Pour Commencer,

on était nombreux : entre 22000 et 55000 (source AFP). L ?énergie était là mais une tension se ressentait… lassitude de ces « défilés » ?… besoin d ?actions plus radicales ?… En tout cas, nos ressentis à travers les discussions et les slogans témoignent d’une ambiance générale de revendications plus globale que celle du CPE…

Cependant, dans la réalité des faits, cette volonté d’union n’a pas pu se constituer pour lutter efficacement contre les petits soldats de la répression. Pour parler plus concrètement, au moment de la dispersion de la manif, on s’engageait dans la rue Saint Catherine (l’artère commerciale principale du centre ville de Bordeaux). Alors que nous voulions agiter cette rue endormie et symbolique, les services d’ordre de la CGT ont fait barrage…altercation entre les militants et les gorilles de la CGT qui gazent a coup de lacrimo les deux manifestants forçant le passage…les cochons bleus profitent alors de l’agitation pour les embarquer… Et tout ça devant la passivité du S.O. de la CGT ! ! ! (Il est aussi à noter que l’UNEF à donner à la police les noms de certains militants libertaires… sans commentaire…)

Non loin du camion qui les enfermait, un petit groupe s’est constitué spontanément pour faire pression sur les forces de l’ordre afin de les libérer. On n ?était pas assez nombreux dans ce rapport de force. Alors ils les ont emmené « pépère » au commissariat central.
Par solidarité, nous voilà donc parti à la rescousse de nos camarades. On était une centaine de personnes à prendre conscience qu ?en nombre, une pression est possible même pour une arrestation. Au bout d’une heure et demi de blocage de la circulation, de percussions, de chants et de patience, le commissaire après entretien téléphonique avec le préfet les a finalement libéré sans poursuite judiciaire. La vidéo des RG prouvait qu ?ils n ?étaient coupables de rien.

Finalement, vers 21 heures, nous sommes repartis plein d’énergie qu’on a canalisé sur des poubelles et sur nos casseroles… Bref, un joyeux bordel ! ! !

Ca donne donc de l’espoir pour la suite… Prenons le comme une expérience, il est claire que nous devons sur bordeaux mieux nous organiser de manière autonome et, SURTOUT, nous méfier de plus en plus des syndicats réformistes et toutes les structures qui cherchent à récupérer le mouvement.

Pour finir, ne nous laissons pas diviser par la morale bourgeoise qui réapparaît dans les débats lorsque la violence policière refait surface (il n’ y a pas de « casseurs », juste des individus qui s’insurgent contre un système en déclin).

Onarrêtetout!!!