Communiqué de l’Union syndicale Solidaires
Après la victoire contre le CPE

Un 1er mai de luttes et de solidarité
contre toutes les précarités

Journée de mobilisation des travailleurs
et de solidarité internationale, partout dans le
monde, le 1er mai 2006 se tient en France dans un
contexte particulier. L’énorme mobilisation
unitaire des jeunes et des salariés a obligé le
gouvernement à enterrer le CPE. Cependant, tout
n’est pas réglé. Le CNE (contrat nouvelles
embauches pour les entreprises de moins de 20
salariés) et la loi dite «égalité des chances» (
apprentissage à 14 ans, travail de nuit dès 15
ans, mesures discriminatoires sur les allocations
familiales ou instauration de nouvelles zones
franches avec, à la clé, de nouveaux cadeaux
fiscaux aux entreprises…) doivent être des
revendications unitaires à la suite de la
victoire contre le CPE.
Les manifestations du 1er mai seront
l’occasion de réaffirmer ces revendications et
notre refus de la précarisation généralisée de
nos vies.
Depuis des semaines, des milliers de
manifestants anti-CPE ont été interpellés. Des
centaines d’entre eux sont traduits devant les
tribunaux : des peines très lourdes sont
prononcées au regard des faits reprochés, pouvant
aller jusqu’à de la prison ferme.. Tous les
observateurs ont pu constater que ces
interpellations étaient faites dans l’arbitraire
le plus complet et que les jeunes arrêtés
n’étaient pas des «casseurs». Il est
inacceptable que le gouvernement qui porte la
responsabilité d’une crise sociale qui a duré
plus de deux mois, maintienne cette attitude
revancharde. Exigeons l’amnistie des manifestants
anti-CPE !
Le 1er mai 2006 est aussi marqué par le
projet de loi «Sarkozy», dit CESEDA, en débat au
Parlement le 2 mai 2006. Il entend promouvoir une
«immigration choisie», dépendant des stricts
besoins des entreprises. C’est l’étranger
jetable, enchaîné à son employeur qui , au-delà
de la subordination qui caractérise les rapports
entre patron et salarié, décidera aussi de son
droit à rester sur le territoire français. Les
employeurs seront à l’abri de toute contestation
: les personnes concernées seront soit reparties,
soit plongées dans une clandestinité rendant
impossible l’accès aux droits. Ces contrats de
travail imposés aux immigrés s’inscrivent dans la
logique du CPE : casser les droits du travail
pour offrir au patronat des salariés toujours
plus dociles car toujours plus précaires.

Le 1er mai nous manifesterons contre
toutes les formes de racisme et de
discriminations.
Le 1er mai est aussi une journée de
solidarité avec les peuples du monde en lutte
contre la guerre, les inégalités sociales et
économiques. Nous voulons un autre monde basé sur
une autre répartition des richesses et sur
l’accès de toutes et tous aux droits
fondamentaux..

L’Union syndicale Solidaires appelle à manifester ensemble,
dans l’unité sociale et syndicale, le 1er Mai partout en France
!

Annick Coupé
Union syndicale SOLIDAIRES
coup@solidaires.org
01 58 39 30 14
06 70 51 39 57