Identité nationale à lyon : fascistes et flics main dans la main.
Catégorie : Global
Thèmes : Racisme
Vendredi 22 janvier, le rassemblement contre le débat sur l’identité nationale a été attaqué par une trentaine de fachos. Alors que l’impressionnant dispositif policier laissait faire, les antifascistes ont mis les fachos en déroute.
La préfecture avait bloqué et interdit aux piétons les abords immédiat de la préfecture pour permettre la tenue du pseudo-débat sur l’identité nationale. Sur invitation (faut être membre de l’UMP ?) et derrière un impressionnant dispositif policier [1], Besson, Gérault [2] et leur clique ont donc brassé leur discours nationaliste aux relents passéistes pour légitimer leur politique xénophobe de chasse au sans-papiers.
Pendant ce temps, suite à l’appel de plusieurs organisations politiques (voir l’appel) environ 500 personnes s’étaient rassemblées pour protester contre l’hypocrisie de ce débat et la xénophobie des mesures gouvernementales.
Un petit groupe de fachos avait été vu dès le début du rassemblement, derrière les CRS à proximité du Cours Lafayette. Peu avant 18h ils se sont dirigés vers le rassemblement en remontant l’avenue de Saxe du côté opposé à la manifestation en brandissant un drapeau bleu blanc rouge. Quelques-uns étaient restés de l’autre côté de l’avenue et ont tenté d’attaquer des manifestants qui se sont défendus.
Ils ont ensuite traversé la rue pour attaquer le rassemblement, brandissant chaînes ou ceinturons à la main. Quelques antifascistes ont retenu la première attaque pendant qu’un policier lâchait sur les manifestants (et non pas sur les fachos) un jet de gaz lacrymogène.
Après quelques minutes d’insultes ils ont retraversé l’avenue pour attaquer à nouveau les manifestants qui, plus nombreux pour faire face, ont réagi en repoussant les fachos jusque dans une rue de l’autre côté de l’avenue où ces derniers, après quelques derniers coups, ont pris la fuite sans plus de cérémonie, abandonnant leur drapeau sur place.
Pendant ce temps des CRS se sont massés le long de l’avenue mais avaient laissé les fachos attaquer le rassemblement sans réagir, puis les ont laissé partir sans être inquiétés, avant de former un cordon autour des antifascistes.
Un manifestant a eu la jambe cassée dans l’attaque et a dû être emporté par les pompiers. Deux autres ont à déplorer des blessures légères.
Les manifestants ont plus tard quitté la préfecture en cortège en scandant « français, immigrés, même patrons, même combat », et le nouveau slogan de la soirée “JI au lit la leçon est finie ! », avant d’aller se disperser place Gabriel Péri à la Guillotière.
Ce soir a été un double échec pour les fachos, ceux du gouvernement d’abord, qui ont, par l’organisation de ce débat et la connivence avec les militants d’extrême-droite, montré une fois de plus l’hypocrisie de leur politique ; ceux venus attaquer le rassemblement d’autre part qui n’ont pas fait le poids face à la réactivité antifasciste des manifestants.
Pas de fachos dans les quartiers,
Pas de quartiers pour les fachos !
Source : http://rebellyon.info/
Un groupe d’extrême droite attaque la manif anti-Besson
Par Laurent Burlet
Un groupe d’une trentaine de personnes a agressé des manifestants rassemblés contre le débat sur l’identité nationale, organisé ce vendredi 22 janvier à Lyon.
Il est 17h45, à l’angle de la rue Dunoir et de l’avenue de Saxe (Lyon 3e). Rassemblés à l’appel de plusieurs organisations politiques* (lire article) depuis plus d’une heure contre la tenue d’un débat sur l’identité nationale, environ 400 manifestants crient et lancent des slogans hostiles à Eric Besson,à son ministère de l’immigration et à son débat. C’est à ce moment-là qu’un groupe d’une trentaine d’individus foncent sur la queue du rassemblement. Les slogans fusent “la France aux Français”, des bras se tendent façon salut nazi. Rapidement, ils sautent sur les personnes à leur portée. Certains utilisent des bombes lacrymogènes, d’autres sont armés de chaînes de vélos.
Les militants anti-fascistes, présents sur les lieux, répondent. Bagarre. Après plusieurs assauts, ils parviennent à chasser le groupe d’extrême droite de l’autre côté de l’avenue. Ceux-ci prennent la fuite dans les rues du quartier. Bilan de l’affrontement côté manifestants : un arcade sourcilière ouverte, un haut de crâne sanguinolent et, manifestement, une jambe cassée. Les pompiers, prudents sur le diagnostic, ont emporté la personne à l’hôpital, la jambe immobilisée.
La police protège Besson mais pas les manifestants
La poignée de membres de la police nationale n’ont pu qu’asperger de bombe lacrymogène les assaillants, arrosant au passage davantage les manifestants que les contre-manifestants d’extrême droite. Les CRS, quant à eux, sont arrivés après l’affrontement. Et à l’heure où nous postons cet article, aucune personne n’a été arrêtée. Pourtant, le quartier a été placé sous haute sécurité. Bouclé. Depuis 16 heures, les rues proches de la préfecture sont interdites au stationnement et à la circulation automobile. La ligne T1 du tramway ne fonctionnait plus. Environ quatorze camionnettes de CRS et dix cars de gendarmes mobiles stationnaient sur les voies au niveau de l’arrêt Saxe-Préfecture. Sans compter les autres véhicules positionnées dans les rues adjacentes.
“Les individus d’extrême-droite ont passé un par un les barrages de police”, justifie un policier en civil. Difficile à croire pour les premiers manifestants qui ont vu débouler sur l’avenue de Saxe les assaillants en groupe. En tout état de cause, le dispositif de sécurité n’était pas pensé pour protéger les manifestants d’une agression d’extrême droite.
Les Identitaires et “Indépendants du stade » accusés
Pour les militants antifascistes, aucun doute, ils ont repéré des militants des Jeunes identitaires lyonnais, baptisés Rebeyne. Un groupe d’extrême droite, affilié au Bloc identitaire, qui revendiquent une cinquantaine de membres à Lyon. Selon ces mêmes militants antifascistes, parmi les gros bras, il y avait des « supporters de l’Olympique Lyonnais Indépendants”. Peu avant l’agression, le président de SOS Racisme Rhône, Bruno Sauvé, avait pris la parole au mégaphone pour expliquer ce rassemblement contre le débat sur l’identité nationale : “ce débat a libéré les paroles racistes”. Le débat de Lyon sur l’identité nationale a démontré qu’il n’avait pas libéré que la parole.
Source : http://www.lyoncapitale.fr/
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