À toulouse comme ailleurs c’est l’occupant qu’il faut sanctionner, pas les boycotteurs !
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Catégorie : Global
Thèmes : AntifascismeContrôle socialRacismeRépression
Les Palestiniens ne demandent pas l’impossible. Comme tous les êtres humains, ils demandent, la liberté, l’égalité et la justice.
Si une telle situation se maintient dans la durée, c’est avant tout parce que l’Occident en général et les autorités françaises en particulier sont complices. Ce n’est pas parce qu’ils sont mal informés que nos dirigeants soutiennent inconditionnellement Nétanyahou, c’est parce que l’État d’Israël, surarmé, aux technologies de pointe, capable de contrôler, d’enfermer et de martyriser tout un peuple, demeure une extension coloniale de l’Europe à laquelle ils s’identifient. Israël est aussi aujourd’hui un allié majeur des puissances occidentales aux visions conservatrices, néolibérales et en lutte contre l’islam.
En Afrique du Sud, pour mettre fin à l’apartheid, il avait fallu la conjonction de la résistance du peuple sud-africain et la capacité des sociétés civiles du monde entier à imposer le boycott.
Au Proche-Orient, puisque les dirigeants occidentaux sont complices de l’écrasement du peuple palestinien par un État colonial, c’est à nous d’imposer que l’occupant soit puni. C’est là tout le sens du BDS. C’est parce qu’il rencontre des succès grandissants, c’est parce qu’il parvient à isoler l’occupant et à toucher son image qu’il est aujourd’hui attaqué avec la virulence que nous voyons.
Le même gouvernement français qui se permet d’interdire des manifestations et qui se déclare l’ami des Nétanyahou, Lieberman ou Bennet, essaie de criminaliser le BDS. Les prétextes les plus éhontés sont utilisés :
« entrave au commerce » alors qu’il est non seulement légitime mais moralement indispensable d’isoler les pays qui contreviennent au droit international;
« le BDS commettrait des discriminations et serait antisémite » alors que le BDS est un mouvement antiraciste qui se réclame de valeurs universelles.
Le gouvernement français qui lance la justice contre ceux qui défendent la Palestine, ne s’est jamais privé d’appeler au boycott d’autres pays (Russie, Iran …).
L’Union Juive Française pour la Paix qui fait partie de BDS France, soutient tou-te-s les militant-e-s poursuivi-e-s pour leur participation au BDS. Le 30 juin, ce sont nos camarades de Toulouse qui sont poursuivis pour un prétexte complètement fallacieux.
Nous les soutenons totalement et nous prévenons : rien n’arrêtera le BDS et le soutien aux droits du peuple palestinien.
Le Bureau National de l’UJFP le 28 juin 2016
Jean-Claude Lefort relaxé, les officines pro-israéliennes déboutées
Jean-Claude Lefort, qui était poursuivi pour provocation à la discrimination à l’initiative des associations France-Israël et Avocats sans frontières, a été relaxé par le Tribunal correctionnel de Créteil dans son jugement prononcé le 24 juin 2016. Il lui était reproché d’avoir appelé au boycott de produits supposés provenir d’Israël. Son avocat, Me Bérenger Tourné, qui a eu accès aux motifs de la décision, souligne le caractère exemplaire de la décision du Tribunal en ce qu’elle rappelle la primauté de la liberté d’expression en tant que liberté fondamentale et précise que le mobile politique revendiqué par M. Lefort, en faveur de la cause palestinienne, s’inscrit dans le cadre d’un « débat d’intérêt général international ». Le Tribunal a jugé que les dires reprochés à M. Lefort ne comportaient aucune incitation à adopter un « acte positif de discrimination », s’agissant simplement de propos invitant à « une prise de conscience ».
http://www.france-palestine.org/Jean-Claude-Lefort-relaxe-les-officines-pro-israeliennes-deboutees
La semaine dernière, lors d’une réunion de l’OSCE à Bucarest, le préfet « DILCRA » Gilles Clavreul qui représentait la France a « largement poussé » en faveur d’une résolution assimilant la critique de la politique d’Israël à l’antisémitisme. Une thèse désormais quasi-officielle.
Antisionisme = Antisémitisme. Il y a quelques décennies, cette formule pouvait paraitre audacieuse. Un paradoxe émergent, une idée neuve, peut-être séduisante, dans laquelle se reconnaissaient quelques cercles d’intellectuels initiés.
Cette idée est devenue aujourd’hui un lieu commun, que répètent en boucle et sans nuances, jusqu’à lui faire perdre tout son sens, les supporters les plus assidus et les plus aveugles d’Israël, pour tenter de faire taire la moindre critique à l’encontre de la politique des gouvernements israéliens qui se sont succédés à la tête de l’Etat juif depuis quinze ans.
Le problème de cette formule lapidaire réside moins dans son énoncé que dans le flou de la définition du premier terme : l’« antisionisme ». Car si dénier aux juifs le droit à la souveraineté nationale peut être considéré éventuellement (mais pas forcément) comme une forme d’hostilité aux juifs en tant que tels, et donc comme de l’antisémitisme, qu’en est-il de la simple critique de la politique d’Israël ? Cette question ne devrait pas souffrir de difficulté. Et pourtant, sur la base d’un obscur procès d’intention, certains posent comme présomption irréfragable que la moindre critique de la politique d’Israël ne serait en réalité que le masque d’une haine anti-juive sournoise et inavouable, relevant à ce titre de la catégorie fourre-tout de l’« antisionisme », et donc… de l’antisémitisme.
En général, cette idée s’exprime de manière plus subtile. « Bien entendu, il est légitime de critiquer Israël ! » s’écrient-ils la main sur le cœur. A condition, précisent-t-ils, de ne pas verser dans une critique excessive qui viendrait…. « délégitimer » Israël. Vertigineuse tautologie ! Car le critère qui pourrait aider à distinguer la critique légitime de la critique qui délégitime demeure introuvable. Finkielkraut avait proposé, il y a quelques années, le critère de la « satanisation », ce qui – faute de plus de précision – ne faisait guère avancer le débat. Après tout, peu importe. Il suffit d’affirmer. Car il s’agit en réalité d’un jeu qui, ignorant toute argumentation, ne connait pas d’autre règle que celle de la logomachie péremptoire. Et ça marche ! Par essence, ce qui est délégitimé n’a pas vocation à exister, est voué à disparaitre. La critique délégitimante d’Israël vise donc à sa destruction, à son anéantissement. Et voilà ce qui fait, Monsieur, qu’elle est antisémite… CQFD.
Cette rhétorique peut faire sourire lorsqu’elle émane de milieux communautaires, militants, ou d’intellectuels-relais dévoués à leur cause. Mais, plus inquiétant, depuis plusieurs mois, la France la reprend à son compte, par la voie de ses représentants les plus officiels. En janvier dernier, déjà, Manuel Valls n’avait pas craint d’affirmer, lors d’une réunion publique organisée par le CRIF : « Les critiques de la politique d’Israël se sont transformées en un » antisionisme » dissimulant presque systématiquement de l’antisémitisme ». Chose incroyable et inédite, un premier ministre en exercice criminalisait par voie de généralisation le simple exercice par ses concitoyens de leur liberté d’opinion et d’expression à propos d’un Etat dont il est difficile de nier qu’il viole allègrement et depuis de nombreuses années le droit international ! La semaine dernière, un nouveau palier a été franchi. Car il ne s’agit cette fois plus de propos d’estrade tenue devant une assemblée militante, mais de la position très officielle de la France dans une réunion internationale, en l’occurrence celle de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) qui siégeait à Bucarest le 21 juin dernier. La France y était représentée par le préfet Gilles Clavreul, Délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (DILCRA), qui, au diapason de la « ligne Valls » ci-dessus mentionnée, ne cesse depuis des mois de multiplier à ce sujet des interventions médiatiques aussi polémiques que controversées.
Il n’existe pour le moment aucune trace de cette réunion. Fort heureusement, Gilles Clavreul était l’invité deux jours après, jeudi 23 juin, à s’exprimer sur Radio J. [1] Interviewé par le journaliste Michel Zerbib, le préfet DILCRA a expliqué que la réunion avait précisément pour objet l’adoption d’une définition « claire » (!) de l’antisémitisme :
« Cette définition de travail à laquelle la France a pleinement souscrit est très intéressante parce qu’elle pose justement cette question là dans des termes qui sont très clairs : il y est dit que si la critique d’Israël – comme n’importe quel autre Etat, et je dirais même comme n’importe quel autre Etat démocratique – est parfaitement légitime et permise, en revanche, lorsque cette critique se fait démesurée, lorsqu’elle repose sur des arguments fallacieux, sur des réalités totalement falsifiées et transfigurées, alors, on n’est plus dans le cadre de la critique normale, et on est dans quelque chose qui, oui, peut relever de l’antisémitisme ».
Et de poursuivre :
« C’est très important que cela soit dit. Je représentais la France à cette réunion et j’ai fortement poussé, avec d’autres pays, parce qu’on n’est pas seuls du tout dans ce souhait-là – notamment avec la présidence allemande – pour que cette définition soit adoptée au niveau des membres de l’OSCE. C’est très important parce que ce sera un appui très fort pour le débat interne, justement, sur cette question de la critique démesurée et systématique d’Israël … qui ne porte pas sur les actions du gouvernement israélien… ça, effectivement, on peut critiquer… mais sur son existence même »
Ainsi et de manière très officielle, la France souhaite donc que la critique « anormale » et « démesurée » de la politique israélienne soit considérée au niveau international comme de l’antisémitisme, afin d’appuyer « très fort » sur le débat interne. Jusqu’à en faire un délit réprimé par le code pénal ? Et toujours, sans que soit apporté le moindre critère objectif permettant d’apprécier le caractère « anormal » et « démesuré » de cette critique…
[1] Radio J, L’invité de la rédaction du 23 juin, écoutable en podcast : http://www.radioj.fr/node/169 (les propos cités ici débutent à la minute 09.14)
https://blogs.mediapart.fr/guillaume-weill-raynal/blog/280616/pour-la-france-cest-officiel-critiquer-israel-est-une-forme-d-antisemitisme
Bref retour sur la journée du 24 juin :
La première comparution a donné lieu à la condamnation d’un manifestant pour outrage. La rébellion n’a pas été retenue. Pour avoir crié « Tu vas encore éborgner quelqu’un avec ton FlashBall, connard ? », il a écopé de 1.300€ d’amende et de dommages et intérêts.
La deuxième comparution a été reportée : les flics, qui accusent un manifestant de violences sur agent, ont dit qu’ils n’étaient pas au courant qu’il y aurait des témoins pour la défense et ont demander un report. Crapulerie, à l’aise, il passe en procès le 2 septembre et bénéficie d’ici là d’un contrôle judiciaire bien corsé.
Le rassemblement de soutien en face du TGI n’a réuni qu’une vingtaine de personnes. Soyeux plus nombreux.ses lors des prochains rendez-vous, :
– Le 30 Juin à l’occasion du procès de militants du BDS, pour parler des différentes formes de répression ;
– Les 6 & 8 juillet pour faire nombre pour celles et ceux qui passent à la barre ;
– Le 4 Juillet pour une fête de soutien à l’espace Allegria – Métro Palais de Justice .
Solidarité avec les inculpé.e.s. A bas l’État, les juges et les prisons !
https://iaata.info/Des-nouvelles-du-palais-d-injustice-1418.html
Le fait que cette campagne soit une initiative de la société civile palestinienne est un élément fondamental pour nous. Il s’agit donc de répondre favorablement à cette démarche de pression contre l’État israélien. Il est plus que primordial de dénoncer les injustices dont est victime le peuple palestinien depuis 1947. Chassée, parquée, enfermée, privée de droits et martyrisée, la population palestinienne a toujours su faire preuve de courage et d’une résistance héroïque face à l’oppression coloniale.
La liberté des peuples n’est pas négociable.
Sur Toulouse, nous essayons, au maximum, de participer aux différentes actions dans le cadre de cette campagne et serons présents vendredi 30 juin pour apporter notre total soutien à Bernard, Jean Pierre, Loïc et Yamann. Nous ne tolérons pas que la liberté d’opinion et d’expression soit si sélectivement bafouée !
Solidarité avec le peuple de Palestine !
Solidarité avec les inculpés BDS toulousainEs !
La CNT31
Pour ceux et celles qui n’ont pas pu participer au rassemblement: à la demande d’une partie civile le procès est reporté au 22 septembre. Pour saisir l’imbroglio judiciaire et juridique de nos « 2 » affaires, vous trouverez ci-dessous un petit résumé qui pourra éclairer la situation.
Le rassemblement a été une réussite par le nombre(250), la diversité des soutiens (18 de Perpignan, une 20aine du Tarn, 10 de Figeac et d’autres de Montpellier, Nimes, Lyon, Marseille, Paris, Bordeaux…).
Etait présent parmi les sionistes devant le tribunal Maxime Benhaim de la LDJ.
L’IMBROGLIO JURIDIQUE ET JUDICIAIRE
Les quatre prévenus ont été poursuivis à l’initiative du Parquet, mais à la demande et sur transmission d’un rapport de détective privé mandaté par des officines pro-israéliennes.
Ils ont été poursuivis pour discrimination à raison de l’appartenance à une nation, laquelle discrimination aurait pris la forme d’une entrave à l’exercice normal d’une activité économique.
Formulation peu claire, qui permet plusieurs interprétations possibles.
Alors que cette affaire devait être plaidée, le 9 décembre 2015, deux parties civiles ont sollicité un renvoi au motif que l’avocate qui devait plaider cette affaire avait eu un accident et était hospitalisée.
Le renvoi était accordé.
Le 18 décembre 2015, les mêmes parties civile prenaient l’initiative de faire délivrer des citations directes à l’encontre des mêmes prévenus, pour les mêmes faits, mais cette fois sous l’incrimination de provocation à la discrimination à raison de l’appartenance à une nation (ce texte particulier relève du droit spécial de la presse).
Les avocats des prévenus ont donc été contraints de conclure en défense, non pas dans une affaire, mais dans deux affaires. Une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) a également été posée, de plus la survenance de ce nouveau dossier (sur citations) soulevait des questions de droit, s’agissant notamment des mêmes faits poursuivis sur deux fondements.
La QPC porte sur les dispositions relatives à l’entrave à l’exercice normale d’une activité économique et vise à remettre en cause un texte de loi totalement imprécis. La Cour de Cassation a déjà eu à en connaître, mais sur d’autres fondements.
L’un des avocats des parties civiles a alors sollicité le renvoi de l’affaire afin de répondre.
Une nouvelle partie civile, à savoir le CRIF se manifestait, à 11 H 45 le jour de l’audience du 30 juin 2016 et son avocat s’est associé à cette demande de renvoi au motif qu’il n’avait pris connaissance de conclusions que la veille (29 juin 2016) à 17 H 45 car elles lui avaient été transmises par une autre partie civile !
On comprends, dès lors, que les parties civiles connaissaient sa future intervention, mais qu’il s’était gardé d’en faire part aux avocats des prévenus et que nonobstant, il se plaint de n’avoir pas reçu les conclusions de la part de ces derniers.
Ainsi, il est reproché aux avocats des prévenus ne n’avoir pas deviné que le CRIF interviendrait le lendemain dans ce ou ces dossiers.
Le Président a accordé un renvoi pour que soit mis de l’ordre dans les interventions des parties civiles afin qu’elles précisent pour qui et dans quelle affaire chacune prétend intervenir et pour leur permettre de répondre sur la QPC, ce qu’elles indiquent ne pas avoir eu le temps de faire.
C’est dans ce contexte qu’un renvoi a été ordonné au 22 septembre 2016.
Gageons que de nouvelles surprises nous attendent….
Liste des parties civiles qui se sont manifestées :
BNVCA
LICRA
Association Avocats sans Frontières
Association France Israël
CRIF
Des centaines de femmes et d’hommes sont venus jeudi de toutes les régions de France pour afficher leur participation à la campagne BDS et leur soutien aux 4 militants dont le procès a été renvoyé une fois de plus, à la demande des officines israéliennes, qui se désespèrent de la popularité croissante de cette campagne internationale.
Malgré un gouvernement qui se plie en quatre pour tenter de les satisfaire, un procureur le petit doigt sur la couture du pantalon, et des juges qui accordent un énième renvoi de ce procès (au 22 septembre), les parties civiles ont reculé une fois de plus, en refusant de plaider.
La brochette d’une demi-douzaine d’officines à s’être constituées parties civiles, du CRIF à la LICRA, en passant par France-Israël, Avocats sans Frontières (comme Israël) et le bureau de développement de l’antisémitisme, dont la moitié ce jeudi même (à 11 H 45 précisément), n’a même pas été capable d’affronter les deux avocates de la défense.
Ces tristes individus ont déclaré ne pas avoir eu le temps de travailler sur les conclusions qui leur avaient été remises trop tard par la défense, alors qu’eux-mêmes ne s’étaient pas donné la peine de rédiger une seule ligne de conclusions !
Et cerise sur le gâteau, il est apparu clairement à l’audience que le prétexte invoqué en décembre dernier pour demander un report, était totalement bidon. En effet, le lobby israélien avait indiqué à l’époque ne pouvoir plaider en l’absence d’une avocate apparemment indispensable à leurs côtés… et indisponible. Or, la fameuse avocate indispensable n’était même pas présente ce jeudi…
En réalité, s’étant aperçu que leur qualification du « délit » en tant qu »entrave à la liberté d’exercice d’une activité économique », était un peu ridicule pour une distribution de tracts sur la voie publique, ils avaient demandé un report pour pouvoir ajouter une deuxième qualification, la bonne vieille « discrimination »…. « liée à une nation » (instrumentalisation de la loi contre les discriminations racistes envers des personnes)
Qu’à cela ne tienne ! Le procureur n’a pas tiqué, et ne s’est pas opposé au nouveau renvoi demandé par ses amis.
Quant au président du tribunal, qui a d’entrée de jeu annoncé une dizaine d’affaires à traiter dans le même après-midi, on s’est tous demandé s’il n’avait pas pris sa décision avant de se « retirer pour délibérer » ?
Il faut dire qu’ayant été déboutés plusieurs fois de suite récemment (à Stains, comme à Créteil), et ne voyant pas la mobilisation en faveur du boycott d’Israël faiblir, les tenants de l’occupation et de la colonisation, ne sont que moyennement audacieux.
Et s’ils misent sur notre usure, ils vont en être pour leurs frais. Rendez vous est pris pour une nouvelle grande manifestation à Toulouse, le jeudi 22 septembre, aux côtés de Yaman, Bernard, Jean-Pierre et Loïc !
http://www.europalestine.com/spip.php?article12018