Suite à un article du Télégramme paru aujourc’hui, et la réponse qui a suivi sur le site mis en cause, apportons des précisions sur les rédacteurs du site et controns les mensonges de son administrateur Boris Le Lay.

Depuis le lancement de ce blog antisémite et raciste, plusieurs contributeurs se sont succédés. Ayant fait notre enquête auprès de membres d’Adsav, de Jeune Bretagne et d’autres officines d’extrème-droite bretonnes, nous en sommes arrivés à identifier plusieurs individus.

Contrairement à ce qu’affirme Boris Le Lay, il est quasiment le seul à intervenir sur ce site car en plus de son nom figurent des pseudonymes qui sont les siens : Tyler Durden, Merour, Yann de Kerguezec. Contrairement à ce que croient les journalistes du Télégramme, il ne réside plus au Japon ; il vit à Rosporden, aux crochets de sa mère.

Toutefois, si l’on jette un coup d’oeil sur la liste des rédacteurs que présente Breiz Atao apparaît un autre pseudonyme, celui de Tudi-Kael Preder. Lorsqu’on se penche sur les articles écrits par celui-ci, nous voyons qu’il s’agit surtout d’articles en langue bretonne dans lesquels se mélangent des références au fascisme à la mystique nationaliste et à une foi chrétienne arriérée. D’après nos informations, ce Tudi-Kael Preder serait Pascal Geneste, professeur d’hitoire et de langue bretonne au collège de Sainte-Anne d’Auray, ancien communiste devenu national-socialiste et intégriste catholique, suite à sa rencontre de prêtres nationalistes et de figures de la Nouvelle Droite d’Alain de Benoist. Bien qu’il soit un ami de longue date de Boris Le Lay et contributeur de Breiz Atao, il a eu le toupet de se présenter comme spécialiste dans une émission du magazine breton Bali Breizh, du 12 mai 2013, consacrée à l’émigration / immigration : an divroañ hag an harlu. Sur sa page Facebook figureraient de nombreuses diatribes homophobes, antisémites et il est ami avec tout le gratin de l’extrème-droite bretonne et française.

Bien qu’ils n’apparaissent pas sur la liste des rédacteurs, Breiz Atao fut temporairement aidé par d’autres contributeurs :
-Fabrice Coupechoux, alias Fañch Louarn d’après le dernier dossier des antifas rennais, aurait contribué d’août 2010 à février 2011. Ce professeur des écoles à Grand-Champ aurait surtout écrit des articles liés à la Foi ou des traductions du breton. Il serait membre de Jeune Bretagne et d’Unvaniezh Koad Kev où il animerait des discours en breton.
-Gildas Cercus, alias Gurvan Varveg d’après un témoin direct d’Adsav, aurait contribué d’octobre à décembre 2010. Cet homme d’une trentaine d’années serait actuellement étudiant à l’ISFEC de Brest où l’on forme les futurs professeurs des écoles de l’enseignement catholique après avoir été à Kelenn. Membre d’Adsav, il aurait surtout écrit des articles de politique internationale en langue bretonne.
-Vincent Le Floc’h qui a signé, de son propre nom, des articles poujadistes opposés aux impôts en Bretagne, aurait contribué en janvier-mars 2011. Assez connu dans le milieu breton pour cherchhcer à faire le buzz en faisant de fausses déclarations, il est actuellement l’un des fondateurs de KAD (Kelc’h an Dael) qui vise à faire un parlement breton interdit aux personnes d’autres nationalités sur base ethnique ; ce collectif regroupe des membres d’Adsav et du Parti Breton.
-Patrick Chevin, qui a signé de son propre nom, expatrié breton au Brésil, aurait contribué entre décembre 2010 et février 2011, en écrivant des articles faisant la promotion de l’indépendance de la seule Basse-Bretagne sur des critère ethniques et linguistiques. Il anime actuellement le forum Bro Vreiz.

Cette dernière liste d’anciens contributeurs est intéressante car elle montre que la collaboration de ceux-ci semblerait s’être terminée à partir des articles racistes visant Yannick Martin et Marie Gueye, datant du printemps 2011. Est-ce par peur des représailles ou par rejet de la ligne raciste, les attaques ad hominem, prises par Breiz Atao ? Nul ne sait. Ce qui est certain, c’est qu’à l’heure actuelle, Boris Le lay est presque seul. Ses contributions, sous son nom propre ou sous pseudo, occupent 95% des articles du site nazi dont nous parlons.