Suisse suite de la répression a bochuz
Catégorie : Global
Thèmes : Resistances
Fusillade de l’A1: appel à un rassemblement le 6 mai à 19h
Suite à la mort d’un détenu de Bochuz dans sa celulle sous les rires des gardiens, à celle d’un requérant nigérian dans l’avion qui devait le reconduire contre son gré dans son pays et enfin à celle d’un jeune homme fusillé par un policier sur l’A1, nous ne pouvons pas rester indifférents. Ces événements particulièrement violents s’intègrent dans un contexte général répressif contre lequel il s’agit de réagir.
Face à une répression sanglante et qui semble acceptée par la population, nous appelons à réagir.
Dimanche 18 avril, Umüt, 18 ans, un jeune de Vaulx en Velin, a été abattu par la police. Après le vol de trois véhicules chez un concessionnaire, les policiers ont organisé une véritable souricière: ils ont fermé complètement l’autoroute et fait dégager les témoins potentiels. La voiture où se trouvaient Umüt et Yunus a eu les quatre pneus crevés en passant sur une herse et s’est immobilisée contre une barrière de sécurité.
Pourtant un des deux policiers présents sur le barrage a fait feu à sept reprises avec une mitraillette réglée au coup par coup en visant carrément les occupants. Le passager, Umüt, est mort d’une balle en pleine tête. Le conducteur a été interpellé sur place. Aucun des deux n’était armé! Le policier qui a tiré a été entendu par un magistrat et a repris ses fonctions deux jours plus tard.
Dans le même temps, le frère jumeau du jeune abattu était interpellé et placé en détention. Or il était venu en Suisse avec sa famille pour récupérer le corps de son frère. Les autorités suisses ne l’ont même pas autorisé à assister à l’enterrement de son frère, le lendemain. Actuellement, il est toujours détenu en prison !
On assiste en un seul mois aux assassinats de Umüt, de Skander Vogt dans sa cellule en feu et de Joseph Nduaku Chiakwa dans l’avion qui devait le renvoyer au Nigéria contre son gré. Dans cette histoire encore, les seules choses qui émergent sont la valorisation de l’action policière et de la répression.
L’assassinat d’Umüt (à peine considéré comme une bavure) est une suite logique de la volonté politique de stigmatiser un ennemi. Une ambiance xénophobe et ultra-sécuritaire est largement alimentée par les médias. La peur et l’insécurité produites par un système capitaliste et autoritaire peut alors fantasmer des coupables: par exemple les voleurs et les étrangers qui par nature sont des voleurs (« s’ils ne volent pas nos voitures, ils volent notre travail »). Les flics tirent à tire-larigot sur des voleurs, avec les matons et les juges laissent des gens crever en prison (au sens propre comme au sens figuré).
Nous appellons à la solidarité en mémoire de ceux qui sont morts et en soutien aux incarcérés. Mort aux vaches!
Rassemblement le 6 mai à 19h place Saint-François à Lausanne.
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