[brest] occupation de pôle emploi – lundi 23 novembre
Catégorie : Local
Thèmes : Exclusion/précarité/chômage
Lieux : Brest
Nous étions environ 20 personnes décidées à ne pas bouger tant que les dossiers que nous apportions ne seraient pas réglés (nous en avions un sous le coude…). Nous avons distribué des tracts en expliquant la raison de notre action. Ainsi, nous avons
rencontré une femme victime d’une radiation depuis le mois d’août et donc privée de son RSA depuis deux mois.
Nous avons demandé à voir le directeur, celui-ci était en ballade à Paris… Nous avons réclamé le directeur départemental. Coup de téléphone : celui-ci refuse de se déplacer…. selon l’agent seul le directeur de l’agence pouvait faire quelque chose.
Faisant comprendre que nous ne bougerions pas tant que la personne ne serait pas réinscrite, la conseillère accepta (après coup de téléphone) de regarder le dossier en question et revint en nous informant qu’il n’y aurait pas de problème et qu’il suffisait de faire le 39 49 pour procéder à sa réinscription !
Hors de question ! Nous n’avions pas à subir le système du Pôle Emploi, ce n’était pas notre problème, nous n’attendrons pas un jour de plus pour que la personne soit réinscrite, un jour de plus était un jour de trop sans allocations ! Nous avons exigé que cela soit effectué sur le champ sans rien vouloir savoir d’autre, nous étions déterminés. Re-coup de téléphone, 5 minutes après elle était réinscrite ! Et voilà ! à qui le tour ?
Nous avons installé des panneaux d’affichage et banderoles indiquant que toutes personnes radiées pouvait nous contacter à la Mairie. Et avons exigé que cela reste sur le mur, rappelant au conseiller l’obligation selon la loi de lutte contre les exclusions des Pôles Emploi de mettre à disposition un panneau d’information pour les collectifs et associations de chômeurs, afin qu’elles puissent informer les demandeurs d’emploi de leur droits.
Hier, à Paris, visite collective au Pôle emploi Vicq d’azir, pour appeler à une action mercredi à 15h (Rdv à Asnières, M° Courtilles, ligne 13) et à la manifestation du 5. À une vingtaine nous tentons de débloquer le dossier d’une intermittent qui a été basculé au régime général car l’assedic a considéré le CIF qu’elle a effectué comme ne pouvant valoir pour des heures spectacle. Depuis des mois elle est indemnisée bien moins que si la réglementation était appliquée.
Alors que précédemment, soit le médiateur national de Pôle emploi (http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4686), soit le directeur de cabinet de Pôle IDF, soit les responsables d’agence finissaient par lâcher du lest ((http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4598) en débloquant de un à 15 dossiers selon les jours, sous la pression de l’action collective, alors quil est arrivé qu’un patron du Pôle attendant à vicq d’azir, devant la porte, l’arrivée de manifestants quai allaient en fait dans une autre antenne, la décision du Pôle est toute différente : « on ne règle pas de dossiers sous la pression » disent-ils. Lors d’un récent passage ils avaient fermé l’antenne pour un accompagnement collectif de 5 personnes…
Un vigile a été implanté à demeure. Tous les agents du Pôle quittent les guichets pour aller travailler dans les bureaux, les responsables s’en vont, le Pôle voisin dans la même rue est fermé. la tactique est limpide : faire que les intermittents venus essayer de règler individuellement des embrouilles pour obtenir leurs droits s’opposent à ceux venus le faire collectivement. Nous expliquons à tous que la décision d’arrêter tout accueil est bien du fait de la direction.
Après avoir pique niqué dans l’antenne sans obtenir plus, nous allons débloquer un dossier à Pôle Georgette Agutte. Ils est plus de 16H lors de notre arrivée, panique de la directrice : nous risquons de rester au delà de l’heure de la fermeture. Ils se dépêchent de mettre en route l’indemnisation exigée. Nous diffusons des tracts dans les deux antennes de la rue, exigeons que les tracts soient affichés sur les panneaux prévus. Puis nous demandons que deux personnes présentes à l’action qui attendent depuis longtemps un « rejet de demande d’ASS » l’obtiennent. Lorsque l’on a plus d’indemnité chômage on peut prétendre à l’ASS, mais m^me si on y a pas droit on a besoin de cette notification pour s’inscrire au RSA ; besoin aussi de cette attestation car l’on peut alors demander une allocation de fin de droits de près de 300 euros, versée une seule fois.
Après quelques pertes de temps, la directrice nous dit « ah! non, pas de passe droit ! Nous n’allons pas vous donner plus de deux attestations », il faut savoir si la fermeture du Pôle peut avoir lieu où si nous allons proposer à tous les présents d’obtenir de suite ce quils sont venus chercher et non le « votre dossier est à l’étude vous recevrez une réponse » ou le « passez par le 39 49 habituels…
Pas moins deux responsables et quelques agents s’occupent de nos deux attestations et des deux formulaires de demande d’afd, on les obtient, et voilà que nous rencontrons un autre chômeur dans la même situation (il ne peut boucler son inscription RSA sans ce papier d’absence d’ASS) qui rejoint le groupe.
La directrice : « mais nous avions conclu un accord ». Nous, on est d’accord sur rien, on veut juste que les chômeurs obtiennent leur droit. Nous finissons par décrocher le troisième droit à AFD, papier de refus d’ass, et quitttons l’agence.
On continue, comme dit par le mouvement des chômeurs et précaires de Rennes : Engageons dès maintenant une grève des chômeurs contre notre subordination à l’ordre économique
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4738
À paris il y aura aussi un rdv le 2 à 11h place du Châtelet.
samedi 28 à 16h quai de charente à la Cip, rencontre pour préparer la manifestation des chômeurs et précaires du 5 décembre