« Les ennemis de mes ennemis, sont mes amis »
Ce dicton merdique est l’apanage de ceux pour qui la fin justifie les moyens, mais aussi de ceux pour qui la confusion politique n’est pas un problème, mais une arme. Elle est souvent le meilleur moyen pour ces gens là de propager leur virus.

« Les amis de mes amis sont mes amis
Les amis de mes ennemis sont mes ennemis
Les ennemis de mes amis sont mes ennemis
Les ennemis de mes ennemis sont mes amis »

Voici le théorème parfait de la guerre civile. Voici la pensée qui meut le M.D.I (mouvement raciste noir) de Kémi Seba à s’associer à Nomad88 (milice raciste blanche). De même pour Dieudonné et Jean Marie Le Pen. De même pour la raclure soralienne (Cf. Alain Soral, petit penseur blanc hétéro steroïdé) qui n’hésite pas en dépit de tout bon sens (ce qui caractérise fidèlement le confusionnisme) à associer dans ses affiches les figures de dictateurs sanguinaires gauchistes et de dictateur sanguinaires fascistes en se revendiquant de tous à la fois… L’extrême droite a choisi comme nouveau moyen de lutte la confusion, adaptons nous à la nouveauté. La lutte contre l’extrême droite doit dorénavant s’équiper d’un nouvel atout essentiel, celui de l’anti-confusionnisme.

La lutte antifasciste « de rue », souvent le symptôme d’une mythomanie accrue des nouvelles générations se revendiquant des « chasseurs de skins » des années 80 doit rester à sa place, c’est à dire pour l’instant, dans l’aveu d’impuissance généralisé qui est le notre. Par contre, là où nous surpassons largement l’ennemi droitiste, c’est sur le terrain des idées et de la démonstration de rigueur en terme de pensée. Car même le plus habile des théoriciens facho ne pourra jamais esquiver bien longtemps les contradictions inhérentes aux discours racistes, nationalistes, traditionalistes ou identitaires. Ce sont d’ailleurs ces lacunes qui les poussent à user de la confusion pour conquérir de nouveaux terrains inexplorés jusqu’alors par leurs ancêtres politiques.

Le mouvement dit antifasciste devrait cesser de montrer ses muscles (même si il en avait…) et lutter plus qu’il ne le fait déjà sur le terrain des idées. Avant de se fantasmer guérillero apache, il faudrait peut être se souvenir que l’un des principes maîtres de la guérilla est l’adaptation aux armes de l’ennemi. Adaptation qui nécessite au préalable une remise en question des pratiques et des techniques de luttes. Nous sommes de tout cœur avec ceux qui vont dans ce sens dans le mouvement dit antifasciste, et ce malgré de nombreuses divergences qui ne seront (a priori) jamais assez fortes pour empêcher un front commun contre ces mouvements minoritaires d’extrême droite. Qu’ils soient juifs, musulmans, catholiques, noirs, néo-nazis ou fascistes. Que les choses soient claires.

Toujours pour que les choses soient claires, revenons à nos moutons. Que les pro-israéliens de tout genre sachent que notre rejet des discours pro-palestiniens ne fait pas de nous vos amis car nous combattons tout autant les discours pro-israéliens. L’oppression des arabes israéliens, des palestiniens et des libanais est le fait de ceux que vous mettez à la tête de vos État que nous comptons bien démanteler un par un en commençant par vos prisons, vos temples et votre économie.

Pour un monde sans États, ni frontières, ni patries ni nations. Un monde sans Tsahal, sans Hamas, sans armée ni milice.
Deux États, c’est toujours deux États de trop.

Rédigé dans l’urgence par le collectif de rédaction de Non Fides.