Politique spectacle, politique macabre – réflexions sur les évènements de nantes
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : Contrôle socialGuerreMédiasQuartiers populairesRacismeRépression
Lieux : Nantes
Cazeneuve, le ministre de l’intérieur annonce sa venue : le GIPN rôde autour de la place, des tireurs d’élite sont aperçus sur les toits. Le PS est bien décidé à surfer sur l’évènement, à alimenter la psychose. Les mêmes qui laissent des familles endeuillées par la police dans les quartiers populaires se précipitent pour monter en épingle cet événement grave mais qui heureusement n’a -pour l’instant- causé aucun mort.
Une dépanneuse est positionnée tôt dans la soirée au bout de la rue de la barillerie pour enlever la camionnette blanche de la place Royale. Elle attendra l’allocution de Cazeneuve, ses services de communication ayant probablement exigé que le véhicule soit en toile de fond pour son interview.
Les flics enragent quand quelques invectives fusent contre le ministre du haut d’immeubles du quartier.
L’interview se termine. Une file d’une vingtaine de berlines de luxe noires aux vitres teintées, parfaitement lustrées, passe à grande vitesse, gyrophares allumés, sur le Cours des 50 Otages. Le ministre entouré par un convoi de haute sécurité accompagné de la hiérarchie policière locale.
Quelques minutes plus tard, l’ambiance de guerre s’évapore subitement. La camionnette est enlevée par la dépanneuse, les policiers disparaissent, la place redevient accessible. Plus aucune trace du drame.
Les médias ont eu ce qu’ils voulaient.
Il n’en reste pas moins que cette illustration nantaise de la politique-spectacle sème la psychose, joue sur les peurs. Quoi de plus efficace qu’un tel événement en période de Noël pour renforcer plus encore l’arsenal sécuritaire ?
Une surenchère entre le PS et le FN sur la fermeté à avoir face au terrorisme est déjà lancée. La maire de Nantes annonce ce matin encore plus de flics sur le Marché de Noël.
Pour rappel, tous les ans en France, plus de 500 personnes meurent d’accidents du travail. http://blogs.mediapart.fr/blog/michael-hajdenberg/060912/la-mort-sans-bruit-de-552-accidentes-du-travail
Une dizaine d’autres tombe sous les coups de la police.
Qui en parle ?
Et ça s’est amplifié ce mardi sur les chaînes d’info et consorts :
Nantes par-ci, Nantes par-là, Hollande ceci, Valls cela…
Et puis la dépêche qui tombe : Un homme est mort mais il a donné ses organes, mort en héros pour la nation !
Récupérer un destin brisé avec son cortège de victimes pour occuper le troupeau, omettre la réalité ou du moins la masquer, c’est le boulot des journaputes.
A force de focaliser sur Nantes, ils vont l’avoir leur putain de guerre ;-)
Merci pour les putes!!! au passage…Trou du cul !
Trou du cul, c’est pour moi ?
Les journalistes des médias nationaux sont des prostitués de l’intellect, toujours prompts à l’autocensure par peur du renvoi.
Donc des journaputes…
Le premier à l’avoir expliqué c’était John Swinton à ses confrères du New-York Times en 1880.
Quand nos journalistes nous font passer des tragédies individuelles pour des attentats terroristes, on est en plein dedans.
Et que s’est-il vraiment passé dans ce commissariat de Joué-les-Tours ? Aucun travail d’enquête autre que celui de rapporter la version officielle ! Qui sont les trous du cul ?
Dans l’article on nous parle de la rue de la Barillerie.
Bien loin de la place royale.
êtes vous sur de vos infos?
Dépanneuse à l’angle de la rue de la barrillerie et du Cours des 50 Otages, soit à quelques mètres du périmètre bouclé par la police (la rue d’Orléans étant comprise dans la zone entourée de policiers et de rubalise) et à moins de 100 mètres en ligne droite de la Place Royale.