Le 9 novembre à 19h30, Michel Collon est invité à la Bourse du Travail de Paris, dans le cadre d’une tournée qu’il mène actuellement pour promouvoir son dernier livre : Otan, Libye et médiamensonges. Pour de nombreux militants de bonne foi, ce « journaliste » belge est un homme de gauche, critique des médias, anti-impérialiste, animateur d’un site de d’ « information alternative », Investig’Action. Pourtant, derrière ces dehors avenants, se cache un intellectuel aux positions et aux accointances douteuses, qui sont devenues évidentes ces dernières semaines à l’aune des révolutions arabes :

– Michel Collon a apporté son soutien actif, au nom d’un « anti-impérialisme » dévoyé, à Kadhafi. Il s’est même rendu à Tripoli afin de combattre ce qu’il nomme des « médiamensonges », c’est à dire des mensonges kadhafistes diffusés sur Internet, sur son site et sur sa page Facebook.

– Le 3 septembre dernier, il a relayé un appel à manifester « contre la guerre impérialiste » à République à Paris. Pourtant, bien plus que « contre la guerre », cette manifestation était une manifestation de soutien à Kadhafi organisée par deux négationnistes proches de Robert Faurisson et membres du Parti antisioniste, les militants d’extreme droite Alain Soral et Dieudonné notamment, mais aussi : Ginette Hess-Skandrani (exclue des Verts pour négationnisme) et Maria Poumier (secrétaire de rédaction d’une revue fondée par Roger Garaudy, négationniste militant également).

– Comme ses collègues du site legrandsoir.info, Michel Collon à l’habitude de publier des auteurs conspirationnistes et d’extrême droite : Thierry Meyssan et son Réseau Voltaire, Olivier Mukuna (hagiographe de Dieudonné), Jean Bricmont (défenseur des négationnistes), ou, plus récemment, des collaborateurs d’Info Syrie, un site pro-Bachar El-Assad appartenant à Frédéric Chatillon (ex-fondateur du GUD), notamment la religieuse Agnès-Mariam de la Croix, catholique intégriste et fervente défenseure de la répression en Syrie.

Ce qu’on appelle le confusionnisme politique est bien illustré ici : la rencontre de personnes se réclamant de la gauche ou de l’extrême gauche qui apportent soutien et alliance à l’extrême droite : c’est ainsi que l’humoriste Dieudonné s’est rapproché de Le Pen avant de fonder le Parti antisioniste (en réalité parti antisémite) avec l’ex-communiste devenu frontiste Alain Soral…

À ce jour, au-delà de quelques personnalités, le confusionnisme sous la forme de rapprochements tactiques avec l’extrême droite, les négationnistes ou l’antisémitisme ne pose plus problème à certaines personnes. Michel Collon est de ceux-là. Ne le laissons pas faire.

Le confusionnisme politique, ça suffit !

Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos !

COLLON hors de la Bourse du Travail !

Collectif Missak et Mélinée
Collectif antifasciste composé de syndicalistes
missaketmelinee@riseup.net