Deux heures d’électricité par jour pour gaza – inimaginable !
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Catégorie : Global
Thèmes : AntifascismeRacismeRépressionResistances
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Les forces de l’occupation israélienne ont décidé récemment de réduire la fourniture d’électricité à cette région sous blocus.
Cette décision aggrave la crise humanitaire dans une région en souffrance permanente, et met en danger les infrastructures sanitaires et en particulier les hôpitaux .
Cette pénurie d’électricité a des conséquences grave sur tous les secteurs vitaux dans cette région qui a subi trois offensives militaires en cinq ans.
Vous imaginez ? Plus de deux millions habitants privés d’électricité pendant des jours et des jours ! Surtout durant ce mois de Ramadan et ce début de cette saison d’été. Terrible !
La seule centrale électrique de Gaza qui a été bombardée lors de la dernière agression israélienne en 2014 fonctionne avec seulement 10% de sa capacité.
Outre ces coupures, en plein été, à Gaza, c’est la pénurie d’eau. Tous les puits municipaux qui approvisionnent les habitants fonctionnent à partir du courant électrique.
Vous imaginez ? Des foyers privés d’eau pendant des jours et des jours ! Incroyable !
Cette situation est liée au manque de fioul et de carburant qui entrent normalement dans la bande Gaza par Israël. La quantité qui entre par jour ne suffit pas à faire face à cette vague de chaleur.
Cette pénurie a des conséquences dramatiques sur la vie quotidienne des habitants de cette région sous blocus, et paralyse tous les secteurs économiques Imaginez-vous une terre sans électricité, sans eau et sans carburant ? Nous sommes en 2017 quand même ! Inimaginable !
Israël refuse l’entrée de matériel et de pièces de rechanges pour cette centrale endommagée par les multiples bombardements, notamment lors de sa dernière offensive contre Gaza en 2014.
Beaucoup d’usines ont fermé leurs portes, des milliers de travailleurs se retrouvent au chômage, ce que aggrave la situation déjà délicate des habitants de cette prison à ciel ouvert.
Les hôpitaux et les centres médicaux sont les plus touchés, beaucoup d’opérations chirurgicales sont annulées, beaucoup d’appareils médicaux sont en panne, la vie de centaines de patients est menacée.
L’état d’urgence a été décrété dans la bande de Gaza et même les quelques générateurs qui continuent de fonctionner vont être arrêtés, faute de fioul.
Les Palestiniens de Gaza même avec leur patience extraordinaire et leur adaptation avec ce contexte particulier, continuent leur souffrance à cause de cette crise.
Devant cette crise, les Palestiniens de Gaza s’interrogent :
Où sont les organisations de droits de l’homme ?
Où est le monde dit libre ?
Jusqu’à quand cette souffrance ?
Jusqu’à quand ce blocus israélien inhumain contre la population civile de la bande de Gaza ?
Et jusqu’à quand cette injustice ?
Honte à ce blocus israélien inhumain !
Honte à cette occupation illégale !
Honte à cette communauté internationale officielle complice !
Vive la solidarité.
Gaza la vie résiste, existe et persiste !
La justice triomphera !
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Non, la Bande de Gaza n’est pas sur la lune. Elle est tout près de nous, de l’autre côté de la Méditerranée. Une population active, inventive, éduquée, qui comme nous veut vivre, étudier, produire, se distraire… Une population enfermée, sous blocus, qui n’en peut plus.
Cela fait 50 ans que la Bande de Gaza est sous contrôle total de l’occupation israélienne, 20 ans qu’Israël détruit son économie, 10 ans qu’elle la pousse au désespoir par un blocus total. Tout en la rendant totalement dépendante des fournitures israéliennes… qu’elle fait payer au prix fort.
La décision israélienne de réduire encore la fourniture d’électricité de Gaza est un pas de plus dans l’étranglement de cette population. Comment vivre avec deux heures d’électricité par jour ? La vie quotidienne devient impossible pour cette population courageuse. Et le fonctionnement de ce qu’il reste d’infrastructures (eau, assainissement, hôpitaux) risque de s’effondrer à court terme.
Certains pourraient dire que la situation est complexe, du fait de la division palestinienne attisée par Israël, et du rôle que jouent les différents acteurs depuis des années pour payer l’électricité fournie à la Bande de Gaza. Situation rendue encore plus complexe par le jeu dangereux joué par Trump dans la région, les innombrables pressions sur l’Autorité palestinienne, la volonté d’isoler le Hamas après avoir accepté qu’il participe aux élections de 2005.
Mais en fait, la situation est très simple. Il y a une puissance occupante qui a tout fait pour ruiner l’économie palestinienne, et singulièrement celle de Gaza. Le système sophistiqué mis en place pour faire payer aux Palestiniens et à leurs financeurs internationaux le prix de l’occupation atteint ses limites. En tant que puissance occupante, Israël a l’obligation de subvenir aux besoins de la population occupée. Elle doit rétablir l’approvisionnement en électricité de Gaza à son niveau antérieur, et en accepter les conséquences financières.
La France et l’Europe doivent le lui rappeler avec la plus grande fermeté. Comme elles doivent maintenant œuvrer avec force et sincérité, bien au-delà des déclarations habituelles, pour la levée du blocus de Gaza, en exerçant de véritables pressions sur l’État d’Israël pour qu’il mette fin à ce blocus illégal et inhumain contre la population palestinienne de la bande de Gaza.
Le Bureau national de l’AFPS
http://www.france-palestine.org/GAZA-face-a-l-etranglement-de-toute-une-population-la-France-et-l-Europe
À Gaza, une population civile assiégée depuis dix ans, et à bout de souffle, tente de survivre et résiste. Le gouvernement israélien a choisi le 11 juin dernier d’arrêter la fourniture d’électricité qu’il accorde à ce territoire à la demande de Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité Palestinienne.
Dans les « bons jours », les deux millions de Palestinien-ne-s qui peuplent l’étroite bande de terre n’ont quotidiennement accès à l’électricité que pendant 4 à 8 heures. La majorité de leur approvisionnement dépend du bon vouloir d’Israël, tandis qu’une partie non négligeable provient de l’Égypte. Seule 25 % est produite localement. Ou plutôt était produite localement, depuis l’arrivée à terme à la mi-avril d’un accord entre la Turquie et le Qatar qui assurait la livraison de fioul vers l’unique centrale électrique gazouie.
On peine à imaginer ce que signifie un accès encore plus restreint à l’électricité, tant les conséquences sont atroces : les hôpitaux ont cessé d’être en capacité de fournir la plupart des traitements nécessaires ; les systèmes de purification d’eau ne sont plus en mesure de fonctionner, ce qui ne peut qu’aggraver la pénurie d’eau potable. C’est un véritable désastre humain, dont les responsabilités sont aisément identifiables, qui se déploie à Gaza.
Israël puissance occupante, qui contrôle l’ensemble des espaces terrestres maritimes et aériens, entre et sort de ce territoire à sa guise, en accédant à la demande de l’Autorité palestinienne de baisser de 40 % l’alimentation en carburant de Gaza porte l’écrasante responsabilité de la crise humanitaire qui n’en finit pas de sévir. La pathétique stratégie anti-Hamas, au mépris du sort de la population civile achève de décrédibiliser, voire de délégitimer au regard même des Palestiniens, une Autorité palestinienne enfermée dans la coordination sécuritaire avec Israël. Son absence totale d’« autorité » précisément n’en fait qu’un faible collaborateur du maître de toutes les décisions entre la mer et le Jourdain : Israël.
Quant à l’Union européenne et ses États membres, ils ont une fois de plus, préféré regarder ailleurs. Même la Haute représentante de l’UE Federica Mogherini n’a rien trouvé à redire aux coupes israéliennes affectant de façon dramatiques la population civile.
Peu importe donc à la communauté internationale, le massacre qui pourrait résulter de cette catastrophe humanitaire savamment orchestrée. Ainsi que l’écrit Gideon Lévy (Haaretz- en route vers un nouveau massacre pire que les précédents) : « Une heure supplémentaire chaque jour sans électricité à Gaza, et ce sera le signal : des roquettes Qassam. Israël, une fois encore sera la victime, et le massacre commencera. »
Un accord a été conclu in extremis avec le gouvernement égyptien le 21 juin pour qu’une quantité de fioul nécessaire à la remise en fonctionnement de la centrale électrique soit livrée dans les plus brefs délais – ce qui devrait quelque peu alléger le fardeau des Gazaoui-e-s. Mais le silence de la communauté internationale devant l’abominable comportement de celui qu’elle considère comme un état démocratique en dit long sur le sens même du mot démocratie dans nos contrées bien éclairées.
L’UJFP condamne avec fermeté le cynisme meurtrier du gouvernement israélien qui agit une fois encore dans la plus parfaite impunité et le silence complice de l’Europe, et tient à apporter toute sa solidarité aux Palestinien-ne-s de Gaza.
Le Bureau national de l’UJFP, le 25 juin 2017
http://www.ujfp.org/spip.php?article5717