Journée contre le spécisme le 9 juin 2007
Thèmes : -ismes en tout genres (anarch-fémin…)Racisme
Lieux : Bordeaux
Il nous semble intéressant d’organiser pour la deuxième année consécutive une Journée contre le spécisme le week-end du 9 juin car cette date s’inscrit dans la continuité d’autres évènements : la Journée internationale sans viande (mars), la Semaine mondiale de libération des animaux de laboratoire (avril), la Veggie pride (mai).
Les rendez-vous (que nous connaissons) :
– Besançon : place du 8 septembre, à partir de 16h. Rendez-vous sur place 1/4 d’heure avant.
– Bordeaux : place Saint Projet, de 14h à 18h.
http://acta-gironde.fr – acta.girond at free.fr
– Grenoble : place Félix Poulat, de 9 h à 19 h.
http://www.cosaanimalia.org – contact at cosaanimalia.org
– Metz : à l’intersection de la rue de la chèvre et de en Chaplerue, de 15h à 17h.
– Paris : place Edmond Michelet (Beaubourg), de 14 h à 18 h.
http://antispesite.free.fr – antispe at no-log.org
Buts de cette journée
Par cette action, nous souhaitons informer d’une part d’autres militantEs sur la pertinence de ce concept et d’autre part le grand public.
L’idée de cette journée est venue d’une remarque que nous entendons régulièrement : « Vous, les antispécistes », comme si la critique du spécisme était réservée à un petit groupe bien défini.
Nous pensons donc que parler du spécisme permettrait notamment de clarifier les préjugés qui existent sur les antispécistes, préjugés qui polluent le débat et empêchent la bonne utilisation d’un outil intéressant pour les militantEs.
Et concrètement ?
Les actions en direction du grand public pourraient prendre autant de formes qu’il y aurait d’initiatives : exposition de photos, tables de presse avec des mises en scène, débats, projections, etc.
Quelques-unes sont d’ores et déjà prévues à Besançon, Bordeaux, Grenoble, Metz, Paris, Vesoul et nous espérons que la journée sera également relayée dans d’autres villes.
Le spécisme comme outil pour les militantEs
Chaque action, qu’elle touche plus particulièrement le végétarisme, la vivisection ou le salon de l’agriculture (en vrac et sans aucune exhaustivité) a son intérêt en permettant de multiplier les angles d’approches et en occupant la scène publique.
En tant que militantEs, il est important d’agir à plusieurs niveaux, afin de mieux toucher les personnes auxquelles nous nous adressons. Et militer pour les animaux* implique en général de se concentrer sur un de ces trois points :
– les pratiques (viande, corrida, vivisection, chasse, etc.),
– les lois et le droit,
– les idées.
En attirant l’attention sur le spécisme, cette journée serait l’occasion de mettre en avant l’aspect idéologique des droits des animaux : les discriminations dont souffrent les animaux ne sont pas une question de choix personnel, mais de justice et d’éthique.
En quoi critiquer le spécisme est-il intéressant ? Parce qu’il permet de remettre en cause l’idéologie sur laquelle reposent aussi bien les lois qui méprisent les droits des animaux que les pratiques qu’elles justifient.
Voici quelques exemples tirés de notre expérience militante :
Dans la critique de certaines pratiques : s’il n’est pas légitime d’utiliser des humains dans la vivisection, pourquoi utiliser des animaux d’autres espèces, alors même que cela est moins efficace ? N’est-ce pas uniquement par spécisme ?
Droits des animaux : pourquoi refuser des droits aux animaux ? Parce que ce sont que des animaux ? C’est du spécisme.
Lors de discussions avec des militantEs d’autres causes : le spécisme repose sur les mêmes bases idéologiques que les autres discriminations (racisme, sexisme, homophobie, etc.), avec comme point central l’utilisation de la « nature » comme justification de l’infériorisation de certains individus.
Qu’est-ce que le spécisme ?
Nous maltraitons et tuons des animaux par millions chaque jour. Pour justifier cela, nous nous sommes persuadéEs que leur vie et leurs souffrances ne valent pas grand-chose : « ce ne sont que des animaux ! ».
Leur mise à mort serait un mal nécessaire ; il serait même « naturel » de tuer pour manger. Mais rappelons-nous que l’argument « nature » justifiait également l’esclavage ou le fait que les femmes n’aient pas le droit de voter. Il ne s’agit pas de « nature », mais d’habitudes !
Le « spécisme », c’est comme le racisme, mais envers les animaux.
Pour télécharger le tract qui a été diffusé l’année dernière à Bordeaux et à Paris : http://animauzine.net/Journee-contre-le-specisme-le-10.html
Compte-rendu de l’année dernière : http://antispeciste.free.fr/viewtopic.php?t=58
* Par « animaux » il faut bien sûr entendre « animaux non humains ». Nous ne le précisons pas dans le texte pour des raisons pratiques de lisibilité.
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