Les groupes réactionnaires n’hésitent pas à mener la charge contre les droits des femmes, les médias s’en font l’écho complaisant tandis que les gouvernements répondent à leurs exigences en prétextant des consensus sociaux pour justifier le démantèlement de programmes et la réforme de lois qui risquent de ramener les femmes dix ou vingt ans en arrière. Dans ce contexte, on pourrait s’attendre à ce que les milieux qui combattent cette mainmise de la droite politique sur le monde se dissocient sans équivoque de l’antiféminisme. Ce n’est pas toujours le cas. Dans le merveilleux monde des communications électroniques, par exemple, des sites qui refuseraient de véhiculer des discours favorables aux abus du capitalisme, à l’industrie de guerre, à l’impérialisme américain, au racisme ou à l’homophobie se drapent pourtant dans l’étendard de la libre expression pour se justifier de propager des discours sexistes et antiféministes.

« Le Centre des médias alternatifs du Québec et l’antiféminisme »

Voir aussi les articles de la rubrique « Antiféminisme et médias ». « Observatoire » du sexisme et de l’antiféminisme dans les médias.