle, si t’es blanc(he), tu sors carrément plus de chez toi après quatorze heures – ou alors si, mais à tes risques et périls, viens pas dire qu’on t’aura pas prévenu(e).
Je sais que ça va pas faire du tout plaisir à la Police De La Pensée De La Tyrannie De La Bien-Pensance (PDLPDLTDLB-P), mais regardons ce qui se passe en vrai – plutôt que dans la propagande officielle.
T’as déjà essayé, par exemple, de te faire embaucher à la présentation du JT, quand t’es blanc(he) ?
Bon courage : tant que tu postules par téléphone, tout va bien, surtout si t’as pris l’élémentaire précaution d’africaniser ton prénom – mais dès que les DRH s’aperçoivent que t’as le teint d’une faisselle, et que t’es d’antique souche auvergnate ?
Y a plus personne : « On vous rappellera », qu’ils disent.
Mais tu parles, qu’ils te rappellent : ce qu’ils font, c’est qu’ils embauchent Mamadou Delahousse ou Mamadou Pujadas.
(Réfléchis, et dis-moi depuis quand tu n’as plus vu un(e) seule blanc(he), à la télévision d’État ?)
Pareil pour se loger : si t’es blanc(he), le mieux est que t’appelles directement la Sonacotra – ou si tu sais pas que la circulaire Houria Carrère d’Encausse déconseille vivement de louer ne serait-ce qu’un bout de palier à qui ne viendrait pas du Zimbabwe avec (soixante) femmes et (plusieurs centaines d’)enfants ?
(Réponds-moi franchement : est-ce que t’as déjà rencontré un(e) seul(e) Blanc(he), dans les arrondissements de l’ouest parisien – en dehors, évidemment, du personnel ancillaire ?)
Suis-moi maintenant jusqu’à l’un, quelconque, des carrefours de n’importe quelle cité de plus de 3.000 âmes – non loin de l’une (quelconque itou) de ces patrouilles de fonctionnaires de police de couleur qui se sont, dans nos rues, multipliées par dix, depuis l’élection d’un Noir à la chefferie de l’État français.
Là, que voyons-nous ?
(Bien obligé(e)s ?)
Nous voyons que ces fonctionnaires pratiquent, sur une échelle jamais vue depuis la fin de l’apartheid, ce qu’il faut bien appeler des contrôles au faciès.
Concrètement : t’es bronzé(e) ?
Tu passes peinard(e).
T’es noir(e) ?
Non seulement tu passes peinard(e), mais la préfecture de police te propose de venir dans l’ouest parisien te repeindre ta cuisine (aux frais du contribuable blanc, naturellement), à telle date qui te plaira.
Tandis que si t’es blanc(he), pardon : tu peux être sûr(e) que tu vas y avoir droit – et vazy que les mecs te demandent tes papiers, et vazy qu’ils te fouillent au corps, et vazy qu’ils te demandent où t’as planqué la barrette, Jean-Eudes ?
Neuf fois sur dix, après t’avoir convenablement humilié(e) devant une foule d’Arabes et de Noir(e)s complices : ils t’embarquent, et deux heures plus tard ils te mettent dans un charter pour Orania.
(Non sans t’avoir infligé, de surcroît, de réciter quelques versets du Coran.)
C’est révoltant, mais bien dans l’air du temps : faut pas s’étonner, quand Mamadou Guéant ne cesse de glapir qu’il s’est donné pour mission de gicler du Vaterland 200.000 Blanc(he)s par jour, que ses employé(e)s fassent du zèle.
Puis, doit-on rappeler les déclarations de Mamadou Finkielkraut déplorant qu’il y ait tous ces Blancs, dans l’équipe française de handball ?
(Genre, cette équipe white-white-white, mais attends, mais ça fait hurler de rire les Ouagalai(se)s ?)
Doit-on rappeler les scandaleux propos d’Houria Carrère d’Encausse sur l’endogamie séculaire des Blanc(he)s des reculées vallées souchiennes ?
Doit-on rappeler la hideuse saillie de Marie-Madeleine Diallo, crachant vers Mamadou Zemmour qu’ils n’étaient pas vraiment de la même couleur, elle et lui, faut quand même pas déconner – et c’est-y pas la preuve qu’il y a des races, comme dans une rédaction de Mamadou de Gobineau ?
Doit-on rappeler les terribles images de Mamadou Valls piaulant qu’il souhaitait vivement qu’on glisse quelques « Blackos » dans la blanchitude évrique – gade-moi ça ; non mais gade, merde, y’a queee des Blanc(he)s, j’ai l’air de quoi, moi, putain ?
En vérité – n’en déplaise à qui aurait pris tout son temps, avant de se rallier aux vues de l’Agrif sur cette odieuse phobie : ça fait beaucoup trop longtemps que « le racisme anti-Blancs existe », et que nous subissons le joug de ce « stalinisme des vingt prochains siècles, en pire » [1].
C’est pour ça que moi, je suis désolé, mais, dussé-je subir la vindicte de la PDLPDLTDLB-P, je veux dire ici, haut et fort [2], que je suis bien content que les antiracistes aient enfin obtenu la mise en accusation de Marie-Madeleine Bouteldja : qu’elle compte pas sur moi pour venir la soutenir – oooh non, par Charles Martel, j’irai pas le mardi 11 octobre 2011 à 19h au Lieu-dit, 6 rue Sorbier ; et d’ailleurs, mardi soir, je serai plus là, j’aurai rejoint le maquis d’où l’héroïque commandant Mamadou Rioufol a lancé la reconquête des territoires perdus de la République.
P.-S.
Nous tenons à souligner et saluer le courage qu’il a fallu à Sebsatien Fontenelle pour briser l’omerta et rompre enfin avec cinq décennies de mauvaise conscience postcoloniale.
“L’inimaginable vient donc de se produire : une descendante de ces dizaines de milliers de Maghrébins qui furent conduits en France pour reconstruire le pays après la deuxième guerre mondiale et qui furent la colonne vertébrale de ce que les historiens ont appelé « les Trente glorieuses », se voit traduite devant les tribunaux pour « racisme anti-Blanc » par une obscure association d’extrême-droite appelée l’AGRIF. Cela au motif qu’elle aurait, au cours d’une émission-TV, traité les « Français de souche » de « souchiens ». A entendre ses détracteurs, Houria Bouteldja, aurait en réalité dit « sous-chiens ».
Avant d’analyser ces deux expressions, qu’il me soit permis de souligner le fait que personne n’a fait le compte des milliers de ratonnades qui se sont produites au cours des Trente glorieuses. Personne n’a décompté les centaines de travailleurs maghrébins décédés sur les chantiers des autoroutes, du bâtiment ou du métro de Marseille, par exemple (un mort tous les trois jours !). Personne n’a été traîné en justice pour racisme anti-arabe ou anti-nègre jusqu’à tout récemment. Bien au contraire, à longueur de colonnes ou d’émissions radio ou télé, d’éminents intellectuels « de souche » ou auto-proclamés tels, du genre Finkielkraut, Bernard-Henri Lévy, J-L. Amselle ou P-A. Targuieff, n’ont de cesse de fustiger « l’équipe de France black-black-black », le « nouvel antisémitisme des banlieues » ou « le communautarisme exacerbé à relents islamistes ». Les descendants de ceux qui ont rebâti la France, aux côtés des travailleurs français sont chaque jour stigmatisés, vilipendés, sommés de courber l’échine car « Soit on aime la France soit on la quitte ! ».”
Voir la suite :
http://www.indigenes-republique.fr/article.php3?id_arti…=1465
Il y a bien une lepénisation des esprit, mais il n’est pas sûr qu’elle soit à sens unique. Cette histoire de “souchiens” ou de “sous-chiens” fonctionne en réalité comme un leurre destiné à faire oublier que désormais tout se joue, à droite comme à gauche, autour de la couleur de peau.
Bouteldja n’échappe en rien à la règle, bien au contraire. Elle dit bien, juste derrière le mot souchiens, “il faut bien leur donner un nom, les blancs”.
http://www.wat.tv/video/video-bouteldja-il-faut-eduquer….html
Imaginez au Maghreb un “blanc” qui dirait “les souchiens; ll faut bien leur donner un nom, les basanés ou les bronzés”, on dirait quoi à votre avis ?
Après le fait que l’extrême-droite s’en serve c’est dans la logique des choses. Il est certain qu’il n’ont pas de leçons à donner et que le racisme anti-blanc ne bénéficie pas de la même logistique d’Etat que la xénophobie ordinaire. Pour autant faut-il faire comme si tout ça ne soulevait aucun problème ?
D’extrême droite aussi ceux qui ont signé la pétition :
Solidarité avec Houria Bouteldja : une accusation « qui nous insulte tous »
Militante de longue date contre toutes les discriminations racistes, Houria Bouteldja est poursuivie pour « injure raciale contre les Français ». L’assignation se fonde sur des propos tenus lors d’une émission de télévision, où Houria a dit « souchiens » pour « Français de souche ». Cette initiative émane de l’AGRIF (Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne), groupuscule toulousain connu pour ses positions d’un racisme extrémiste.
Que ceux-là mêmes qui exercent les pires violences à l’encontre des minorités puissent se présenter comme de courageux défenseurs des Français [blancs, de souche] insultés, ce n’est pas un fait isolé, c’est le signe d’une dérive inquiétante. Les soussignés déclarent qu’ils soutiennent Houria Bouteldja dans sa juste défense contre une accusation qui nous insulte tous.
Signer la pétition
Premiers signataires : Alain Badiou, philosophe ; Etienne Balibar, philosophe ; Saïd Bouamama, sociologue, militant ; François Burgat, politologue ; Sharon Courtoux, association Survie ; Christine Delphy, directrice de recherche au CNRS ; François Gèze , éditeur ; Jean-Marie Gleize, écrivain, professeur des universités ; Eric Hazan, éditeur ; Stéphane Lavignotte, pasteur ; Olivier Le Cour Grandmaison, universitaire ; Jean-Luc Nancy, philosophe ; Jacques Rancière, philosophe ; Denis Sieffert, directeur de la rédaction de Politis ; Odile Tobner, auteur de Du racisme français ; Enzo Traverso, Professeur de sciences politiques ; Antoine Volodine, écrivain.
Ainsi que : Omar Alsoumi, ancien président de la GUPS et de Génération Palestine ; Armelle Andro, maîtresse de conférence, co-responsable de l’Unité de recherche ’Démographie, genre et sociétés’ – INED ; Paola Bacchetta, sociologue, Berkeley ; Mohamed Bensaada, militant QNQF (Quartiers Nord, Quartiers forts) ; Pascale Casanova, enseignante ; Maxime Cervulle, enseignant-chercheur ; Grégoire Chamayou, philosophe, chercheur CNRS ; Michèle Cohen-Halimi, Maître de conférences en philosophie ; Raphaël Confiant, écrivain ; Cédric Durand, économiste ; Inez Fisher-Blanchet, historienne au centre de recherches caraïbes-amériques ; Ramon Grosfoguel, Professeur, University of California at Berkeley ; Nacira Guénif ; Ghazi Hidouci, ancien ministre de l’économie (Algérie) ; Hugues Jallon, éditeur ; Razmig Keucheyan, maître de conférences en sociologie ; Stefan Kipfer, Professeur, York University ; Asma Lamrabet, présidente du GIERFI (groupe international d’études et réflexion sur femmes et islam) ; Oruno D. LARA, historien directeur du centre de recherches caraïbes-amériques ; Laurent Lévy, essayiste ; Raphaël Liogier, Professeur des universités, Directeur de l’Observatoire du religieux ; Stella Magliani-Belkacem, La fabrique éditions ; Gustave Massiah, économiste ; Marwan Mohammed, sociologue ; Karine Parrot, professeure de droit ; Mathieu Rigouste, chercheur en sciences sociales ; Joël Roman, philosophe et éditeur ; Catherine Samary, Maître de conférence en économie ; Patrick Simon, démographe ; Rémy Toulouse, éditeur.
http://www.politis.fr/Solidarite-avec-Houria-Bouteldja,….html
« Mais, oui, mais oui, les Indigènes seraient l’extrême droite » (par Les racistes seront toujours des racistes jeudi 27 octobre 2011 – 18:08)
Mais ça va pas , non ? T’as lu ça où ?
Tu prends quoi en fait ? Des salopperies de substitution ? De la moquette irradiée ?
« La vraie victoire de La nouvelle-droite » « une saloperie peut en cacher une autre » « l’extrême-droite s’en serve »…
Belle façon détournée de « suggérer » que les Indigènes seraient bel et bien d’extrême droite. C’est bien ce qui ressort des commentaires systématiques chaque fois qu’ils sont cités. Alors pas la peine de jouer les tartuffes.
Par contre, ce qui n’est jamais abordé, c’est le FOND des articles, quels que soient ceux qui les postent. C’est la seule chose qui pourrait donner un semblant de crédibilité à toute critique.
Le fait que l’extrême-droite se serve de cette petite saloperie, constitue bel et bien une victoire de la Nouvelle Droite, ne vous en déplaise.
je cite “Le fait que l’extrême-droite se serve de cette petite saloperie, constitue bel et bien une victoire de la Nouvelle Droite, ne vous en déplaise. ”
Bientôt, on ne pourra plus dire un mot de français
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Mais, question à propos de cette affirmation non étayée, en quoi est-ce une ” petite saloperie” ?
J’aimerais qu’on m’explique….
votre “démonstration” est un peu …. courte…
Que voulez vous, tout le monde n’a pas votre “finesse d’analyse”
Vous avez totalement raison, ce n’est aucunement une saloperie de dire que « les souchiens, il faut bien leur donner un nom, les blancs».
En fait c’est juste dire le monde tel qu’il va : divisé, pour les besoins de la cause, entre les blancs et les autres.
L’apartheid en marche, quoi ! Pourvu qu’ça dure…,
Réponse à Alain Finkielkraut, à Marianne, à Respublica… et à l’AGRIF
PAR HOURIA BOUTELDJA
La tristement célèbre AGRIF (Alliance Générale contre le Racisme et pour le respect de l’Identité Française), sans doute « dopée » par la légitimation inespérée qu’ont apporté récemment à ses thématiques des intellectuels médiatiques comme Alain Finkielkraut et des institutions étatiques comme le « Ministère de l’identité nationale », refait parler d’elle. Cette organisation d’extrême droite, présidée par l’intégriste catholique Bernard Anthony [1], vient en effet de porter plainte contre Houria Bouteldja pour des propos tenus en juin 2007 lors de l’émission « Ce soir ou jamais ». La porte-parole des Indigènes de la république avait alors employé le mot « souchiens » pour désigner les Français dits « de souche ». Le Parquet n’ayant pas jugé opportun de classer l’affaire sans suite, nous attendons avec vigilance le résultat de l’instruction, et republions en attendant le texte écrit par Houria Bouteldja en réponse aux premières attaques sur ce simple mot, venues dès juillet 2007 d’Alain Finkielkraut, de l’hebdomadaire Marianne et du site Respublica. Un texte suffisant à nos yeux pour établir l’absolue nullité, au plan intellectuel aussi bien qu’au plan juridique, de la procédure de l’AGRIF.
Souche, subst. fém.
A. Usuel Base du tronc d’un arbre (ou d’un grand arbuste) prolongée par ses racines.
B. P. anal. De souche. D’origine. Français de souche.
C. Biologie Ensemble des individus de même espèce provenant d’un ancêtre unique.
Souchien, souchienne, adj. et nom, de souche.
Néologisme, formé par des descendants d’immigrés post-coloniaux qui, après avoir été désignés successivement par les expressions : « Français musulmans », « nord-africains », « immigrés », « deuxième, troisième… cent trente et unième génération », « issus de l’immigration maghrébine ou africaine » puis à nouveau « Français musulmans » et enfin « issus de la diversité » sans parler – dans un registre moins soutenu – par les « sidis », « bougnoules », « rats », « ratons », « crouilles », « melons », « bicots », « gris » ou encore l’intemporel « négros », ont constaté que ce raffinement dans la péjoration raciste dont ils sont l’objet trouve son optimum savant dans un autre néologisme, banalisé et valorisant lui : « Français de souche ».
Cette dernière expression utilisée publiquement pour la première fois, semble-t-il, par un certain Jean-Marie Le Pen en 1979, institutionnalisée depuis par des chercheurs ou démographes de l’INED, mais repris aussi par tout un chacun, est censée désigner ceux qui, parce que blancs, sont considérés comme les authentiques et légitimes habitants de ce pays par opposition avec les descendants de colonisés, sans racine ni attaches particulières, qui de ce fait ne constitueraient eux qu’une variété aérienne, délétère et volatile de l’espèce humaine.
Ainsi l’adjectif « souchien » construit en toute francophonie à partir de « Français de souche » constitue une première contribution indigène à l’enrichissement de la langue que désormais doivent maîtriser ceux qui prétendent venir vivre au Paradis. Il permet de mettre en évidence le caractère inerte, pesant et figé de cette conception raciale des Français. Exactement comme a pu le faire l’humoriste Djamel Debouze avec son expression « Icissiens » (sans doute à partir du concept de « Gens d’Ici » cher au philosophe Alain Badiou) afin d’établir l’évidence de la légitimité pour tous à vivre dans ce pays à égalité de droit et de considération.
Evidemment « souchien » ne peut pas être confondu, comme le font volontairement certains philosophes médiatiques, journaux nationaux-républicains comme Marianne [2] et autres officines laïco-intégristes comme Respublica [3], à la trompe d’Eustache décidément bien emboutie, avec l’expression « sous-chiens », sinistre jeu de mot, révélateur tout à la fois de l’ état d’esprit de ceux qui prétendent l’avoir entendu autant que des méthodes malveillantes auxquelles ils ont recours puisque qu’ils tentent ensuite d’en attribuer la paternité aux Indigènes de la République.
On ne sera pas étonné d’apprendre que parmi ces malentendants anti-indigènes qui assurent avoir compris « sous-chien » au lieu de « souchien » figure l’inénarrable Alain Finkielkraut [4] dont tous les sonotones de la terre ne pourront jamais corriger l’oreille désespérément sélective. En terme clairs lui et tous ceux qui aujourd’hui poussent des cris d’orfraies ne s’indignent guère du traitement sémantique administré à leurs concitoyens basanés.
En revanche, si la notion de « Français de souche » n’a en 27 ans d’existence toujours pas heurté leurs oreilles délicates, c’est parce qu’elle traduit bien une certaine acception ethnique qu’ils se font de l’identité française. Celle-ci est une façon élégante de dire Français blanc. Ainsi pour tous, il est bien clair que Kanaks, Antillais et autres Réunionnais ne sauraient être qualifiés de « Français de souches ». Leurs ancêtres pourtant n’étaient-ils pas formellement Français il y a au moins deux siècles à un moment où ceux de Messieurs Sarkozy, Finkielkraut, Devedjian ou Gallo étaient encore sujets ottoman, austro-hongrois ou italien ?
Le plus indécent dans cette histoire, c’est que parmi les véritables « sous-chiens » (parce que traités comme tels) vivant dans ce pays, figurent précisément les noirs, les arabes, les musulmans et autres métèques. On se souvient que le (très grand) contrebassiste américain Charles Mingus, qui était métis noir-chinois et identifié comme noir, très mobilisé sur la question anti-raciste, avait intitulé son autobiographie Beneath the Underdog – c’est-à-dire, littéralement : « en-dessous du sous-chien » !
http://lmsi.net/Petite-lecon-de-francais-d-une