L’échec du mouvement contre la réforme des retraites de 2010 permet au gouvernement de continuer les réformes. « Honneur soit rendu aux forces syndicales, nous avons fait cette réforme considérable des retraites sans violence » déclarait le chef de l’Etat le 16 novembre. Le gouvernement remanié continue sa politique et entreprend de nouvelles réformes capitalistes. La défaite est cinglante. Le revenu du Travail va diminuer de nouveau, ce qui est confirmé par les annonces de Sarkozy. La politique de réduction des dépenses de l’Etat s’accompagne d’une baisse des revenus de l’Etat. La suppression annoncée par Sarkozy de l’ISF qui rapporte environ 3.3 milliard d’euros à l’Etat et la disparition du bouclier fiscal qui coute environ 600 millions d’euros revient à amputer les recettes de 2.7 milliards d’euros au bénéfice des grandes fortunes, rentiers et capitalistes. Le revenu global du Capital augmente, renforçant le capitalisme français dans la concurrence internationale. Mais l’augmentation de la masse de capital privé, et des profits en résultant, n’entrainera pas même indirectement une augmentation du niveau de vie pour les travailleurs en France ou l’arrêt de la désindustrialisation. Sarkozy et son gouvernement vont « geler » les dépenses publiques, en continuant les réformes et mesures qui reviennent à diminuer le revenu global du Travail et à dégrader les conditions de vie des travailleurs.