Il y a des jours, comme ça, où les luttes donnent la pêche. Ce 19 avril, neuvième étape à Nantes de la tournée de propagande du SNU, ce projet très macronien d’embrigadement de la jeunesse. Le mouvement social aidant, on s’est retrouvé·es quelques 200 à cerner le faux village (une enceinte de ganivelles avec des vagues comptoirs ça et là au milieu, unpanneau de basket en plastique, et des jeunes « ambassadeurs » dépités). L’attroupement a rendu l’accès difficile et dissuasif à des curieux qui seraient venus s’informer sur ce séjour de discipline sous tutelle militaire. Mais d’après un vgile, lors de la précédente étape, à Quimper, ça se busculait pas au portillon.

Le village s’est donc vu entouré de drapeaux CNT, FSU, CGT, Solidaires, Mouvement pour la Paix, Libre Pensée. La présence de flics anti émeute au centre du « village », genre d’élevage de poulet en cage de plein air, a décrédibilisé l’entreprise de séduction. Il a suffi de bouger une ganivelle, de débrancher le câble d’alimentation électrique de l’installation foraine pour décourager les responsables de la célébration de l’ordre. Prévue de 11 à 17h place du Blouffay, espace central dans la ville, l’installation a été pliée à midi. Tout a été piteusement remballé, ganivelles, stands, bannières, et camions podium. La poignée de prétendu·es « ambassadeur·ices », ados en uniforme siglé et casquettes SNU se préparaient à partir mais ont été sommé·es d’aider à ranger avant d’être renvoyé·es à leurs familles.

La 9e étape de la tournée de 25 dates n’a donc pas eu lieu. Le reste va-t-il être simplement annulé ? Ca dépendra sans doute aussi des mobilisations annoncées dans ces villes étapes.

Les prochaines escale prévues : Caen, le 22 avril, Versailles le 26, Paris le 30, Valenciennes le 3 mai, St Quentin le 6, Chalons-en-Champagne le 10 mai, Strasbourg le 13, Epinal le 17, Vesoul le 20, Dijon le 24, Lyon le 26 mai, Grenoble le 27, Gap le 31, Toulon le 3 juin, Carcassone le 7 juin.

Engagez-vous, rengagez-vous contre le SNU !