On lit dans les journaux que Pôle emploi dysfonctionne. Mais pas à quoi sert cette institution. Ce serait un problème de rodage de la machine, de surcoût des communications. Sauf que, de convocations en « prestations » d’accompagnement, contraints par Pôle emploi de passer par le 39 49 pour toute démarche, nous sentons bien qu’il s’agit à la fois de nous contrôler au plus près et de nous tenir à distance, sans prise sur ce qui nous arrive. Cette machine à précariser fleure bon l’excellence, le « mérite » productif, tant vanté par les organisateurs de cette société d’individualisation et de concurrence. L’emploi, on le fera, et au mieux, aux petits oignons du « suivi individuel ».

On nous ressert une version « personnalisée » de la messe travailliste pour nous y impliquer, avec ou sans adhésion, jusqu’à l’humiliation de devoir parler à une machine, d’y perdre son temps, de l’argent et son calme. Une spoliation et une colère dont nous pouvons faire quelque chose collectivement pour ne plus les subir.

Perdez votre vie, travaillez plus pour gagner moins, accordez votre foi à la performance de chacun qui fait la concurrence entre tous et vivez dans la dèche, le soupçon et la honte. C’est la rédemption ou la chute : Intégrez vous chômeurs, tremblez mécréants !

Tout l’arsenal destiné à nous mettre en concurrence et à nous faire vivre dans la crainte ne leur suffit plus. Il faudrait encore se serrer la ceinture et puis, tous ensemble, ouais !, se retrousser les manches pour sauver l’économie. Comme toujours, c’est sur le travail qu’ils tablent pour contrôler le plus grand nombre.

Eh bien, nous préférons ne pas. Ni corvéables, ni traçables à merci, nous ripostons à l’atomisation. Collectivisons le refus. Pour ne pas subir, agissons.

Rdv mardi 17 mars à 10H30 devant le siège de la CFDT (Comité Féodal et Démocratique pour le Turbin) 4, bd de la Villette, M° Belleville.

Des intermittents, chômeurs et précaires coordonnés