Le temps de la palestine : 2018 année de la palestine en france
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Catégorie : Global
Thèmes : AntifascismeRacismeRépressionResistances
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Alors que Trump le président des États-Unis, vient de légitimer un fait colonial accompli par Israël en reconnaissant Jérusalem-Al Qods comme sa capitale exclusive, le gouvernement français déclare l’année 2018 « Saison France/Israël ». De nombreuses manifestations culturelles pour le 70ème anniversaire de la création de l’État d’Israël sont annoncées en France.
Nous sommes choqués de voir notre pays, la France, prêter la main à la gigantesque opération de propagande d’un régime de colonisation, d’oppression et d’apartheid qui foule délibérément le droit international, tout en présentant une façade attractive avec l’aide de véritables diplomates culturels.
Depuis plus de 70 ans, les Palestiniens appellent à la reconnaissance de leur histoire et de leurs droits. Leur droit à l’Humanité et à l’existence sur leur terre.
Depuis 70 ans ces droits sont niés. Occupation, bouclages, violences, massacres, expulsions, annexion, apartheid… forment le quotidien de tout un peuple.
Depuis 70 ans, la Nakba, la catastrophe de 1948, continue, sous le regard, au mieux gêné, au pire complice de la communauté internationale. Et la culture palestinienne n’est pas plus épargnée.
Nous, artistes, travailleurs culturels, citoyens engagés, défenseurs des droits humains, associations, solidaires des campagnes B.D.S (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), amoureux de la liberté, disons : cela suffit, 2018 DOIT ÊTRE LE TEMPS DE LA PALESTINE, l’année de Jérusalem et de Gaza.
En 2018, nous entendons promouvoir l’année de la Palestine, de Gaza à Jérusalem. Dans cet esprit nous appelons à multiplier les manifestations et initiatives culturelles, partout en France, à mutualiser les moyens, et à mettre en commun un agenda et une plate-forme de diffusion pour donner le maximum de publicité à chacun des évènements qui sera organisé, du plus petit au plus grand.
Il est temps que les Palestiniens recouvrent leurs droits. Il est temps que les femmes, les hommes et les enfants de Palestine puissent vivre libres. 2018, doit être le temps de l’espoir, comme le clamait le poète palestinien, Mahmoud Darwish :
« Nous souffrons d’un mal incurable qui s’appelle l’espoir. Espoir de libération et d’indépendance. Espoir d’une vie normale où nous ne serons ni héros, ni victimes. Espoir de voir nos enfants aller sans danger à l’école. Espoir pour une femme enceinte de donner naissance à un bébé vivant, dans un hôpital, et pas à un enfant mort devant un poste de contrôle militaire. Espoir que nos poètes verront la beauté de la couleur rouge dans les roses plutôt que dans le sang. Espoir que cette terre retrouvera son nom original : terre d’amour et de paix. Merci de porter avec nous le fardeau de cet espoir. »
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Les premiers signataires :
Hasna ABID, Fatima ALI, doctorante Études Théâtrales Paris-Nanterre, artiste, Zahra ALI, enseignant-chercheur Rutgers University, Mouss & Hakim AMOKRANE, chanteurs de ZEBDA et MOTIVÉS, Salah AMOKRANE, militant associatif, Jean ASSELMEYER, réalisateur, directeur du Panorama du cinéma Algérien à Nîmes & Gard, Claire AUBRY, juriste, Mohamed BADICHE, universitaire, Frank Barat, activiste, Taysir BATNIJI, artiste-plasticien, Charles BEILLARD, Mounia BENAILI, Conseillère municipale de Juvisy, Tarek BEN HIBA, FTCR, Olivier BESANCENOT, postier, Mohamed BHAR, artiste musicien, Habiba BIGDADE, militante des droits de l’Homme, Elise BOIDIN, enseignante en arts plastiques, Alima BOUMEDIENE, avocate, Bruno BOUSSAGOL, metteur en scène, Mustapha BOUTADJINE, artiste, Me Maurice BUTTIN, président du CVPR PO, Chiara CALABRESE, chercheuse, Laurence CALABRESE, comédienne, Alain CASTAN, éditeur, Fadela CHAIM-ALLAMI, écrivain, poétesse, Annie CHALMETON, citoyenne du monde, Chérif CHERFI, animateur culturel, Tayeb CHERFI, militant associatif, Amel CHERGUI, animatrice socio-éducative, Laurent CHEVALLIER, cinéaste, Yves CHILLIARD, président AFPS 63, syndicaliste, Marina DA SILVA, journaliste, Philippe DAUMAS, universitaire, Christine DELPHY, féministe antiraciste, Laurent DE WANGEN, enseignant, Joss DRAY, auteure-photographe, Alizée DUFAU, coordinatrice L’Épicerie des Poètes, Nacer El IDRISSI, ATMF, Txetx ETCHEVERRY, Fondation Manu Robles-Arangiz (Pays Basque), Jeanine EUVRARD, journaliste et fondatrice Proche-Orient ce que peut le cinéma, Kaïs EZZERELLI, historien, Emmeline FAGOT, coprésidente de l’UJFP, Adil FAJRI, Mireille Fanon Mendes-France, Fondation Frantz Fanon, Bernard FAVIER, chroniqueur cinéma, Jérôme FAYNEL, Collectif 69 de soutien au peuple palestinien, Violette FOLGADO, Présidente du Comité Dordogne-Palestine, Jacques Gaillot, Évèque de Partenia, Dominique GRANGE, chanteuse engagée, Alain GRESH, directeur de OrientXXI.info, Nacira GUÉNIF, sociologue, GUIZMO, chanteur musicien de TRYO, Imen HABIB, animatrice de la campagne BDS France, Samir H. ABDALLAH, cinéaste, Kaddour HADADI, HK, chanteur, Nicola HAHN, médiathécaire, Abeer HAMAD, artiste palestinienne, Bertrand HEILBRONN, Président de l’AFPS, Christiane HESSEL, Christine JORELLE, citoyenne engagée, Bouchra KHALILI, artiste, Kolin KOBAYASHI, journaliste, vidéo-artiste, Rachid KORAÏCHI, artiste-plasticien, Richard LABÉVIÈRE, rédacteur en chef de prochetmoyen-orient.ch, Léopold LAMBERT, rédacteur en chef de The Funambulist, Pierre LANGLOIS, président d’Evry Palestine, Stéphanie LATTE ABDALLAH, historienne et politiste CNRS, Françoise LAURENT, présidente AFPS-Villeneuve d’Ascq, Sarah LECARPENTIER, comédienne et metteur en scène, Patrice LECLERC, maire de Gennevilliers, Elsa LEFORT-HAMOURI, porte-parole du comité de soutien de Salah Hamouri, militante Nadia LEMHEMDI, enseignante, Khéridine MABROUK, directeur artistique, Hamma MELIANI, poète et dramaturge, Marc MERCIER, artiste, Madjid MESSAOUDENE, élu St-Denis, Muriel MODR, artiste plasticienne, Jacques MONDOLONI, écrivain, Monira MOUHOUN, enseignante, Majed NEHMÉ, directeur d’Afrique-Asie.fr, Naïk M’Sili, directrice culturelle, Roland NURIER, réalisateur, Ernest PIGNON ERNEST, artiste, Christine POUPIN, technicienne informatique, Philippe POUTOU, ouvrier, Yves QUINTAL, association ETM31-46, Renée PRANGÉ, directrice de recherche émérite, Bernard RAVENEL, président d’honneur de l’AFPS, Margalida REUS, responsable de la Communauté de l’Arche, Non-Violence & Spiritualité, Philippe REVEILLE, professeur, Vincent ROMANI, universitaire, ROSS, rappeur, Sylvette ROUGIER, comité poitevin Palestine, Lana SADEK, Forum Palestine Citoyenneté, Julien SALINGUE, Dr en science politique, Catherine SAMARY, économiste, Geneviève SELLIER, professeure cinéma, Université Bordeaux Montaigne, Brahim SENOUCI, universitaire, Michèle SIBONY, UJFP, Aude SIGNOLES, Enseignant-Chercheur Science Po Aix, Omar SLAOUTI, militant antiraciste, Claude SMITH, réalisatrice, Mathilde SOTIRAS, artiste, Nasser SOUMI, artiste-plasticien, Pierre STAMBUL, coprésident de l’UJFP, Ann L Stoler, professeur d’université, Azzédine TAÏBI, maire de Stains, Philippe TANCELIN, poète-philosophe universitaire, Jacques TARDI, Dessinateur, Isabelle TORDJMAN, AJPF, Troupe ALQUDS, chant et musique de Palestine à Paris, Troupe PALESTINE, dabke, danse folklorique de Palestine à Paris, Robert VALBON, auteur metteur en scène, Daniel VANHOVE, auteur, Thomas VESCOVI, enseignant, Jean Louis VEY, directeur Festival International du Premier Film d’Annonay, Naila Al WARDI, Plasticienne, Dror WARSCHAWSKI, Chercheur, Farid ZERZOUR, metteur en scène, Nicole ZIANI, militante associative, Hani ZUROB, artiste … Artists For Palestine (A4P), Association France-Palestine Solidarité (AFPS National), Association Jumelage Palestine France (AJPF), BDS France, Union Juive Française pour la Paix (http://www.ujfp.org/), Association des Palestiniens en France, AL JALIYA, Union d’Associations et d’Institutions Palestiniennes en France, Association de Palestiniens en Ile-de-France, Forum Palestine Citoyenneté, Collectif Palestine 69 (Lyon), BDS France Saint-Etienne, Palestine13 (Marseille), AFPS/Paris 14, AFPS/Evry Palestine, AFPS/Villeneuve d’Ascq (Villeneuve d’Ascq), AFPS/Nîmes (Nîmes), Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO), Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP), Comité poitevin Palestine (Poitiers), France Palestine Nord Cotentin (Cherbourg), Amitié Lille-Naplouse (Lille), Association Abna Philistine (association des familles Franco-Palestiniennes), Comité Dordogne-Palestine (Dordogne), Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR), Association France-El Djazaïr, Fondation Frantz Fanon (Fanon), Association Car-t’y-es Libres (Istres)…
http://www.letempsdelapalestine.fr
À l’époque où j’ai commencé à me rendre à Nabi Saleh, j’avais passé environ quatre ans à parler de ce que je voyais en Cisjordanie et à Gaza, assistant avec détachement à la façon dont mes conceptions politiques penchaient de plus en plus vers la gauche. Ce que j’ai vu dans ce petit village de Cisjordanie a été la goutte qui a fait déborder le vase.
Une brève vidéo montrant Ahed Tamimi, 16 ans, qui gifle un soldat israélien, a dominé les médias israéliens la semaine dernière et a également bénéficié d’une très importante couverture médiatique dans le monde entier. Ahed, une jeune Palestinienne de Nabi Saleh, un village de Cisjordanie, fait une grosse impression, avec son abondante chevelure blonde qui attire les regards, l’expression fière et intelligence de ses yeux bleus – et son intrépidité.
L’un des aspects les plus frappants de l’immense discussion suscitée par la vidéo réside dans le contraste presque binaire entre ce que voient les Israéliens et leurs partisans, et ce que voient tous les autres.
Pour les Israéliens, l’un des soldats a été provoqué, et de façon quasi insupportable, mais est toujours parvenu à maîtriser la situation. Pour tous les autres ou presque, la vidéo montre une adolescente sans armes – qui pourrait aisément, vu son apparence, être une adolescente israélienne faisant du shopping dans un centre commercial – affronter avec courage un soldat armé débarqué dans son propre village. Même sans connaître les circonstances, un homme adulte, en tenue de combat et portant une arme puissante, s’abstenant de frapper une adolescente sans armes et bien plus petite que lui, ne semble guère digne de louange, mais semble plutôt proposer une réponse dictée par un fond élémentaire d’humanité et d’éthique.
La plupart des médias israéliens ont favorisé le discours de l’armée à propos de l’incident – l’histoire d’un soldat pondéré et mature qui se tirait admirablement d’une situation difficile et stressante impliquant des acteurs ennemis.
Dans l’extrait de vidéo ci-dessous, Yaron London, qui présente en prime time sur Channel 10 l’émission d’information qui porte son nom, reflète le point de vue de l’armée. Les invités de London sont Or Heller, le correspondant de la chaîne pour les affaires militaires, et Jonathan (Yonatan) Pollak, un vétéran de l’activisme contre l’occupation :
La conversation entre les trois hommes est enrichissante parce qu’elle propose un regard réel sur la mentalité de la société israélienne traditionnelle. Nous entendons d’abord Or Heller, un correspondant expérimenté dans les affaires militaires, répéter le discours de l’armée. Il exprime sa fierté à l’égard des militaires, prétend que la famille Tamimi a provoqué cette confrontation comme un moyen de créer une vidéo de propagande anti-israélienne, et affirme en outre que les militaires ne se trouvaient dans le voisinage que pour empêcher les résidents palestiniens de lancer des pierres.
Yaron London, un homme intelligent et instruit qui, j’en suis sûre, s’identifie en tant que libéral, s’abstient de remettre en question le discours de Heller. Les deux hommes sont complètement concentrés sur le défi que ces adolescentes sans armes sont censées poser à « leurs » soldats, plutôt que sur la violence de fait que représentent, semaine après semaine, les descentes de ces soldats dans le village.
Jonathan Pollak était à Nabi Saleh quand l’incident a eu lieu. Voyez comment il présente le contexte posément, avec calme, et remarquez également à quel point Heller et London sont choqués quand Pollak fait allusion à « votre » armée – plutôt qu’à « notre » armée. (Pollak a refusé de servir, ce qui constitue un acte radical, en Israël.)
Cet extrait de vidéo reflète le talon d’Achille des médias israéliens – autrement dit, la volonté de présenter des communiqués diffusés par l’armée comme des informations en direct, sans aucune vérification des faits. Même si l’establishment sécuritaire israélien a été surpris en train de mentir en d’innombrables occasions, les journalistes qui travaillent pour les médias traditionnels continuent à accepter sans remise en question les informations qu’ils transmettent sur des événements auxquels aucun d’eux n’a assisté et qui n’ont pas été soumis au moindre contrôle indépendant.
Durant les nombreux mois pendant lesquels j’ai assisté aux manifestations du vendredi à Nabi Saleh, je n’ai jamais vu un seul journaliste des médias israéliens. Pourtant, lorsque je rentrais chez moi après ces longues journées éprouvantes, le présentateur des infos sur Israel Radio faisait savoir qu’il y avait eu des « bagarres » dans un village de Cisjordanie et que « nos forces » avaient répondu par des mesures de contrôle des foules.
La famille Tamimi manifeste tous les vendredis depuis une décennie, pour protester contre la confiscation de la source d’eau potable de Nabi Saleh par les colons voisins. Comme me l’a un jour expliqué Bassem Tamimi, dans un hébreu très correct, les villageois n’ont rien dit quand l’armée a bâti la colonie de Halamish (qui, à l’origine, s’appelait Neve Tzuf) sur leurs terres. Mais, quand les colons ont confisqué leur source et que l’armée a ensuite empêché les Tamimi d’y accéder, Bassem et sa large famille ont décidé de tirer une ligne rouge.
Chaque semaine, ils se rassemblent au sommet de la colline, à l’intérieur de leur village, portant des drapeaux et des banderoles, et ils marchent en direction de la route qui les sépare de la source. Le but consiste simplement à traverser la route et à se rendre près de la source. Et, chaque semaine, l’armée déploie ses forces de sécurité à l’intérieur et autour du village pour empêcher les manifestants d’atteindre leur destination.
Cela fonctionne comme suit : Vers midi, les véhicules de l’armée entrent dans le village et se garent au bas de l’embranchement routier. Les forces de sécurité, lourdement armées et portant des tenues de combat, descendent des véhicules, chargent leurs armes et attendent. Parfois, elles se mettent à tirer dès que la manifestation commence, et parfois elles attendent avant d’ouvrir le feu qu’un adolescent jette une pierre dans leur direction.
Comme le fait remarquer Ben Ehrenreich dans son article sur Nabi Saleh publié dans le New York Times Magazine, le porte-parole de l’armée lui a dit que jamais il n’y avait eu de soldat blessé par un jet de pierre, lors de ces manifestations. Mais, ces quelques dernières années, les soldats ont néanmoins tué ou blessé plusieurs manifestants.
Lors d’un incident célèbre depuis, un soldat avait ouvert brusquement la portière arrière de sa jeep blindée alors qu’elle quittait le village et avait tiré une grenade lacrymogène directement dans le visage de Mustafa, 21 ans, un cousin d’Ahed. Le jeune homme avait été tué. Personne n’a jamais été poursuivi, pour cet acte meurtrier.
Ce sont juste quelques-unes des choses que j’ai vues à Nabi Saleh.
Un jour, j’étais debout sur le toit d’une maison en compagnie de trois adolescentes qui vivaient là. Nous regardions la manifestation à une certaine distance – peut-être 150 mètres. Soudain, l’un des soldats postés au bas de la route s’était retourné dans notre direction, avait levé son arme, visé et tiré des grenades lacrymogènes dans notre direction. Il avait encore tiré deux autres grenades sur la maison, brisant ainsi la vitre du living-room. La fille aînée m’a dit que sa famille avait cessé de la remplacer chaque fois que les soldats la brisaient. Le verre était devenu trop cher.
J’ai également vu des militaires recouvrir délibérément une petite maison de gaz lacrymogène jusqu’au moment où ses occupantes, toussant et crachant de longs jets de mucus, avaient été obligées de sortir. C’était deux femmes assez âgées, percluses et toutes courbées, et une jeune femme de vingt à trente ans.
J’ai vu des soldats attraper des enfants qui pleuraient et les traîner vers des véhicules militaires tout en repoussant violemment leurs mères qui hurlaient.
J’ai vu des soldats attraper une jeune femme par les bras et la traîner comme un sac de patates sur plusieurs mètres le long d’une route à l’asphalte si chaud qu’il faisait fondre les semelles en caoutchouc de mes chaussures de jogging, avant de la jeter dans un véhicule militaire qui a démarré aussitôt.
J’ai eu les chevilles meurtries à en devenir noires quand un agent de la sécurité m’a regardé droit dans les yeux et m’a balancé une grenade assourdissante dans les jambes.
Régulièrement, les snipers de l’armée israélienne tirent aussi bien à balles réelles qu’à balles enrobées de caoutchouc sur les manifestants sans armes de Nabi Saleh. Ils font irruption dans les maisons et en sortent les habitants pour les arrêter ensuite sous le prétexte qu’ils ont permis aux manifestants de se cacher dans leur jardin.
Et, quand je rentre à Tel-Aviv, mes amis m’affirment que je ne puis avoir vu ce que j’ai vu, puisque « nos soldats » ne se conduisent pas de la sorte. Il m’a fallu sans tarder prendre mes distances vis-à-vis de ces amis, afin de garder mes émotions sous contrôle.
Je retranscris ces descriptions sordides de ce que j’ai vu lors des manifestations afin d’expliquer comment et pourquoi cet endroit m’a radicalisée. Après Nabi Saleh, d’une certaine façon, j’ai été brisée. L’impact de la violence sur mon psychisme était épuisant, traumatisant, même, avec des effets très durables que je ressens toujours aujourd’hui.
À l’époque où j’ai commencé à me rendre à Nabi Saleh, j’avais passé environ quatre ans à parler de ce que je voyais en Cisjordanie et à Gaza, assistant avec détachement à la façon dont mes conceptions politiques, libérales au départ vu le milieu où je vivais, penchaient de plus en plus vers la gauche et cela résultait de ce que j’avais vu sur le terrain même. Mais c’est à Nabi Saleh que j’ai perdu les derniers vestiges de ce que j’appellerais « mon sionisme » – vu l’absence de vocable pour décrire ma nostalgie vis-à-vis de l’idée d’un État pour les Juifs.
Ma radicalisation ne résultait pas seulement d’avoir assisté à ces excès de violence commis sous mes yeux mêmes, par des soldats d’une armée censée me protéger. C’était également une conséquence du fait que j’avais vu la famille Tamimi subir cette violence semaine après semaine, que j’avais vu ses membres se faire insulter, blesser, arrêter et même tuer, et ne pas encore en venir à la conclusion que le prix de la résistance était trop élevé. Ils refusent tout simplement de se soumettre.
Semaine après semaine, ils accueillent des étrangers chez eux avec gentillesse et hospitalité. Personne à Nabi Saleh n’a jamais exprimé d’opinion idéologique à mon adresse. Ils n’en ont nul besoin. La situation est claire ; les actions du gouvernement israélien et des forces de sécurité sur place sont indéfendables, à quelque niveau que ce soit. Et, naturellement, il y a la source de la force des Tamimi – la conscience de ce que leur cause est juste et qu’ils la défendent par des moyens éthiques, non violents.
Les Tamimi comprennent très bien le pouvoir des médias sociaux. Mais ce n’est pas eux qui créent ces confrontations. En fait, je n’ai jamais vu de vidéo se rapprochant, même de loin, de la véritable brutalité que j’ai découverte à Nabi Saleh. Peut-être faut-il sentir les gaz lacrymogènes et se rendre compte des petites dimensions de l’endroit pour comprendre à quel point il est infamant pour des soldats d’agir comme ils le font : entrer dans un village avec l’impression d’avoir tous les droits et démanteler un rassemblement de manifestants sans armes ; défoncer des portes à coups de pied et en sortir des gens sans armes, qui ne constituent aucune menace, pour les jeter en prison ; pénétrer dans une maison à 4 heures du matin, sortir une adolescente de son lit et la traîner dehors pour l’arrêter, tout en lui refusant ne serait-ce que le droit d’être accompagnée par quelqu’un qui puisse assurer sa sauvegarde.
Je suis sûre qu’Ahed comprend très bien l’effet de son apparence surprenante. Je suis sûre que Bassem Tamimi sait que sa chaleur et son sens naturel de l’hospitalité va bien plus loin pour conquérir les cœurs et les esprits que ne le pourraient jamais les conférences didactiques sur la politique. Sans argent, en sacrifiant leur propre corps et leur bien-être émotionnel, les Tamimi attirent l’attention du monde entier sur les centaines d’enfants palestiniens croupissant en prison et qui n’ont ni les cheveux blonds ni derrière eux une famille forte, qui les soutient. Ils montrent au monde entier ce que signifie l’occupation, en termes tangibles, pour des gens de chair et d’os. Ils m’ont appris, et ceci est un simple exemple, ce que la résistance à base populaire signifie.
Avec tout l’argent et toute la main-d’œuvre qu’il engage dans des campagnes de promotion sophistiquées via les médias sociaux, Israël est-il vraiment en position de critiquer les Tamimi parce qu’ils comprennent comment ils doivent s’y prendre pour faire connaître leur cause ? Comme l’a dit Jonathan Pollak à Yaron London, la raison pour laquelle ces vidéos sur Nabi Saleh mettent Israël particulièrement mal à l’aise, c’est qu’Israël commet des actes infiniment répréhensibles.
http://www.pourlapalestine.be/cest-a-nabi-saleh-que-jai-abandonne-le-sionisme/
Salah Hamouri vient d’être transféré de la prison du Néguev (Qeziot) vers celle de Meggido, où les conditions de détention sont encore plus pénibles, pour le punir de l’interview qu’il a donnée à L’Humanité par le biais de ses avocats.
L’occupant israélien n’aime pas les Palestiniens qui gardent la tête haute. Autant dire qu’il n’aime pas les Palestiniens tout court, car la dignité de ce peuple malgré toutes les persécutions subies, est comme une gifle permanente pour le régime israélien.
Salah, arrivé à la prison de Meggido (près de Hazïfa) , détenu illégalement depuis 134 jours, et toujours sans aucune idée du moment où il pourra être libre, garde le moral malgré tout, indique son avocat.
Le comité de soutien à Salah nous invite à lui écrire (« Timbre à 1,30e, ne pas mettre son adresse au verso de l’enveloppe », est-il précisé) à :
Salah Hamouri / Megiddo Prison / Megiddo / P.O. Box 2424 / Israel
tiens, du nationalisme ici ?!
Quand on transforme une lutte de libération en « nationalisme », on défend en fait le fascisme sous couvert de « neutralité ».
Le danger de la neutralité, par Anna Baltzer
« Rester neutre dans des situations controversées, c’est la bonne position morale, n’est-ce pas? Faux. C’est exactement le contraire. »
Une vidéo d’Anna Baltzer (coordinatrice de la US Campaign for Palestinan Rights aux USA) sur les dangers de la neutralité.
https://quartierslibres.wordpress.com/2018/01/04/israel-palestine-le-danger-de-la-neutralite-par-anna-baltzer/
Une lutte de libération pour créer un état, c’ est du nationalisme !
Y a t il ou n’y a t il pas des pauvres, des jeunes, des femmes, des trans, des librespenseu-se-r-s etc qui sont oppressé-e-s par les différentes « autorités palestiniennnes » ? La forme étatique oppresse.
Autonomie, sinon rien ! Autonomie, le reste n’est que « polis » / « police » !
puisque ça part pour la énième fois en trollage, passage des commentaires en modération à priori, seule chose capable de stopper les trolls et permettre les infos…
Urgence Gaza saison 2 : un projet d’adduction d’eau à Khuza’a
Gaza : Adduction d’eau sur les terres agricoles jouxtant le barrière de séparation
Projet : multiplier par trois le nombre d’exploitations agricoles reliées au château d’eau de Khuza’a. Coût estimé du projet : 15000 euros.
1) L’honneur des paysans gazaouis : cultiver coûte que coûte
Le projet de château d’eau a été élaboré par les paysans travaillant sur les terres au sud-est des villages de Khuza’a et d’Abassam. Bonnes terres agricoles, situées sur une des rares nappes phréatiques encore non envahie d’eau de mer, elles peuvent faire vivre ces deux villages, et les villageois n’ont jamais abandonné leur culture. Mais non seulement elles sont régulièrement sous le feu des soldats patrouillant le long de la barrière de séparation, mais la pénurie d’électricité rend le système d’irrigation aléatoire, menant à la perte de récoltes entières. Défendu par ces agriculteurs obstinément pendant plusieurs années, le projet de château d’eau, permettant une irrigation par gravité, a enfin abouti en 2016, porté par un appel à souscription de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP). La mise en commun des efforts d’associations, de personnalités, de comités Palestine locaux (France, Belgique, Luxembourg et Suisse), de syndicats, et de très nombreux dons individuels, a permis de rassembler les 21700 euros nécessaires
2) Mis en eau en décembre 2016, le château d’eau dessert actuellement 35 exploitations agricoles sur les territoires des deux villages de Khuza’a et d’Abassam.
Le château d’eau s’élève à 2 150 mètres de la barrière de séparation (« ligne verte » de 1948). Il atteint 17 mètres de haut et a une capacité de 107 000 litres d’eau. Il faut 3 heures pour le remplir – ce qui peut être réalisé deux à trois fois par jour, en tirant parti de la fourniture d’électricité (celle-ci est non seulement insuffisante, mais irrégulière : à l’automne 2017, l’électricité était disponible en moyenne entre 4 à 6 heures par 24 heures, mais pouvait aussi être inexistante pour 48 heures). Le château d’eau a ainsi été rempli plus de 600 fois durant ses premiers neuf mois de fonctionnement. Il irrigue environ 300 dunums (30 hectares), soit les terres de plus de 35 familles. Ces 35 familles totalisent 245 personnes, auxquelles il faut ajouter quelques 40 travailleurs agricoles vivant hors du village de Khuza’a, et dont dépendent directement environ 105 personnes : c’est actuellement 350 personnes qui bénéficient du fonctionnement du château d’eau.
3) Les exploitations situées en limite des terres actuellement bénéficiaires demandent leur raccordement.
En réalisant un système d’adduction d’une longueur de 3 300 mètres entre le château d’eau et la barrière de sécurité, il est possible d’irriguer quelques 600 dunums (60 hectares) supplémentaires, c’est-à-dire raccorder une centaine de familles. Ces terres sont essentiellement situés dans le quartier Al-Fakhari de la municipalité d’Abassam, une autre partie étant sur les terres de Khuza’a. A la demande des paysans un chiffrage a été réalisé et les techniciens évaluent le projet total à 22 000 dollars. Mais ce projet peut profiter de conduites installées il y a quelques années sur 800 mètres, et non finalisées, l’association à l’initiative n’ayant pu assurer le suivi. En réhabilitant ce matériel, on réduit le coût du projet : l’estimation finale du projet ici proposé est alors de 17 500 dollars (15 000 euros).
L’UJFP se tourne à nouveau vers vous individuellement, et va s’adresser aussi à de nombreuses associations susceptibles de contribuer à ce projet.
Comme nous l’avions fait pour le château d’eau, nous ouvrons cette campagne de crowdfunding.
Vous pouvez contribuer :
– Par chèque à l’ordre de l’UJFP, en précisant au dos « Urgence Gaza » et envoyé à :
UJFP
21ter rue Voltaire
75011 PARIS
– En ligne par HelloAsso
http://www.ujfp.org/spip.php?article6046
On parle de crimes contre l’humanité et les trolls sionistes répondent « nationalisme palestinien ». L’Etat raciste jubile !
Une année 2017 dramatique pour les Palestiniens de Gaza
Depuis plus de douze ans, et à la fin de chaque année, les habitants de la bande de Gaza espèrent un changement de leur situation marquée par la souffrance, le maintien du blocus israélien inhumain, la poursuite des attaques israéliennes contre leur prison à ciel ouvert, et son isolement comme région oubliée.
Depuis le retrait israélien de la bande de Gaza et l’évacuation des colonies israéliennes illégales en 2005, et depuis le début du blocus israélien imposé contre cette région isolée en 2006, la bande de Gaza vit une situation terrible à tous les niveaux, une situation qui rend la vie de deux millions d’habitants de pire en pire.
En onze ans, la population civile a subi trois offensives militaires israéliennes qui ont fait des milliers de morts et de milliers de blessés, sans oublier la destruction massive de toute une région.
Onze années se sont écoulées, mais c’est difficile pour nous Palestiniens de Gaza d’oublier la guerre, l’enfermement, la souffrance, les massacres et les crimes commis par cette armée d’occupation, contre nos femmes et nos enfants, contre nos maisons et nos écoles, contre nos usines et nos routes, contre notre volonté et notre résistance.
L’ année 2017, a connu la poursuite des événements tragiques pour les habitants de cette région enfermée et laissée à son sort, une région abandonnée par une communauté internationale officielle complice. Mais surtout n’a connu aucun changement sur le terrain, malgré quelques initiatives locales et régionales.
L’année 2017 pour les habitants de la bande de Gaza, a été marquée par les dix événements suivants :
1-Le maintien du blocus israélien inhumain imposé de façon illégale par les forces de l’occupation depuis plus de onze ans, et la fermeture permanente des passages qui relient la bande de Gaza à l’extérieur.
Concernant les passages commerciaux : Actuellement, par jour, 300 à 340 camions entrent à Gaza via le seul passage commercial ouvert cinq jours par semaine, ce passage se situe au sud de la bande de Gaza, mais la moitié de ces camions sont pour les organisations internationales et leurs projets de reconstruction d’écoles et de stations d’eau. Parmi ces camions, 4 ou 5 seulement contiennent des matériaux de construction notamment le ciment. Ce passage se ferme sous n’importe quel prétexte, par décision israélienne, sans prendre en considération les besoins énormes de la population civile, en augmentation permanente.
Gaza n’a droit qu’à 110 produits au lieu de 970 avant le blocus, quelques produits et médicaments n’entrent pas, ce qui a aggravé la situation. Selon les estimations des organisations internationales, la bande de Gaza a besoin de plus de 1300 camions par jour pour répondre aux besoins énormes d’une population en augmentation permanente. Sans oublier la liste de 90 produits toujours interdits d’entrer par ordre militaire israélien.
Cette fermeture a empêché la libre circulation des importations et des exportations des biens et produits de Gaza, en particulier les matières premières et les produits semi-finis.
Le gouvernement israélien refuse l’ouverture des passages d’une façon régulière et maintient son blocus sur Gaza. Les organisations internationales n’arrivent pas à faire pression sur ce gouvernement, et les Palestiniens de Gaza sont dans l’attente.
2-Les projets de reconstruction public ou privé sont au point faible, trois ans et demi après la fin de la dernière attaque sanglante contre Gaza en été 2014. le comité national de la reconstruction de Gaza a annoncé que seulement 50% de réparation pour les maisons touchées partiellement par les bombardements israéliens, qui ont été faites.
Seulement 75% de l’argent promis lors de la conférence sur la reconstruction de la bande de Gaza les 11 et 12 octobre 2014 au Caire.- 5.6 milliards dollars promis- est versé soit directement à l’autorité palestinienne qui se heurte à d’énormes difficultés pour mener des projets de reconstruction dans la bande de Gaza, qui réellement n’y exerce aucun pouvoir, à cause des mesures israéliennes d’une part et des divergences politiques entre les différents partis palestiniens d’autre part, soit aux organisations internationales qui s’intéressent surtout à distribuer des aides alimentaires aux sans-abris plutôt que de commencer la reconstruction des maisons détruites.
On est passé suite à cette situation catastrophique dans la bande de Gaza d’une économie familiale non-violente à une économie dépendante d’Israël et des organisations internationales.
3-La poursuite des incursions, bombardements, malgré une trêve respectée par les factions de Gaza, jamais par l’armée d’occupation israélienne. On compte plus de deux cent violations israéliennes en 2017 : 90 bombardements, 77 incursions dans différentes zones frontalière au sud, au centre, et au nord de la bande de Gaza, 120 attaques contre les pêcheurs et leurs bateaux de pêche. 73 palestiniens ont trouvé la mort à Gaza suite à ces attaques et bombardements.
4-L’échec des efforts de la réconciliation inter palestinienne, malgré la signature d’un accord qui a mis fin de la division entre les deux partis rivaux : le Fatah et le Hamas en octobre 2017, ce qu’a aggravé la souffrance des habitants de la bande de Gaza.
5-La dégradation de la situation économique, le taux de chômage dépasse les 67% de la population civile, mais le phénomène le plus dangereux est la hausse du chômage chez les jeunes de moins de 30 ans, qui atteint 75%, en 2017, plus de 50.000 personnes s’ajoutent au chômage.
– La pauvreté. 72% de la population de Gaza vit en dessous de seuil de pauvreté
– L’augmentation du nombre de personnes qui dépendent des organisations humanitaires. 80% des Palestiniens de Gaza vivent sur des aides alimentaires. Selon les sources du bureau des Nations-Unies pour les réfugiés palestiniens –UNRWA- dans la bande de Gaza, plus de 1000.000 personnes ont bénéficié du programme de l’aide alimentaire géré par le bureau en 2017, ce programme a élargi ses services pour cibler les citoyens et non seulement les réfugiés.
Sur le plan économique, la situation ne cesse de s’aggraver avec les conséquences dramatiques du blocus et de la dernière agression qui ont causé l’augmentation du chômage, et du niveau de pauvreté, sans oublier l’incapacité de bâtir une véritable économie dans la bande de Gaza.
L’économie de la bande de Gaza souffre d’une crise très grave due aux agressions israéliennes et au blocus. Cette situation empêche tout développement d’une économie en faillite qui ne trouve pas les ressources nécessaires pour sortir d’une crise qui touche tous les secteurs.
Pour beaucoup d’économistes, l’année 2017 est considérée comme la plus catastrophique pour l’économie palestinienne depuis 20 ans
6-La déclaration du président américains Trump sur la ville de Jérusalem en décembre 2017, avec une réaction palestinienne très intensive sur le terrain avec des manifestations populaires sur les frontières de Gaza, avec des morts et des blessés côté palestinien, ce qu’ajoute d’autres préoccupation à la population de Gaza.
7-La fermeture des passages qui relient la bande Gaza à l’extérieur, notamment le passage de Rafah au sud de la bande de Gaza, et le passage d’Iretz au nord de la bande de Gaza, a rendu le déplacement des palestiniens de Gaza très faible. Le passage de Rafah a ouvert ses portes seulement 40 jours en 2017, tandis que le passage d’Iretz contrôlé par l’armée israélienne n’est pas autorisé qu’à 5 % de la population gazaouite, surtout les malades, les hommes d’affaires et quelques cas humanitaires.
8-Aucune solution est proposée pour les problèmes de la bande de Gaza, soit de deux gouvernements palestiniens, soit des organisations internationales, voir des pays voisins ou autres. Les problèmes d’eau, d’électricité, d’infrastructure, de chômage, de pauvreté, de précarité et reconstruction sont toujours présents.
La seule centrale électrique qui a été bombardée lors de la dernière agression, fonctionne avec seulement 30% de sa capacité, chaque foyer à Gaza a le droit de 4 à 6 heures de courant électrique par jour.
9-Concernant l’eau : Les dommages causés aux canalisations d’eau et d’assainissement ont été immenses En décembre 2017, plus de la moitié des Gazaouis n’avait plus aucun accès à l’eau.
10-Aucun changement, rien ne change, rien ne bouge, la vie est presque paralysée pour cette population civile. Et ça dure depuis longtemps, sans aucune réaction nationale, régionale ou internationale. Les citoyens de Gaza vivent le jour au jour, ils essayent de s’adapter, de tenir bon, mais surtout d’y exister.
L’aspect le plus grave de toute cette situation difficile des habitants de la bande de Gaza et qui marque l’esprit de la majorité des habitants, c’est l’absence de perspectives pour ces gens qui ne voient aucun changement, qui constatent que les choses n’avancent pas, ne bougent pas, sur tous les niveaux : réconciliation, fin de division, amélioration de leur condition de vie, ouverture, fin d’occupation ; sentiment horrible qui va influencer l’avenir de cette génération, surtout celle des jeunes, qui commencent à perdre espoir en un avenir immédiat meilleur.
Les questions qui se posent au début de cette nouvelle année :
Jusqu’à quand ce blocus israélien inhumain contre la population civile de la bande de Gaza ?
Jusqu’à quand la souffrance des Palestiniens de Gaza ?
Jusqu’à quand cet impunité d’Israël ?
Jusqu’à quand le silence international officiel ?
Et jusqu’à quand cette injustice ?
La population civile se bat quotidiennement pour survivre digne sur sa terre. la situation stagne, rien ne bouge et les gens, sur place, attendent et attendent, ils attendent une ouverture, ils attendent la levée de ce blocus inhumain, ils attendent une vraie réaction internationale afin de mettre fin à l’impunité d’Israël et fin à leur souffrance, ils n’ont pas d’autre choix que d’attendre, ils attendent avec un courage et une volonté remarquables.
Mais surtout avec un message simple et claire : ici notre terre, nous partirons pas.
Mais la vie continue, ses habitants s’adaptent et montrent une patience extraordinaire devant le silence complice d’une communauté internationale officielle impuissante.
En attendant, les Palestiniens de Gaza tiennent bon, persistent, patientent, résistent, mais surtout, ils continuent d’espérer en un lendemain meilleur, un lendemain de liberté, de paix, mais, avant tout, un lendemain de justice.