[rennes] discussion autour de l’anarchiste illégaliste alexandre marius jacob
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Catégorie : Local
Thèmes : ArchivesResistances
Lieux : Rennes
Anarchiste de la Belle-Époque, illégaliste et insoumis, Alexandre Marius Jacob est de ces figures exemplaires que l’histoire a trop souvent laissées dans l’ombre.
Sa vie riche et mouvementée – marin, cambrioleur, bagnard, propagandiste, forain – est celle d’un révolté qui a toujours eu le souci de concilier une théorie et une action politiques radicales avec un haut niveau d’exigence éthique. Défenseur d’une position anarchiste au sein d’un mouvement ouvrier en butte à la répression féroce du début du XXème siècle, adepte de la propagande par le fait tout en refusant la tactique terroriste, il monte le groupe des « Travailleurs de la nuit », dont le but est l’expropriation des exploiteurs. On lui attribue ainsi entre 100 et 500 cambriolages brillant d’ingéniosité et d’humour, dont il reversera presque intégralement les fruits au mouvement ouvrier, vivant lui-même dans le dénuement propre à la classe à laquelle il appartient et dont il tient à partager les conditions d’existence.
Il paiera cher son illégalisme. Jugé au procès d’Amiens en 1906 pour 156 cambriolages et le meurtre d’un agent de police après une opération qui a mal tourné, il tiendra une ligne de défense sans compromis dans une ville en état de siège. La déclaration qu’il fera à son procès, souvent rééditée sous le titre « Pourquoi j’ai cambriolé », est un modèle en ce sens. Il écopera de longues années de bagne à Cayenne, dont il reviendra sans avoir cédé d’un pouce sur ses convictions pour continuer à mener une activité de propagandiste.
Jean-Marc Delpech est l’auteur de plusieurs biographies sur Alexandre Marius Jacob, dont « Alexandre Jacob, l’honnête cambrioleur. Portrait d’un anarchiste (1879-1954) » et « Voleur et anarchiste – Alexandre Marius Jacob ». Il viendra présenter son travail sur la vie de cet infatigable révolté. La présentation pourra être suivie d’une discussion pour approfondir les questions soulevées par son parcours, tant sur la nature du mouvement ouvrier du début du XXème siècle que sur les rapports entre stratégies individuelles et collectives dans le constitution d’un mouvement révolutionnaire.
Rendez-vous le jeudi 1er Mars à 18h30 à la Maison de la Grève, 37 rue Legraverend à Rennes.
P.-S.
Pour plus d’informations sur Alexandre Marius Jacob :
Souvenirs d’un révolté, texte intégral https://infokiosques.net/lire.php?id_article=898
Pourquoi j’ai cambriolé, Germinal, 19 mars 1905, texte intégral https://infokiosques.net/lire.php?id_article=352
On dirait bien que la maison de la grève cherche à se refaire une petite image radicale… dans cette période où son vrai visage autoritaire et réformiste est un peu trop visible et dérangeant, que les langues se délient sur leurs pratiques, à la zad et ailleurs.
Mais bon, une petite touche de récupération de plus ne leur fait jamais peur, pour pouvoir continuer à se la jouer révolutionnaire.
Alors cette fois, c’est un bout de l’histoire anarchiste (sur laquelle ils crachent avec mépris) qu’ils vont venir nous raconter…
Ils pourraient pas se contenter de raconter des histoires qui semblent leur être bien plus proches… celles des luttes de bourges ou de classe moyenne, de dominants, avec des ptits chefs autoproclamés. Celles des « compromis stratégiques » dégueux, des dissociations, des procès aux défenses innocentistes. Celles de la « construction de la force matérielle » avec les héritages (ça aide). Celles des plateaux télés, des cartes blanches dans les unes de journaux et des présentations aux élections… ???
Ah bah non, ça s’rait pas si classe peut être…
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Il y a des gens qui s’emmerdent dans leur vie pour aller fouiller dans le « degré de radicalité » des autres
relis bien le commentaire, je crois que tu t’es trompé… C’est pas le « degré de radicalité » qui est critiqué, c’est le degré de réformisme, autoritarisme, citoyennisme etc etc des appelistes en général…
En tout cas moi je suis bien d’accord sur ce qui est dit, ce sont des pratiques qu’illes ont, après on est pour ou pas mais on peut pas dire que c’est faux, toutes ces pratiques ce sont des exemples concrets, pas des projections…
(je finirais pas un petit : A bas l’Apelliste, ouai ouai).