Espagne: vague de perquises et d’expulsions pendant l’opération piñata. au moins 28 arrestations !
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Contrôle socialLogement/squatRépression
Lieux : Espagne
La majorité de ces perquisitions et expulsions ont été effectuées sans aucun ordre faisant suite à une décision de justice. L’ordre provenait du juge d’instruction numéro 6 de l’Audiencia Nacional. Les personnes arrêtées font toutes partie du mouvement anarchiste et sont accusées d’appartenir à une « organisation criminelle ». On est complètement dans la continuité de la répression anti-anarchiste menée avec l’opération Pandora.
Parmi les squats perquisitionnés, le 13-14, à Madrid, qui a déjà rédigé un article relatant l’intervention policière entre leurs murs (en espagnol).
Le centre social (ré)occupé La Quimera, dans le quartier Lavapiés, à Madrid, a été expulsé. Les flics sont entrés dans le squat à 6h30 et n’ont justifié l’expulsion par aucune décision de « justice ».
Toujours à Madrid, le local anarchiste Magdalena et la Enredadera de Tetuán ont été perquisitionnés.
À Grenade, le CSOA La Redonda a écrit un communiqué racontant les événements depuis chez eux.
Le soir-même, des rassemblements et manifs de solidarité a eu lieu à Madrid, Grenade et Barcelone.
Sur Squat!net, des infos sur l’opération Piñata sont également disponibles en espagnol, en catalan, en allemand et en anglais.
Plus d’infos prochainement.
SOLIDARITÉ !
Squat.net fait sa petite publicité sur le dos de la répression, comme d’hab…
sauf que c’est pas eux qui l’ont diffusé ici
Espagne : Operación Piñata, nouveau coup répressif
http://www.non-fides.fr/?Espagne-Operacion-Pinata-nouveau
Le juge de l’Audiencia Nacional Eloy Velasco a renvoyé en prison préventive mercredi 1er avril en début d’après-midi 5 des 15 arrêtés lors de l’opération policière nommée Piñata du lundi 30 mars (24 autres ont été arrêtés pour « résistance et désobéissance » lors des 17 perquisitions puis relâchés) qui s’est déroulée à Madrid, Barcelone, Palencia et Grenade.
Le juge a renvoyé en prison les 5 compagnons suivant…
Paul Jara Zevallos (de Madrid),
Jorge Linares Izquierdo (de Madrid),
Javier García Castro (de Madrid),
Javier Grijalbo Adan (de Palencia)
Enrique Balaguer Pérez (de Madrid)
… et relâché les 10 autres (trois de Barcelone et sept de Madrid) en liberté conditionnelle sous contrôle judiciaire (confiscation de passeport, interdiction de sortie du territoire et pointage tous les 15 jours). Ils restent accusés d’appartenance aux GAC.
Tous les cinq sont inculpés de participation à une organisation terroriste (de type « insurrectioniste-anarchiste » rajoutent les journaux), soit du délit d’ « organisation criminelle » selon l’article 570bis du code pénal, avec la circonstance aggravante de « visant à subvertir l’ordre public et altérer gravement la paix publique ». Le nom de cette organisation serait les Groupes Anarchistes Coordonnés (GAC), à laquelle est reprochée la « coordination et la promotion de sabotages », dont ceux de 114 distributeurs de billets, et d’être possiblement liée aux attaques explosives contre les cathédrales d’El Pilar à Saragosse (pour laquelle Mónica et Francisco sont en préventive depuis plus d’un an) et de La Almudena à Madrid (7 février et 1er octobre 2013).
Les éléments matériels cités par le juge sont ceux retrouvés lors des perquisitions comme « des manuels pour confectionner des engins explosifs et de tactique de guerilla », des bonbonnes de camping-gaz, des « photos de policiers et de commissariats », des « manuels d’auto-défense et de technique pour éviter les filatures », des « dispositifs techniques d’accès chiffré au wifi pour rendre la navigation internet anonyme », … Bref, du papier, beaucoup de papier comme d’habitude, alors que Velasco se targue d’avoir embastillé « les leaders des GAC de Madrid, Barcelone et Palencia ». Le compagnon de Madrid, Enrique « Kike », accusé d’être le pseudo chef national des GAC, venait à peine d’être relâché le 30 janvier de prison avec les autres coinculpéEs de l’Opération précédente, Pandora. Les quatre autres ont reçu les titres de « responsables de l’appareil financier, de propagande et d’action directe » des GAC ou celui de « chef des GAC » de Madrid et de Palencia !! L’Etat regarde sa sale gueule dans un miroir et projette sur des compagnons sans maîtres ni esclaves sa propre face faite de hiérarchies, de leaders et de spécialisation. Au total, cette descente policière est la troisième depuis plus d’un an avec pour prétexte les attaques attribuées aux Groupes anarchistes coordonnés, et le nombre de perquisitions se monte désormais à une trentaine et les mises en examen à 55.
Lors de leur sortie du bureau du juge, un rassemblement d’une soixantaine de solidaires se déroulait, lors duquel les journalistes ont notamment été pris à partie aux cris de « charognards ». Un nouveau rassemblement solidaire est prévu ce soir mercredi 1er avril à Madrid à 21h, place Tirso de Molina, dont le texte d’appel pose clairement la donne : « Solidarité. Entr’aide. Action directe. Mort à l’Etat et vive l’anarchie ».
Ni innocents ni coupables,
Liberté pour toutes et tous !
Solidarité offensive !
[Synthèse de la presse espagnole et de sites du « mouvement »]
http://cettesemaine.info/breves/spip.php?article897&lang=fr