Aujourd’hui ce n’est pas à une déformation, ou une propagande des medias qu’il convient de réagir mais à une action propagandiste des Conseillers de la Mairie de Paris qui décident d’honorer le fondateur du sionisme en lui donnant le nom d’une rue ou d’une place de Paris de Paris
Jusqu’à quand nous imposeront-ils leur arrogance ?
Empêchons les.

Ecrivons en masse à tous les conseillers de la Mairie pour leur dire notre position . Voici les 2 message envoyés par Action Citoyenne Palestine

1° Le premier à tous les défenseurs de la Cause Palestinienne

2° Le deuxième aux Coseillers de la Mairie de Paris

Diffusez le largement et prenez le relais en adressant la deuxième lettre au plus grand nombre de conseillers possibles ( Leur nom et leur adresse figure en fin du premier message )

1°) Réagissons à cez type de propagande : « Non à une rue Theodor Herzl à Paris »

Le Conseil Municipal de Paris vient de décider à l’unanimité de donner le nom de Théodor Herzl à une rue ou une place parisienne. Ceci est inacceptable, nous devons réagir massivement.

Communiqué d’ Action Citoyenne pour la Palestine

NON A UNE RUE THEODOR HERZL A PARIS

Chers amis,

Le Conseil Municipal de Paris vient de décider à l’unanimité de donner le nom de Théodor Herzl à une rue ou une place parisienne.

Théodor Herzl est le père du projet de création de l’Etat d’Israël. Il a fondé son idéologie sur sa conviction de l’incompatibilité entre les juifs et les Gentils (c’est-à-dire les non juifs). Cette conviction doit beaucoup à l’affaire Dreyfus qu’il a vécue de très près. Toutefois, alors que bon nombre de ses contemporains ont vu dans le dénouement heureux de cette affaire la preuve que la coexistence entre juifs et non juifs était possible, il en a tiré pour sa part une conclusion radicalement inverse. Il ne faut pas chercher ailleurs l’origine des appels obsédants lancés par les dirigeants israéliens aux juifs pour les inciter à émigrer en Israël.

Théodor Herzl a également popularisé le mythe d’ « une terre sans peuple pour un peuple sans terre », mythe dont Sharon et les siens essaient aujourd’hui de faire une réalité en rêvant d’une expulsion massive des Palestiniens (y compris, certains extrémistes, les Palestiniens israéliens). L’attitude de Herzl est sans ambiguïté sur ce point. Il appelle ouvertement au transfert des populations locales (les Palestiniens donc qu’il appelait les « penniless populations », c’est-à-dire les peuples miséreux) au-delà de la frontière. Il a même imaginé un système où ces populations pourraient fournir la main d’œuvre du futur état sans qu’il leur soit permis d’y pénétrer. Il recommande que les expropriations et les expulsions soient faites « discrètement et avec circonspection ».

Théodor Herzl a également frayé avec les antisémites de son temps. En fait, en bon Autrichien, il était fasciné par l’aristocratie prussienne et il méprisait ouvertement les « masses juives d’Europe de l’Est ». Il n’a pas hésité à négocier avec le Kaiser Allemand qui ne se gênait guère pour faire des remarques antisémites en sa présence. Bien que ces négociations n’aient pas abouti, elles ont créé un précédent dans lequel se sont engouffrées des générations de leaders sionistes. Comment ne pas songer au président du CRIF, Cukierman, se félicitant du score de Le Pen au premier tour des élections présidentielles, score qu’il interprétait comme « un message aux musulmans leur indiquant de se tenir tranquilles » ?

C’est cet homme-là que la Mairie de Paris veut honorer aujourd’hui. Il s’agit d’une indignité. On ne peut croire un seul instant que les conseillers municipaux ne connaissent pas la vraie nature de ce personnage. Ils le font sciemment, s’inscrivant ainsi dans le courant pro sioniste qui, bien que se situant à rebours de l’opinion publique, essaie de faire prévaloir ses vues.

Ci-dessous, vous trouverez un modèle de lettre dont vous pouvez vous inspirer ou, simplement le copier pour l’envoyer aux conseillers municipaux parisiens. Il faut que des milliers de lettres atterrissent sur leurs bureaux pour les faire reculer.

Vous pouvez trouver les noms de tous les conseillers de Paris à l’adresse suivante : http://www.paris.fr/fr/la_mairie/conseil/conseillers.asp Pour les réactions par email : ceux de la mairie de Paris ont la forme prénom.nom@mairie-paris.fr ou prénom-2prénom.nom@mairie-paris.fr

Amitiés,

Action Citoyenne pour la Palestine (ACP)

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2°) Non à l’attribution du nom de Herzl à une rue ou une place parisienne

Ainsi, Mesdames et Messieurs du Conseil Municipal de Paris, vous avez décidé que le temps était venu d’honorer la mémoire de Herzl en attribuant son nom à une rue ou une place parisienne !

Feriez-vous semblant d’ignorer que cet homme a été le porteur du projet qui a abouti à un Etat qui a fait le malheur de millions de Palestiniens innocents de la destruction des juifs d’Europe ? Le fondateur d’un Etat qui a commis Jénine, Rafah, sous la houlette du maître d’œuvre de Sabra et Chatila, doit-il être honoré ? Il n’aurait rien à voir avec les dérives actuelles de cet Etat, dites-vous ? C’est que vous le connaissez bien mal ! C’est lui qui a fondé le mythe d’un « peuple sans terre pour une terre sans peuple », mensonge historique dont Sharon s’acharne, par le fer et le feu, à faire une vérité. C’est lui qui prônait l’annexion du maximum de territoires possible. C’est lui qui, qualifiant sa démarche de « démarche coloniale », préconisait la purification ethnique par le bannissement des « autochtones » (entendez les Palestiniens). C’est lui qui disait : « Nous allons faire disparaître les miséreux (les Palestiniens) au-delà de la frontière » ou encore, dans le même registre : « L’expropriation et l’expulsion des pauvres (entendre les Arabes) doivent être conduites discrètement et avec circonspection ». N’est-ce pas là exactement ce qui est appliqué aujourd’hui comme hier, pour le plus grand malheur des Palestiniens ? C’est lui qui n’a cessé de marteler que les juifs étaient inassimilables. Avez-vous en tête les appels de Sharon aux juifs de France leur demandant de quitter leur pays au motif qu’il serait devenu trop dangereux pour eux ? C’est encore Herzl qui conversait benoîtement avec les plus notoires judéophobes de son siècle en qui il voyait des « alliés objectifs ». Ecoutez-le : « Bien utilisé, l’antisémitisme est suffisamment puissant pour propulser un énorme moteur et répandre en Palestine passagers et biens. ». A ce propos, avez-vous oublié le pas de deux entre Cukierman et Le Pen au lendemain du premier tour des élections présidentielles, le premier se félicitant du score du second au motif que ce score constituait un « message aux musulmans, leur indiquant de se tenir tranquilles » ? A l’évidence, la politique inacceptable et dangereuse, que les franges extrêmes de la société israélienne et des institutions communautaires juives s’emploient à faire fructifier, est bien l’héritage de Herzl !

La concrétisation de votre projet serait une insulte et un affront inacceptables aux centaines de milliers de victimes de la Nakba mais aussi pour les Français qui, malgré le matraquage médiatique, ont bien compris de quel côté était la justice. Nous ne saurions donc l’accepter. Les Palestiniens ont fait un travail extraordinaire sur eux-mêmes en ravalant leur sentiment légitime d’injustice et en acceptant l’existence de l’Etat d’Israël. Nos concitoyens attachés à l’idéal de justice ont une sympathie légitime pour leur combat. Ils partagent leur souffrance, ils voudraient qu’un terme soit mis à leur errance, ils voudraient simplement que soit enfin acceptée leur revendication minimaliste d’un Etat sur 22 % de leur patrie historique. Ils ne peuvent accepter une provocation aussi outrancière.

Vous qui présidez aux destinées de la capitale française, vous devez réaliser que vous offensez gravement vos administrés qui combattent toute idéologie dangereuse qui, comme celle de Herzl, soutient que « que les juifs n’ont pas de place en Europe  » ; vous les offensez aussi bien dans leur combat citoyen engagé contre tous les racismes en faisant la promotion d’un homme qui déclare que « Tous les Gentils ont été, sont et seront antisémites » ; vous offensez enfin tous ceux qui, tout en reconnaissant l’existence d’Israël, ne font pas leur deuil de la Palestine.

Nous exigeons l’abandon définitif de ce projet scandaleux.

action citoyenne palestine
le 17/06/2004