Des govas, il en crame tous les jours. Ce n’est peut-être pas pour rien. Que représente cette cage de métal pour chacun·e d’entre nous ? Qu’est-elle réellement ? N’est-ce pas lui redonner sa valeur initiale que de la détruire ?

Nous avons allumé un feu sous le pneu avant gauche d’un utilitaire JCDecaux dans la nuit du 4 au 5 septembre. Au bout de quelques minutes, on entendait au loin le premier pneu éclater.

Combien de personnes s’en étant aperçues ont pris la peine de téléphoner à une quelconque institution ? Combien ont préféré admirer le spectacle de ce bûcher publicitaire ? Nous ne le saurons jamais.

Attaquer des voitures ne va pas changer la face du monde. Eventuellement, ça changera nos vies.

Nous n’oublions pas l’attaque contre les autres formes de pouvoir. En particulier celles dont nous sommes les acteurices au quotidien. Il est peut-être plus engageant d’attaquer nos propres déterminismes que du matériel… même si brûler ce camion sérigraphié a fait du bien. Ce n’est qu’un des rares moments d’insoumission que nous pouvons nous permettre. Et le constat de notre soumission quotidienne est amer.

Ce fût tellement simple. Pourquoi laisser être tout ce matériel qui représente et facilite les oppressions qui nous sont imposées ? Si seulement tout ça pouvait disparaître aussi rapidement à coups d’essence et de briquet !

Contre toutes les formes de pouvoir, en particulier celles qui sont imprimées en nous-même.

Une pensée pour toutes les carcasses calcinées.

Une accolade à nos complices connu·e·s et inconnu·e·s, enfermé·e·s ou dehors.

A l’attaque !