Ce week-end à la sortie d’un discothèque un jeune homme est mort, accident, bagarre, on ne sait pas. Tout ce qu’on siat c’est qu’il est mort. Sa famille voulait lui rendre un hommage aujourd’hui avec une marche silencieuse dans le quartier de Bellevue. Malheureusement la préfecture avait décidé d’interdire cette marche. Pourquoi, pour des pretextes fantasmagoriques, de risque de trouble. Non, tout le monde n’est pas égal devant la mort, devant le deuil. Les jeunes et les moins jeunes, les blancs comme les beurs lorqu’ils viennent de Bellevue ne serait donc pas assez digne pour marcher debout en pensant a leur copain, voisin, cousin, fils ou frere ? Non Monsieur le Prefet, on n’est pas des chiens.

« Vous vous rendez compte, beaucoup de ses amis étaient basanés », voilà la pensée nauséabonde, le racisme (social, culturel…) ordinaire qui sous tend cette interdiction. De quoi avaient-ils peur ? D’une émeute ? C’est plutot ces camouflets lancinants et quotidiens qui risquent de les déclencher, et celui-ci n’est pas des moindres. Et voila comment l’utlime humiliation vient vous toucher alors meme que vous n’aspirez qu’au recueillement. Le traitement policier des villes et des quartiers ne touche pas que les vivants, elle insulte les morts.